Regardez RTL Foot avec Éric Silvestro du 15 novembre 2024.
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00:00Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver pour RTL Foot, horaire un petit peu particulier.
00:05Ce soir nous sommes ensemble jusqu'à 21h, évidemment pas de rencontre de Ligue 1 puisque
00:09nous sommes en pleine trêve internationale au lendemain du match nul décevant et c'est
00:14un euphémisme entre la France et Israël devant seulement 16 611 spectateurs au Stade
00:20de France.
00:21Nous serons évidemment avec notre consultant champion du monde Alain Boghossian, on va
00:25revenir sur cette rencontre, se projeter également sur celle de dimanche, la finale
00:29dans le groupe 2 contre l'Italie à San Siro, bonsoir mon cher Alain, en pleine forme ?
00:34Oui, en pleine forme.
00:35Tu golfes aujourd'hui ou pas ?
00:36Bien sûr, bien sûr, entraînement, entraînement, bah oui entraînement, intensif l'entraînement,
00:40intensif.
00:41C'est quoi la prochaine compétition ?
00:42Là je pars demain au Maroc.
00:46Elle est dure la vie d'Alain Boghossian, dure, dure, dure, dure quand même.
00:51Tu vas voir du gars ?
00:52Non, je vais pas de ce côté-là, je vais du côté de fesses.
00:55Ah très bien, c'est un homme de goût ce Bogho, je veux la vie de Bogho.
00:59Bonsoir.
01:00Vous avez mis un pull arc-en-ciel, c'est bien parce qu'hier le bleu était très
01:02terne au Stade de France, vous allez nous redonner de la couleur.
01:05Bien sûr, et je peux vous dire que j'ai regardé les espoirs et j'ai l'impression
01:07qu'il y a du travail, mais à tous les étages.
01:09Alors ça fait 2-2 contre l'Italie.
01:10Oui, enfin on était plus proche du 3-0 que du 2-2 à un moment.
01:13Eh oui, mais Ryan Cherky a surgi de la boîte, avec son talent.
01:16Un match, ce n'est pas 30 minutes.
01:18Il a marqué un but et finalement l'équipe de France…
01:20Une phase décisive.
01:21J'ai vu le match de votre copain Magassa, Boudieu, il était en défense.
01:26Oui, mais non, il joue au milieu.
01:27Oui, je sais, mais enfin bon, ça a été une soirée compliquée pour lui.
01:30Bonsoir Xavier Demergue.
01:31Bonsoir Eric, bonsoir à toutes et à tous.
01:33Il a hâte de parler de cette équipe de France qui ne nous régale pas.
01:36Xavier, il veut du jeu, c'est un esthète.
01:37Tout comme Nicolas Georgerot qui commentait le match hier avec Philippe Sanfonche et qui
01:41est avec nous.
01:42Salut Nicolas.
01:43Salut à tous.
01:44Voilà, Guillaume Maierpachin nous rejoindra également dans la deuxième partie de l'émission,
01:46lui qui est installé à Milan.
01:47Ça tombe bien, notre correspondant italien pour le foot, Ayrtel, il va nous parler de
01:52et de cette équipe d'Italie qui revit avec Luciano Spalletti et qui brille, qui a gagné
01:56en Belgique avec maîtrise hier 1 à 0.
01:59Ayrtel fout tous les débats autour des bleus avant le match contre l'Italie dimanche, c'est
02:02jusqu'à 21h.
02:03Mais avant cela, breaking news, comme on dit dans le métier Nicolas Georgerot, aujourd'hui
02:11l'Olympique lyonnais était convoqué devant la DNCG et John Textor en sortant a dit « tout
02:17s'est parfaitement bien passé, mais il a convoqué une conférence de presse demain
02:21à Lyon, on s'est dit, ça sent pas forcément très bon, qu'est-ce qu'il se passe Nicolas,
02:26on vient de l'apprendre ».
02:27Oui, depuis quelques minutes, on a la décision, vous savez, il y a plusieurs clubs qui depuis
02:30maintenant quelques jours et à mi-chemin de la saison passent devant la DNCG, c'était
02:35donc le tour de l'OL ce matin, on a donc la décision de la DNCG ce soir, encadrement
02:41de la masse salariale et interdiction de recruter pour le prochain mercato hivernal, rétrogradation
02:48à titre conservatoire à l'issue de la saison sportive en cours, donc ce sont évidemment
02:53des mesures très fortes qui ne sont pas définitives, mais on connaît la situation avec la dette
02:59et notamment la dette financière de l'OL qui est extrêmement élevée, qui est à plus
03:03de 500 millions d'euros, il y a des engagements pris par John Textor, le président de l'OL,
03:09mais c'est vrai qu'il va falloir convaincre un peu plus, en tout cas ces arguments n'ont
03:13pas pesé auprès de la DNCG aujourd'hui.
03:15Quel contraste avec le sourire et le numéro, le show de John Textor au groupe Hamas Stadium
03:20dimanche lors de la victoire dans le derby contre Saint-Etienne, on l'a vu avec le maillot
03:23de l'OL, posant avec ses joueurs, criant au public, un vrai show, on savait, il avait
03:28un peu embrouillé la DNCG au mois de juin avec les 100 millions de ventes qui ne sont
03:31jamais arrivées, on ne l'a fait pas aux gendarmes financiers deux fois, Karim, là
03:34c'est quand même beaucoup, les décisions sont sévères !
03:36Oui, alors après c'était la tendance, notamment mardi, il y avait le président Ferracci et
03:42le propriétaire actuellement du Paris FC qui nous avait dit qu'a priori ça allait
03:45être compliqué le passage de Lyon devant la DNCG aujourd'hui, et ça se confirme.
03:50Après, je trouve que John Textor se perd complètement, parce qu'on a vu ses déclarations
03:54en parlant du club du Qatar, pour ne pas citer le PSG, là ça y est il est dans une…
03:59Complotiste !
04:00Bien sûr, mais de toute façon maintenant dès qu'il y a un problème, il y a toujours
04:03complot !
04:04Lui a dit que Marseille et Paris ont des gros déficits depuis des années, on ne les a jamais
04:07embêtés entre guillemets, c'est un peu ça !
04:09Et la réalité c'est que Lyon nous inquiète depuis longtemps, et John Textor à chaque
04:13fois on se dit « mais comment fait-il pour faire autant de transferts, faire autant d'arrivées
04:19alors qu'il y a des problèmes financiers ? » Et c'est absolument terrible, parce
04:22que même si c'est à l'issue de la saison, il y a quand même grand danger, on a vu qu'il
04:26y avait des grands clubs comme Bordeaux qui étaient tombés, ça peut arriver aussi à
04:29Lyon.
04:30Après, il va peut-être aussi espérer, parce qu'ils ont quand même largement recruté,
04:34ils ont quand même un effectif je trouve assez fourni, assez riche en quantité…
04:36La dynamique sportive est pas mal après la début de saison difficile, ils sont bien
04:39remontés, ça se joue pas trop mal…
04:41En quantité et en qualité, ils ont de quoi vendre aussi d'ici là, ils ont beaucoup
04:45d'aides c'est vrai, mais ils ont de quoi vendre pour essayer de s'aignir un petit
04:48peu…
04:49Quand tu sais qu'il y a un club qui est pris à la gorge, tu ne sors pas 80 millions,
04:51et puis d'ailleurs, qui vaut 80 millions dans cette petite personne ?
04:52Surtout ça, c'est-à-dire que pour le mercato, même s'ils peuvent envisager des ventes,
04:57tu ne vas pas vendre pour 150 millions d'euros, comme à l'époque de l'Aïs Monaco par
05:00exemple l'été…
05:01J'ai l'impression qu'il n'y a pas, il y a mal dans l'effectif là, tu vois,
05:04je ne le vois pas…
05:05Non, mais tu as 2-3 joueurs quand même de qualité qui peuvent te rapporter un peu d'argent,
05:07je veux dire, tu peux avoir quelques garanties financières…
05:09Ça va bien au-delà de la vente de 2-3 personnes, parce que c'est vrai qu'au-delà de ces
05:13ventes de joueurs, il y a tout ce qu'il y a derrière, c'est-à-dire le montage financier,
05:17c'est aussi les prêts contractés, c'est aussi cette dette financière qui est extrêmement
05:22lourde et donc il y a tout cela à saignir…
05:24Il a déjà vendu à Section FIFA, il vend à la Section FIFA, il a LDLC Arena, Constructeurs
05:28d'argent sur S pour le basket…
05:29Les bijoux de famille, ils sont de toute façon vendus…
05:31Alain Beaumont va falloir séparer des quelques valeurs, les Malik Fofana j'imagine ou des
05:36joueurs comme ça, peut-être Ryan Cherki si sa cote remonte, je ne sais pas, alors
05:40que la dynamique sportive, Alain, était réenclenchée avec Pierre Sage, là, ça va être compliqué
05:45en janvier quoi…
05:46C'est sûr, mais bon, après vous avez vu les performances de Cherki, donc c'est sûr
05:50que… Mais après quand vous vendez des bons joueurs, c'est sûr que votre effectif s'amoindrit
05:55et vous pouvez vous casser la gueule dans le championnat, donc c'est assez difficile
06:00mais il va falloir prendre des décisions, et les décisions, elles ne sont pas faciles
06:03à prendre…
06:04Alors moi, Karine a dit, on s'attendait à des décisions assez sévères, c'est
06:07vrai, de là à ce que ce soit et encadrement de la masse salariale et interdiction de recruter
06:12et rétrogradation à titre conservatoire à la fin de la saison, c'est quand même
06:15l'arsenal complet, c'est-à-dire qu'on n'y va même pas étape par étape…
06:18Mais parce que derrière, le dossier est grave et inquiétant…
06:21Si la dette n'est pas comblée d'ici juin, il y aura rétrogradation…
06:23Oui, c'est ça, c'est le message envoyé, il y a par exemple, dans la même décision
06:28puisque le Havre était aussi concerné par un passage de la DNCG, il y a également une
06:33décision un petit peu similaire, c'est-à-dire encadrement de la masse salariale et interdiction
06:38de recruter à titre onéreux, c'est-à-dire qu'en haut, on va simplifier, on va résumer,
06:44ne faites pas de folie, vous allez peut-être pouvoir effectivement faire des mouvements
06:47mais ne pas engager des sommes élevées, pour l'OL, c'est interdiction de recruter
06:52au prochain mercato, ce qui était une situation qui avait déjà existé à l'été 2023
06:57et puis ensuite, John Textor avait dû aussi donner des gages, la situation s'était améliorée,
07:02c'était une situation bien meilleure que l'on avait vue ces derniers mois et sur
07:06la dernière saison et ce qui avait permis à l'OL d'avoir un petit peu plus de manœuvres
07:09mais là, ça revient dans une situation qui est dans le rouge.
07:12Disons que l'étape supplémentaire, c'est vraiment cette rétrogradation à titre conservateur
07:16en fin de saison qui est un message vraiment fort, c'est-à-dire que là, ce n'est
07:18plus l'avertissement de l'interdiction de recruter, c'est « attention, si vous
07:22ne faites pas ce qu'il faut, si vous ne nous donnez pas le plan exact, si vous ne
07:25montrez pas les ventes, si vous ne nous montrez pas les sous, là, on ne se fera pas avoir
07:28deux fois ».
07:29L'interdiction de recruter, c'est entre guillemets, ça ne servait pas à grand-chose
07:32par rapport à la situation, je trouve, parce qu'ils ont encore une fois un effectif qui
07:35est très très large.
07:36Oui, mais ça aurait pu être un message, on va dire, plus, moins alarmant.
07:38Aujourd'hui, Karine l'a dit, Nico l'a parfaitement rappelé, le dossier est grave
07:42en fait, donc tu ne pouvais pas te contenter uniquement de cela, donc il fallait frapper
07:48fort.
07:49Maintenant, je persiste à croire que John Textor, quand même, il a un tout petit peu
07:53anticipé les choses et qu'il sait qu'avec l'effectif qu'il a aujourd'hui, il peut
07:56sauver le club.
07:57Non, on ne joue pas comme ça avec un club aussi important, on ne joue pas avec l'histoire
08:00d'un club aussi facilement, je trouve, enfin, je pense.
08:03Quand tu vois quand même le nombre de salariés aussi, parce qu'il y a un plan salarial aussi
08:07là, on ne parle pas que des joueurs, on parle de tous les employés et il y a une baisse
08:12drastique des effectifs, tu l'as rappelé, quand tu commences à vendre les bijoux de
08:16ta famille, ce n'est jamais bon, tiens, la section féminine, tiens, avec l'argument
08:19que je me rescende sur la section masculine pour la faire briller.
08:22On l'a vu, malheureusement, parfois chez d'autres et ce n'est jamais un signal positif.
08:26Bon, attendons quand même demain la réaction de John Textor, sa prise de parole du côté
08:30de Lyon avec cette conférence de presse donc convoquée demain, un samedi, pour sans doute
08:34s'expliquer et donner ses arguments après cette décision défavorable de la DNCG.
08:39On marque une courte pause et on reparle des bleus.
08:42Promis, ce n'était pas brillant, ça vaut encore de l'argent, mais ce n'est pas brillant.
08:46RTL FOOT
08:48Éric Sylvestreau
08:50RTL FOOT
08:52RTL FOOT jusqu'à 21h ce soir avec Alain Maugossian, notre consultant champion du monde, Karine
08:57Galli, Xavier Demergue, Nicolas Jorgerot du service des sports de RTL, nous parlons des
09:01bleus évidemment après ce match nul décevant 0 à 0 hier contre Israël au Stade de France,
09:05la plus petite affluence de l'histoire des bleus, 16 611 spectateurs avec le contexte
09:11que l'on connaît évidemment, mais tout de même 5 millions de téléspectateurs, c'est
09:15un peu mieux que lors des dernières rencontres de Ligue des Nations.
09:21Alors, est-ce qu'il y a aussi une curiosité par rapport au contexte, par rapport à tout
09:24ce qui avait été mis en place des forces de sécurité ? En tout cas, ça fait quand
09:27même 5 millions, mais ce qui est clair, c'est qu'il y a une fracture entre l'équipe de
09:31France et le public, qu'elle se creuse cette fracture.
09:34Et la question que j'ai envie de vous poser ce soir, c'est est-ce qu'elle peut se résorber
09:37avec Didier Deschamps ? Non pas que je remette en cause le travail de Didier Deschamps, mais
09:41on sent bien auprès du public qu'il y a une lassitude et qu'on n'en voit pas la sortie
09:46à l'imbroglation de ce tunnel et les gens se disent, à tort ou à raison, voilà, merci
09:51Monsieur Deschamps, mais en gros, là, il faut que ça change, il faut qu'il y ait quelque
09:53chose qui change.
09:54C'est normal que les gens se posent la question, après, vous l'avez dit, il y avait 5 millions
09:59de téléspectateurs, c'est énorme, mais ça fait 5 millions de téléspectateurs déçus.
10:03Parce qu'après le match d'hier soir, c'est assez compliqué de voir un petit peu le bout
10:08du tunnel.
10:09Là, on commence à se perdre encore dans des matchs où on ne crée pas grand-chose,
10:15où il n'y a pas de fond de jeu, où on se crée très peu d'occasion, surtout sur un
10:19match face à l'Israélière.
10:21Moi, je suis sceptique aussi de me dire, j'espère que les joueurs vont répondre présents dès
10:30dimanche soir face à l'Italie pour nous enchanter, mais bon, ça serait assez surprenant, vu
10:37le manque d'efficacité et d'engagement de la part de certains.
10:41C'est 5 millions de téléspectateurs, 16 600 spectateurs déçus, plus quelques remplaçants
10:46tricolores, dont Lucas Dine, qui était en conférence de presse aujourd'hui et qui s'est
10:51exprimé sur son ressenti, comment lui, du banc des remplaçants, a vécu cette rencontre
10:55et cette mauvaise performance des Bleus.
10:57Je pense qu'on a manqué un peu de dynamisme.
11:01On a eu un peu plus de déchets techniques qu'habituel.
11:04Je ne sais pas si c'était dû à la pelouse ou à des choses comme ça, mais après, c'est
11:10des choses qui arrivent parfois.
11:11On a manqué aussi de réalisme, parce qu'il ne faut pas se cacher non plus que si on gagne
11:14le match 3-0, il n'y a rien à dire non plus.
11:17Mais voilà, c'est des soirs qui peuvent arriver et c'est pour ça qu'on va vite réagir.
11:23Au passage, les amis, exercice très difficile, il y avait Lucas Dine et Matteo Ghendouzi
11:28aujourd'hui en conférence de presse, donc deux joueurs qui étaient remplaçants hier
11:31contre Israël et forcément, ils sont bombardés de questions, Nicolas, sur la performance
11:35des Bleus la veille.
11:36C'est compliqué.
11:37Oui, c'est compliqué.
11:38On l'a aussi mesuré hier soir parce qu'aujourd'hui, ils étaient retour à Clairefontaine, c'était
11:43journée soins et récupération.
11:46Je vois déjà vos sourires moqueurs et fourbes en parlant de récupération après un tel
11:49match d'hier.
11:50Mais oui, il fallait revenir tranquillement à Clairefontaine.
11:54Mais quand je parle de l'embarras et de ce que tu évoques en parlant de Ghendouzi et
11:58de Dine aujourd'hui, par exemple, ce qui n'arrive jamais avec l'équipe de France,
12:03le match s'est terminé aux alentours de 22h40, 45, jusqu'à minuit 20 où ils ont
12:10quitté le Stade de France, on a vu un joueur, on a vu un seul joueur, c'était Randal Colomoynié
12:16qui est venu péniblement nous dire qu'il fallait faire mieux et qu'ils allaient faire
12:22mieux.
12:23Mais sinon, ce qui n'arrive jamais avec l'équipe de France.
12:27Donc le débriefing dans le vestiaire a été assez long, il y a eu une bonne soufflante
12:33et il y a ce match à l'Italie qui se profile maintenant après-demain.
12:36Mais très clairement, oui, c'est le constat que tout le monde faisait hier soir pour prendre
12:41la parole.
12:42C'était très compliqué et personne ne voulait faire.
12:43Alain Brossiant, les gens que tu croises et que tu discutes de foot de l'équipe de
12:47France, est-ce que tu sens ce désamour presque, j'exagère un peu peut-être, mais qu'il
12:52y a envers l'équipe de France, envers aussi Kyan Mbappé, son capitaine, envers Didier
12:57Deschamps ? Est-ce que tu sens ce désamour avec les gens avec qui tu discutes, Alain ?
13:00Oui, on le sent, les gens viennent te voir justement pour te dire que cette équipe de
13:06France ne leur plaît pas, qu'elle n'est pas à la hauteur de l'espérance.
13:11Mais bon, on n'a qu'à se rendre compte aussi du discours ou du non-discours de Didier.
13:18Je pense que même lui, on a l'impression qu'il est amorphe, c'est-à-dire qu'il
13:24est…
13:25Il a rarement semblé aussi mal à l'aise.
13:26Exactement, il a toujours façon de rebondir, il peut vous dire « on a manqué des occasions
13:31mais bon, on s'est créé des occasions ». Mais là, il n'a presque plus rien à
13:34nous sortir.
13:35On a l'impression qu'il a tout sorti du chapeau et qu'il est un petit peu dans
13:39l'expectative qu'il y ait un miracle qui arrive pour que ces joueurs fassent un
13:42match exceptionnel, pour retrouver un petit peu de la fraîcheur et du sourire.
13:47Là, on a l'impression que Didier, moi je l'ai croisé entre les deux matchs, je
13:51l'ai croisé il y a dix jours et j'ai discuté un petit peu avec lui.
13:55Mais bon, il n'y a rien de spécial, mais il espérait certainement faire deux bons
14:01matchs face à l'Israël et l'Italie.
14:04Le premier, il est passé et il s'est mal passé.
14:06Je pense que l'Italie, face à une nation du football qui a quand même gagné, on se
14:12rappelle au match allé 3-1, il y a une revanche à prendre.
14:16Mais voilà, un adversaire de haut niveau.
14:19Et moi, je peux penser une chose, c'est que peut-être que les joueurs de l'équipe
14:22de France ont sous-estimé cette équipe israélienne et ils y sont allés tranquilles en pensant
14:29que ça allait se passer comme à l'allée où ils avaient gagné 4-1, sans trop forcer.
14:34Et en fait, ils se sont fait surprendre un petit peu par la solidarité de cette équipe.
14:39Ce qui est surprenant Alain, c'est que tu nous disais toi-même hier à la mi-temps,
14:41bon, c'est pas génial, mais ils vont gagner le match parce qu'en effet, t'es au-dessus.
14:45Donc, ils auraient dû au moins, Karine Gali, à la mi-temps, se dire bon, ok, on y est
14:50peut-être allé un peu facile, on est peut-être allé un peu décontracté, mais bon, là,
14:53c'est la mi-temps, il y a 0-0, les gars, on se bouge, on plie le truc et puis c'est réglé.
14:56Même à la mi-temps, on n'a pas vu énormément de changements.
14:59Oui, et puis les changements, justement, sont arrivés très tardivement.
15:01Bogo le disait, et c'est vrai qu'on a tous...
15:04Pas mal d'erreurs, coups, commandes...
15:05Voilà, mais à la 71e minute, c'est-à-dire que pendant 71 minutes, ce que tu as vu, c'est
15:09une équipe qui ne joue pas en équipe, c'est pas de combinaison, c'est des joueurs qui
15:13essayent de s'en sortir individuellement.
15:15Moi, je n'ai pas trouvé qu'ils étaient nonchalants, j'ai trouvé qu'il n'y avait justement pas
15:19d'équipe sur le terrain, pas de joueurs qui arrivaient à combiner, pas de joueurs qui
15:23arrivaient à faire la bonne passe à son partenaire et j'ai trouvé que c'était d'une tristesse
15:27absolue comme tout le monde.
15:28Et pourquoi Deschamps, il attend 71 minutes ? Je veux dire, Deschamps, c'est un très
15:33grand...
15:34Evidemment, c'est un monument...
15:35Mais personne ne le remet en question.
15:36Oui, mais on en est à une... pas un dégoût, mais vraiment, on n'en peut plus.
15:43Et hier, lui aussi, il subit, j'ai l'impression, à la fin du match, au lieu de sortir quelques
15:51mots qui pourraient faire un petit peu plaisir aux fans, aux suiveurs, il dit « oui, on
15:56n'a pas été très bons, mais le nécessaire est fait ». Mais on s'en fout du point, dit-il.
16:01On s'en fout du point, on a juste envie de passer une bonne soirée, on préfère peut-être
16:05même une défaite 2-1 s'il y a eu pléthore d'occasions et si on a proposé du jeu.
16:10Mais là, ce n'est pas le cas.
16:11Chose rare, hier soir, Didier Deschamps a concerné les six éléments offensifs qu'il
16:17a dans son groupe, c'est-à-dire que Barcola, Coman, Colomoni, Nkunku, Olize et Thuram ont
16:23joué, ce qui en concerne la moitié, généralement, ou peut-être 4 sur 6, on va dire, mais il
16:29a donc, parce qu'on parlait des changements à l'instant, mais il les a quand même concernés
16:33tous les six pour essayer un petit peu de convertir les choses.
16:36C'est tard, 71 minutes pour attendre alors qu'il ne se passe rien sur la pelouse.
16:40Donnez-nous quelque chose !
16:42C'est vrai que les changements dans ces figures-là, on les change à la 60ème pour que les joueurs
16:48qui rentrent, ils aient au moins 30 minutes pour pouvoir faire une décision.
16:52Parce que quand il vous reste 20 minutes ou 15 minutes, et vous savez très bien que l'équipe
16:56en face, 15 minutes, elle met les barres de fer, elle est revancharde, elle se plie
17:03pour ne pas enquêter 7 buts, et bon, c'est vrai que le gardien a été exceptionnel parce
17:08qu'il a fait deux arrêts coup sur coup, mais vers la fin, il a été exceptionnel sur la
17:15frappe de Nkunku, sur la tête de Thuram un peu moins parce qu'elle était sans force,
17:21mais voilà, on sent que c'était une barrière presque infranchissable, mais pour revenir
17:26au changement, c'est vrai qu'à la 60ème, ça aurait permis aux trois entrants, en l'occurrence
17:33les attaquants, de pouvoir créer peut-être davantage.
17:35Surtout quand tu vois l'heure de jeu des autres.
17:37Moi je veux bien tout entendre, mais l'Ukaine, c'est pas facile comme exercice, mais quand
17:40il dit qu'on a manqué de dynamisme, c'est quoi ? Manquer de dynamisme, c'est ça, manquer
17:44de dynamisme ? C'est pas que du dynamisme, il n'y a rien eu.
17:47Alors, à l'heure des charges, il y a beaucoup de joueurs qui se découvrent, qui ont très
17:51peu joué ensemble, donc c'est difficile d'avoir des automatismes offensivement, je pense à
17:55la ligne offensive, notamment Zahir Heimrich qui jouait un cran plus haut, même s'il était
17:59dans le cœur du jeu, mais on lui a demandé de jouer un petit peu plus haut, Barcola,
18:02Olizé, Colomwani, ils ont besoin aussi de complicité, de travailler, tu peux pas te
18:06découvrir comme ça du jour au lendemain, tu peux pas...
18:07Combinaisons pas naturelles.
18:08Non, ça je peux l'entendre.
18:09En revanche, le manque d'envie, de détermination et d'engagement, j'ai beaucoup de mal.
18:14Et tu l'as dit, quand il y a eu les changements, qui sont arrivés sévré tardivement, mais
18:17Coman a apporté quelque chose, avec du déchet, ça a été brouillant aussi, mais il a amené
18:23du déséquilibre, il a amené des choses intéressantes.
18:25Nkunku aussi, on a senti qu'il s'est créé une situation.
18:27Aujourd'hui, cette équipe de France, c'est vrai qu'on en a un petit peu marre, mais on
18:32en a un petit peu marre depuis un moment.
18:33On est en train de dire, parce que souvent on a tendance à dire que la fin justifie
18:38les moyens et que finalement il y a cette finale de Coupe du Monde, mais le parcours
18:42jusqu'en finale n'était pas grandiose.
18:43Depuis la Coupe du Monde, c'est quand même très compliqué, je trouve qu'on s'ennuie
18:47ferme dans le jeu, c'est une équipe qui produit peu.
18:50Là, on a vu l'Espagne remporter l'euro, on était ravis, pourquoi ? Parce que c'est
18:53une équipe qui crée et qui assume un certain danger et nous, l'équipe de France, malheureusement,
18:57ce n'est plus le cas.
18:58Et au regard du matériel que tu as, dont tu bénéficies, tu t'attends à autre chose.
19:03Moi, je m'attends à avoir une équipe de France qui produit, qui crée, qui assume
19:05un certain déséquilibre et on sait…
19:07Et puis personne ne progresse en fait, c'est ça quasiment.
19:09Qui progresse dans cette équipe ? Sous Didier Deschamps, là, aujourd'hui, qui progresse ?
19:14Vous allez me dire Jules Koundé, Jules Koundé ne progresse pas parce que ce qu'il fait
19:16au Barcel…
19:17Mais ça n'a rien à voir ce qu'il fait au Barcel et en équipe de France.
19:20Donc non, Jules Koundé, c'est la hype depuis des mois.
19:22Hier, il n'a pas été bon comme tout le monde.
19:24Mais qui progresse en équipe de France ? Je veux dire, De La Fuente, il est arrivé
19:28après la Coupe du Monde 2022 et il se retrouve en 2024 avec une équipe qui joue en équipe,
19:34qui gagne l'euro et c'est logique.
19:36C'est un magicien, De La Fuente.
19:38Non mais après l'Espagne…
19:39Oui, et puis on verra sur la durée aussi.
19:40Mais attends, moi, je ne demande pas sur la durée, je demande d'avoir un peu de bonheur.
19:45Non mais sur le tableau qui est dépeint, je ne suis pas d'accord par exemple avec
19:48l'année 2023.
19:49Ce n'est pas vrai.
19:50Au sortir de la Coupe du Monde 2022, avec des retraites internationales très fortes,
19:55on ne s'est pas ennuyé en 2023.
19:56Le problème, c'est 2024.
19:572024, c'est une mauvaise année, très clairement, de cette équipe de France.
20:03Je rejoins un peu ton avis sur le fait qu'il y a peu qui progresse.
20:06Mais Koundé, on ne peut pas passer il y a deux ans à dire qu'il est à la cave, qu'il
20:09est nul et qu'il n'aurait même pas été titulaire en bleu, voire même ne plus être
20:13dans le groupe.
20:14Voir son évolution, c'est quand même…
20:16Mais elle est due à l'équipe de France, son évolution ?
20:18C'est une concrétisation quand même.
20:21Il faut que ce soit en club.
20:22Il y en a qui ne peuvent pas en supporter beaucoup d'autres.
20:24Jules Koundé au Barça, on lui propose de prendre son couloir, notamment, donc il peut
20:29apporter des passes décisives.
20:31Il en a mis trois.
20:32Il le fait un peu plus.
20:33Un peu plus.
20:34Après, il y a aussi un problème, c'est la lecture qu'on a du cas Jules Koundé.
20:38Les gens qui l'ont foutu à la cave, je suis désolé, mais il faut quand même un
20:41peu connaître le joueur et les qualités du joueur.
20:43C'est trop facile de foutre un joueur à la cave et après il fait deux bons matchs,
20:46il est grandiose.
20:47Il a eu une période un peu plus compliquée en bleu.
20:49Oui, parce que ce n'est pas un latéral et qu'on lui demandait de jouer latéral.
20:52On conclura sur Dylé et Champs, sur les jeunes également.
20:54Je ne me laisse pas la nuit pour regarder un match de Jules Koundé, non.
20:56Marcola, Olizé et Zahir Emry en difficulté pour l'instant avec le maillot bleu, juste
20:59après la pub.
21:07Nous sommes ensemble jusqu'à 21h avant le bonus track d'Éric Jeanjean, ce soir
21:11avec Alain Maugossian, notre consultant chapeur du monde, Karine Galli, Xavier Domergue, Nicolas
21:15Jorgerot du service des sports de RTL.
21:17Dans quelques minutes, Guillaume Maier-Pacili, notre voix italienne, viendra nous parler
21:20de l'Italie.
21:21Prochaine adversaire des bleus, dimanche à Milan.
21:24J'aurais qu'on termine sur les bleus.
21:26Alain, je vais te poser une question, toi qui connais bien Didier Deschamps, on a toujours
21:31dit Didier Deschamps, le pragmatisme, il n'a pas peur, même quand ça va mal, il rebondit
21:35toujours, les résultats parlent pour lui, etc.
21:37Ce n'est pas un garçon qui lâche, tout ça est vrai.
21:40Mais est-ce qu'à un moment, lui aussi peut en avoir marre ? Ce n'est pas l'impression
21:44qu'il donne, mais est-ce qu'à un moment, il peut se dire, bon là maintenant, c'est
21:46bon, stop, j'en ai marre ?
21:48Non, je crois que Didier ne lâche rien.
21:50Didier, il n'a jamais rien lâché durant sa carrière, il n'a jamais rien lâché
21:53en tant qu'entraîneur, de partout où il est passé, que ce soit à Marseille, que
21:56ce soit à la Juve, etc. à Monaco.
21:58Non, non, je ne pense pas qu'il est capable de lâcher, lui c'est un teigneux.
22:02Donc, moi je pense que si on devait faire un petit peu le bilan, moi j'ai réfléchi
22:07un petit peu, juste avant que tu mettes la pub, mais c'est vrai qu'il y a quand même
22:12des joueurs qui sont partis à la retraite et qui étaient expérimentés, Griezmann,
22:15Giroud.
22:16Il y a des joueurs absents qui ont aussi de l'expérience, c'est Mbappé, Dembélé,
22:20et on demande à Barcola d'être au niveau, on demande à Olizé, qui vient d'arriver,
22:28de sublimer.
22:29On demande à Zaire Emery également d'être fort.
22:32En fait, sur les quatre attaquants, tu en as trois qui sont, entre guillemets, des bébés.
22:38Donc, pas d'expérience, etc.
22:39On en avait parlé hors antenne en se disant, oui, c'est pour ça qu'il a peut-être rappelé
22:44des joueurs d'expérience, etc.
22:46Donc, c'est vrai que, est-ce qu'on doit souffrir un petit peu avec, justement, le fait que
22:52ces joueurs-là doivent prendre de la valeur et garantir, justement, le futur ? Ou est-ce
23:00qu'à chaque fois, on va souffrir et attendre que, bien sûr, reviennent les Mbappé, les
23:05Dembélé pour retrouver encore des joueurs qui sont susceptibles de faire la différence ?
23:11Oui, mais alors, je vous pose la question.
23:12En effet, Barcola, Olizé, il faut sans doute leur laisser du temps, il ne faut pas trop
23:15leur demander.
23:16Dembélé, on a vu quand même qu'en bleu, en termes d'efficacité, je vois le regard
23:19de Karine tout de suite qui serre les dents sur Ousmane Dembélé, on sait que c'est parfois
23:24compliqué.
23:25En fait, il faut juste le seul qui peut un peu changer la donne et il faut qu'il retrouve
23:30et sa tête et ses jambes et son envie de jouer au foot et son efficacité, c'est Mbappé.
23:34Oui, donc ce n'est pas un projet et c'était exactement le projet Mbappé depuis des années
23:38puisque la Coupe du Monde 2022, c'est quoi ?
23:39Non, mais à court terme, je ne vois que ça.
23:41On met un long ballon et kiki, tu fais le reste.
23:44C'est comme ça qu'on arrive en finale.
23:45Donc, ce n'est pas non plus une équipe, ce n'est pas une équipe qui produit du jeu.
23:48Je veux dire, franchement, quand tu regardes l'Espagne qui a été sacrée championne
23:52d'Europe, tu as très peu l'ossature, ce n'est plus le Real et le Barça.
23:55Ce n'est pas 2008, ce n'est pas 2010, ce n'est pas 2012.
24:00Le Real Sociedad, l'Athlétique Bilbao, ce n'est pas du top niveau et ça jouait de
24:04façon collective et ça nous a procuré des émotions.
24:08Moi, je veux bien que tous ces joueurs soient dans des tops.
24:10Mais ça veut dire quoi alors qu'il faut convoquer Lesmélou et tout ça ?
24:13Non, mais je ne sais pas.
24:14Je te pose la question.
24:15Il y a un moment, je veux dire Dembélé, c'est parfait comme exemple.
24:19Alors moi, j'ai découvert depuis hier qu'en fait, quand il y avait Dembélé, on était
24:23super efficace.
24:24Il y avait effectivement un jeu incroyable et que vu que c'est un joueur de déséquilibre,
24:30il résolvait tous les problèmes.
24:31Mais Dembélé en équipe de France, c'est un échec.
24:34C'est ça la réalité.
24:35Donc hier, il aurait été là, ça aurait été pareil.
24:37Il aurait tué 18 pigeons, il aurait fait 14 passements de planches, il aurait déséquilibré
24:43pour rien.
24:44Karine prend l'exemple de Luis de la Fuente et je trouve que c'est un exemple qui est
24:48très bien pensé parce que Luis de la Fuente, au début, quand il est arrivé pour prendre
24:52la succession de Luis Henrique, tout le monde a dit c'est n'importe quoi.
24:54Tout le monde a dit il va se casser la gueule, c'est pas possible.
24:56Sauf qu'à l'arrivée, qui connaissait mieux cette génération-là que lui ? Il les a
25:01eus en U17, il les a eus en U19, il les a eus en Espoir.
25:03Là, vous me dites qu'il faut tirer en hier ?
25:05Non mais je ne dis pas ça parce que Luis de la Fuente, c'est un travail qui remonte
25:08à de nombreuses saisons, de nombreuses années.
25:10Mais c'est ça aussi qui a fait la force de cette Espagne-là parce qu'il les connaissait
25:13parfaitement et parce que ces joueurs-là, pour la plupart, ont joué ensemble depuis
25:16très jeune et il a réussi à créer un collectif.
25:19Aujourd'hui, pour revenir à Didier Deschamps, je sens effectivement une petite lassitude.
25:24Je la sens depuis un petit moment.
25:26Dans le groupe, ça se ressent.
25:27Il ne faut pas me faire croire que la retraite de Griezmann, elle vient comme ça par hasard,
25:30toute seule.
25:31C'est qu'à un moment donné, je pense que le message ne passe plus non plus.
25:33Je pense que c'est compliqué pour lui aussi et il y a une usure.
25:3712 ans, tu peux être usé aussi.
25:39Il n'y a qu'avec Simeone, je ne sais pas comment ils font.
25:41Nos amis des coachs onéreuses, mais je ne sais pas comment ils vont retenir.
25:46À mon avis, il y a forcément une usure aujourd'hui dans le groupe et de son côté,
25:52même s'il ne lâchera pas.
25:53Il a un contrat, on le sait, jusqu'à la Coupe du Monde, il ne lâchera pas avant.
25:56Mais c'est quand même triste d'en être là parce qu'on en a parlé un petit peu
25:59hier hors antenne.
26:00Je veux dire, Deschamps, c'est un monument.
26:02Pour moi, ça représente franchement tout ce que j'aime.
26:05Et il faut que ça le reste.
26:06Deschamps, moi, c'est l'OM et évidemment, j'ai aimé le foot parce que l'OM, c'est
26:1098 et j'ai aimé le foot parce que 98, c'est 2000.
26:12C'est l'homme des victoires, c'est l'homme qui incarne la gagne.
26:15J'ai trouvé ça exceptionnel qu'il devienne sélectionneur après avoir été capitaine,
26:19qu'il gagne en tant que joueur et en tant que sélectionneur.
26:21Et pourtant, aujourd'hui, je veux que ça s'arrête.
26:24Et je suis, vraiment, je suis la défenseuse numéro un de Deschamps à la base.
26:28Sauf que là, je trouve que Deschamps, même lui, il a l'air soit fatigué, soit il n'a
26:33plus la flamme.
26:34On voit une équipe de France...
26:35Oui, mais tu dis il a l'air.
26:36Tu dis il a l'air, mais on a le sentiment que...
26:40Deschamps, à la base, il est blagueur quand même.
26:43La lassitude n'est pas un argument.
26:44La lassitude ne peut pas être un argument.
26:46C'est exactement comme la situation de l'OL, qui était champion de France dans les années
26:502000, où au bout du quatrième et du cinquième titre, tout le monde en avait marre de l'OL.
26:54Tout le monde voulait voir autre chose, etc.
26:56Alors que l'OL faisait...
26:57Exactement, mais...
26:58Oui, mais personne n'en avait marre de Deschamps quand ça finissait par gagner.
27:02Là, ça ne gagne plus.
27:05Mais si tu ne veux pas entrer dans une phase où tu fais, entre guillemets, un peu tourner,
27:10voir de nouvelles têtes à partir de septembre, tu peux aussi garder un effectif et une ossature
27:16plus dense et avec des joueurs...
27:18Tu veux ouvrir.
27:20Les résultats ne sont pas là et ça ne va pas.
27:23Il n'y a plus les résultats.
27:25Personne n'est content.
27:26Et en même temps, si tu gardes toujours les mêmes, on te dit qu'on n'ouvre pas, on
27:29ne lance personne.
27:30Le problème, c'est qu'il n'y a peut-être pas tant de réserves que ça aussi.
27:33Éric, il y a un souci.
27:35C'est-à-dire que là, on est en train de faire un procès tout à fait logique.
27:39Non, non, pas du tout.
27:40Le procès dans le sens où ça ne gagne pas, ce n'est pas beau et ça, ça fait quelques
27:43temps que ça dure.
27:44Ça fait quelques mois, voire un peu plus.
27:46Mais aujourd'hui, vous l'avez dit en début d'émission, on est qualifiés.
27:50Même si ce n'est pas beau, on est qualifiés.
27:52Il suffit qu'on batte l'Italie.
27:54On peut terminer encore promis, même s'il faut les battre...
27:57Mais ça ne suffit pas aux gens.
27:59Oui, je ne comprends pas que ça ne suffit pas aux gens.
28:01Tout le monde y va à la Ligue des Nations.
28:03Tout le monde y va à l'Euro et à la Coupe du Monde.
28:05La Belgique ne va pas y aller dans la phase finale.
28:09Karine, le problème, c'est qu'on repousse toujours le problème.
28:13C'est-à-dire qu'à un moment donné, il va y avoir peut-être le retour de Kylian Mbappé,
28:17de ton ami Dembélé.
28:20Et derrière, peut-être que ça va regagner, même difficilement.
28:24Mais on va se traîner ça.
28:26Par exemple, quand est-ce que ça a gagné avec Dembélé déjà ?
28:30Dembélé, tu dis ça parce que tu le prends individuellement.
28:34Mais il crée, comme on dit, tu le sais, des équilibres, etc.
28:38C'est les autres qui peuvent marquer.
28:40Peut-être que lui, il est moins à droit que les autres.
28:42Mais il peut, par ses dribbles, ses chaloupes, etc., te changer le match.
28:46Le problème, c'est que ce que je suis d'accord avec toi, Karine,
28:48c'est que tu es en train de parler qu'on n'a pas une force collective.
28:52Ça, c'est indéniable.
28:54On en a déjà parlé maintes et maintes fois.
28:57Par rapport à l'Espagne, qui est une force collective,
28:59même s'ils ont des joueurs capables, à la fin, d'être des super joueurs,
29:04nous, on ne dégage pas cette force collective depuis quelques mois.
29:08On n'a pas ce jeu en triangle, ce jeu spontané,
29:13où on sent qu'on se crée des occasions.
29:16Parce qu'il y a des automatismes.
29:18Les automatismes, Xavier l'a dit, ils ne peuvent pas y être.
29:21Ce sont des joueurs qui viennent d'arriver.
29:23Les automatismes, tu ne les as pas du jour au lendemain.
29:27Je ne sais pas où il est.
29:29Ça dépend toujours où on se positionne.
29:31Là, on est en train de parler à peu près de la même chose,
29:33sauf que soit on se positionne à travers le prisme du résultat.
29:37Moi, je regarde le football depuis que je suis tout petit.
29:40J'adore ça, c'est mon sport préféré, c'est ma passion,
29:42mais parce que j'aime voir une équipe bien jouer au foot.
29:44Le résultat, c'est important.
29:46Moi, ça m'a toujours importé, mais j'ai envie de prendre du plaisir.
29:49Et aujourd'hui, ça dépend où on se positionne.
29:51Est-ce qu'on se positionne parce que Nico disait...
29:54Même si une demi-finale d'Euro, c'est un bon résultat,
29:56mais ce n'est pas une gagne.
29:57En termes de jeu, malheureusement, j'ai été déçu.
30:00Beaucoup de Français sont déçus du manque de production
30:04et de la qualité du jeu proposé.
30:06Didier te l'a déjà dit.
30:08Lui, il s'en fout du jeu.
30:10Didier ne veut pas bien jouer et perdre.
30:14Même s'il joue mal, il veut gagner.
30:16Ça, ça marche, parce qu'il y a 2018.
30:19Mais depuis, évidemment, tu ne peux pas tout gagner.
30:22Tu ne peux pas gagner 2022.
30:24Si tu gagnes, c'est tout.
30:262022, on peut considérer que c'est quand même une réussite.
30:28Bien sûr, c'est une réussite.
30:30L'Euro peut peut-être commencer à dire que ça l'est un peu moins.
30:32Avec une équipe amputée de 7 joueurs, dont 5 titulaires en puissance.
30:352022, ne me dis pas que tu t'es régalé à tout le monde.
30:372022, tu passes à 2 centimètres et tu chantes pour tout le monde.
30:39Tu ne peux pas dire que c'est une réussite.
30:41C'est la méthode de Didier.
30:43À partir d'où tu gagnes, il n'y a pas de souci.
30:45Un attaquant, tu peux ne pas le voir du match.
30:48Sauf qu'aujourd'hui, les gens ne veulent plus de ça.
30:50Et même Deschamps, qui est quand même un mec qui est très bon normalement en com,
30:55qui sait te taquiner, qui sait taquiner les journalistes,
30:57aujourd'hui, il n'est plus du tout là-dedans.
30:59Il est éteint et tout le monde pense
31:01que si vous n'êtes pas content, vous éteignez la télé.
31:03Il est comme son capitaine, il est dans un bad trip.
31:05Sauf que Didier Deschamps, il n'a pas 25 ans comme Kylian Mbappé.
31:10Et il a plus d'expérience que Kylian Mbappé.
31:12Donc, si même ton maître à bord, il n'a plus le mojo, alors qu'il l'a toujours eu,
31:16ça, c'est inquiétant.
31:17Parce que c'est quand même Deschamps qui donne aussi un vent de fraîcheur.
31:21C'est quelqu'un de taquin.
31:23Est-ce qu'il est taquin depuis des mois et des années ?
31:25Juste pour défendre Didier Deschamps, on a beaucoup parlé de quel joueur on pourrait mettre
31:27pour apporter de la fraîcheur.
31:28Moi, c'est vrai que je milite parce que McDeck s'acclouche.
31:31Je trouve que c'est un joueur fantastique.
31:33Mais Alain, en y pensant cet après-midi,
31:35je me dis que Michael Olizé, ça a été la sensation.
31:38Avec les espoirs, avec le début au Bayerne, on a dit fantastique, fantastique.
31:42Et en effet, il est arrivé en équipe de France.
31:44Mais on voit qu'entre le club, même s'il était très bon, et l'équipe de France,
31:49le passage n'est pas facile.
31:51Donc, Magasin-Cliouche, il brille avec Monaco en championnat, en Ligue des champions.
31:55Mais comme Olizé l'a fait avec les espoirs, avec le Bayerne au début.
31:58Et pourtant, ces 4 premiers matchs en bleu sont difficiles.
32:00Ce n'est pas Olizé le problème, écoute.
32:02Franchement.
32:03Je ne dis pas que c'est le problème.
32:04Non, mais non, mais non.
32:05Tu t'arrêtes sur Olizé.
32:06Moi, j'en veux aux joueurs qui sont là depuis longtemps.
32:08Théo Hernandez.
32:09On en a parlé hier.
32:10Le mec, il n'a plus du tout le niveau qu'il a eu à une époque.
32:13On parle en défense où on continue à avoir toujours des occasions adverses.
32:18On parle du milieu de terrain qui est très moyen.
32:20Je veux dire, Mickaël Olizé, ce n'est pas le problème de l'équipe de France.
32:23Ce n'est pas un problème.
32:24Les 4 sélections, il n'a absolument rien montré.
32:25Ce n'est pas un problème.
32:26Mais on ne va pas lui tomber dessus tout de suite, non ?
32:27Mais non, pas tout de suite.
32:28Mais ce que je veux te dire, c'est que même tu diras, on pourrait mettre un tel, un tel,
32:31un tel.
32:32Regarde, il joue bien en club.
32:33Mais en bleu, ce n'est pas pareil.
32:34Après, il doit faire plus.
32:35On est tous d'accord.
32:36On est tous d'accord pour dire qu'il doit faire plus.
32:38Je veux dire, il y a des statistiques qui sont familiques.
32:42Il a plus de sélections que Tigana et que Giresse.
32:44Donc, je pense qu'Olizé, il peut avoir un peu de temps.
32:46Tiens, tu parlais de cohésion d'équipe.
32:49Ça me permet d'accueillir Guillaume Maier-Paccini, notre voix italienne depuis 1000 ans.
32:52Salut mon Guillaume.
32:53Buonasera.
32:54Buonasera.
32:55La cohésion italienne.
32:56Est-ce qu'ils l'ont retrouvé cette cohésion, les Italiens ?
32:58Oh que oui.
32:59Oh que oui.
33:00Allez, on en parle juste après une courte pause.
33:01Et ce match Italie-France qui arrive dimanche 20h45 soirée spéciale sur RTL de 20h à 23h.
33:06A tout de suite.
33:15Avec Karine Galli, Xavier Demers, Nicolas Jorgerot, Alain Boghossian, notre consultant champion du monde.
33:19Et désormais Guillaume Maier-Paccini, notre voix italienne.
33:22On va parler de cette équipe d'Italie en tête du groupe 2 devant la France avec 13 points.
33:27La finale aura lieu dimanche à San Siro.
33:30Alain, toi qui as évolué de nombreuses saisons en Italie.
33:33Naples, la Sampdoria, Parmes.
33:35Déjà c'est un pays merveilleux.
33:37Exactement.
33:38On mange bien.
33:39On mange bien, c'est sûr.
33:40J'ai envie que tu me parles de San Siro.
33:42Pour tous les gens qui n'ont pas eu la chance d'aller dans ce stade.
33:45C'est mythique.
33:46Je souhaite que les gens qui ne sont pas allés à San Siro puissent y aller un jour.
33:51Voir un match à San Siro.
33:53On appelle ça les trois annelles.
33:55Il y a trois étages.
33:58C'est fabuleux.
33:59Quand il est plein, il est puissant.
34:01J'ai eu la chance de jouer beaucoup de fois là-bas.
34:04En étant 8 ans dans le championnat italien.
34:07Tu as beaucoup gagné ?
34:08Oui, j'ai des bons souvenirs.
34:10On avait gagné une super coupe italienne.
34:12On avait gagné une super coupe italienne avec Parmes.
34:14C'était le Milan AC qui avait gagné le championnat.
34:17Contre Parmes qui avait gagné la coupe d'Italie.
34:20Le match se jouait à San Siro.
34:23On a battu le grand Milan AC de Cevchenko.
34:28On l'a battu 2 à 1.
34:29J'ai marqué à la 93ème sur un corner.
34:31But de la tête.
34:32Je m'en rappelle encore.
34:33C'était fabuleux.
34:35Tu as couru, tu as enlevé le maillot.
34:37Non, j'ai couru.
34:39Je n'ai pas enlevé le maillot.
34:40Même si j'avais mis un corps pour pouvoir l'enlever.
34:43Encore maintenant.
34:45C'est ça.
34:46J'ai couru, j'ai couru.
34:48Je me rappelle de Berlusconi qui était venu nous saluer dans les vestiaires à la fin du match.
34:52Pour nous féliciter.
34:53Vraiment le fair-play du président du Milan AC.
34:57On parle beaucoup de la verticalité des tribunes de San Siro.
35:01Du bruit aussi.
35:03C'est quelque chose qui n'est pas du tout survendu.
35:06Ce qu'on peut dire, c'est que le stade sera plein depuis aujourd'hui.
35:10Les derniers billets ont été vendus.
35:12Les 3 anneaux seront remplis pour cette finale.
35:15Comme le disait Alain, c'est un stade mythique.
35:18Que ce soit pour le Milan, pour l'Inter, pour la Nationale.
35:21Qui évolue autant aujourd'hui à San Siro qu'à l'Olympico.
35:25Mais oui, quand il est plein.
35:27J'ai toujours souvenir d'une phrase de José Mourinho quand il était à l'Inter.
35:30Il disait que c'est l'unique stade, quand il est plein, où les tribunes tremblent.
35:33Où ça te donne une charge émotionnelle immense qui pousse une équipe à se surpasser.
35:41C'est certain que dimanche, l'Italie a 3 résultats possibles.
35:45Elle va tout faire pour battre la France.
35:48Et pour conserver cette première place à Milan dans un stade qui sera plein à craquer.
35:53Sur les tribunes qui tremblent.
35:55J'ai eu la chance de faire la demi-finale Inter-Barça en 2010.
35:59Le Barça avait été sorti.
36:02Mais c'était le Barça qui était champion d'Europe en 2009.
36:04Tous les multiples trophées gagnés par Guardiola.
36:06Et notamment le 3-1 avec le doublé de Diego Milito.
36:11C'était incroyable.
36:13Vraiment les tribunes au sens propre qui bougent, qui tremblent.
36:16Et c'est vrai que c'est là aussi où l'équipe de France a gagné sa Ligue des Nations en 2021.
36:20Mais face à l'Espagne et pas face à l'Italie qui avait été sortie en demi-finale.
36:24Et ça n'était pas plein.
36:26C'est vrai que quand on fait par exemple San Siro plein en club.
36:30Ou avec la sélection, c'est quand même différent.
36:32Il faut y aller quand ou le Milan ou l'Inter ou l'équipe nationale jouent.
36:35Donc là c'est bien que ça ne soit pas plein dimanche.
36:36Ça reste un de vos stades ?
36:38Ah oui, moi c'est mon stade préféré à l'étranger.
36:40C'est celui où d'ailleurs je suis le plus allé à l'étranger.
36:42J'ai fait plusieurs fois des derbies.
36:44Et franchement des Milan-Inter ou des Inter-Milan.
36:47Et c'était absolument exceptionnel.
36:50Il y en avait un, notamment ça devait être le dernier de Berlusconi.
36:53Finalement ça n'avait pas été son dernier.
36:54Et donc ils avaient fait un immense tifo avec la tête de Berlusconi.
36:56Et tous les trophées aux glanées sous Berlusconi.
36:59Donc ça en faisait un paquet.
37:01Et c'est vraiment fabuleux.
37:02Ce stade est merveilleux.
37:03Il faut de toute façon que personne ne quitte San Siro ou JCP.
37:07Mais Hadza, c'est comme ça.
37:08Karine, t'es pas venue voir un Milan-Barmes ?
37:11Non, non, non.
37:14Tu me déçois.
37:16J'étais trop petite.
37:17Par contre j'étais allée voir le Inter-Marseille.
37:19Avec le fameux but de Brandao Dudo.
37:21Qui était l'entraîneur d'ailleurs.
37:24Moi j'étais allé voir du Milan-Monaco en Ligue des champions.
37:27De l'Inter-Monaco en Coupe de l'UEFA.
37:29Le 3-1 avec Kik Péba qui avait marqué un but.
37:31C'est vrai que c'est un stade militaire.
37:33Il y a eu aussi cette image, vous vous rappelez, du scooter de la Vespa balancée dans des anneaux en dessous.
37:37J'ai une anecdote.
37:39C'est quand Maradona était allé à San Siro.
37:42Et en fait il y avait des spectateurs qui lui avaient jeté une orange du deuxième manel.
37:46Donc ça fait très très haut.
37:47Et Maradona avait récupéré l'orange, avait jonglé avec, il avait poussé.
37:50Et c'était extraordinaire.
37:52C'était pour lui dire, allez-y, jetez-moi les oranges, y'a pas de problème.
37:54Et en fait c'était resté une image monumentale en Italie.
37:57Même constat Xavier ?
37:59Oui, c'est un stade fantastique.
38:00Et puis c'est un quartier.
38:02C'est-à-dire que quand on arrive, on a une longue marche avant d'arriver à l'entrée du stade.
38:06Tout participe au fait que ce stade est unique.
38:10L'architecture est exceptionnelle.
38:12On l'a tous vu depuis qu'on est gamin, depuis qu'on regarde nos premières images de foot.
38:15On est marqué par l'architecture de San Siro.
38:18Donc c'est un stade à faire évidemment.
38:21Bon, quelle équipe d'Italie, quelle équipe de France ?
38:23On en parle juste après une très courte pause.
38:33Oui, je pense que nous, de nous-mêmes, on a à cœur de faire beaucoup mieux que le match allé.
38:38Parce que voilà, on a perdu chez nous.
38:41Pourtant on avait très bien démarré le match.
38:44Donc non, on a à cœur de se rattraper.
38:47C'est aussi un beau test parce que c'est une très belle équipe en face avec de très grands joueurs.
38:51Donc ça va permettre aussi de nous jauger.
38:55Mais voilà, je suis convaincu d'une chose.
38:58C'est qu'on fera mieux que le match allé.
39:00Et que ça va être un match passionnant du monde.
39:04Matteo Ghendouzi au micro-RTL de Philippe Sanfourche.
39:07Cet après-midi, il y a un air de revanche pour les Bleus.
39:09Guillaume Maier-Paccini, cette défaite 3-1 en Ligue des Nations face à l'Italie à domicile n'a pas été digérée.
39:14L'Italie veut évidemment garder sa première place et battre les Bleus.
39:17Donc on va avoir un grand match.
39:18Cette équipe d'Italie, elle est dans quel état ?
39:20Raconte-nous, quel genre d'équipe ?
39:22Et Spalletti a vraiment fait du sacré boulot.
39:24Oui, elle est totalement transformée par rapport à un euro désastreux.
39:28Il ne faut pas l'oublier parce que l'Italie avait quasiment été éliminée face à la Croatie en face de poule.
39:32Avant de sortir logiquement face à la Suisse en huitième.
39:35Calafiori, ce but qui a sauvé la France de poule.
39:38Oui, exactement.
39:40Mais depuis, il y a eu une grosse remise en question de Spalletti
39:43qui a fait son mia culpa en conférence de presse début septembre au premier rassemblement
39:47avant justement le match contre la France
39:49qui est finalement la victoire fondatrice du post-euro
39:54parce que Spalletti a simplifié les choses, il a simplifié son discours.
39:58Il a dit que pendant l'euro, il avait mis trop de pression aux joueurs,
40:01qu'il était encore finalement un peu un entraîneur de club
40:04et qu'il voulait inculquer trop de choses à ses joueurs.
40:08Et en gros, qu'il avait un peu bourré le crâne.
40:10Et finalement, il a simplifié tout ça.
40:12Là, il y a un discours plus simple.
40:13Et c'est vrai que clairement, une équipe est née.
40:16Quatre victoires, un nul depuis la fin de l'euro.
40:19Donc deux contre la France et la Belgique.
40:21Et vraiment, on a aujourd'hui une équipe qui joue au football,
40:24qui joue enfin avec un système simplifié,
40:26donc un système à trois défenseurs
40:28qui a été réclamé en Italie depuis justement le début de l'euro.
40:31Et il y a un nouvel état d'esprit.
40:33Gigi Donnarumma l'a dit, il a dit qu'aujourd'hui, on est vraiment un groupe,
40:36on est un collectif et on le voit.
40:37La victoire au Parc des Princes, elle était méritée.
40:39Cinq contre la Belgique hier, elle est méritée.
40:41Même s'il y a eu une souffrance, c'est vrai, dans le final.
40:44Mais on a vraiment eu une transformation totale qui n'était pas du tout attendue.
40:48Mais Spalletti, le groupe, tout le monde s'est parlé.
40:50Il y a vraiment eu une remise à plat, une remise à zéro des compteurs.
40:53Et là, vraiment, demain, dimanche, ce qui est paradoxal,
40:56c'est qu'on a l'impression quasiment que le rapport de force s'est inversé.
40:59C'est-à-dire qu'au match allé en Italie,
41:01je peux vous assurer que tous les médias et tous mes confrères italiens étaient pessimistes
41:04en disant non, on va se prendre une rousse au Parc des Princes.
41:07Et vu l'euro qu'on a fait, il n'y aura pas photo.
41:10Et c'est vrai que dimanche, finalement, on aurait presque à dire que l'Italie est favorite
41:15parce qu'en plus, elle peut se permettre de perdre d'un but.
41:18Donc, on a vraiment un rapport de force qui s'est inversé.
41:21Et on a vraiment aujourd'hui une équipe italienne qui est en pleine confiance,
41:23qui surfe sur la vague et qui a un état d'esprit assez impressionnant depuis la fin de l'euro.
41:28Alain Bogossian, l'état d'esprit, c'est la base de tout.
41:30On l'a vu en 98 aussi et dans d'autres grandes épopées, que ce soit en club ou en sélection.
41:35Ça fait la force d'une équipe, l'état d'esprit.
41:37Quand vous rentrez avec des convictions sur le terrain
41:39et que vous savez que votre partenaire à côté de vous va se donner à 100%.
41:44Et puis, dès l'entame de match, on sent l'état d'esprit par rapport aux contacts,
41:50aux duels qui se gagnent, etc.
41:52Et là, ça motive tous les autres joueurs.
41:54Et ça, les Italiens l'ont bien compris.
41:59Et je crois que jusqu'à présent, ils mettent toutes leurs valeurs dans ce collectif
42:04parce qu'ils reviennent de loin quand même.
42:06Ils reviennent de très, très loin.
42:07Nicolas Jangerot, pour les Bleus, il y aura pas mal de changements, j'imagine.
42:09Ça va tourner un peu.
42:10Est-ce qu'on verra un Marcus Thuram qui est à l'aise avec l'Inter à San Siro ?
42:13Enfin, à Giuseppe Meazzac, on l'interjoue.
42:14Mais est-ce qu'on verra peut-être aussi Genndouzi ?
42:16Oui, il y aura 4, 5, 6 changements.
42:18On va voir un petit peu, suivant demain, quel est le volant de ces changements.
42:23Mais donc, Meignan dans le but.
42:25On verra si Koundé ou Klos sera à droite.
42:29Par exemple, quand justement il y avait eu le match au Parc des Princes,
42:32on avait eu une défense avec Klos, Konaté, Saliba et puis Théo Hernandez.
42:36Rabiot, qui était remplaçant, est attendu titulaire.
42:40Normalement, N'Golo Kanté doit enchaîner.
42:42Tu l'as dit, Marcus Thuram à la pointe de l'attaque.
42:45Et puis, je verrais bien insister avec Barcola.
42:49Peut-être qu'il a fait un très mauvais match.
42:51Il fait partie de ceux qui ont fait vraiment un très mauvais match face à Israël.
42:54Et d'insister, de le remettre un petit peu en selle.
42:56Et on ne pourrait pas avoir Digne ?
42:57Si.
42:58Si, c'est possible.
42:59Digne était suspendu hier.
43:01Ça va, les cadeaux.
43:02Après, il est plus, il est un peu en difficulté aussi.
43:05Vu le manque d'espoir et le manque d'envie d'hier, je pense que franchement...
43:09En plus, il y a une vraie concurrence.
43:11J'ai l'impression qu'il s'est de nouveau installé peut-être pour Lucas Digne.
43:13Je l'espère en tout cas pour lui.
43:15Il a toutes ses qualités du latéral, un peu à l'ancienne.
43:17La qualité de centre aussi.
43:19Il nous reste 45 secondes.
43:21On va terminer avec Guillaumet Apatini.
43:22Avec cette info quand même qui concerne un ancien bleu et un joueur qui évolue en Italie.
43:26C'est Paul Pogba et la Juventus.
43:28Divorce officialisé ?
43:30Oui, on l'avait dit, Eric.
43:31On l'avait dit après le raccourcissement de la suspension.
43:35La Juve a annoncé la fin de ce contrat.
43:37Accord trouvé pour une rupture à l'amiable.
43:39Fin du contrat le 30 novembre.
43:42C'est éminent.
43:43Fin de l'aventure pour Paul Pogba qui va probablement rebondir en MLS.
43:46En tout cas, c'est ce qui se dit ici en Italie.
43:48Mais avec la Juve, c'est terminé.
43:50Peut-être un jour en équipe de France.
43:52Il y en a qui l'espèrent.
43:53Paul Pogba qui avait été l'un des piliers de la victoire en 2018.
43:55On remercie Alain Bogossian.
43:57On se dit rendez-vous dimanche Alain ?
43:58Avec grand plaisir.
43:59A dimanche.
44:00Le rendez-vous pour l'Italie-France en lignée de la science.
44:02C'est le final du groupe 2.
44:03Merci Nicolas Jorgerot.
44:04Merci beaucoup à Karine Galli.
44:06Merci.
44:07A Xavier Domergue.
44:08On fait le match de 19h à 21h.
44:11Et ensuite, spécial rugby France-Nouvelle-Zélande.
44:1421h, 23h15 avec Jean-Michel Rascol.
44:17Avec également Olivier Magne.
44:20Et Cédric Chasseur.
44:21Très bonne fin de soirée à tous.
44:22Juste après la pub.
44:23Et les infos, c'est Bonus Track.
44:24Et c'est Éric Jorjan.