• le mois dernier
https://www.serieously.com

Pour la sortie de la saison 3 d'Hippocrate sur Canal+, on a demandé à Louise Bourgoin de revenir sur les dates clés de sa carrière. Le Grand Journal, Un heureux évènement, Je suis un soldat... Et même la première exposition de ses dessins.

Retrouve-nous sur :
TikTok : https://www.tiktok.com/@serieouslyfr
Facebook : https://www.facebook.com/serieouslyfr/
Whatsapp : https://whatsapp.com/channel/0029VaOluJU7tkjHAmo8Qo2j
Instagram : https://www.instagram.com/serieouslyfr/

Interview : Mathilde Fontaine
Montage : Cécile Fischer

Category

📺
TV
Transcription
00:00Oui, non, ce n'est pas mon vrai prénom, Louise.
00:01J'ai choisi de m'appeler Louise un peu en hommage à une artiste contemporaine
00:04que j'aime beaucoup qui s'appelle Louise Bourgeois,
00:06qui n'était pas décédée à l'époque.
00:07Et ça m'a énormément aidée à me lâcher d'avoir un pseudonyme.
00:12Je n'aurais pas fait ce que j'ai fait à La Météo du Grand Journal
00:15si j'avais gardé mon vrai prénom qui est Ariane.
00:17En gros, moi, j'ai été diplômée des Beaux-Arts,
00:19j'ai raté mon examen pour être prof d'art plastique
00:21et finalement, j'ai bifurqué vers le monde de la télévision
00:25en travaillant sur une chaîne du câble
00:27parce que je me disais que ça me permettrait de continuer à peindre
00:29et à dessiner tout en ayant un bon salaire travaillant à la télé.
00:32Ce n'était pas le cas parce que j'étais sur une chaîne du câble.
00:35Et puis ensuite, c'est un cadreur qui m'a dit pendant cette émission
00:37« mais tu devrais tenter le casting Canal »
00:39et j'y suis allée pour présenter ce que je faisais en DVD à l'époque
00:44et possiblement avoir une chronique.
00:46Et ils m'ont proposé le rôle de Miss Météo qui m'a convenu
00:49parce qu'ils m'ont laissé carte blanche pour écrire mes sketchs,
00:53improviser des personnages,
00:55être face à des invités en plein direct
00:59avec deux millions de personnes qui vous regardent,
01:01c'est très innibant, mais apparemment ça ne se voyait pas.
01:03Mais j'ai eu peur du début à la fin parce que j'ai fait ça pendant deux saisons.
01:07J'ai fait presque plus de 400 émissions en direct
01:10et ça m'a permis de décrocher mon premier rôle au cinéma
01:13parce que j'ai été remarquée à La Météo par Fabrice Lucchini
01:16qui m'a dit « je veux faire mon prochain film avec vous ».
01:19J'ai eu un sentiment d'annoblissement,
01:21de passer d'un monde à un autre,
01:23presque de changement de classe.
01:25J'ai eu le sentiment d'une promotion sociale.
01:28Ce n'est plus le cas aujourd'hui, les choses ont beaucoup changé.
01:31Ça s'est américanisé dans le sens où on a plus envie d'être à la fois comique,
01:34à la fois acteur, mais à l'époque encore, il y a 15 ans,
01:37il y avait beaucoup de catégories.
01:38Tu étais comique ou acteur ou à la télé,
01:41mais tu pouvais difficilement faire les trois.
01:43Les choses ont changé aujourd'hui, les gens se battent pour être dans lol,
01:46pour jouer dans le flambeau,
01:47enfin les gens de cinéma veulent faire de la télé,
01:50donc ça s'est inversé.
01:51Non, je n'étais pas enceinte,
01:52et j'avais très envie d'être enceinte,
01:54donc c'était un peu troublant pour moi.
01:56Il a cherché à ce que ce soit très plausible et vrai,
02:01ces images de Rémi Besançon, le réalisateur,
02:02donc on a tourné en Belgique,
02:04et la scène de l'accouchement, c'est avec un vrai bébé qui venait de naître.
02:08La mère avait donné l'autorisation que son enfant tourne
02:12quelques heures après sa naissance,
02:13c'est quand même fou, en France on ne peut pas faire ça.
02:16Et du coup, Pio Marmaille et moi, on était très émus,
02:18parce que quand on nous a posé le bébé sur nous,
02:20il y avait vraiment quelques heures,
02:22et on était naturellement très émus par la situation,
02:25et on savait qu'on ne pouvait le faire qu'une seule fois,
02:28donc on était en larmes tout de suite dès la première prise.
02:31Après, il y avait un système qui me permettait d'allaiter l'enfant,
02:35j'avais une poitrine artificielle avec un cordon
02:37qui donnait du relais maternel,
02:39donc j'ai été vraiment « têtée » par un nouveau-né,
02:43et ça m'a beaucoup marquée,
02:44parce que tout ça, ça m'a fait traverser des choses
02:46que j'avais très envie de traverser vraiment,
02:47donc c'était étonnant.
02:49Et puis j'ai été enceinte après,
02:50mais je veux dire, j'étais déjà très prête à être maman,
02:53je me souviens, j'avais très hâte.
02:55Mais j'ai aussi fait un film beaucoup plus tard
02:56où j'étais vraiment enceinte,
02:58qui s'appelle « L'enfant rêvé ».
03:00Je jouais une femme enceinte et j'étais vraiment enceinte,
03:02ça m'a évité les heures de prépa.
03:04C'était fatiguant, c'était fatiguant.
03:07C'est quand on est fatigué,
03:08enfin moi j'ai été fatiguée enceinte.
03:10Ce qui m'a marquée, c'est que j'ai fait ce film
03:14pour une raison un peu magique,
03:15dans le sens où il y a un producteur,
03:18le producteur de « La fille de Monaco » me dit
03:20« Tiens, j'ai reçu une lettre pour vous d'une metteur en scène,
03:23mais elle est tombée derrière ma commode
03:25et je l'ai retrouvée six mois plus tard. »
03:27Je me dis « Tiens, c'est hyper bizarre
03:28que cette lettre ait été bloquée six mois. »
03:31J'y ai vu un signe parce que je me suis dit
03:33« Tiens, il faut que je lise cette lettre. »
03:34Donc j'ai lu cette lettre et c'était une metteur en scène de théâtre
03:38qui m'avait rêvée de moi, qui voulait travailler avec moi.
03:40Je travaille avec elle à La Roche-sur-Lyon
03:41dans un tout petit projet,
03:44et je rencontre Laurent Larivière,
03:45qui est le réalisateur de ce film.
03:48Il ne l'avait encore jamais réalisé.
03:49Il était serveur dans un bar à Barbès.
03:51Il avait juste participé en tant que comédien
03:55au même projet que moi.
03:56On se lit d'amitié et trois mois plus tard,
03:58il m'a écrit « Je suis un soldat »
04:00et qui est allé à Cannes
04:02et qui m'a ouvert les portes d'un cinéma plus auteur,
04:05peut-être qui m'a proposé des films plus tragiques,
04:09des rôles peut-être plus denses et plus sérieux.
04:13Et donc c'était une chance pour moi.
04:14Et puis, je me souviens que j'ai souvent repensé à cette lettre
04:19parce que je pense que si elle n'avait pas été bloquée
04:21six mois derrière cette commode,
04:23je n'aurais pas...
04:24Moi, je ne voulais pas faire de théâtre,
04:25donc je n'aurais pas donné suite à cette demande.
04:28J'ai toujours dit que je voulais
04:30que ça reste secret, ces dessins,
04:32et ne les montrer à personne.
04:33Mais finalement, j'ai accepté après
04:37m'être liée d'amitié avec une galeriste
04:38qui s'appelle Laura Pécheur dans le 9e arrondissement.
04:41Elle m'a dit « Mais tu devrais exposer tes dessins, etc. »
04:43Et comme sa galerie est minuscule
04:45et que les murs sont violets cardinal,
04:47en velours, etc.,
04:48il y avait une sorte de petit...
04:51Quelque chose de très intime
04:52qui m'a fait oser exposer mes dessins.
04:55Et après ça, j'ai eu une agent de dessin
04:57qui est géniale, qui s'appelle Ariane Jeffa,
04:59et elle me trouve progressivement des projets.
05:00Et ça, ça me plaît beaucoup,
05:02pouvoir dessiner entre les tournages.
05:03Oui, alors là, ce n'était pas une exposition,
05:05c'était des dessins que j'avais confiés
05:07pour faire des tapisseries, des papiers peints,
05:10et des tapis, une collection de vaisselle.
05:13J'ai peint sur céramique aussi.
05:15C'était pour la marque Pierre Fray,
05:17un décorateur célèbre, très chic.
05:20Alors oui, il y avait plein de femmes nues,
05:22et j'étais très étonnée que cette marque très chic
05:25accepte d'exposer des nus féminins au sexe glabre.
05:30Mais non, non, ça se vend toujours.
05:32Je trouvais que mes dessins,
05:33qui sont très illustratifs et figuratifs,
05:36comme ça, le fait que ce soit désacralisé
05:37sur de la vaisselle, des tapis, des tissus,
05:41ça leur allait très bien.
05:42J'aimais bien l'idée d'être comme ça,
05:45d'illustrer des choses ultimitaires.
05:46Je les ai déjà vues chez quelques personnes,
05:50mon papier peint, mais il est souvent dans des toilettes.
05:54Ouais, mais comme c'est très osé,
05:56les gens se disent OK, mais par petites touches.
05:58Donc, ils le mettent dans une petite pièce
05:59et généralement, c'est les toilettes,
06:00ou un placard, ou une tête de lit,
06:02mais par petites touches.
06:03Pour tous les acteurs de la série,
06:05nos personnages sont très importants pour nous
06:07parce qu'on a eu le temps de les exploiter
06:10dans plein de situations différentes.
06:12C'est une série, en plus, qui nous habite
06:13depuis plus de six ans.
06:15Donc, c'est des personnages
06:17qui sont très importants pour nous,
06:18qu'on avait hâte de retrouver.
06:19J'aime énormément Clément Tosca.
06:21C'est un personnage très important pour moi.
06:22Et la situation du tournage fait que
06:27tout est très documentaire.
06:28On est très affairé à être le plus crédible
06:31et le plus vraisemblable possible.
06:32Donc, on ne psychologise pas vraiment
06:35et on ressemble beaucoup naturellement
06:36à nos personnages progressivement
06:37au fil des épisodes.
06:39Et donc, c'est quelqu'un que je ne compose pas,
06:42qui me ressemble beaucoup.
06:44Ah oui, quelle chance !
06:45J'étais trop contente de le voir en vrai.
06:47Et puis, surtout qu'on me choisisse moi
06:49pour représenter la série Hippocrate.
06:51Mais en gros, c'est Canal qui s'associe
06:53avec Apple TV.
06:54Et donc, ils ont pris un acteur d'une série Apple
06:57et d'une série Canal pour faire un petit sketch.
06:59Et j'ai trouvé la pub très marrante
07:01et je suis allée à Londres pour tourner ça
07:03et je l'ai rencontré.
07:04Il était adorable.
07:05Et j'en profite pour vous conseiller sa série
07:07qui s'appelle Slow Horses,
07:08qui est vraiment génial.
07:10Et lui, il est incroyable dedans.
07:12Et d'ailleurs, pour comprendre son personnage
07:13dans la pub, il faut avoir vu la série.

Recommandations