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##L_EDITO_DE_POULIN-2024-11-13##

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News
Transcription
00:00Sans réserve, l'édito.
00:02Alors là, attachez vos ceintures, parce que nous allons à Bruxelles.
00:06Bruxelles où l'on parle une langue particulière.
00:09Et c'est Stéphane Séjourné, vous savez, qui a remplacé Thierry Breton à la Commission européenne.
00:16Il est commissaire désigné à la prospérité et à la stratégie industrielle.
00:21Il a été auditionné hier pour parler de la stratégie industrielle, justement, de l'Europe.
00:29Et vous allez voir, c'est globalement un gloubi-boulga incompréhensible,
00:34sans doute facturé par McKinsey, qui permet de faire croire que l'Europe va aider l'industrie européenne
00:41à survivre dans un monde où il faut décarboner pour survivre, sinon on va mourir.
00:46On l'écoute, vous allez voir, c'est fantastique.
00:47J'ai quatre convictions.
00:50La première est qu'il faut décarboner et industrialiser en même temps.
00:55Il n'y a pas d'industrie sans décarbonation, il n'y aura pas de décarbonation sans industrie.
01:02C'est magnifique, c'est le « en même temps », on dirait du La Fontaine.
01:05Il n'y a pas d'industrie sans décarbonation, mais pas de décarbonation sans industrie non plus.
01:10C'est de la pensée profonde.
01:11Attendez, on va descendre encore d'un palier et là, on va parler de l'effet ciseau.
01:16Attention, c'est compliqué, mais on écoute Stéphane Séjourné qui lit.
01:21Il a bien du mal à comprendre d'ailleurs ce qu'il lit,
01:23mais nous, on a bien du mal à comprendre ce qu'il nous raconte.
01:26Ma deuxième conviction, il faut cibler les secteurs les plus stratégiques à fort potentiel
01:31et à fort impact socio-économique.
01:34Ces secteurs sont souvent confrontés à un effet ciseau.
01:37C'est un problème pour nos industries à forte intensité énergétique comme l'acier, l'aluminium,
01:42sur lesquels nous avons perdu la moitié de nos capacités depuis 2021.
01:47Imaginez quand même la moitié des capacités depuis 2021.
01:51En trois ans, l'Europe perd la moitié de ses capacités sur l'industrie de l'aluminium et de l'acier.
01:55C'est sans doute ça l'effet ciseau.
01:58Incroyable. Et là, ça continue avec un jargon.
02:02Maintenant, on va rentrer dans le monde obscur de la tech, des tech en réalité.
02:07Écoutez, je pense aussi au secteur de l'automobile en profonde mutation électrique et numérique,
02:13à l'économie circulaire dont le modèle doit être également repensé.
02:17Je pense également au clean tech, au digital tech, au biotech, au bullshit tech également.
02:24L'économie circulaire aussi, je ne connaissais pas.
02:26Je connaissais l'économie circulaire, l'automobile qui devient donc numérique.
02:30Attention, vous roulerez en électrique, mais peut-être vous roulerez dans une air voiture,
02:34une voiture qui n'existe pas. Tout ça avec des lunettes de réalité virtuelle.
02:37On sent bien que l'industrie, en fait, c'est quelque chose qu'il ne maîtrise pas.
02:41C'était fin de ses journées, mais que ça va devenir de la tech. Un truc incroyable.
02:45Et puis, il y a encore d'autres convictions après ça. Attention.
02:48Ma troisième conviction, il faut créer le bon équilibre entre l'offre et la demande.
02:54Et là aussi, les deux vont de pair.
02:58L'offre et la demande, ça va de pair.
03:01C'est même, je crois, un livre d'économie historique qui parle de ça, Adam Smith.
03:05Mais là, il parle surtout du prix de l'énergie.
03:09Et on sait combien d'ailleurs le prix de l'électricité régulé par l'Europe est un scandale,
03:14notamment pour les industries françaises.
03:16Mais bon, l'industrie française, ce n'est pas quelque chose que maîtrise Stéphane ces journées.
03:20On va parler des compétences ensuite.
03:22Je pense aussi aux problématiques d'accès aux matières premières,
03:25aujourd'hui trop concentrées, à la sous-utilisation, notamment des technologies d'avenir,
03:30comme l'intelligence artificielle par nos entreprises.
03:33Et enfin, au manque de compétences dans certains domaines. Nous y travaillerons.
03:37Alors, le manque de compétences dans certains domaines,
03:39je pense que là, on a affaire quand même à un délit flagrant de manque de compétences
03:43dans un domaine qui s'appelle l'industrie.
03:46Mais ce n'est pas grave, Stéphane ces journées nous parlait d'économies circulaires,
03:50d'intelligence artificielle.
03:52Tout ça, il est dyslexique, donc on ne se moque pas, c'est compliqué.
03:56Et puis, ça finit cette allocution avec un feu d'artifice.
04:00Vous allez voir, Stéphane ces journées parle d'accélérateur de décarbonation industrielle.
04:06Les ventes de véhicules électriques stagnent.
04:09Et celles des pompes à chaleur ont été divisées par deux au cours des six derniers mois.
04:14C'est un problème et nous devrons donc actionner tous les leviers possibles
04:19pour inverser la tendance, notamment via l'accélérateur de décarbonation industrielle.
04:24Alors, je suis allé voir ce que c'était que l'accélérateur de décarbonation industrielle.
04:27Figurez-vous que c'est sur le site des entreprises.gouv.fr
04:31pour la stratégie d'accélération de la décarbonation de l'industrie.
04:36C'est France 2030.
04:37Vous avez même un responsable de ça, le coordinateur national de la décarbonation de l'industrie,
04:41M. Hoang Bui, qui s'occupe de ça.
04:44Et alors, c'est génial.
04:45Je suis allé voir le site.
04:46L'État a fait de la décarbonation de l'économie l'une des principales ambitions
04:49du plan d'investissement France 2030 en lui consacrant la moitié de son budget total,
04:5354 milliards d'euros.
04:55L'idée, c'est de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie en dix ans,
05:00sachant qu'en France, on a la chance d'avoir de l'énergie nucléaire.
05:03Mais visiblement, ça ne suffit pas.
05:05Alors, quand même 4,5 milliards d'euros qui sont mobilisés pour la décarbonation de l'industrie,
05:11avec d'abord un volet tourné vers la demande de déploiement de solutions de décarbonation
05:16pour les sites industriels.
05:18Ensuite, le développement de technologies vertes en faveur d'une industrie bas carbone.
05:24La stratégie d'accélération, bien sûr, qui accompagne le développement d'une offre de technologies
05:28innovantes et de ruptures, qu'il s'agisse de solutions non matures ou déjà existantes,
05:32mais pas encore suffisamment rentables.
05:35Donc, c'est nos impôts qui payent ça.
05:37On rigole, mais en fait, c'est pas drôle.
05:39Et tout ça, c'est du jargon de cabinet de conseil, évidemment.
05:41Il faut assurer un continuum de financement de l'amont jusqu'au déploiement de ces technologies,
05:46répondre aux besoins, évidemment, de déploiement et la structuration de l'offre.
05:51Et vous avez alors la ZIBAC, par exemple.
05:53Vous ne connaissez pas encore la ZIBAC.
05:55Eh bien, je vous présente la ZIBAC.
05:56C'est la zone industrielle bas carbone.
05:58Voilà. Et il y a tout un plan, grâce à l'ADEME, avec des appels à projets.
06:03Tout ça est magnifique.
06:05Et c'est de l'argent public.
06:07Voilà. Vous savez maintenant à quoi servent vos impôts.
06:10C'est cet accélérateur de décarbonation industrielle,
06:13vanté par Stéphane Séjourné.
06:15Ah, qu'est-ce qu'on est bien, quand même, en Europe !

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