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Grand invité : Thomas Porcher, économiste, Professeur à la Paris School of Business et auteur de « l'économie pour les 99% » (Stock)

GRAND DÉBAT / Elon Musk : les pleins pouvoirs aux côtés de Donald Trump ?

« Le récap » par Bruno Donnet

Après avoir largement remporté les élections américaines, Donald Trump a précisé la composition de son futur gouvernement. Parmi les nommés, un homme est au centre de toutes les attentions : Elon Musk. Le patron de Space X, puissant soutien de Donald Trump pendant sa campagne, se voit confier un ministère créé spécialement pour lui. Il deviendra ainsi ministre de « l'efficacité gouvernementale » en janvier 2025. Son principal objectif sera de tailler dans les dépenses publiques tout en assurant la cohésion du gouvernement de Donald Trump. La fortune personnelle d'Elon Musk, qui s'élève à environ 310 milliards de dollars, le placera-t-il potentiellement dans une situation de conflit d'intérêts ? Aura-t-il totalement les mains libres au sein de l'administration Trump ?

Invités :
- Vincent Hugeux, enseignant à Sciences Po, ancien grand reporter,
- Marjorie Paillon, journaliste spécialiste de la politique américaine,
- Emmanuel Botta, rédacteur en chef du magazine « Capital » et co-auteur de « Elon Musk, l'enquête inédite » (Robert Laffont),
- Boris Manenti, chef du service économie du « Nouvel Obs », auteur de « Elon Musk, le bonimenteur » (éditions du Rocher).

GRAND ENTRETIEN / Thomas Porcher : « l'économie pour les 99% », ou la plaidoirie pour les nuls d'un anti-libéral

Avec sa BD « l'économie pour les 99% », Thomas Porcher cherche à rendre l'économie accessible. Lui-même protagoniste, il va à la rencontre de salariés, d'agriculteurs et d'une femme engagée dont le père est banquier. Selon Thomas Porcher, le système économique ne profiterait qu'à 1% de la population, au détriment des 99% restants. Il explique que la lutte des classes « a laissé place à une lutte entre les délaissés, qui profite à la classe dominante. C'est ce qui permet à ce système foncièrement inégalitaire de se perpétuer : le bloc bourgeois fait face à un bloc divisé ». Est-ce la faute des libéraux si le reste de la population se désintéresse de l'économie ?

Grand invité : Thomas Porcher, économiste, Professeur à la Paris School of Business et auteur de « l'économie pour les 99% » (Stock)

LA SÉANCE DE RATTRAPAGE / Des députés macronistes au bord de la crise de nerf

- Stéphanie Dépierre, journaliste LCP,
- David Revault d'Allonnes, rédacteur en chef de la revue « L'Hémicycle »,
- Louis Hausalter, journaliste politique au « Figaro ».

Ça vous regarde, votre rendez-vous quotidien qui prend le pouls de la société : un débat, animé par Myriam Encaoua, en prise directe avec l'actualité politique, parlementaire, sociale ou économique.
Un carrefour d'opinions où ministres, députés, élus locaux, experts et personnalités de la société civile font entendre leur voix.

Abonnez-vous à la chaîne YouTube LCP - Assemblée nationale : https:

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Transcription
00:00Bonsoir et bienvenue dans ça vous regarde notre grand témoin ce soir c'est l'économiste atterré
00:11Thomas Porcher bonsoir bonsoir et merci d'être là pour nous parler de votre bande dessinée
00:16l'économie pour les 99% chez stock graphique les 99% c'est nous qui faisons tourner la boutique
00:23la société qui ne sommes pas les 1% les plus riches on va y revenir et pour qui parfois le
00:29débat économique est complexe et confisqué on en parlera tout à l'heure tous les deux dans la
00:34deuxième partie mais d'abord le pari fou Elon Musk le pari fou de Donald Trump bien sûr le président
00:41élu des états unis offre l'état fédéral américain sur un plateau aux milliardaires qui a promis de
00:47coloniser mars leur pouvoir semble aujourd'hui ne plus avoir de limite alors jusqu'où ira le
00:53patron de SpaceX et de Tesla grand décryptage dans un instant sur ce plateau enfin la séance
01:00de rattrapage du vendredi ce soir nos chroniqueurs vont nous raconter les coulisses d'une crise de
01:05nerfs celle des macronistes cette semaine à l'assemblée voilà pour le sommaire on y va
01:10Thomas Porchet avec plaisir ça vous regarde top générique
01:12Prenez l'homme le plus puissant de la planète ajoutez l'homme le plus riche du monde vous
01:28obtenez le duo fou qui veut révolutionner l'amérique on va s'arrêter ce soir sur
01:33l'étendue des pouvoirs d'Elon Musk auprès du président élu des états unis futur ministre
01:38de l'efficacité gouvernementale chargé de démanteler la bureaucratie et bien plus encore
01:45puisqu'il s'affirme depuis l'élection comme le plus proche conseiller de Donald Trump on en parle
01:51ce soir avec vous Boris Mananti bonsoir et merci d'être là vous êtes le chef du service
01:58économie du nouvel obs auteur d'Elon Musk le bonimenteur aux éditions du rocher et je
02:04signale aussi la une du nouvel obs cette semaine le monde selon Trump avec un dossier spécial bonsoir
02:11Emmanuel Bota bonsoir bienvenue à vous vous êtes le rédacteur en chef du magazine capital co-auteur
02:16de Elon Musk l'enquête inédite chez Robert Laffont bonsoir Marjorie Payon ravie de vous
02:22avoir sur ce plateau journaliste spécialiste de la politique américaine et de la tech mais
02:27ça va être formidable et enfin bonsoir Vincent bonsoir Vincent Ugeux enseignant
02:32à Sciences Po ancien grand reporter un débat qui s'ouvre par le récap de Bruno Donnet mais
02:38vous pouvez évidemment intervenir comme vous le souhaitez dans ce débat Thomas Porchet Bruno Donnet tout de suite
02:42bonsoir Bruno bonsoir Myriam bonsoir à tous dans votre récap une bromance et la recherche
02:57d'économie colossale oui et pour bien saisir l'ampleur de cette nouvelle passion qui unit
03:03Donald Trump et Elon Musk il faut commencer par regarder cette séquence
03:07Elon ah oui on a une nouvelle star une star est née Elon c'est un personnage il est spécial
03:18c'est un génie on doit protéger nos génies on n'en a pas tellement elle a été captée au soir de
03:26la victoire de Donald Trump au moment de son tout premier discours de vainqueur alors ces deux là
03:31s'aiment passionnément et ils n'ont cessé de se le dire publiquement tout au long de la campagne
03:36présidentielle ce qui fait peur au système à la machine c'est que Donald Trump n'est pas
03:42d'une marionnette c'est une vraie personne et il n'est redevable à personne et c'est
03:49pourquoi vous voyez une sorte de vous savez ils essaient de le tuer résultat à peine élu
03:57Donald Trump a annoncé qu'il nommait son nouveau protégé responsable du département de
04:03l'efficacité gouvernementale en clair Elon Musk se voit chargé de faire faire des économies à
04:08une administration américaine qui d'après lui est une affreuse dépensière votre argent a été
04:15gaspillé et le département de l'efficacité gouvernementale va régler tout ça alors dans
04:22le détail tenez vous bien Elon Musk souhaite récupérer 2000 milliards de dollars ça représente
04:29une paille un le tiers du budget annuel de l'amérique et il veut obtenir tout ça avant le
04:354 juillet 2026 pour cela il envisage donc de licencier une ribambelle de fonctionnaires et
04:41même de supprimer Myriam certaines agences fédérales sauf qu'il y a quand même un problème
04:46de conflit d'intérêt des voix s'élèvent pour le dénoncer alors c'est vrai un Myriam parce que
04:51si Elon Musk a pu injecter la rondelette somme de 75 millions de dollars dans la campagne de
04:57Donald Trump c'est parce qu'il est immensément riche sa fortune est évaluée à plus de 300
05:04milliards de dollars et s'il est aussi riche que ça et bien c'est parce qu'il a créé le système
05:09de paiement paypal les voitures électriques tesla qu'il a racheté le réseau social twitter
05:14rebaptisé x et qu'il a conçu le programme spatial space x un succès que Donald Trump admire
05:22seulement voilà de très nombreux observateurs soupçonnent Elon Musk d'avoir voulu entrer en
05:34politique tout simplement pour pouvoir fermer les agences fédérales qui contrarie ces projets de
05:40développement et pour pouvoir détourner les autres à son propre profit néanmoins dans ce contexte
05:46chez nous ici en france valérie pécresse a salué la volonté américaine de trancher dans les
05:52dépenses publiques quant aux ministres de la fonction publique il s'est fendu d'un tweet
05:56pour dire tout le bien qu'il pense de l'initiative d'Elon Musk mais on est obligé de regarder sur la
06:02simplification administrative sur la déburocratisation qu'elles peuvent être les initiatives qui sont
06:07prises chez tout le monde ces propos ont déclenché un tollé dans l'opposition qui a trouvé lunaire
06:14lunaire de soutenir aussi ouvertement un personnage dont le principal dessin est de conquérir la
06:20planète mars c'est cosmique merci merci beaucoup bruno emmanuel bottin je vais commencer avec vous
06:26partons de cette nouvelle fonction exécutive c'est pas un simple conseiller une fonction
06:31exécutive même s'il n'est pas directement à propos parler dans le gouvernement est-ce qu'il
06:35a les moyens tout simplement avec l'alignement des planètes le congrès la chambre des représentants
06:41puis la cour suprême est-ce qu'il a carte blanche pour couper drastiquement dans les dépenses
06:45publiques ce qui est certain c'est que lui il a été assez clair sur le sujet il veut couper 2000
06:49milliards dans le budget d'état fédéral qui est à peu près d'à hauteur de 7000 milliards oui il va
06:53avoir enfin il a l'oreille du président toutes les effectivement toutes les étoiles tout est
06:57pardon tout est aligné pour il n'y a pas vraiment de contre-pouvoir après il y a le contre-pouvoir
07:01des états mais qui n'ont pas la main sur le budget fédéral après la question c'est comment on fait
07:06pour couper un tiers du budget fédéral ça paraît compliqué sauf à s'attaquer effectivement on le
07:12dit de tous en ce moment c'est au système de retraite par répartition et au système médical
07:16pour les pour les plus anciens sauf que trump dans son programme pendant sa campagne a clairement
07:21dit je n'y attaquerai pas donc à un moment il va y avoir deux éléments qui vont se rencontrer à voir
07:26boris manant il va faire ça comme il a fait avec twitter avec x c'est à dire il avait supprimé 80%
07:32des employés c'est qu'il est les cibles en particulier ce sont les fonctionnaires fédéraux
07:38il peut s'en séparer on va voir ce qui décide clairement il a dit qu'il allait lister des
07:44dépenses qu'il appelle les plus stupides qu'il allait faire une revue de dépenses comme ça
07:48stupide selon lui moi je pense que derrière son objectif à lui c'est de disons empêcher ses
07:55concurrents potentiellement il a un moment et pendant la campagne évoqué que la nasa n'avait
08:00peut-être pas besoin d'une nouvelle capsule spatiale capsule qui est fabriqué par boeing son
08:04principal concurrent dans le spatial ça expliquer peut-être parce que lui il a space x il a starlink
08:10et donc l'idée c'est de partir à la conquête spatiale face est déjà commencé largement à la
08:16place du programme spatial américain c'est ça c'est la nouvelle capsule que doit fabriquer boeing
08:22ouais alors là c'est hors du spatial et avec dans l'idée de vendre la sienne directement à la nasa
08:28donc récupérer des contrats pour lui donc déjà un objectif de conflit d'intérêts voilà donc il
08:33sert directement ses intérêts avec cette casquette là dans tous les cas c'est une constante emmanuel
08:39peu je vais voir ce que vous en pensez mais il y a une constante chez musk c'est tout ce qu'il
08:43fait c'est pour servir les intérêts de ses entreprises et par extension les siens major et
08:47paillon jusqu'à présent la ligne aux états unis c'est qu'on pouvait pas cumuler deux casquettes
08:53être chef d'entreprise aux manettes et là quels entreprises et entrer de fait dans l'administration
09:00du président élu mais cette règle là elle est en train d'exploser remarquer qu'on est en 2024 on
09:06est à l'ère de trompe 2.0 donc il faut pas avoir un référentiel même d'un point de vue juridique
09:14même d'un point de vue légal un référentiel qui pouvait être beaucoup plus traditionnel en matière
09:21de politique américaine et de séparation des pouvoirs en l'occurrence vous posez la question
09:24tout à l'heure de savoir si en effet donald trump avait réalisé les quatre à la suite vote populaire
09:29collège électoral majorité au sénat majorité à la chambre des représentants oui en l'occurrence
09:35après ça veut pas dire pour autant qu'il aura notamment un sénat de godillot parce que ce qui
09:39s'est passé il ya un peu moins de 48 heures c'est l'élection du chef de la majorité au sénat chef
09:45républicain évidemment sauf que c'est john c'est le sénateur du dakota du sud qui a été élu
09:51qui ne faisait pas partie du top 3 listé par donald trump et ses alliés qu'il aurait aimé voir
09:58arriver justement à ce poste de leader de la majorité au sénat il aurait préféré rick scott
10:03qui est le sénateur de florée dans l'occurrence et lorsque donald trump justement commence à
10:07échafauder ses plans pour une nouvelle administration a dit je vais activer l'article 2 qui
10:12me permet de demander au sénat une auto validation une validation beaucoup plus rapide de cette
10:17administration en réalité je ne sais pas qui lui a soufflé cette disposition qui existe en
10:20effet dans la constitution américaine mais il ne peut certainement pas l'activer ou demander au
10:25sénat de l'activer avant d'avoir été lui même investi président des états unis donc avant le
10:3020 janvier midi et une seconde il ne peut absolument pas activer cette cet article là donc ce qu'on
10:37est en train de voir les castings qu'on est en train de lire tweet après tweet par plateforme
10:42interposée vous remarquerez que ça passe jamais par voix de presse en l'occurrence ça se passe
10:45sur des plateformes bizarrement beaucoup x1 en tant que plateforme c'est en fait un casting de
10:52trump qui est un peu en roue libre on va pas se mentir beaucoup conseillé par parillon de musc
10:57mais pas que et qui dit voilà vous pensiez vraiment que j'allais pas faire du trump dans
11:02l'occurrence si je vais pas m'en priver et non seulement je m'en prive pas mais en plus je vais
11:06vous montrer à quel point je peux aller alors certains diront en absurdi lui dit donc au sénat
11:11il pourrait y avoir quand même quelques freins à la main de musc pour revenir à elon musc il ya
11:17il ya aussi une forme de purge parce que ce sont les ennemis de l'intérieur pour pour trump pour
11:24musc que ces fonctionnaires fédéraux il ya une vraie politique derrière ça l'état fédéral c'est
11:31l'antéchrist et on est investi d'une mission sacrée d'ailleurs si ces deux là font des jumeaux je
11:38demanderai pas qu'ils m'en gardent un parce que je vois moi musc depuis longtemps d'ailleurs c'est
11:43pas un hasard chez j'ai cessé de tweeter le jour où il a pris le contrôle de la société pour moi
11:48c'est une sorte d'aliène qui est totalement étranger à l'idéal démocratique on l'attend
11:54comme on l'entend et de sa manière je pense que sa toxicité très corrosive vis-à-vis justement de
12:00cet idéal est à peu près aussi dévastatrice que la viralité de ces réseaux et au fond qu'il ait
12:05choisi de renommer twitter x pour moi est d'une implacable logique parce que il est l'incarnation
12:09pour moi d'une sorte de pornographie politique dans son discours et dans l'absence totale de
12:14retenue je prends un exemple pour terminer vous savez en football on parle beaucoup du dépassement
12:20de fonction c'est à la mode vous vous rendez compte que aujourd'hui même on est quand même assez loin
12:24de janvier 2025 il a participé à la conversation entre trump et volodymyr zelensky le président
12:32ukrainien il a appelé un ambassadeur aux nations unies il était présent lors d'un échange entre le
12:38raïs rajab taïb erdogan de turquie et le même qu'il se pique de diplomatie rencontré l'ambassadeur
12:45de la république islamique d'iran aux nations unies pour je cite de point vrai les guillemets
12:50apaiser les tensions mais de quoi je me mêle donc il est beaucoup plus que le monsieur coupe dans les
12:55dans la fonction publique déjà on peut le dire beaucoup plus qu'un cost killer un chiffre si vous
13:00voulez mériam son rôle est depuis que ces deux égaux se sont rencontrés et ont finalement fait
13:07coalition fait corps pour mener à cette campagne d'abord nous notre question c'est de savoir jusqu'à
13:12quand ces deux égaux vont pas se cannibaliser jusqu'à pour l'instant c'est la bromance comme
13:18disait bruno donnais jusqu'à quand ça va tenir ça c'est la vraie bonne question on a quand même
13:22une deadline sur la fin en l'occurrence de la relation c'est le 4 juillet 2026 pour les 250
13:27de la déclaration d'indépendance et la date butoir à laquelle il doit délivrer ses 2000
13:32milliards d'économie il faut toujours avoir un coup d'avance dans les cerveaux de donald trump et
13:37dylan c'est parfois difficile même nous ça nous demande beaucoup de mobilisation de nos santé
13:41mentale respective mais pourquoi le 6 juillet 2026 parce qu'en novembre 2026 ce sont les élections
13:47de mi-mandat or aux élections de mi-mandat le président donald trump va avoir à faire un sénat
13:53qui va être renouvelé au tiers comme pour toutes les élections au congrès mais cette fois-ci ce
13:58tiers là va avoir plus d'élus républicains qui vont remettre en jeu leur propre mandat que des
14:02plus démocrates donc en gros l'idée c'est de dire regardez jusqu'au jusqu'en juillet on vous a dit
14:08trump va réussir à réparer tout ça vous allez nous dire au 24 juillet 2026 si on a réussi ou
14:15pas et la meilleure façon de nous dire qu'on a réussi c'est de nous réélire je voudrais qu'on
14:20parle un peu des conflits d'intérêts mais aussi d'un certain javier melaï qui avec son affaire
14:26à la tronçonneuse a coupé lui est très durement dans les dépenses publiques en argentine 30% en
14:34moins 10% en moins de fonctionnaires 13 ministères en moins tout ça ça a fait 50% de plus de
14:40pauvreté est-ce que les américains ont voté pour ça je crois que la majorité des américains ont
14:46surtout voté contre biden et contre effectivement ce qu'ils ont subi c'est-à-dire l'inflation le
14:52sentiment d'insécurité le sentiment d'une immigration massif c'est un sentiment dans
14:55tout cas c'est le ressenti de mémé l'ail en argentine malgré les 50% de pauvreté est toujours
15:01aussi populaire donc ça veut dire qu'il y a quand même une forme de contrat qui a été donné à
15:06mosc à trump pour aller couper dans l'état est-ce qu'il fait ça par idéologie libertarienne
15:13anti état ou est-ce qu'il fait ça par intérêt pur et simple pour moi je suis sûr ça moi le
15:18terme libertarien c'est il n'est pas du tout libertarien je veux dire trump pardon plus musk
15:23est né enfin toutes ces entreprises ont sonné ont été biberonnées par la subvention publique
15:28un vrai libertarien il prendrait pas un sou exemple donc c'est c'est les contrats c'est c'est les
15:33contrats de la nasa c'est les contrats de la suisse force tesla ne serait pas là s'ils n'avaient pas
15:38eu un énorme chèque à un moment enfin starlink aussi tous ces entreprises sont d'un côté biberonné
15:44aux subventions et de l'autre côté sont par ailleurs en ce moment sous le feu d'enquête
15:48des régulateurs donc musk je comprends qu'il a tout intérêt à être au milieu à pouvoir avoir
15:54l'oreille du président et les dire je pense que ça serait bien qu'on fasse sans régulateur donc
15:57c'est avant tout et c'est ça qui permet de comprendre ses choix moi c'est la fin justifie
16:02la moyenne boris mananty les conflits d'intérêt alors là c'est gigantesque en fait on dit toujours
16:07que les états unis sont extrêmement durs il ya des lois contre les conflits d'intérêt c'est
16:11impossible des nominations ou en tout cas même de démissionner il faut y a des temps de retrait
16:16avant de reprendre un poste là on a fait éclater toutes ces règles on va voir comment ça se
16:21concrétise mais a priori oui et c'est le pari d'elon musk c'est il y a une vingtaine d'enquêtes
16:26fédérales actuellement sur ces différentes entreprises sur la sécurité des véhicules tesla
16:30comme sur les dégâts environnementaux des fusées space x on parlait des subventions il pourrait
16:35essayer de jouer un peu juger parti et d'inciter les agences à avoir encore plus de subventions
16:41avec l'an dernier c'était trois milliards de dollars qu'elles ont pu toucher et puis il y avait
16:44un pari pour elon musk dans cette campagne s'il continuait avec les démocrates les démocrates
16:48a priori était pour les véhicules électriques allait poursuivre leur prime à la conversion mais
16:53allait maintenir leurs enquêtes donald trump s'était toujours opposé aux véhicules électriques du
16:58moment où elon musk le rallye donald trump lui même reconnaît que il n'a plus le choix il est
17:02obligé de soutenir le véhicule électrique et qu'il ne toucherait plus aux subventions et ils
17:06arrivent à négocier le patron alors c'est musc le président on a l'impression finalement je pense
17:12que ça a été alors on a suspecté pendant quelques semaines de campagne qu'il était finalement un
17:16vice-président de l'ombre en s'appelant lui même en revêtant cette casquette noire et pas rouge aux
17:22couleurs de make america great again maga le mouvement donald trump en disant je suis le
17:27maga noir c'est un peu ça c'est un peu le doc vp ceci dit il ya quand même un phénomène très
17:33intéressant de collusion entre la silicon valley les libertariens et le rôle qu'il a de masque
17:38est en train d'endosser aux côtés de trump et le rôle que peter thiel a joué aux côtés de jay
17:42devance le vice-président élu désormais peter thiel qui fait partie de la paypal mafia qui a
17:48connu elon musk tout petit si j'ose dire qu'il a biberonné avec des millions pour pouvoir réussir
17:53à monter ses business notamment paypal mais pas que étant libertariens lui vraiment pur sucre pur
17:59jus plutôt de droite voire extrême mais qui met en application vraiment cette philosophie au pied de
18:04la lettre il a notamment aidé jay devance puisque sont rencontrés quand jay devance était étudiant
18:09en droit qui l'a embauché pour ses fonds d'investissement au départ il a aidé à faire
18:14carrière en politique quand jay devance est élu sénateur de l'ohio en 2022 en l'occurrence c'est
18:19notamment grâce à 45 millions de dollars de donations de peter thiel donc la question qu'on
18:23s'est posé depuis le moment de la nomination sur le ticket de donald trump de jay devance c'est à
18:28quel moment peter thiel et cette fameuse paypal mafia attendait un retour sur investissement je
18:33pense qu'aujourd'hui on peut se dire qu'on va le voir assez vite ça vous inspire quoi l'économiste
18:38de voir que à la tronçonneuse en argentine à la hache si on peut dire aux états unis on part sur
18:46un état totalement rétréci il va y avoir une casse sociale terrible il ya souvent des effets
18:51de manche après faut voir quand on va passer au concret parce que la dépense publique des
18:54américains c'est 36 % du pib c'est pas des prestations sociales comme nous c'est quand
18:59même une grosse partie des services publics nous on a 50 % service public 50 % prestations et donc
19:05faut voir où est ce qu'il va il va couper et je rappelons quand même une chose moi qui m'inquiète
19:09beaucoup c'est que vous savez quand il y a eu le 11 septembre 2001 les américains se sont rendus
19:14compte que des pilotes avaient pu s'entraîner aux états unis qu'il y avait très peu d'agences qui
19:19de surveillance et qu'ils avaient pu avoir ce qu'ils pensaient impossible des attentats sur
19:23leur sol et il ya un certain nombre d'agences de sécurité qui ont été créés ensuite pour assurer
19:27la sécurité du territoire américain et il faut faire attention parce que si il démantèle un
19:31certain nombre de ses services publics le service de surveillance il expose l'amérique à des risques
19:36et l'amérique est la cible d'un certain nombre de pays dans le monde sur les agences du pire
19:41Il peut en supprimer beaucoup, il ne peut pas en créer, c'est ça ?
19:43Il peut en supprimer des fonctionnaires
19:45Mais il y a des règles particulières
19:47C'est un enjeu absolument crucial
19:49puisque c'est précisément en 2005
19:51instruit par l'expérience de ce fiasco du renseignement de 2001
19:57qui a créé la fonction de directeur ou directrice du renseignement national
20:01fonction dévolue aujourd'hui à une certaine Tulsi Gabbard
20:05qui aura donc la possibilité éventuellement de politiser la fonction des agences du renseignement
20:09qui est connue pour sa fascination pour Vladimir Poutine
20:12pour une sympathie active envers Bachar Al-Assad
20:16et n'oublions jamais à propos du renseignement
20:18que Trump est quelqu'un qui
20:20en présence de Vladimir Poutine
20:22à l'issue d'un tête-à-tête et lors d'une conférence de presse
20:24a dit accorder plus de crédit
20:26aux dénégations de son ami Vladi
20:28au sujet des ingérences russes
20:30dans l'élection américaine
20:32qu'à ses propres services de renseignement
20:34On en est là quand même
20:36Et Musk alors parce que c'est important
20:38c'est une question internationale
20:40on sait que les satellites de Musk ont permis
20:42aux Ukrainiens sur le terrain
20:44beaucoup d'offensives
20:46mais qu'il les a arrêtées
20:48qu'il les a stoppées en septembre dernier
20:50Qu'est-ce qu'il pense de ça du conflit ?
20:52On peut dire qu'il s'est rapproché des Russes
20:54très clairement Elon Musk ?
20:56Alors en l'occurrence il y a un tour de passe-passe
20:58sur la partie Starlink
21:00il y a un tour de passe-passe magnifique d'Elon Musk
21:02en l'occurrence au début de la guerre en Ukraine
21:04plusieurs ministres demandent
21:06à Elon Musk son aide
21:08pour pouvoir justement avoir des connexions
21:10sur le front parce que honnêtement
21:12sans connexion aujourd'hui le front ukrainien ne tient pas
21:14mais réellement et il vaut mieux en l'occurrence
21:16avoir une connexion par satellite
21:18plutôt qu'une connexion par wifi
21:20pour ne pas être détecté par l'adversaire russe
21:22une fois qu'on est en train de livrer bataille
21:24mais le tour de passe-passe d'Elon Musk
21:26en l'occurrence c'est au départ
21:28de le faire gratuitement en disant bien sûr je viens en aide
21:30aux Ukrainiens et puis dans un deuxième temps
21:32de refacturer en l'occurrence la note
21:34du pentagone et donc il continue
21:36à tirer en l'occurrence
21:38bien sûr mais il continue à tirer des fonds
21:40en l'occurrence de ce prêt
21:42Starlink sur le front ukrainien
21:44via le pentagone. Alors Emmanuel Botta
21:46c'est intéressant ou pas, qui vous
21:48voulez Bruno Mananti
21:50c'est l'interpénétration
21:52entre ces business
21:54stratégiques et l'Etat
21:56et finalement il utilise
21:58l'Etat beaucoup plus
22:00il est servi davantage par l'Etat
22:02Réciproquement, c'est pour ça que
22:04souvent on se pose la question de comment
22:06s'est fait le rapprochement entre Trump et Musk
22:08pour moi c'est un marège de raisons, il y en avait un
22:10qui avait besoin notamment d'avoir la notoriété
22:12la puissance de X, c'est quand même 600 millions
22:14d'utilisateurs par mois, plus
22:16la présence de Musk, enfin Musk c'est
22:18moi j'ai été au Texas pour un reportage, Musk
22:20et Trump c'est des dieux, c'est des demi-dieux
22:22donc les deux qui se réunissent
22:24pas que les texans mais certains
22:26ce qu'on appelle les rednecks, c'est
22:28une espèce de divinité
22:30qui se réunit et de l'autre côté
22:32Musk effectivement, c'est la possibilité
22:34de déréguler au maximum, c'est la possibilité
22:36d'avoir un maximum de marché
22:38c'est la possibilité pour sa dernière entreprise
22:40XAI éventuellement d'avoir tous les
22:42nouveaux contrats fédéraux mais aussi
22:44de pouvoir accélérer et de rattraper
22:46OpenAI, enfin je pense que les deux
22:48se sont rencontrés, je ne sais pas s'ils se l'ont dit mais en tout cas
22:50oui c'est un vrai maréage de raisons pour moi
22:52Qui est le plus puissant des deux ?
22:54C'est une bonne question, durant la campagne
22:56Trump avait clairement besoin de Musk
22:58aujourd'hui qu'il est élu, on va voir
23:00combien de temps ça durera
23:02et c'est surtout à quel moment
23:04les intérêts personnels de
23:06Musk vont entrer en confrontation avec la
23:08géopolitique parce qu'effectivement on en a parlé
23:10il se mêle de géopolitique partout tout le temps
23:12sauf qu'il a des intérêts très précis, il en a en Chine
23:14il a des intérêts avec le Qatar
23:16et l'Arabie Saoudite, il est assez
23:18proche, il est en contact régulier avec Vladimir Poutine
23:20à quel moment ça va s'aligner
23:22avec la géopolitique américaine et ses intérêts ?
23:24Moi je pense que effectivement
23:26le vrai problème, ce qui risque de faire exploser
23:28la relation entre les deux, ça va être la Chine
23:30parce que la Chine c'est le premier marché
23:32de fabrication et de vente, ou pas loin
23:34pour Tesla, à un moment ça va être compliqué
23:36Un mince espoir, c'est que
23:38les pesanteurs inhérents à la nouvelle fonction
23:40de Musk finissent par l'ennuyer, qu'ils ne s'amusent plus
23:42et qu'ils passent à autre chose
23:44Vous vous souvenez que sur ce plateau, il y a une semaine
23:46on disait à quel point
23:48il fallait être candide pour imaginer
23:50un Trump assagi, et à l'époque on avait dit
23:52attendez le casting, et bien franchement on est servis
23:54au bullying on appelle ça un strike
23:56franchement, il manque plus que Marc Dutroux
23:58à la protection de l'enfance
24:00Harry Weinstein à la protection
24:02On parle de Stallone
24:04pour rentrer aussi dans l'administration
24:06On va la commenter cette nouvelle équipe
24:08Kim Kardashian c'est pas forcément
24:10un dénué de sens parce qu'en l'occurrence
24:12ils ont notamment collaboré sur la première administration
24:14de Donald Trump sur une réforme des prisons
24:16où elle s'était beaucoup investie
24:18Je voudrais qu'on se pose la question de savoir si on peut résister
24:20à Elon Musk aujourd'hui
24:22On sait qu'il a fait élire Trump
24:24en mettant son réseau
24:26social X au service
24:28du président désormais
24:30élu américain
24:32Il y a pas mal de médias, vous avez sans doute
24:34vu ça, des grands groupes de presse
24:36qui ont décidé de se retirer
24:38tout simplement de X. Est-ce que ça peut suffire
24:40pour contrer
24:42cette puissante machine de désinformation
24:44Marco Pommier
24:46et je vous redonne la parole juste après
24:52Elon Musk, l'une des pièces maîtresses
24:54de la victoire de Donald Trump
24:56L'un des porte-voix
24:58les plus virulents du candidat républicain
25:00grâce à un outil
25:02d'influence colossale
25:04X, anciennement Twitter
25:06réseau social qu'il a racheté en 2022
25:08Plus de 3000 tweets
25:10durant la campagne américaine
25:12Pendant des mois, le milliardaire américain
25:14a diffusé auprès de ses 200 millions
25:16d'abonnés, mensonges
25:18et théories complotistes
25:20alimentant les rumeurs sur une prétendue
25:22fraude électorale
25:24Vérifiez que votre bulletin de vote par correspondance
25:26a été accepté s'il vous plaît
25:28Accusant les démocrates d'encourager
25:30l'immigration illégale pour récupérer
25:32des électeurs
25:34Les démocrates ont importé énormément de migrants
25:36illégaux dans les swing states
25:38N'hésitant pas non plus à publier
25:40des vidéos manipulées, comme celle sur la vice-présidente
25:42américaine, générée par
25:44l'intelligence artificielle
25:46Je suis votre candidat démocrate
25:48parce que Joe Biden a enfin admis
25:50sa sénilité. Merci Joe
25:52Selon un décompte du centre
25:54contre la haine en ligne, Elon Musk
25:56avait amassé début août 1,2
25:58milliards de vues sur des tweets faux
26:00ou trompeurs. Et le milliardaire
26:02se mêle aussi des affaires du monde
26:04Comme l'été dernier, pendant les émeutes
26:06anti-migrants au Royaume-Uni,
26:08il souffle sur les braises. La guerre civile
26:10est inévitable. Des tweets
26:12à l'image de la désinformation massive
26:14mise en place par son réseau social
26:16Quelques mois après son rachat
26:18de Twitter, Elon Musk
26:20décide de rétablir les comptes suspendus
26:22comme celui de Donald Trump
26:24Il réduit les équipes de modération
26:26des contenus et agit sur
26:28les algorithmes pour donner une
26:30plus grande place aux contenus polémiques
26:32Quand Musk est arrivé, il a augmenté
26:34ce biais-là et vous en recevez maintenant
26:36à peu près 50% en moyenne
26:38et ça c'est une moyenne parce que pour certains utilisateurs
26:40ça peut aller jusqu'à 200%
26:42Après la victoire de Donald Trump,
26:44Elon Musk a diffusé ce tweet
26:46à l'adresse de ses abonnés
26:48Désormais, vous êtes les médias
26:50Il se rêve en unique diffuseur
26:52de l'information
26:54Une surenchère dénoncée par deux quotidiens
26:56de renom cette semaine
26:58The Guardian et La Vanguardia
27:00ont quitté le réseau social du milliardaire
27:04Ils ont raison, vous trouvez ?
27:06Vous savez, moi je trouve que les médias traditionnels
27:08et je parle pas d'ici
27:10mais jouent trop à...
27:12C'est pour ça, quand on est impressionné
27:14Pas vous bien sûr, mais...
27:16Jouent trop avec ce qui se passe sur les réseaux sociaux
27:18C'est-à-dire que normalement
27:20il y a ce qui se passe sur Twitter
27:22ou sur X maintenant, il y a ce qui se passe dans les médias
27:24et ça ne devrait pas être interconnecté
27:26et parfois vous avez une information qui va remonter sur Twitter
27:28et qui va faire le sujet de certaines émissions
27:30Moi il m'est arrivé, j'ai été classé
27:32la personnalité de l'enseignement supérieur
27:34la plus influente sur Twitter en 2022
27:36par le Figaro
27:38et des sondeurs
27:40et ce qui m'est arrivé parfois
27:42c'est que quand j'étais dans une émission traditionnelle
27:44je tenais une position
27:46dans des émissions de débat, on peut pas tout le temps sourcer
27:48on va pas dire selon telle étude, on va sortir un chiffre
27:50mais je sais que mes chiffres sont sourcés
27:52et c'est remonté sur Twitter
27:54un certain nombre de gens qui m'ont insulté
27:56disant que je n'étais pas économiste, etc.
27:58et vous avez après
28:00des sites d'information de France Info
28:02qui ont repris directement
28:04qui m'ont demandé d'où venait ma source
28:06et j'ai refusé de leur répondre
28:08je la connaissais, c'était un journal académique
28:10j'ai dit je refuse de vous la donner, vous avez qu'à la trouver
28:12mais je n'ai pas à répondre
28:14à des trolls sur Twitter qui remettent en cause
28:16ce que j'ai dit
28:18je sais que ce que j'ai dit est vrai
28:20et ça c'est grave parce que ce qu'il se passe sur Twitter
28:22remonte ensuite dans l'information
28:24Il y a un réseau alternatif, vous l'avez vu, il s'appelle Blue Sky
28:26qui prétend avoir
28:28récupéré un million de nouveaux
28:30abonnés en une seule journée
28:32et vous en avez un autre, un réseau social qui s'appelle Threads
28:34qui lui revendiquait en juillet dernier
28:36qui appartient à Meta, attention, ils ne viennent pas de nulle part
28:38175 millions je crois
28:40de suiveurs
28:42C'est une goutte d'eau ou ça peut être une alternative ?
28:44Disons que
28:46c'est compliqué de basculer d'une plateforme à l'autre
28:48aussi immédiatement, ce qui fait la recherche
28:50d'une plateforme c'est ses utilisateurs
28:52tout le monde ne va pas migrer
28:54il y a des habitudes qui sont prises
28:56ces nouvelles plateformes peuvent être intéressantes
28:58mais ce n'est pas exactement les mêmes, on peut s'y retrouver
29:00un peu mais pas que
29:02on retombe sur certains
29:04comptes qu'on aimait suivre mais pas tous
29:06est-ce qu'on va tous basculer, c'est compliqué d'avoir
29:08plusieurs plateformes en même temps, ça ne sera pas
29:10immédiatement une substitution
29:12Alors le bâton ça peut être les amendes
29:14au portefeuille, ça on entend
29:16beaucoup de Thierry Breton
29:18le meilleur ennemi
29:20ça ne lui a pas porté bonheur
29:22Thierry Breton n'est plus commissaire
29:24Effectivement ça ne m'a pas échappé, n'empêche que
29:26aujourd'hui il est sous la
29:28menace d'une amende à 6% de son
29:30chiffre d'affaires, quand on regarde
29:32les montants, ça fait pas mal de dizaines de milliards
29:34une amende à ce prix là
29:36Et potentiellement l'interdiction de X
29:38Et potentiellement l'interdiction, est-ce que
29:40les Européens sont capables d'aller jusque là ?
29:42Et est-ce que cette menace là
29:44si elle est mise à exécution, ça n'est pas le cas aujourd'hui
29:46il n'y a que Meta qui a été condamné
29:48à une grosse amende, ça peut freiner
29:50ses ambitions ?
29:52Je ne sais pas si ça peut freiner ses ambitions
29:54parce que l'Europe c'est un gros marché
29:56mais pour lui c'est un marché
29:58d'une de ses entreprises, je ne crois pas
30:00que ça suffisse à le freiner
30:02et puis il a toujours fait ça, il va toujours jusqu'au bout du bout du bout
30:04il dépasse la ligne jaune puis la ligne rouge
30:06et éventuellement s'il prend une amende
30:08et qu'il est peut-être interdit à ce moment-là, il rétro-pédale
30:10légèrement. Donc il est inarrêtable
30:12en fait, c'est ce que vous nous dites. Non, non, non, il y a quand même un pays
30:14qui l'a fait plier, en l'occurrence c'est le Brésil, et ça c'est très intéressant
30:16C'est vrai. Alors
30:18il y a plusieurs pièces de régulation
30:20qui s'imbriquent, alors pas vraiment façon puzzle
30:22pour le coup, mais chacun veut avoir
30:24sa régulation pour réussir à avoir
30:26raison en tout cas
30:28en comparaison sur ces marchés
30:30numériques qui ne sont pas seulement des marchés
30:32numériques aujourd'hui, bien évidemment, ce sont des marchés
30:34médias, ce sont des marchés d'opinion, ce sont des marchés de démocratie
30:36ce sont des marchés politiques
30:38et le Brésil a réussi, en juge en l'occurrence
30:40fédéral du Brésil, a réussi à faire plier
30:42Elon Musk il y a quelques semaines seulement
30:44Est-ce que
30:46la menace du DMA, du DSA
30:48réunis réussiront à faire
30:50plier Elon Musk ?
30:52DMA, DSA, Digital Market Act
30:54Digital Service Act
30:56L'intérêt de la régulation européenne
30:58c'est qu'elle a fait oeuvre de pédagogie
31:00pour nous redire finalement
31:02à nous, utilisateurs et utilisatrices
31:04du numérique, qu'on est plus que ça, qu'on est
31:06citoyen et citoyenne du numérique
31:08et nous en faire prendre conscience.
31:10Au-delà de ça, on voit
31:12des big tech qui s'amusent à flirter
31:14avec toutes les lignes et toutes les couleurs possibles
31:16pour réussir à aller jusqu'au bout
31:18du bout, tester en gros les commissaires
31:20et les régulations pour voir ce qu'ils peuvent faire ou pas
31:22Je ne suis pas certaine que le DMA et le DSA
31:24réussissent à faire plier Elon Musk
31:26encore une fois, mais Vincent
31:28vous faites nom de la tête.
31:30Les algorithmes actuellement ne sont pas au service
31:32d'une vraie information.
31:34Ils sont au service, pour moi,
31:36de l'extrême droite et ils sont au service
31:38d'une réalité parallèle.
31:40Un débat un jour peut-être, faut-il
31:42fermer les réseaux sociaux ? Ca sera
31:44peut-être le cas dans 10 à 15 ans
31:46parce que les dangers sont plus grands
31:48que les avantages.
31:50Aujourd'hui, il n'y a que
31:5226% de la population américaine qui s'informe
31:54avec les legacy media, avec des médias traditionnels
31:56de la télévision, de la radio, de la presse.
31:58Le fait, je reviens à un épisode
32:00précédent de campagne, le fait que le Washington Post
32:02et donc Jeff Bezos n'aient pas voulu
32:04apporter leur soutien à Kamala Harris
32:06ou à un candidat ou une candidate en particulier
32:08en réalité,
32:10l'attitude peut être
32:12moralement condamnable, mais dans la réalité
32:14d'un point de vue factuel, il y a seulement
32:1626% des Américains qui s'informent de cette façon-là.
32:18Les autres s'informent en ligne
32:20et si vous passez 24 heures
32:22dans ce qu'on peut appeler le magaverse,
32:24les médias magas, vous n'avez pas la même information
32:26au bout de ces 24 heures.
32:28Vincent, si je voudrais qu'on garde quelques minutes
32:30pour commenter le reste des nominations
32:32qu'on a apprises. Un doute méthodologique
32:34sur la fermeté d'âme, notamment de l'Europe.
32:36Si Ursula von der Leyen
32:38a lâché en race campagne un breton
32:40avant même que Musk
32:42ne jouisse de ce nouveau statut,
32:44je vois mal comment elle viendrait lui courir après aujourd'hui.
32:46Écoutez, un peu de soleil d'Afrique
32:48dans nos frimas. Il se trouve que j'ai discuté
32:50ce matin avec un ancien Premier ministre
32:52d'un pays sahélien qui me disait
32:54pour nous, c'est très clair,
32:56Musk est un type qui voit dans son nouveau statut
32:58la promesse d'un retour
33:00sur investissement et un bouclier.
33:02Vous imaginez l'Europe, avec toutes ses divisions,
33:04avec un Viktor Orban, avec une Mélanie,
33:06aller défier Musk aujourd'hui
33:08alors qu'il apparaît comme l'un des personnages clés,
33:10quasiment le colistier authentique de Trump ?
33:12En quelques mots, s'il vous plaît, Vincent,
33:14on en a parlé ensemble, j'aimerais que vous nous
33:16commentiez les quatre nominations
33:18qu'on a sélectionnées.
33:20Vous nous avez parlé déjà, on va les voir s'afficher
33:22à l'écran, de Tulsi Gabbard
33:24aux renseignements.
33:26Vous nous avez dit agente d'influence russe
33:28avec des réseaux syriens.
33:30On va les regarder. Matt Gaetz
33:32à la justice. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire
33:34sur lui ? Alors, si vous pouvez
33:36représenter la justice
33:38en étant
33:40soupçonné pour d'assez bonnes raisons
33:42de relation avec une mineure,
33:44tout est possible.
33:46On a échappé quand même à
33:48une frappe à dingue complotiste,
33:50Marjorie Taylor Greene, ça aurait pu être pire.
33:52C'est pas moi, je préviens.
33:54Je voudrais redorer ce prénom.
33:56C'est vrai que c'est une homonomie désagréable.
33:58On y va.
34:00Il se prévaut de son passé de militaire.
34:02Il l'a été, de fait. Il a servi en Irak,
34:04il a servi en Afghanistan, mais il n'a jamais
34:06occupé de fonction de commandement.
34:08Et en plus, c'est un type qui est très douteux
34:10quant à ses allégeances et ses engagements politiques.
34:12Il montre davantage ses biscottos
34:14et ses tatouages
34:16que son intelligence.
34:18Et puis, surtout, c'est un peu comme si,
34:20si vous voulez, aujourd'hui,
34:22présentateur de la matinale de Fox News le week-end,
34:24c'est un peu comme si Pascal Praud
34:26était propulsé au quai d'Orsay.
34:28C'est à peu près de ce niveau-là.
34:30C'est très inquiétant. C'est quelqu'un qui va avoir la main
34:32sur 3,4 millions de soldats
34:34et de contractuels civils et un budget annuel
34:36de 850 milliards de dollars.
34:38C'est dément.
34:40Alors, on y va. C'est le dernier.
34:42Robert Kennedy Junior.
34:44A la santé.
34:46A la santé des confrères. Non, pas à la santé
34:48des Américains, puisque, là aussi,
34:50je ne vais pas revenir sur son historique
34:52de conspirationnisme
34:54frénétique,
34:56covidosceptique, anti-vaccin,
34:58etc. Le fait qu'il soit
35:00un héroïnomane
35:02repenti, on lui laissera,
35:04mais ce n'est pas ça, le problème.
35:06C'est un type qui est animé de certitudes
35:08qui vont à l'encontre
35:10de toute vérité scientifique.
35:12Donc, qu'on place ce type-là
35:14à la santé, encore une fois, c'est très...
35:16Ca fait vraiment froid dans le dos.
35:18On se dit qu'avec un tech-cocktail,
35:20l'Amérique ne peut pas forcément
35:22y arriver.
35:24On verra.
35:26Merci beaucoup.
35:28Au midterms. Merci beaucoup.
35:30Merci d'être venu sur le plateau
35:32d'LCP nous décrypter ce tout-puissant
35:34Elon Musk. Vous restez avec moi,
35:36Thomas Porcher. On va plonger dans votre
35:38BD. A présent, l'économie
35:40pour les 99%
35:42chez Stock. Rien que le titre a mérite d'une
35:44explication. Grâce au dessin
35:46de Ludivine Stock et de Raphaël
35:48Ruffier, au sol,
35:50vous avez, au fond, créé
35:52un avatar, un personnage,
35:54tiens, tiens, de professeur d'économie
35:56qui rencontre une jeune militante pour le
35:58climat, Zoé, et son père, banquier.
36:00Regardez ce que ça donne dans l'invitation de Marion Becker.
36:02Interview juste après.
36:04Si on vous invite,
36:06Thomas Porcher, c'est parce que
36:08vous venez de publier
36:10L'économie pour les 99%.
36:12Une bande dessinée dans laquelle
36:14vous nous invitez à réfléchir
36:16au fonctionnement de l'économie
36:18et à remettre en cause le modèle
36:20libéral dominant.
36:22Car, Thomas Porcher, vous êtes
36:24économiste, essayiste
36:26et chroniqueur, diplômé de
36:28Panthéon-Sorbonne. Depuis,
36:30vous enseignez et décryptez
36:32la réalité économique dans les médias.
36:34Votre style accessible et votre
36:36sens de la formule vous propulsent.
36:38Votre voix détonne.
36:40Vous intégrez le collectif
36:42des économistes atterrés.
36:44Le sale gosse jamais d'accord
36:46des plateaux télé, c'est vous.
36:48Dans cette bande dessinée,
36:50vous faites encore une fois entendre
36:52votre voix dissonante.
36:54Selon vous, un autre modèle économique
36:56est possible.
36:58Tu te trompes sur l'économie. Elle peut aussi être
37:00plus de solidarité et de partage.
37:02Si tu ne cherches pas à comprendre
37:04comment elle fonctionne, tu laisses les libéraux
37:06façonner notre monde à leur guise.
37:08Avec les salariés d'une raffinerie,
37:10avec un banquier,
37:12une agricultrice, vous déconstruisez
37:14et combattez les arguments
37:16du logiciel néolibéral,
37:18les politiques d'austérité
37:20et l'adage « l'offre crée la demande ».
37:22Selon vous,
37:24la dette, ce n'est pas grave,
37:26du moins la dette publique.
37:28Vous tentez aussi et surtout
37:30de donner des clés de réflexion
37:32avec vos dix principes d'autodéfense
37:34contre la pensée dominante.
37:36Dans cette bande dessinée,
37:38Thomas Porcher, vous relancez
37:40une nouvelle fois la bataille des idées
37:42et la réflexion sur un nouveau modèle
37:44de pensée économique.
37:46Alors d'abord, ce titre,
37:48un peu intriguant, les 99%,
37:50j'imagine que c'est nous,
37:52et les 1% qui restent, c'est qui ?
37:54En fait, les 1% qui restent, ce sont les plus riches,
37:56ce sont ceux qui ont profité ces 30 dernières années
37:58de l'économie, qui ont vu leur revenu
38:00augmenter beaucoup plus vite que le reste de la population.
38:02Ce qui veut dire qu'ils ont réussi, quelque part,
38:04à dompter l'économie et à la mettre
38:06à leur service. Donc le titre a une double fonction,
38:08c'est l'économie pour les 99%, c'est-à-dire
38:10accessible à tous, mais aussi
38:12au service du plus grand nombre.
38:14Vous abordez tous les thèmes, les superprofits,
38:16la dette, l'écologie, l'agriculture,
38:18le télétravail, les impôts,
38:20à travers des rencontres. Zoé, son père,
38:22le banquier, vous les avez vraiment rencontrés ?
38:24Oui. Alors, en fait, j'ai été invité
38:26à une fermeture, à une raffinerie
38:28qui fermait, il y a quelques années.
38:30Et effectivement, dans la médiathèque, j'avais
38:32rencontré une jeune fille qui étudiait, dont les parents
38:34travaillaient dans la raffinerie, parce que dans cette médiathèque,
38:36il y avait les portraits des ouvriers
38:38de la raffinerie dans toute la médiathèque.
38:40Et nous avions discuté. Alors, elle n'était pas portée
38:42sur les questions écologiques, comme dans la BD,
38:44c'est Raphaël Ruffier qui a fait le scénario,
38:46mais on est parti de cette rencontre
38:48et puis après, on a essayé de faire
38:50une espèce de road trip où on parle de toute l'économie,
38:52des grands débats d'économie contemporain.
38:54Vous montrez dans cette BD
38:56d'entrée de jeu qu'il y a plusieurs
38:58écoles de pensée en économie. Au fond, il n'y a pas
39:00de vérité, c'est plutôt
39:02des choix de politique économiques.
39:04Et vous dites, au fond, que vous êtes un peu
39:06seul contre tous.
39:08On a trop écouté le courant
39:10libéral ou néolibéral au détriment
39:12du vôtre, qui est plus,
39:14je dirais, relance par
39:16la demande, investissement public
39:18massif, un peu comme ce que font les Etats-Unis
39:20depuis des années.
39:22Mais vous trouvez vraiment que vous êtes
39:24ostracisé ? Parce qu'il y a des dessins où on
39:26vous voit, seul contre tous, face à
39:28tous les autres économistes
39:30de médias.
39:32Non, il est vrai que, moi, je trouve que dans les médias,
39:34il y a une forme de consensus sur les éditos
39:36médiatiques qui sont faits tous les matins,
39:38où vous avez, par exemple, sur certaines réformes
39:40comme la réforme de l'ISS, de l'ISF,
39:42l'impôt sur la fortune, la plupart
39:44des éditorialistes trouvaient que cette réforme était
39:46positive, alors que dans la science économique,
39:48il y avait des vrais débats.
39:50Entre économistes, vous aviez des courants d'économistes
39:52qui étaient contre, des économistes connus, comme
39:54Thomas Piketty, et puis d'autres...
39:56À qui on donne beaucoup de place dans les médias.
39:58Oui, mais quand même, sur le traitement de l'information,
40:00moi, je trouve, à mon sens, on a plus
40:02l'impression qu'il y a un consensus, parfois, sur le traitement
40:04d'un certain nombre d'éditos économiques
40:06que dans la réalité de la science économique.
40:08Quand vous allez dans des séminaires d'économie,
40:10vous voyez tout de suite que les économistes sont rarement d'accord
40:12et qu'ils se disputent souvent. Et en réalité,
40:14en économie, il y a plusieurs,
40:16comme vous l'avez dit, plusieurs courants,
40:18plusieurs avenirs possibles, et moi, je pense qu'il faut en débattre
40:20sur un pied d'égalité. Alors, bien sûr, je me plains pas.
40:22Ah bah oui, vous êtes chroniqueur
40:24à France Inter, vous dites des grandes gueules
40:26sur RMC régulièrement. Mais malgré tout, parfois, on a eu l'impression,
40:28sur certains thèmes, par exemple le CICE, l'ISF,
40:30qu'il y avait des formes de consensus qui, en réalité,
40:32n'existaient pas. On va en parler.
40:34C'est vrai qu'il y a plein de scènes,
40:36très concrètes, on peut tous
40:38vraiment conseiller, même aux plus jeunes,
40:40de plonger dans votre BD, parce que c'est très
40:42pédago et c'est très marrant, aussi.
40:44Mais en même temps, c'est un peu cliché. Franchement,
40:46représenter les chefs d'entreprise, des grands patrons,
40:48comme des requins, avec les dents longues,
40:50qui se frottent les mains à moins de licenciements,
40:52est-ce que c'est pas un peu caricatural ?
40:54Écoutez, on me dit ça, mais vous savez,
40:56aujourd'hui, vous avez une grande entreprise
40:58qui s'appelle Michelin, qui fait 2 milliards de résultats
41:00nets, 2 milliards, et qui va licencier
41:021 200 personnes. Je ne comprends pas, moi,
41:04comment on peut, à un moment, imaginer
41:06l'économie en se disant qu'on fait des
41:08résultats nets, je parle nets, on enlève
41:10tout, de 2 milliards, et qu'on puisse
41:12trouver logique de se séparer
41:14de 1 200 salariés. Vous savez, si on trouve
41:16ça normal, c'est justement que les règles
41:18qui ont été créées pour que ça se permette ça
41:20ont été créées en faveur de ceux qui
41:22ont le plus d'argent, les 1 %,
41:24parce que les 99 % ne pourraient pas
41:26trouver ça normal. Même les économistes
41:28des courants libéraux de base,
41:30comme Adam Smith, etc., disaient
41:32qu'il ne fallait pas faire ça. Et là, on a une économie
41:34qui fonctionne quand même...
41:36Vous critiquez vraiment les choix de politique
41:38économique de ces 30 dernières années,
41:40des pages où on voit
41:42ce cocktail, ouverture des marchés,
41:44dérèglementation, flexibilisation politique
41:46d'austérité battue en brèche, avec le fameux
41:48There is no alternative,
41:50de Margaret Thatcher jusqu'à Emmanuel Macron.
41:52Sauf que quand même, ça a pas mal
41:54changé depuis les crises.
41:56L'épidémie de Covid, la guerre
41:58en Ukraine, tout le monde a fait de la relance
42:00par la demande,
42:02par l'investissement,
42:04que ce soit les Européens comme les Américains.
42:06Vous êtes un peu à contre-courant.
42:08Ça y est, on a changé.
42:10Vous avez raison. Il y a eu des parenthèses.
42:12Mais c'est des parenthèses.
42:14Chez nous, ce qui se passe, en Europe,
42:16c'est qu'on a eu une parenthèse de relance.
42:18Je trouvais ça très bien.
42:20Je me souviens que le président de la République
42:22a dit qu'il fallait se réinventer, lui le premier.
42:24Il a traité, qui s'était trompé finalement,
42:26parce que quelques mois avant, il avait dit
42:28à une aide-soignante qu'il n'y avait pas d'argent magique.
42:30En plein milieu de la pandémie,
42:32il a dit qu'il ferait un investissement massif
42:34pour l'hôpital. Après la pandémie,
42:36on était en droit de se poser la question
42:38si ces investissements avaient été faits.
42:40Il y a eu quand même des parenthèses
42:42européens et nationaux.
42:44Là, on retourne à une politique austéritaire
42:46avec 60 milliards d'économies.
42:48C'est l'équivalent du plan d'austérité
42:50de la Grèce.
42:52Elle est encore soutenable ?
42:54On peut continuer à s'endetter
42:56avec 3 000 milliards de dettes ?
42:586 % de déficit.
43:00Le vocabulaire a réintégré un certain nombre
43:02de concepts que nous défendions
43:04depuis longtemps. Dans les faits,
43:06on en est encore loin, ça reste très timide.
43:08Maintenant, pour la dette,
43:10vous savez, en 2006, il y avait un rapport,
43:12le rapport Pebro, qui disait que la dette,
43:14c'est très grave, on a droit dans le mur.
43:16On nous a dit que la dette qui dépasserait les 100 %
43:18était très grave. Aujourd'hui, nous avons une dette
43:20au-dessus de 100 % qui reste inférieure à celle des Etats-Unis.
43:22On n'est pas les Etats-Unis.
43:24Ce qui est très intéressant dans votre BD,
43:26c'est que vous montrez bien que les Etats-Unis
43:28ont 50 ans d'avance sur l'innovation.
43:30L'iPhone, l'intelligence artificielle,
43:32le numérique, les géants du numérique.
43:34Et pourquoi ? Parce qu'ils ont investi.
43:36Et alors, justement, pourquoi ils ont investi ?
43:38C'est pour ça qu'ils peuvent s'en déter,
43:40et pas nous.
43:42Parce qu'ils ne se soucient pas de la dette et des déficits.
43:44D'ailleurs, dans les débats qu'on a eus,
43:46jamais ils n'ont abordé la question de la dette et des déficits.
43:48Tout le monde peut prêter à des Américains
43:50puisqu'ils font l'économie des 30 prochaines années.
43:52Vous savez, nous, nous avons l'euro.
43:54L'euro, c'est pas une petite monnaie d'un petit pays.
43:56Vous savez, la Chine, aujourd'hui,
43:58ils ont le yuan. Ils vont financer leur plan de relance.
44:00Ils ont augmenté leur déficit de plus de 100 milliards
44:02pour financer leur plan de relance.
44:04Donc, on ne s'inquiète pas sur la dette.
44:06On a les moyens encore d'emprunter sur les marchés
44:08sans être attaqué, sans tomber dans une spirale.
44:10Rendez-vous compte, quand même, ce qui se passe.
44:12C'est-à-dire qu'on a finalement plus ou moins triché.
44:14On a fait de l'ingénierie comptable sur les chiffres.
44:16On s'est trompé largement sur les déficits.
44:18On a eu une instabilité politique très forte
44:20avec la dissolution.
44:22Et aujourd'hui encore, c'est assez instable.
44:24On ne sait pas trop quel va être le budget.
44:26Et les marchés et les investisseurs demandent
44:28pour notre dette. Il y a deux fois plus d'investisseurs
44:30que d'obligations qui soient émises.
44:32Donc, pas de panique à bord.
44:34Ce serait le moment de paniquer aujourd'hui.
44:36Ce qui est très intéressant, et c'est ma dernière question,
44:38c'est que vous montrez que la planification,
44:40l'investissement public, c'est américain.
44:42C'est eux qui ont inventé ça.
44:44Donc, il ne faut pas avoir ce cliché de dire
44:46que les libéraux capitalistes,
44:48ils sont forcément aux Etats-Unis.
44:50Parce qu'il y a énormément d'argent public
44:52dans les universités, dans la recherche.
44:54Pourquoi, nous, en Europe,
44:56on ne sait pas investir sur les bons produits ?
44:58On s'est planté sur la batterie électrique
45:00rattrapée par la Chine.
45:02On se replante sur les panneaux solaires
45:04rattrapés par la Chine.
45:06Qu'est-ce qui se passe qui fait qu'on n'a pas la vista
45:08pour investir dans ce qui va faire l'économie
45:10d'après-demain ?
45:12La première chose qui est intéressante,
45:14vous avez raison de le rappeler,
45:16il y avait un professeur que j'adorais
45:18qui s'appelait Mr Fitoussi,
45:20et qui disait que les Etats-Unis sont les premiers
45:22producteurs de normes à usage externe.
45:24Comme vous le dites, ils investissent, ils n'hésitent pas.
45:26Et nous, on l'a fait sur le solaire,
45:28on était numéro un en Europe avant la crise de 2008.
45:30Qu'est-ce qui s'est passé après ?
45:32On n'a plus voulu subventionner le solaire.
45:34Et aujourd'hui, nous sommes une colonie chinoise pour le solaire.
45:36C'est bien de commencer des investissements,
45:38mais il faut les poursuivre sur le long terme.
45:40Et pour ça, il faut avoir une vision de long terme,
45:42parce que visiblement, nous n'avons pas nos gouvernements
45:44en Europe, parce qu'ils sont trop concentrés
45:46sur les questions de déficit et de dette,
45:48contrairement aux Chinois et aux Américains.
45:50Et bien voilà, le professeur Porcher,
45:52c'est un grand BD dans cette économie
45:54pour les 99 %, c'est très vivant,
45:56et c'est pour les plus jeunes
45:58comme les plus aînés d'entre nous.
46:00Merci à vous.
46:02Vous restez avec moi ?
46:04Parce que c'est l'heure de retrouver nos chroniqueurs,
46:06comme chaque vendredi, on rembobine.
46:08C'est la séance de rattrapage.
46:10...
46:18Et pour plonger dans les coulisses
46:20de cette semaine parlementaire,
46:22l'excellent David Revaudallon,
46:24bonsoir, rédacteur en chef de l'hémicycle
46:26sémillant Louis Hossalter,
46:28bonsoir, du Figaro,
46:30et la fine lame de LCP, Stéphanie Despierre,
46:32bonsoir à tous les trois.
46:34On commence par une crise de nerfs.
46:36Regardez, écoutez.
46:38C'est un coup de canif
46:40sur le collectif, on a besoin de collectif.
46:42J'étais étonné que Laurent Wauquiez
46:44se fasse le porte-parole du gouvernement.
46:46Joli coup de com', peut-être.
46:48Le pays a besoin, je n'en suis pas sûre.
46:50C'est très surprenant de voir un président
46:52de groupe politique revendiquer
46:54une victoire pour lui seul.
46:56Stéphanie Despierre,
46:58que se passe-t-il ? Pourquoi sont-ils si mécontents ?
47:00C'était mardi matin dernier.
47:02Parce que dimanche soir, Laurent Wauquiez,
47:04le patron des députés de la droite républicaine,
47:06les a beaucoup énervés en annonçant
47:08au JT de TF1 que
47:10les pensions de retraite ne seraient pas gelées
47:12au 1er janvier comme le voulait le gouvernement.
47:14Laurent Wauquiez et ses députés
47:16ont battu pour ça et là, c'est Laurent Wauquiez,
47:18président de groupe, qui l'annonce.
47:20Ce n'est pas un ministre du gouvernement
47:22et ça, les députés, ensemble pour la République,
47:24l'ont vraiment très mal pris.
47:26Ça leur envoyait en miroir le fait que
47:28eux, ils n'avaient pour l'instant pas gagné
47:30leur combat dans ce budget.
47:32On va parler de ce qu'ils essayent de gagner,
47:34de remporter comme but de guerre.
47:36Est-ce que Barnier qui laisse Wauquiez
47:38faire ses annonces aux 20h devant des millions
47:40de Français, c'est quoi ? C'est une maladresse ?
47:42On parle peut-être même d'un deal
47:44Barnier-Wauquiez ?
47:46En tout cas, Michel Barnier, il avait besoin
47:48de soigner Laurent Wauquiez, c'est une évidence.
47:50On se souvient qu'il voulait
47:52le poste de ministre de l'Intérieur
47:54au moment de la répartition des Marocains.
47:56Il ne l'avait pas eu, c'est le président
47:58du groupe droite républicaine,
48:00une des quatre composantes de la majorité.
48:02En tout cas, il lui a donné un bénéfice politique.
48:04Le problème, c'est que ce bénéfice politique,
48:06il a un coût énorme.
48:08On vient de le voir avec l'immense
48:10majorité des autres
48:12groupes de la minorité absolue,
48:14puisqu'on ne peut pas vraiment parler de majorité,
48:16et que dans ce contexte, tout le monde
48:18est furieux et que ça entretient, finalement,
48:20ce que vous disiez sur le fait que
48:22beaucoup de députés, en somme pour la République,
48:24horizon, centristes
48:26du modem, ont le sentiment
48:28de ne pas avoir gagné en participant
48:30à cet attelage.
48:32Ce socle commun dont Eric Wörth,
48:34qu'on vient de voir, a expliqué qu'il n'était ni un socle
48:36et qu'il n'était pas non plus commun,
48:38et que ça vient
48:40après toute une série d'incidents,
48:42diplomatiques, politiques, de frontières.
48:44Vous savez, en économie,
48:46Thomas Porcher connaît bien ce concept,
48:48il y a les joint ventures entre les entreprises
48:50qui s'associent pour faire du bénéfice,
48:52mais parce qu'elles ont un intérêt commun.
48:54Ces entreprises politiques qui s'associent
48:56n'ont aucun intérêt commun, chacun cherche le sien propre.
48:58On voit qu'il y a une forme
49:00d'humiliation pour les macronistes.
49:02Cette semaine, au Salter, ils ont vidé leur sac
49:04en réunion de groupe, c'était mardi matin dernier.
49:06Racontez-nous. Il y a un ministre
49:08qui s'est retrouvé sur la scellette.
49:10Il y avait Antoine Armand et Laurent Saint-Martin
49:12qui étaient là, parce qu'eux ont dû
49:14endosser cette décision annoncée,
49:16non pas par le gouvernement, mais par Laurent Wauquiez,
49:18avec l'aval de
49:20Michel Barnier. Un ministre qui n'était
49:22même pas au courant, c'est Antoine Armand.
49:24Ils n'ont pas pris le soin de
49:26prévenir le ministre de l'Economie qu'on allait
49:28finalement pas geler tant que ça
49:30les pensions de retraite au 1er janvier.
49:32Antoine Armand est un ministre macroniste,
49:34un ministre émanation de renaissance.
49:36Il y a eu beaucoup d'énervements à cette
49:38réunion de groupe. Gabriel Attal
49:40a essayé de
49:42canaliser cet énervement.
49:44Derrière, il y a l'analyse aussi,
49:46et là on est sur le registre économique et
49:48budgétaire, que ce qu'annonçait Laurent Wauquiez
49:50est certes une bonne nouvelle pour les retraités
49:52en début d'année, mais si les retraites
49:54se retrouvent gelées de la moitié de l'inflation
49:56et que ça recommence l'année d'après,
49:58les retraités sont floués.
50:00On a tout de suite fait la réflexion dans le groupe
50:02de Gabriel Attal en disant que non seulement
50:04Wauquiez nous a grillé la peau de vitesse
50:06et nous a fait de mauvaise manière, mais en plus
50:08il est en train d'expliquer aux retraités que les retraites
50:10vont durablement baisser par rapport
50:12aux indexations précédentes.
50:14Sur le moment...
50:16Sur le fond,
50:18c'est-à-dire sur le fait que
50:20d'épargner en partie
50:22les retraités l'année prochaine, ils sont d'accord.
50:24Les macronistes étaient d'accord, eux aussi.
50:26Ils réclamaient le fait de revenir
50:28sur ce gel total,
50:30de l'atténuer un petit peu. C'est uniquement
50:32le coup de com', la manière,
50:34qui leur a profondément déplu.
50:36Et c'est vrai qu'on se retrouve avec des règles
50:38du jeu qu'on ne comprend plus.
50:40Ce sont des présidents de groupes parlementaires
50:42qui vont faire des annonces de type gouvernemental
50:44au 20h à la télévision et non plus des ministres.
50:46Et les Antoine Armand...
50:48Antoine Armand, pas au courant.
50:50Tu dois partir, on lui a dit.
50:52Tu dois quitter le gouvernement.
50:54Attention, ça serait la prochaine étape.
50:56Il y a un certain nombre de députés
50:58qui, paradoxalement, a bien ressoudé le groupe
51:00pour essayer de faire bien tous d'accord.
51:02Tous contre Wauquiez.
51:04Exactement.
51:06Il y a un certain nombre qui ont dit à Antoine Armand
51:08que c'était un camouflage, qu'il fallait démissionner.
51:10Pour l'instant, rien n'a bougé à Bercy.
51:12Mais il y a une pression, en effet,
51:14sur Antoine Armand,
51:16qui incarne la ligne macroniste
51:18dans ce gouvernement barnier
51:20et à qui ses collègues disaient
51:22que tu es le défenseur de cette ligne-là.
51:24Là, tu n'es pas au courant, tu t'es fait marcher dessus.
51:26Avant de claquer la porte,
51:28les macronistes, ils veulent aussi
51:30arracher une victoire dans ce budget.
51:32Leur but de guerre, c'est d'obtenir la suppression
51:34de la mesure dans le projet
51:36de loi de finances de la Sécurité sociale
51:38sur le coût du travail.
51:40Pas question pour eux de revenir
51:42sur les allégements de charges
51:44dans la période, une demande à laquelle,
51:46cette semaine, le ministre du Budget
51:48a commencé à prêter oreille.
51:50Moi, j'ai entendu.
51:52J'ai entendu les priorités du groupe
51:54Ensemble pour la République, de Gabriel Attal,
51:56de David Amiel, Jean-René Cazeneuve.
51:58Il faut qu'il y ait moins
52:00d'économies faites sur les allégements
52:02généraux de charges que ce qui est proposé
52:04dans la copie initiale du gouvernement.
52:06Je l'ai entendu de la part de ses députés
52:08et on va arriver dans les prochains jours
52:10à un compromis là-dessus.
52:12Ce serait la revanche
52:14après la victoire de Wauquiez pour les macronistes.
52:16Le gouvernement va lâcher du lest ?
52:18Ça, c'était mardi matin. On est vendredi après-midi.
52:20Il n'y a toujours pas d'accord.
52:22Le gouvernement va peut-être lâcher du lest.
52:24En tout cas, il a fait une proposition
52:26très concrète aux députés Ensemble pour la République
52:28pour modifier son projet initial.
52:30Mais pour l'instant, Gabriel Attal n'en veut pas.
52:32Il y a une réunion demain entre le Premier ministre
52:34et Gabriel Attal. Est-ce que ce sera
52:36une réunion pour avaliser un accord ?
52:38Pour l'instant, ça a l'air mal parti.
52:40Ou est-ce que c'est la réunion de la dernière chance
52:42pour essayer de se mettre d'accord ?
52:44Est-ce qu'il aura son 20h, Gabriel Attal ?
52:46En tout cas, il espère des gains politiques à son tour.
52:48Dans l'entourage de Michel Barnier,
52:50on explique qu'on va lâcher des...
52:52Mais tout ? Parce que c'est 4 milliards.
52:54C'est compliqué à dire.
52:56On supprime l'augmentation du coût du travail.
52:58On explique qu'il va y avoir des gestes
53:00et des gains politiques pour les macronistes.
53:02Mais ça fait beaucoup de coul-oeuvre à Valais.
53:04Il y a ce dont on vient de parler avec Laurent Wauquiez.
53:06Laurent Wauquiez, lors de son passage au 20h,
53:08a aussi mis un petit taquet sur le thème
53:10que la majorité précédente et le gouvernement précédent
53:12avaient complètement plombé le déficit public.
53:14Ça, c'est un motif d'énervement en plus
53:16sur les macronistes.
53:18Et puis, surtout, ce dont on est en train de se parler
53:20montre que,
53:22ce qui exaspère aussi une bonne partie
53:24des députés macronistes,
53:26peut-on d'ailleurs encore parler de macronistes,
53:28c'est un vrai sujet,
53:30c'est que le totem et le tabou, pour citer Freud,
53:32du macronisme, c'est-à-dire
53:34les allégements de charges pour les entreprises,
53:36la fiscalité des entreprises,
53:38tout l'aspect fiscal du macronisme,
53:40qui est pour le président, d'ailleurs,
53:42l'alpha et l'oméga de sa politique
53:44et du maintien de son bilan,
53:46son unique critère de choix
53:48pour le Premier ministre, pour le gouvernement,
53:50depuis des mois, depuis la dissolution,
53:52c'est qu'on ne touche pas et qu'on ne détruise pas
53:54son bilan fiscal. Donc, c'est un peu compliqué.
53:56Et donc, là, ça fait vraiment
53:58beaucoup à avaler.
54:00C'est pour ça qu'il y a vraiment besoin,
54:02après avoir, semble-t-il,
54:04visiblement donné un gage à Laurent Wauquiez,
54:06d'en donner aussi à Gabriel Attali.
54:08Qu'est-ce qu'ils se murmurent en coulisses ?
54:10Ils vont l'avoir, leur arbitrage ?
54:12C'était très tendu, cette semaine,
54:14parce qu'effectivement, ce dont il est question,
54:16c'est qu'on leur donne la moitié de ce qu'ils demandent
54:18aux macronistes, donc 2 milliards,
54:20mais pas les 4 milliards,
54:22parce que Michel Barnier a quand même promis
54:2460 milliards d'économies en tout.
54:26Donc, si vous mettez bout à bout la mesure retraite,
54:28ce qu'il vient de dire au département aujourd'hui
54:30sur le fait qu'il leur demanderait moins d'efforts
54:32et la suppression d'une partie de cette mesure,
54:34en fait, il ne tiendra pas
54:36sa promesse d'économie initiale.
54:38Ce que disait David, on l'a vu physiquement,
54:40et vous l'avez diffusé sur LCP ces dernières semaines,
54:42c'est-à-dire des députés macronistes,
54:44moins nombreux qu'avant, tentant de défendre,
54:46comme le dernier carré de la Garde impériale,
54:48le bilan, les mesures, en tout cas économiques,
54:50d'Emmanuel Macron dans l'hémicycle.
54:52C'est ça qui s'est passé, et ils n'étaient pas nombreux,
54:54parce que ce n'était vraiment pas rigolo d'être
54:56à leur place dans l'hémicycle face aux tirs
54:58parfois croisés venus de la gauche
55:00et parfois du Rassemblement national,
55:02qui, à certains moments, par son abstention,
55:04a laissé passer des mesures du nouveau Front populaire.
55:06S'ils n'ont pas gain de cause
55:08sur ces allégements de charges,
55:10c'est à nouveau une mesure
55:12du bilan macroniste qui tombe.
55:14Que restera-t-il du macronisme ?
55:16On peut se poser la question.
55:18Il y a un homme qui va jouer un rôle très important,
55:20il s'appelle David Amiel,
55:22parce que c'est lui qui va être à la commission mixte paritaire
55:24après le débat budgétaire au Sénat.
55:26C'est lui qui tient le rempart
55:28de l'héritage Macron.
55:30C'est ça, c'est lui qui fait figure de défenseur
55:32de l'héritage, parce que la commission mixte paritaire,
55:34c'est la réunion à huis clos
55:36après le passage au Sénat.
55:38Comme l'Assemblée et le Sénat ne vont pas voter
55:40dans le contexte du budget, il va falloir négocier.
55:42C'est lui qui sera à la table des négociations.
55:44Il y a une grosse pression sur lui pour dire
55:46qu'en fait, si on n'a pas ce qu'on veut,
55:48on ne vote pas la CMP.
55:50Elle ne serait pas conclusive.
55:52La commission mixte paritaire n'est pas conclusive.
55:54Là, on repart à nouveau
55:56pour une lecture budgétaire.
55:58David Amiel, c'est très proche
56:00du président, il a été conseiller
56:02à l'Elysée. Pour reprendre cette métaphore
56:04du dernier carré, c'est un peu la Légion
56:06perdue, les macronistes, à l'Assemblée nationale.
56:08Ils se demandent ce qu'ils sont venus faire.
56:10Le sourire de Thomas Porcher.
56:12Je cite les fourberies de Scapin, mais ils se demandent
56:14ce qu'ils sont venus faire dans cette galère et s'il ne faut pas
56:16plutôt quitter le navire.
56:18Et c'est vrai qu'ils ont été très, très absents ces dernières semaines.
56:20Ils ont préféré travailler
56:22leurs circonscriptions plutôt que de siéger
56:24et de prendre claque sur claque dans l'émission.
56:26Merci beaucoup, les amis. Il va falloir trouver
56:28des milliards pour compenser, parce que vous l'avez dit,
56:30Michel Barnier a promis aussi des gestes
56:32au département, aux collectivités locales.
56:34Le budget, il est au Sénat, mais il va revenir à l'Assemblée
56:36pour le décrypter. Merci à vous, Thomas Porcher.
56:38L'économie pour les 99%.
56:40C'est une BD amusante
56:42et pédago sur
56:44votre vérité en économie,
56:46j'ai envie de dire, chez Stock Graphique.
56:48Très bon week-end. Profitez bien.
56:50A la semaine prochaine.

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