[#Exclusif] Nicolas Nguema co-président du Parti Pour le Changement (PLC)
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00:00Nous revenons de loin, et ça ne pourra jamais être pire que ce que nous avons subi ces 14 dernières années.
00:06Et je suis un exemple parlant, vous le savez très bien.
00:11J'ai envie de croire. Apprenons à croire.
00:13Arrêtons d'être suspicieux envers ce que nous ne connaissons pas.
00:31Bonjour à tous, bienvenue dans l'interview exclusive sur GMT TV, la web TV de Gabon Média Time.
00:41Aujourd'hui, nous recevons Nicolas Nema, co-président du Parti pour le Changement,
00:46membre d'Appel à Gire et ancien commissaire aux élections législatives.
00:50Il nous fait l'honneur de partager la position de son parti dans un contexte crucial pour l'avenir du Gabon.
00:56Le PSC, engagé pour la refondation démocratique et d'un progrès durable,
01:02nous livrera aujourd'hui par la voix de son co-président des ambitions de leur formation politique,
01:07notamment face aux enjeux du référendum constitutionnel à venir.
01:11Restez avec nous pour une échéance enrichissante avec une des figures emblématiques de l'opposition gabonaise.
01:18Nicolas, bonsoir.
01:19Bonsoir.
01:21Lors de votre entrée politique, le 3 novembre dernier,
01:24vous avez placé cette prise de parole sous le seau du patriotisme au service d'un Gabon en progrès.
01:31Est-ce que vous pouvez succinctement revenir sur le choix de cette thématique ?
01:35Oui, cette thématique, nous l'avons choisie parce que nous sommes, selon nous, à la croisée des chemins.
01:42Nous sommes en transition et je pense que la première chose dont le Gabon a besoin,
01:48c'est de tous ses enfants et de faire preuve de patriotisme.
01:52Pourquoi ce mot n'a pas été choisi au hasard ?
01:55Parce que le patriotisme est un mot qui a été oublié, voire enlevé au Gabonais.
02:02Ces 14 dernières années en particulier, pour ne pas dire ces 60 dernières années en général,
02:08ce mot a été annulé, a été retiré de sa substance, de son essence première du Gabonais.
02:15Le patriotisme aujourd'hui, quand on parle de patriotisme au Gabon, j'ai envie de dire qu'on va pratiquement nous rironner.
02:21C'est un mot fort qui a toute son importance et aujourd'hui le Gabonais doit se réapproprier son patriotisme,
02:26son unité nationale autour de véritables valeurs qui ont été effacées à notre pays.
02:32Très bien. Depuis le 6 novembre, le pays vibre au rythme de la campagne référendaire.
02:38Est-ce qu'on pouvait nous réaffirmer la position du parti pour le changement
02:43et préciser les raisons de votre soutien au projet constitutionnel ?
02:48Bien sûr. Nous sommes en transition, comme je vous l'ai dit.
02:51Nous devons repartir à l'ordre constitutionnel. Notre pays est à l'arrêt.
02:55Donc nous estimons que la machine doit reprendre notre pays, doit aller de l'avant.
03:00La campagne référendaire est quelque chose de magnifique pour un pays.
03:05Des pays comme le Mali, qui sont passés par des coups d'État, ne sont pas allés en campagne référendaire.
03:10Ils ont établi une constitution qu'ils ont fait voter à l'Assemblée nationale de transition
03:15et c'est passé comme une lettre à la poste.
03:17Aujourd'hui, le CTRI a pris ses responsabilités et a décidé de faire participer le peuple gabonais,
03:22comme vous le savez, par le dialogue national.
03:24Ensuite, le document finalisé, la proposition de constitution, est allée à l'Assemblée.
03:30Elle a été revisitée dans les deux chambres. Elle a été proposée au gouvernement.
03:35C'est tout un cheminement démocratique auquel nous n'étions pas habitués.
03:40Donc forcément, nous encourageons cette procédure, l'architecture qui a été choisie par le gouvernement
03:47pour proposer la réécriture de notre constitution.
03:51Pour moi, il n'y a pas meilleur exemple de transparence.
03:54Le CTRI a proposé au peuple de réécrire sa propre constitution.
03:59Ça a été fait. Maintenant, elle va être soumise à référendum.
04:02C'est d'autant plus surprenant que ce sont des militaires.
04:05Donc pour moi, c'est quelque chose de très bien.
04:08D'accord. Donc selon vous, la sortie de la transition doit se faire à tout prix,
04:13quitte à ce qu'on vote un texte qui, visiblement, ne trouve pas l'assentiment de tous les Gabonais ?
04:19Monsieur Harold, visiblement, ne trouve pas l'assentiment des Gabonais.
04:23Je ne sais pas de quels Gabonais vous parlez.
04:25Si vous avez fait une étude statistique sur cela, moi, personnellement, je ne le sais pas.
04:28Je le saurais au lendemain du 16 novembre 2024.
04:32Nous ne pouvons pas le prédire pour le moment.
04:34Mais effectivement, il faut que l'on sorte de cette situation-là.
04:37La transition n'est pas un état permanent.
04:41La situation économique de notre pays ne nous permet pas de rester davantage dans cette situation.
04:45Aujourd'hui, nous avons une dette publique qui avoisine les 8000 milliards.
04:49Les organismes internationaux traditionnels comme le FMI, la Banque mondiale, l'ABAD, ainsi de suite,
04:54ne prêtent pas d'argent au pays en transition.
04:56Il faut qu'on retourne à l'ordre institutionnel pour faire redémarrer le pays,
04:59pour s'occuper de l'économie, du social, de tout ce qui va avec.
05:02Nous ne pouvons pas rester davantage dans cette transition.
05:05Vous êtes dans la coordination nationale pour le oui.
05:09Beaucoup des plans qu'il n'y ait pas, que le gouvernement ne lui demandait pas le frais,
05:12est-ce qu'il y a également une coordination nationale pour le non,
05:15puisqu'il ne s'agit pas d'une élection politique comme toutes les autres ?
05:19Quelle est votre position là-dessus ?
05:21Ecoutez, c'est un processus qui a été lancé par le gouvernement,
05:25par le CTRI, la Constitution.
05:27Je pense que ce serait désavouer le peuple gabonais qui a écrit cette Constitution,
05:32l'Assemblée nationale qui l'a corrigée et le Sénat qui l'a enterrinée.
05:37Donc forcément, la dynamique du gouvernement doit être dans le soutien au oui.
05:42Vous pouvez ici, face caméra, dire aux Gabonais que la dynamique du oui n'est pas financée sur les fonds publics ?
05:47Non, ça je n'en sais pas plus que vous.
05:49Si elle a été financée sur les fonds publics, je pense que nous le saurons bien assez tôt.
05:53Je pense que nous sommes dans une dynamique de transparence à l'heure actuelle
05:56qui démontrera toute sortie d'argent.
05:58Nous ne sommes plus comme à l'époque dans la gabégie absolue.
06:01Aujourd'hui, s'il y a une dynamique de sortie d'argent pour le financement du oui, nous le saurons.
06:06Je sais qu'il y a des campagnes, il y a des commissions qui ont été mises en place,
06:09gérées par le ministère de l'Intérieur, qui sont effectivement financées par l'État.
06:13Mais je n'en sais pas plus concernant le financement de cette campagne-là
06:16par le gouvernement avec l'argent du contribuable.
06:19Nous y reviendrons de toute façon.
06:21Beaucoup de citoyens sont surpris.
06:23On peut le voir à travers les différentes sorties que vous faites,
06:27le PLC, à travers les commentaires sur les réseaux sociaux,
06:30du soutien du PLC au projet de constitution,
06:34alors que ce dernier est également soutenu par le Parti Démocratique Gabonais
06:38que vous avez longtemps et que vous continuez de combattre.
06:41Que leur répondez-vous ?
06:42Je leur réponds, M. Harold, qu'il faut être un peu sérieux.
06:45Je vous prends un exemple.
06:47Vous assistez à un carambolage de voitures,
06:49moi qui suis opposant pur et dur,
06:52alors sous prétexte que je vois un pédégiste en train de sauver une tierce personne,
06:57je vais dire que je ne m'en mêle pas.
06:59Il faut faire preuve de responsabilité.
07:01Aujourd'hui, cette constitution, ce n'est pas la constitution du CTRI,
07:05ce n'est pas la constitution des pédégistes,
07:07c'est la constitution de tous les Gabonais.
07:09Alors, des députés à l'Assemblée, par exemple,
07:11qui ont participé à la rédaction aussi bien au dialogue
07:14qu'à la finalisation ou aux corrections qui ont été apportées à l'Assemblée,
07:18se retirent de leur responsabilité
07:21et disent qu'ils ne sont pas d'accord avec cette constitution.
07:24J'estime que ce n'est pas responsable.
07:26La constitution, toutes les constitutions,
07:28aucune constitution n'est parfaite.
07:30Nous n'en disons qu'on ne viendra jamais.
07:32Mais ceci dit, cette constitution, pour moi,
07:35peut nous emmener vers un grand bond en avant.
07:38Ne serait-ce que quand vous voyez, par exemple, l'article 42
07:41sur la limitation du mandat,
07:44c'est quelque chose qui est historique.
07:47L'article 90, justement, qui met fin au mandat impératif,
07:51c'est quelque chose, pour moi, d'historique.
07:54Aujourd'hui, le député n'aura plus une épée d'Amoclès sur la tête
07:57qui fera de lui un pion de son parti politique.
08:00Il y a plein d'articles comme ça.
08:02L'article 128 sur, effectivement,
08:05la présence du Conseil supérieur de l'administrature par le président
08:08qui est encadré différemment
08:10ou le ministre de la Justice n'est plus dans le consultatif du président.
08:15Donc il y a plein d'évolutions dans cette constitution-là.
08:17J'entends l'article 25, par exemple,
08:19qui reconsacre le mariage
08:22en étant l'union d'un homme et d'une femme de façon exclusive.
08:25Nous étions allés beaucoup trop loin ces dernières années
08:28dans le tripatouillage de notre constitution.
08:30Vous aviez dit tout à l'heure, vous avez fait mention du fait
08:33que cette constitution est portée par l'esprit du 30 août.
08:35Est-ce que le fait que, justement,
08:38la référence au coup d'état du 30 août figure dans cette constitution
08:41ne vous gêne pas en tant que démocrate ?
08:43Absolument pas, M. Harold.
08:45La constitution française réécrite sous de Gaulle,
08:48la constitution américaine écrite après la guerre de sécession,
08:53ce sont des militaires qui ont écrit cette constitution à la base.
08:56Si vous ne le savez pas, renseignez-vous.
08:57Donc absolument pas.
08:58Ça part d'un état d'esprit, d'une situation historique bien précise
09:02pour un changement radical.
09:04Est-ce que vous ne voyez pas là une façon
09:07de faire oublier tous ceux qui ont combattu
09:11et qui n'ont pas forcément participé au système ?
09:13Non, M. Harold, la seule chose que nous devons retenir,
09:16c'est que nous avons combattu un système,
09:19le système bongo PDG,
09:21qui nous a mis plus bas que terre,
09:24qui nous a méprisés pendant près de 14 ans.
09:27Et aujourd'hui, nous avons eu la chance
09:30que certains militaires prennent leurs responsabilités
09:32pour ne sortir de ce marasme-là.
09:34La moindre des choses que nous pourrions faire,
09:36plutôt que d'être tout le temps dans la suspicion,
09:39à chercher la petite bête et avoir une intention cachée,
09:42c'est de leur laisser le bénéfice du doute.
09:44Je pense que c'est la moindre des choses que nous pourrions faire.
09:47Regardons le comportement du prochain président de la République
09:50vis-à-vis de cette constitution,
09:52et nous pourrons analyser progressivement
09:54pendant les sept prochaines années.
09:56Justement, nous allons poursuivre notre interview
09:58sur cet aspect-là des pouvoirs du président de la République.
10:03Pour les partisans du NON,
10:05ce projet de constitution n'augure rien de bon pour l'avenir,
10:09car il érige un régime présidentiel
10:12susceptible de virer vers la dictature
10:14avec un président de la République omnipotent
10:17et sans réel contre-pouvoir.
10:19Quel commentaire vous faites justement
10:21de ces assertions qui sont véhiculées par les partisans du NON ?
10:23Mais la réponse est dans votre question, M. Harold.
10:26Des assertions, la suspicion.
10:28Le Gabonais est quelqu'un de très suspicieux.
10:30Il est devenu encore plus...
10:32Après, c'est légitime.
10:34Oui, c'est légitime, d'accord, de façon générale,
10:37mais pas vis-à-vis de nos libérateurs,
10:39pas vis-à-vis des personnes qui ont permis ce changement-là.
10:42Mais il a aussi dit que toute personne
10:44qui est dépositaire d'un pouvoir a tendance à...
10:46S'il n'y a pas de camp de pouvoir, a tendance à...
10:48Mais il y a des camps de pouvoir.
10:50Alors justement, ça, c'est vraiment l'héritage,
10:52l'héritage pur et simple de notre système francophone.
10:54On ne connaît pas effectivement le système, le régime présidentiel.
10:57Je vous signale que dans le monde,
10:59il y a plus d'une soixantaine de pays
11:01qui vivent en régime présidentiel.
11:03Et pas des moindres.
11:05Nous avons bien évidemment les États-Unis, l'Argentine,
11:07restons en Afrique, le Nigeria, le Libéria,
11:09le Kenya, le Rwanda.
11:11Je pourrais vous en citer des tonnes.
11:13Il y a en Europe, un pays qui est très bien vu politiquement,
11:15la Suisse.
11:17Le régime présidentiel n'a rien d'effrayant.
11:21Le régime présidentiel, chacun est dans son couloir.
11:24Mais dans la réalité des faits, M. Léca,
11:26le régime présidentiel, nous y avons toujours été.
11:30Nous sortons au contraire de l'hypocrisie par ce régime-là.
11:34Le Premier ministre au Gabon n'a jamais eu de poids,
11:37et tout le monde le sait, il servait de fusible.
11:39Et au contraire, c'est une responsabilité plutôt courageuse
11:44de passer au régime présidentiel.
11:46Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, dans le régime présidentiel,
11:48comme vous le savez,
11:50le chef de l'État est le seul responsable
11:52de la politique de la nation.
11:54Il ne peut plus se cacher, comme ça a toujours été le cas,
11:56derrière le Premier ministre.
11:58C'est lui qui prend les coups.
12:00C'est lui qui décide de tout.
12:02La prédominance de son pouvoir est assumée.
12:04Mais la prédominance d'un pouvoir,
12:06il y a avec cette prédominance d'un pouvoir,
12:08la prédominance d'une responsabilité vis-à-vis du peuple.
12:12Donc pour moi, c'est une très bonne chose.
12:14Accordons le bénéfice du doute.
12:16Voyons comment cette prédominance du pouvoir va se conduire.
12:20Mais je reste persuadé qu'il y a une véritable séparation des pouvoirs
12:23dans tout régime présidentialiste.
12:25Si dans des pays avec une population
12:27de plus de 300 millions d'habitants, comme les États-Unis,
12:29ou plus de 100 millions d'habitants au Nigeria,
12:31j'ai oublié le nombre exact,
12:33ça se passe très bien.
12:35Pourquoi avec une petite population de 2 millions d'habitants,
12:37ça ne se passerait pas bien ?
12:39Accordons le bénéfice du doute.
12:41C'est la moindre des choses que nous devons au CTRI.
12:44Plusieurs soutiens du oui à la révision constitutionnelle
12:47estiment qu'aucune ne venait pas faite.
12:49Vous l'avez d'ailleurs dit sur ce plateau.
12:51Quels ajustements spécifiques pour le changement proposent-ils
12:54pour une meilleure séparation des pouvoirs, par exemple,
12:57vu que c'est tout le problème ?
12:59En toute honnêteté, la chose avec laquelle je ne suis pas forcément à l'aise,
13:03c'est l'article 42 ou 43 sur 7 ans.
13:097 ans, pour moi, ça me semble un peu trop.
13:13Mais après discussion, il faut remettre les choses dans leur contexte.
13:17Moi, j'aurais vu un quinquennat.
13:19Je pense qu'un quinquennat aurait été tout à fait suffisant.
13:21Mais après, il faut remettre les choses dans leur contexte
13:23et tenir de la sociologie du peuple,
13:25de la réalité ambiante, de la réalité actuelle.
13:28En 5 ans, d'après les discussions que j'ai eues avec des personnes,
13:31ils ont réussi à me convaincre que ce n'était pas assez
13:34pour réaliser des projets pour une nouvelle gouvernance
13:38avec un nouveau régime présidentiel.
13:41Je pense que c'est acceptable.
13:43Ce n'est pas exagérant. On n'est pas partis sur 8 ans.
13:45Il y a des pays où c'est 8 ans, il y a des pays où c'est 4 ans.
13:48Il y en a où c'est 5. On verra ce que ça va donner.
13:51C'est le seul point où je ne suis pas totalement d'accord avec la Constitution.
13:57Il y a bien évidemment l'article 43.
14:00On ne peut pas être d'accord sur tout, bien évidemment.
14:02Mais dans l'intérêt supérieur de la nation, il faut qu'on évolue.
14:05Vous connaissez mes origines.
14:07Je pense que lorsque nous étions sur l'article 53,
14:09pour être tout à fait honnête avec vous,
14:11j'étais totalement contre parce que je me sentais directement impacté
14:14et ma descendance aussi.
14:16Aujourd'hui, l'article 53 a été revu.
14:19J'ai mon destin entre mes mains.
14:21Je sais ce que j'ai à faire si je décide un jour
14:24de briguer le poste de président de la République
14:26ou l'un de mes enfants.
14:28Je ne me sens pas exclu ou moins gabonné qu'un autre.
14:30Donc, ça me convient.
14:32Il y a quand même le fait que les épouses du chef de l'Etat
14:37ou sa descendance sont électeurs,
14:40mais ils sont privés d'être éligibles.
14:42Il n'y a pas eu une atteinte à la liberté fondamentale.
14:44Non, ce n'est pas une atteinte à la liberté fondamentale.
14:46Comme je l'ai dit, on hérite trop souvent du système francophone
14:50où tout de suite, on crie au loup.
14:52Non, il y a des pays où c'est beaucoup plus dur.
14:54Regardez aux Etats-Unis, par exemple.
14:55On dit pour être candidat, il faut être résident sur le sol américain.
14:58Il faut être né.
14:59Non, il ne faut pas être né sur le sol américain.
15:01J'ai entendu plein de bêtises qui étaient racontées ici et là.
15:05John McCain n'est pas né aux Etats-Unis.
15:07Ted Cruz n'est pas né aux Etats-Unis.
15:09Il est né au Canada.
15:10C'est des histoires.
15:11Il faut chercher l'information réelle.
15:13Pour être candidat aux Etats-Unis,
15:15il faut résider sur le territoire américain pendant au moins 14 ans.
15:20Au Gabon, c'est 3 ans.
15:23Pour être candidat aux Etats-Unis,
15:25il faut être né américain de naissance.
15:31Comme c'est demandé ici aujourd'hui.
15:33Au minimum, un des deux par an.
15:35C'est aussi simple que ça.
15:37Effectivement, le critère de la femme est dérangeant.
15:41Je pense que j'en suis un bon exemple.
15:44Mais c'est ce que les autorités du moment ont décidé.
15:48Après, ce n'est pas insusceptible de changement aussi.
15:51Les autres dispositions, à l'exception de l'article 42 sur le nombre de mandats.
15:56Effectivement.
15:57Bien sûr, ça évoluera avec le temps.
15:59On n'est pas dans des intangibilités.
16:01Je pense qu'il faut laisser le temps aux choses.
16:04De voir comment cette constitution se matérialise au quotidien chez les Gabonais.
16:10Mais on ne peut pas tirer à boulet rouge sur cette constitution
16:14alors qu'elle n'a même pas encore été mise en application.
16:16Les gens sont simplement craintifs, comme on dit.
16:19Mais on ne peut pas être craintif dans l'absolu sans avoir au moins essayé.
16:23Comme j'ai dit, nous revenons de loin.
16:25Et ça ne pourra jamais être pire que ce que nous avons subi ces 14 dernières années.
16:30Je suis un exemple parlant, vous le savez très bien.
16:34J'ai envie de croire.
16:36Apprenons à croire.
16:37Arrêtons d'être suspicieux envers ce que nous ne connaissons pas.
16:42Nous avons subi, ces 14 dernières années, avec des voyous et des tyrans.
16:47Aujourd'hui, nous avons des militaires.
16:50Il n'est pas dit que le président sera candidat.
16:52Il n'est pas dit que le président sera telle ou telle personne.
16:55Regardons ce qui se fera.
16:57Accordons le bénéfice, mais surtout croyons et impliquons-nous.
17:00Cette constitution, elle est pour nous tous.
17:02Personne ne gagne rien.
17:04On n'est pas là pour soutenir une personne.
17:06Ce n'est pas la constitution du PDG.
17:08Ce n'est pas la constitution de l'opposition.
17:10C'est la constitution de tout Gabonais.
17:12Je vous redonnerai un exemple un peu similaire à celui que je vous ai donné tout à l'heure.
17:15Quelqu'un est sur un pont, menace de se jeter.
17:18Non-assistance à personne en danger.
17:20Si je n'interviens pas, sous prétexte qu'un PDG est en train d'essayer de sauver cette personne.
17:26Cette personne, c'est notre pays, c'est le Gabon, notre mère patrie.
17:29Pour conclure cet entretien exclusif, pourriez-vous partager un mot de fin
17:34pour les Gabonaises et les Gabonaises qui suivent avec beaucoup d'attention
17:38ce processus de révision constitutionnelle ?
17:41Quel message d'espoir et de mobilisation souhaitez-vous leur adresser à quelques jours du scrutin ?
17:47Résponsabilité, engagement, amour de la patrie.
17:51Réappropriation de ces valeurs.
17:54Aujourd'hui, nous sommes à un virage important, un tournant crucial de notre histoire.
17:59Le seul soutien que nous pouvons donner, c'est à notre pays.
18:03Car il faut savoir que si cette constitution ne passe pas,
18:07il y a de fortes chances que nous repartions à l'ancienne constitution.
18:11Alors que chacun prenne ses responsabilités.
18:14Ce n'est pas une constitution partisane,
18:20c'est une constitution pour notre pays, pour notre nation,
18:24pour l'ensemble des Gabonais et pour l'avenir des générations futures.
18:28Alors que chacun prenne ses responsabilités.
18:32Et je le dis très solennellement.
18:34Merci Nicolas pour cet échange fructueux.
18:37Votre engagement et celui de votre parti pour le changement,
18:41pour un Gabon de progrès et de justice,
18:44transparaît clairement dans vos repenses.
18:47A l'approche du scrutin, nous espérons que cette interview
18:50permettra aux Gabonaises et aux Gabonais
18:52de mieux comprendre les enjeux de ce référendum.
18:54Merci à tous pour votre attention et à bientôt.
18:57C'est moi qui vous remercie M. Descartes pour ce bel exercice.
19:00Je vous en prie.