En déplacement en Argentine, le président de la République, Emmanuel Macron, s'est exprimé sur les bombardements massifs de la Russie dans plusieurs villes ukrainiennes, et sur l'aide européenne à l'Ukraine.
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00:00— Sur l'Ukraine, M. le Président, votre homologue, M. Schott, s'occupe réellement à parler à Poutine vendredi dernier.
00:07Zelensky a dit que c'était ouvrir la boîte de Pandore. Est-ce que vous êtes de même avis que M. Zelensky ?
00:12Ou est-ce que vous jugez que parler à Poutine en ce moment, ça peut être utile ?
00:16— Je pense surtout qu'aujourd'hui, l'Ukraine a subi une attaque qui est l'une des plus intenses depuis le début du conflit.
00:24Et donc j'ai évidemment d'abord une pensée pour le peuple ukrainien, pour ses armées et ses dirigeants.
00:30Et redire que dans le contexte, je crois qu'il est clair que les intentions de Président Poutine sont d'intensifier ces combats.
00:37On le voit depuis plusieurs semaines. Et donc dans ce contexte, nous, nous devons tenir nos engagements à l'égard des Ukrainiens,
00:45c'est-à-dire leur permettre de mener cette guerre de résistance, livrer des armes, des équipements,
00:51faire comme nous venons de le faire. Et les soldats sont en train de quitter le territoire français.
00:54Nous avons formé et équipé une brigade. C'est des engagements que j'avais pris en février dernier à Paris.
00:59La brigade Anne de Kef est en train de rejoindre le sol ukrainien pour y mener cette guerre de résistance
01:05et permettre d'avoir les équipements dont l'Ukraine a besoin pour résister.
01:09Et ensuite, dans des termes qui sauront être déterminés par les Ukrainiens respectueux du droit international,
01:16il faudra qu'une paix durable soit négociée, c'est-à-dire une paix qui permet de régler les questions
01:20territoriales, mais aussi de garantie de sécurité et d'une Ukraine qui puisse durer longtemps.
01:27Et je crois qu'aujourd'hui, si on a besoin de savoir quelles sont les intentions de M. Poutine,
01:32ce qu'il vient de faire sur le terrain les signe clairement.
01:35Quelles que soient ses déclarations, il ne veut pas la paix et n'est pas prêt à la négocier.
01:40Et je crois que notre devant à tous, c'est véritablement de pousser la Russie à cesser le combat
01:46pour négocier la paix selon des termes respectueux du droit international.
01:50— Est-ce que c'était nécessaire de lui parler ?
01:53— Non, mais vous savez, je suis pas là pour commenter. Je pense que chaque dirigeant est totalement libre
02:00de prendre des initiatives. C'est toujours une bonne chose de prendre des initiatives,
02:04de pouvoir discuter les uns avec les autres, puis de se coordonner.
02:08Je suis pas là pour commenter les uns avec les autres. On doit rester unis.
02:11Moi, je veux qu'on reste avec le Premier ministre britannique, le chancelier allemand,
02:17l'ensemble des dirigeants européens, mais aussi tous les dirigeants du monde qui sont avec nous.
02:22On doit rester unis avec les Ukrainiens et dans cet agenda de véritable paix,
02:27c'est-à-dire une paix qui soit pas la capitulation de l'Ukraine.
02:29Tous les commentaires qui nous divisent sont mal venus.
02:32— Et vous, vous souhaitez parler à M. Poutine à nouveau aussi, dans cet objectif-là ?
02:37— Je n'ai jamais exclu ça. Je l'ai longtemps fait. Mais quand le contexte et les conditions
02:42s'y prêteront avec ce qui se passe aujourd'hui, il faut d'abord équiper, soutenir et permettre à l'Ukraine de résister.
02:50C'est la clé des prochains jours et des prochaines semaines.