[#LeCanapéRouge] Dieudonné Minlama Mintogo, Président d'Ensemble pour la République
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00:00Générique
00:16Ce soir, le Canapé Rouge accueille M. Dieudonné Milamah Mintogo, président du parti Ensemble pour la République et ancien candidat à l'élection présidentielle de 2016.
00:28Alors que le Gabon traverse une phase cruciale marquée par des réformes politiques et économiques d'envergure,
00:35Dieudonné Milamah Mintogo nous fait l'honneur de partager son analyse.
00:40Il nous livrera son regard lucide et sans concession sur les questions de l'heure.
00:47Ce moment privilégié permettra des échanges constructifs pour mieux comprendre les défis et les opportunités qui se dessinent pour le Gabon.
00:56Le référendum, bien entendu. M. Milamah Mintogo, bonsoir.
01:00Bonsoir.
01:01Merci d'avoir accepté notre invitation. Pour commencer, comme il est de coutume sur le Canapé Rouge,
01:06la première question que je vais vous poser est celle de savoir comment vous portez en cette période de profonde transformation pour le Gabon.
01:15Je pourrais dire que si vous m'avez posé la question il y a trois semaines, j'aurais pu vous dire qu'il me portait mal.
01:25Mais je crois que je me porte mieux. Parce qu'il y a trois semaines, un mois, nous avons reçu la première mouture de la Constitution.
01:37Au moment où nous l'avons reçue, je me portais vraiment mal.
01:44Mais fort heureusement, j'avais suggéré au CTRI et au président de la transition d'écouter les voix discordantes de tous les Gabonais, de toutes les Gabonaises,
02:03d'harmoniser les points de vue et de nous proposer quelque chose de plus acceptable.
02:10Je crois que ce travail a été effectué et qu'aujourd'hui, nous irons au référendum avec une mouture plus acceptable que celle qui nous avait été présentée au sorti du Conseil constitutionnel.
02:30Très bien. Poursuivons nos échanges avec la situation que traverse le Gabon aujourd'hui, notamment la période de transition qui s'avère complexe et qui a amorcé depuis le 30 août 2023.
02:45Quel regard portez-vous aujourd'hui, d'abord sur la gestion de cette transition par le Comité pour la transition et la restauration des institutions ?
02:53Estimez-vous que le gouvernement de transition répond aux attentes des Gabonais en matière de gouvernance et de transparence ?
03:03Je dirais que déjà la transition est une période très, très difficile parce que le pays est mis au banc des accusés.
03:15Parce que quand on arrive au pouvoir, par une autre voie que par les urnes, au niveau de la communauté internationale, que ce soit la communauté économique,
03:25que ce soit la communauté politique, que ce soit la communauté financière, on n'est pas regardé d'un bout d'œil et le pays n'est pas attractif.
03:35Donc c'est une période excessivement difficile. Je comprends que beaucoup de choses ne peuvent pas se réaliser pendant cette transition parce que personne ne veut venir s'installer au Gabon actuellement.
03:50Le risque pays est très élevé. Les bailleurs de fonds, ceux qui ont l'argent, les entreprises et tous ceux qui peuvent investir chez nous se posent des questions pour savoir comment la transition va se dérouler.
04:05Est-ce qu'elle va respecter le chronogramme ? Est-ce que la stabilité politique va continuer ? Qui va diriger ce pays ?
04:14Tous ces questions-là font que tout le monde est hésitant. Je comprends que dans ce contexte difficile, il y a un certain nombre de faits qui rendent la vie des populations encore plus difficile.
04:30Vous savez, si vous avez des entreprises qui ne rentrent pas dans un pays, si vous en avez qui ferment ou bien qui licencient, la douleur des Gabonais ne fait qu'augmenter.
04:43Vous avez suivi, dès l'arrivée du CTRI, on avait demandé aux jeunes Gabonais d'aller déposer des dossiers à la fonction publique un peu partout.
04:54Mais je crois que les nouvelles autorités ont compris très rapidement que cette période ne leur permettrait pas de régler ce problème. Ils n'ont pas de plus de 200 000 demandes d'emploi.
05:04Si nous faisons une projection réaliste, ça veut dire qu'on a entre 200 000, 300 000, voire 400 000 jeunes qui ne travaillent pas mais qui sont soit diplômés, soit formés,
05:16soit certains pour avoir déjà travaillé et ayant perdu leur emploi. La fonction publique ne peut pas régler ce problème parce qu'elle-même est saturée,
05:28elle-même est devenue un boulet rouge pour les finances publiques. Donc il y a déjà ce premier problème que nous avons, c'est-à-dire les Gabonais vivent comment ?
05:39Et quand vous allez dans les magasins aujourd'hui, les prix des produits de première nécessité ont flambé sur les jeunes.
05:49Il y a des produits qui, il n'y a pas longtemps, on pouvait les avoir à 700 francs. Quand vous repartez aujourd'hui, vous les avez à 1 400, 1 500.
05:58Donc il y a eu des augmentations des prix à des taux très, très élevés. Et parfois, je me pose des questions.
06:04Quand je regarde les pénuries actuellement de certains produits dans des magasins, je me demande si certains grands magasins de la place n'hésitent pas à se ravitailler par crainte ou par peur.
06:20Donc la situation est difficile. J'ai lu, il n'y a pas longtemps, que le 12 novembre, les pharmacies ne prendront plus les différentes prises en charge de la NAMGS.
06:37Je crains l'effondrement de tout notre système social. Donc la situation actuelle est vraiment difficile. Je sais que le gouvernement en place, malgré des intentions louables, ne peut pas aujourd'hui avoir des financements à la hauteur des problèmes des Gabonais.
07:00C'est pour cette raison que la transition est une parole qu'il faut très rapidement régler pour que nous passions à autre chose. Parce qu'elle est devenue, à la limite, un problème difficile à gérer et une souffrance pour les Gabonais et pour les Gabonaises.
07:24Depuis leur prise de pouvoir, les autorités de la transition ont lancé plusieurs réformes socio-économiques et institutionnelles, notamment avec la révision de la Constitution et la réforme du secteur économique, telle que récemment la taxe de 0,5% sur les transactions par mobile monnaie.
07:46Considérez-vous que ces réformes traduisent un engagement sincère envers la restauration des institutions ou observez-vous des signes de déviation par rapport à la promesse initiale qui était de restaurer les institutions puis remettre le pouvoir aux civils ?
08:04Je crois que sur la partie de la réforme des institutions, jusqu'à présent, le chronogramme présenté par le comité de transition est respecté. Parce que nous sommes partis du dialogue, il y a eu la rédaction de la Constitution. Aujourd'hui, cette Constitution va être adoptée par référendum.
08:30Donc, je crois que jusqu'à présent, nous ne sommes pas hors de l'air. Je profite de l'occasion pour féliciter le CTRI qui reste dans son chronogramme initial.
08:44Maintenant, les autres aspects qui sont les aspects économiques, il fut un temps où j'avais demandé au CTRI de se concentrer en grande partie sur la question de la restauration des institutions. Parce que les questions économiques sont des questions très difficiles.
09:01Il faut dire que quand on a deux ans à la tête de l'État, on ne peut pas laisser les choses évoluer en pilotage automatique. Il faut bien que le gouvernement gère les affaires courantes. En ce qui concerne les taxations, il est regrettable que l'on demande encore plus à une population qui gagne moins. Parce que c'est de ça dont il est question aujourd'hui.
09:28Il n'y a pas longtemps eu une taxe sur les transactions bancaires, 5%, je crois, sur des montants de plus d'un million. Maintenant, il y a une autre taxation sur les téléphonies mobiles. Je crois qu'il y a quelque chose sur l'audiovisuel aussi.
09:47Je pense qu'aujourd'hui, le gouvernement doit faire très attention pour éviter... Parce qu'au moment où on est en train de lourdir les charges du contribuable, du gabonais, qui a des difficultés à s'assumer tous les jours parce qu'il y a une flambée de prix dans les marchés.
10:07Vous voyez, les populations sont entre deux étaux. D'un côté, le gouvernement qui augmente son assiette fiscale. Et de l'autre, les commerçants qui augmentent les prix. Et au milieu, des gabonais qui n'ont pas une possibilité d'améliorer leur revenu.
10:27Donc la situation est suffisamment tendue. Je crois que là où on peut agir très rapidement, c'est le gouvernement qui peut surseoir à cette taxe pour permettre aux gabonais de respirer un peu.
10:43– Très bien. Dans votre déclaration du 18 mars dernier, vous avez adressé un message d'avertissement au général-président Brice Clotaire Oliguenguema et aux forces de la transition pour qu'ils respectent leur engagement de céder le pouvoir après la transition.
11:03Pensez-vous que ce message a été entendu ? Et avez-vous confiance dans leur volonté de tenir parole ?
11:11– Je crois que nous ne sommes pas encore à la fin de la transition. Je ne voudrais pas ici prophétiser sur ce qui va se passer. Pour le moment, je crois que ce qu'ils nous ont dit, c'est qu'ils vont céder le pouvoir à la fin de la transition.
11:28Pour le moment, je pense que c'est l'étape de la constitution qui est là. On va voir. Après la constitution, je crois, nous allons avoir une nouvelle loi électorale, savoir comment ces élections seront organisées et suivre la suite.
11:47Donc, pour le moment, je ne pense pas que ni le président de la transition ni le CTRI aient failli à leur engagement. Nous restons vigilants et nous savons qu'il nous faut d'abord une constitution et après, on verra le reste des choses.
12:07Je crois qu'après la constitution, les différentes institutions vont commencer à être mises en place et nous allons regarder dans quel environnement cela va se produire.
12:19– Très bien. Ces dernières semaines, le projet de constitution suscite de vives discussions entre les partisans du « oui » et ceux du « non » au référendum.
12:30Vous avez appelé, pour votre part, à voter « oui » à cette élection, donc au « oui » pour le projet de révision constitutionnelle, à travers une déclaration parvenue à Gabon-Biataïm, lundi 4 novembre,
12:44malgré les imperfections que vous soulignez dans cette nouvelle constitution. En quoi ce texte est-il, selon vous, essentiel pour l'avenir du Gabon
12:55et qu'est-ce qui pourrait inciter les Gabonaises et les Gabonais à voir au-delà des points faibles de ce texte ?
13:02– Au fait, vous savez, aujourd'hui, nous travaillons avec une charte. La constitution qui nous a été présentée a quelques mérites qui peuvent nous permettre d'avancer.
13:17Si vous regardez ce qui nous a été présenté en février 2023 par ceux qui sont allés à ce dialogue, on avait eu un recul démocratique très fort.
13:32Parce que moi, j'ai eu la chance de participer au dialogue dans Ngunje, où nous avons obtenu quelque chose d'important, c'était l'organisation des élections à deux tours.
13:44Je disais à ceux qui étaient avec moi au dialogue, nous n'avons pas pu avoir la limitation du nombre de mandats,
13:52mais partout il y a eu des tendances démocratiques en Afrique, c'est parce qu'il y a eu des élections à deux tours.
14:00Je vais citer le cas de la Côte d'Ivoire, parce que Ouattara n'aurait jamais été président.
14:07Si l'élection avait été à un tour, au premier tour, le président Gbagbo était devant.
14:12La même chose s'est passée au Sénégal. Abdou Diouf était au premier tour, Ouattara l'a battu au deuxième.
14:20Ouattara lui-même a connu l'expérience premier au premier tour, battu par Mathis Sale au deuxième tour.
14:27Donc pour moi, en 2017, nous avions déjà obtenu une grosse avancée, c'était l'élection à deux tours.
14:33Nous n'avons pas obtenu la limitation du nombre de mandats.
14:36Mais en février 2023, ceux qui étaient à ce dialogue, l'opposition dirigée par le docteur Akouré,
14:47et la majorité par le premier ministre Bidi Benzien, nous avons eu une multitude de constitutions insipides
14:53qui ont accepté un retour aux élections à un tour.
15:01Donc la présente constitution a réglé ce problème.
15:04Premièrement, les élections à deux tours.
15:08Deuxièmement, la limitation du nombre de mandats avec un verrou d'inviolabilité.
15:15Troisièmement, quelque chose d'exceptionnel est arrivé à cette constitution,
15:23c'est-à-dire la consécration de la République.
15:28Désormais, le pouvoir ne peut plus être transmis de père en fils, de parent à enfant, ou bien entre les époux.
15:41Et quatrièmement, ce qui nous a créé beaucoup de problèmes depuis la maladie d'Alibongo,
15:48c'est-à-dire qu'il y a eu une clarification sur les mécanismes de transfert, de gestion des périodes de vacances de pouvoir,
15:57que ce soit temporaire, que ce soit définitif.
16:00Au fait, ces quatre aspects sont, à mon avis, très importants.
16:06Je sais qu'il y a d'autres aspects à l'intérieur de cette constitution qui ne sont pas totalement acceptables par la majorité,
16:17mais je dis qu'au moins nous tenons quelque chose de meilleur que ce que nous avons en 2017, de meilleur que ce que nous avons eu en 2023.
16:27Quand je regarde le contexte économique que j'ai eu à décrire, quand je regarde le contexte social et politique,
16:37et en plus il y a un autre fait, si nous optons pour le non, en réalité, qu'est-ce qui va se passer ?
16:47Parce qu'au niveau de la charte, personne ne nous dit comment il faut gérer la victoire du non.
16:57Ça veut dire que nous risquons de tomber dans l'impasse totale.
17:01Donc c'est pour dire que cette constitution, pour moi, c'est une constitution acceptable, mais perfectible.
17:11Ça veut dire que prenons d'abord ce qui est là, puisque c'est aussi la politique.
17:17À un moment donné, les acteurs politiques, l'entité civile, les dirigeants de ce pays peuvent proposer des améliorations, mais ne nous attardons pas.
17:27Il ne faudrait pas que nous arrivions à une situation d'impasse.
17:33La situation d'impasse peut créer beaucoup de problèmes.
17:37Le premier problème, c'est que les militaires peuvent décider de faire durer la transition.
17:43Parce que quand vous regardez bien sur le processus du référendum et sur la charte,
17:51rien n'est clair sur le cas où les gabonais disaient non majoritairement.
17:57Qu'est-ce qu'on fait ? Rien ne nous dit.
18:01Ça veut dire que nous laissons aux militaires le soin de dire qu'ils veulent encore deux ans.
18:07Est-ce que nous pouvons rester encore deux ans dans cette situation ?
18:13La deuxième faiblesse, si nous disons non, c'est la situation économique.
18:21Mais aujourd'hui, le risque pays est déjà suffisamment élevé.
18:31Et si nous amènons à prolonger cette période difficile, quelle va être la situation du risque pays ?
18:43Il y a aussi, vous le constatez depuis un bon bout de temps, la situation sociale.
18:49Il y a les grognes partout, dans les ministères, dans les entreprises.
18:56Mais avec les mains liées, parce que la transition c'est une période où peut-être il y a au moins une main qui est liée.
19:02On travaille avec une seule main.
19:05Est-ce que le gouvernement pourrait faire face à cette crise qui peut être économique,
19:10qui peut être sociale, qui peut être politique ?
19:14Ou allions-nous si cela venait à être concrétisé avec le non ?
19:21Donc je trouve que ce qui est déjà fait dans cette constitution, qui est déjà meilleur que ce que nous avons obtenu en 2017 à Ngonjé,
19:30qui est encore meilleur, et vraiment meilleur, au résultat de ce qui nous a été produit par ceux qui se sont réunis avant les élections présidentielles,
19:44qui nous ont produit quelque chose d'indigeste, d'insipide, de honteux, comparé à ce que les militaires nous ont proposé.
19:52Je crois que c'est le jour et la nuit.
19:55Et avec tous ces risques, j'ai dit aux Gabonais, votons oui pour la stabilité, pour la raison et pour la responsabilité.
20:05Et après, il y a l'ouverture de faire des améliorations dans l'OTAN.
20:12Rien n'est figé là, mais commençons par tourner la page de ce référendum en votant oui pour passer à autre chose.
20:21Vous avez mis les réserves. Justement, quelles sont les dispositions qui, selon vous, suscitent quelques réserves pour vous et votre formation politique ?
20:33Les réserves, je crois que nous allons en discuter. Je ne voudrais pas créer la confusion dans la tête des Gabonais.
20:39Je dis aux Gabonais, commençons par voter oui, parce que cette constitution est meilleure que tout ce qui nous a été proposé ces derniers temps.
20:49Maintenant, après, nous discuterons de ce qui n'est pas encore parfait.
20:59Et nous allons voir comment proposer des modifications pour aller vers la perfection.
21:04D'ici quelques années, peut-être, nous aurons une meilleure constitution.
21:08Donc, commençons par être clair là-dessus. Le non nous entend dans l'impasse, dans l'incertitude, dans le néant.
21:16Le oui, sur une constitution qui est déjà assez démocratique, nous permet d'avancer pour attaquer tous les autres problèmes qui se présentent à nous aujourd'hui.
21:26En tant que leader politique, vous avez appelé finalement à voter oui, à un oui de sérénité, de responsabilité et de stabilité.
21:37Mais beaucoup de citoyens aimeraient savoir en quoi ce référendum garantit-il ses valeurs à long terme, au-delà des intentions affichées aujourd'hui.
21:50Déjà, j'ai expliqué le non. Le non nous amène dans l'impasse.
21:58Parce que je voudrais savoir si le 16 au soir, le résultat qui arrive, c'est non. On va où ?
22:12Maintenant, si le résultat, c'est oui, ça veut dire que nous allons partir à un cycle de restauration des institutions.
22:21Je ne sais pas comment le CETR va nous le présenter. Si c'est l'élection présidentielle, on aura au moins quelqu'un qui sera la tête de l'État, mais qui sera pour la légitimité.
22:34Parce que nous allons choisir cette personne. Nous aurons une assemblée nationale et un Sénat qui auront la légitimité.
22:47Et après, les autres institutions comme la Cour constitutionnelle, la Haute Autorité et toutes les autres qui vont suivre seront trappées de légitimité.
22:57Au niveau de la communauté internationale, nous allons partir du banc des accusés.
23:05Le Gabon va redevenir un acteur à part entière de la communauté internationale.
23:14Et nous aurons la possibilité d'attirer facilement les investisseurs, parce que la stabilité va revenir.
23:21C'est pourquoi j'appelle la stabilité, parce que la sérénité va revenir.
23:25C'est pourquoi j'appelle la sérénité, parce que la responsabilité, c'est-à-dire parce qu'on saura que la personne qui est en face de nous pour négocier un prêt, pour nous parler d'un projet,
23:36cette personne est responsable parce qu'elle est trappée par la légitimité du vote de ses compatriotes.
23:44Donc, quand vous regardez la situation actuelle, on ne peut pas perdurer dans une situation d'incertitude.
23:51L'homme-même nous avait laissé un mot qui disait que l'argent n'aime pas l'eau, le bruit.
23:56La seule chose que l'eau peut facilement ou non peut facilement nous créer, c'est le bruit.
24:01Cela veut dire la fuite des investisseurs, le risque grave, c'est-à-dire que le pays va être au niveau international pestiféré.
24:15Aucun investisseur sérieux ne pourra investir dans ce pays si nous sommes pour le non.
24:27L'incertitude va totalement plonger le pays dans l'impasse.
24:31Voici la situation de responsabilité.
24:34Et face à cela, nous avons une avancée démocratique.
24:39C'est vrai, il y a des choses à compléter, mais quand je regarde le risque qui n'est même pas imaginé ni dessiné,
24:51j'opte pour ces avancées démocratiques et cette possibilité rapide de relancer notre économie, de régler les problèmes sociaux qui sont là devant le peuple gabonais.
25:05Les Gabonais pourront discuter avec le nouveau gouvernement sur les aspects de la taxation, comme nous sommes en train de le dire.
25:14Ils pourront discuter sur la question de la NAMGS, il y a tellement de problèmes à régler dans ce pays.
25:20Pour s'attarder, il faut aller vite.
25:23C'est pour ça que pour moi, la transition ne doit pas aller au-delà du mois d'août 2025.
25:32Et pour qu'on arrive à ce chronogramme, une seule alternative s'offre à nous, c'est le oui.
25:40C'est le oui, et c'est ça la responsabilité.
25:43C'est ça la responsabilité.
25:45Maintenant, ceux qui contestent, puisqu'on aura une élection présidentielle,
25:52ils pourront présenter dans des projets de société les modifications nécessaires.
25:58Et partir devant le peuple pour dire, moi si je suis président de la République, je vais changer ça, je vais changer ça, je vais changer ça.
26:05Mais que nous ne bloquons pas le pays.
26:08Parce que nous le bloquons, il n'y a pas d'alternative si nous le bloquons.
26:12Il n'y a pas d'issue si nous le bloquons.
26:15Il y a déjà quelque chose qui est là, qui nous permet d'avancer. Avançons avec ça.
26:20Très bien. La campagne du référendum est donc désormais ouverte.
26:26Est-ce qu'Ensemble pour la République va rejoindre l'autre formation politique qui va soutenir le oui, ou elle fera chemin seul ?
26:38Déjà, nous avons déjà donné une position.
26:41Je crois que ce n'est pas un vote des camps, c'est un vote de la responsabilité.
26:49Ils nous diront partout que nous, on a opté pour le oui.
26:55Nous sommes dans le camp du oui.
26:58Nous avons donné notre position.
27:01Et nous pourrons travailler avec tous les autres qui eux aussi pensent qu'il faut aller avec le oui.
27:13Donc, aussi bien Ensemble que seul, notre voix sera entendue.
27:18Très bien.
27:19Un de vos prédécesseurs sur ce canapé rouge, pour ne pas le citer mais étrange que je l'indique, a fustigé le oui du Parti démocratique gabonais dont vous avez été opposant.
27:33Je pense que vous l'êtes toujours.
27:35Quel est votre avis là-dessus ?
27:37Est-ce que le Parti démocratique gabonais appelle lui aussi à voter oui ?
27:40Est-ce que ça ne va pas créer de la confusion dans la tête des gabonais que de voir des partis qui s'opposaient hier soutenir le oui aujourd'hui ensemble ?
27:49Au fait, le oui, vous savez que nous sommes en référendum.
27:53J'avais fait une sortie, je disais, il serait bien que tous les gabonais fassent campagne Ensemble pour le oui.
28:04Pour le référendum, qu'est-ce qui nous différencie ?
28:08Nous sommes tous des gabonais, même les pédégistes sont des gabonais.
28:12Moi, je me poserai aux pédégistes sur des élections au local, aux législatives, aux présidentielles parce que là, il s'agit de PDG.
28:24Contre tel ou contre tel, ils auront sûrement leur bilan à défendre.
28:29Mais en ce qui concerne la constitution, ce sont des règles de jeu qui doivent s'appliquer à tout le monde.
28:33Je voulais bien, je l'avais dit, une constitution qui nous rassemble et qui nous ressemble.
28:38Moi, je ne suis pas gêné si tout le monde décidait à faire campagne pour le oui.
28:47Ce sera l'idéal, ça veut dire qu'enfin, il y a quelque chose qui unit les gabonais.
28:51Ça ne veut pas dire que nous n'avons plus de divergence.
28:56Non, le PDG, ce n'est pas le PDG qui a proposé la constitution actuelle.
29:02Le PDG a dit oui parce qu'en 2023, le PDG nous a sorti une constitution insipide.
29:10Je crois que c'est une leçon pour le PDG de comprendre qu'en 2023, en 2017, où ils étaient majoritaires,
29:18ils n'ont pas proposé quelque chose de digeste au peuple gabonais.
29:23Comme on dit, il n'y a que des investissements qui ne changent pas.
29:26Si le PDG va dans le sens de la démocratisation du pays, je leur dis félicitations.
29:34Donc moi, ça ne me gêne pas que le PDG puisse voter oui parce que ça n'a aucune incidence sur ce qui va se passer après.
29:40Parce qu'après, on va maintenant choisir qui va diriger le pays.
29:44C'est là où il y aura une compétition entre les partis politiques.
29:47Pour le moment, je crois que l'ouïe du PDG pour moi, j'ai rangé ça comme un non-événement.
29:56Très bien. Abordons maintenant des questions économiques.
30:01Le budget 2024 a été voté à plus de 4 000 milliards de francs CFA,
30:07annoncé pour soutenir le plan national de développement de transition, PNDT,
30:13qui reflète des ambitions de relance économique et de transformation structurelle.
30:18Quelle est votre analyse de cette politique budgétaire ?
30:23Et selon vous, ce budget a-t-il repondu aux priorités des populations ?
30:28Je disais déjà que la transition est une période difficile.
30:32Je crois même qu'un plan de développement pendant la période transitoire, c'est audacieux.
30:42Parce que la transition est courte. Elle s'arrête quand ? Dans un mois.
30:50Si nous regardions le programme, si j'avais un conseil à donner au gouvernement,
30:58ils auraient pu regarder les priorités des Caponais et se concentrer dessus,
31:07laissant les partis politiques, les futurs candidats,
31:12proposer aux Caponais des véritables programmes pour sortir du Gabon des situations actuelles.
31:19J'ai eu des difficultés à commenter ce plan national de développement
31:25parce que je le trouve un peu irréaliste en période de transition.
31:32Et vous verrez que ce sera difficile de le mettre en place parce que là nous sommes au mois de novembre
31:40et les élections, c'est dans neuf mois.
31:44Le budget s'est remis en place, c'est le temps de chercher les financements.
31:49Je crois qu'on va se concentrer sur la restauration des institutions
31:53et peut-être régler les problèmes sociaux qui sont aujourd'hui, qui sont de partout
32:00et qui sont en train de plomber le peuple Gabonais.
32:03Donc au niveau de ce budget, je pense que c'est le gouvernement qui peut mieux expliquer,
32:08mais mon point de vue c'est qu'on aurait pu exactement regarder les véritables problèmes de tous les jours.
32:15Aujourd'hui, nous sommes incapables de régler la question de la SG.
32:21Ici à l'antenne, je crois que vous avez des difficultés à programmer des émissions
32:27parce que vous ne savez pas à quel moment l'électricité ne sera plus ici.
32:35Aujourd'hui dans les quartiers, les Gabonais ont des problèmes à avoir de l'eau.
32:41Ça c'est une priorité.
32:44Sur toute l'étendue du territoire national, les Gabonais ne savent pas comment se soigner.
32:49Et si la SG vient à tomber, je crois que les priorités du Gabon,
32:58sur lesquelles le gouvernement devait vraiment regarder, c'est cette question d'énergie,
33:03cette question d'eau, cette question de santé ou des questions d'entretien routier.
33:16Aujourd'hui, j'ai suivi le ministre de l'Intérieur.
33:22Les Gabonais ne peuvent pas aller dans l'eau de qualité pour voter.
33:27Pourquoi ? Parce que nous sommes en saison de pluie et que la plupart de nos routes sont impraticables.
33:36Moi, la part du gouvernement, j'aurais vraiment essayé de m'occuper des urgences pendant cette période de transition.
33:46Parce que des urgences, il y en a.
33:52Et laisser les autres se projeter pour les sept prochaines années avec des programmes de développement
33:59ou bien des projets de société structurés sur une période quand même raisonnable.
34:06Mais en deux ans, en neuf mois, parce que là, le budget après, c'est neuf mois.
34:12Après, ça va être huit mois avant la mise en œuvre de ce budget 2025.
34:16Il y aura sept mois. Après, nous allons faire quoi ? Nous serons en campagne électorale.
34:22Donc, si nous faisons l'évaluation au mois de juillet, vous verrez que ce budget aura des difficultés à être exécuté.
34:30Et peut-être, on va dire, est-ce qu'on aurait dû faire ?
34:35Donc, je crois qu'on aurait pu prendre, à mon avis, des priorités.
34:39La question de l'eau, la question de l'électricité, la question de la santé.
34:45C'est la question de la route au moins rendre pratiquable notre réseau routier.
34:57Pratiquable.
34:59Parce qu'il y a des gabarits aujourd'hui qui ne peuvent pas aller d'un coin à un autre
35:03parce qu'il y a un pont cassé.
35:05En fait, c'est difficile.
35:08C'est difficile.
35:10C'est encore basique.
35:12On aurait pu se concentrer là-dessus.
35:14Donc, sur ce budget, sur ce plan, je suis quand même sceptique.
35:20Très bien.
35:21Avec un niveau d'endettement n'épaffant les seuils de la communauté économique et monétaire d'Afrique centrale, CEMAC,
35:29à 71,6% du PIB, l'État ne cesse de multiplier des emprunts sur les marchés financiers.
35:37Pensez-vous que cette stratégie d'endettement pose des risques à long terme pour la stabilité économique du Gabon ?
35:45La question de l'endettement, je crois qu'avant même l'arrivée du CTR, était déjà une problématique majeure dans la gouvernance du Gabon.
35:56Il y a eu le vide de la dette.
36:00Qu'est-ce qu'on a fait de tout cet argent qu'on est allé chercher partout ?
36:04Pourquoi autant d'endettement sans réalisation ?
36:09Bon, c'est la question que je me posais déjà sur les grandes orientations de la transition.
36:17C'est-à-dire, aujourd'hui, nous sommes à neuf mois de la fin de la transition.
36:21Je crois qu'il faut aller doucement.
36:26Il faut aller doucement, parce qu'il faut éviter que le pays s'effondre sur le poids de la dette.
36:37C'est ça le grand problème.
36:41Il faut vraiment gérer cette question de la dette avec beaucoup de responsabilité et de recul.
36:48C'est pour ça qu'il faut réduire les ambitions pendant la période.
36:54Et essayer de se concentrer sur ce qui peut réellement être réalisé.
37:01Parce qu'à terme, cela peut créer d'autres difficultés au niveau de notre économie.
37:08En 2009, avant l'arrivée du président Ali Bongo, il y a eu un travail qui avait été fait par le ministre des Finances de l'époque, Paul Dunguy.
37:19Ça s'est dégradé pendant les 14 ans.
37:22Il sera vraiment regrettable que cette situation d'endettement soit perdue.
37:29Donc je crois qu'il faut régler et discuter de cette question de façon sérieuse.
37:34J'avais cru que lors du dialogue dans Gonjé, parce qu'il y avait une commission économique,
37:41qu'il y aurait eu des recommandations fortes sur la question de l'endettement.
37:48Malheureusement, je comprends que lors de ce dernier dialogue, seuls les aspects politiques ont été présentés et sont en train d'être mis en place.
37:58Mais les recommandations économiques n'ont pas vraiment été prises en compte.
38:02Donc je demande au gouvernement de la prudence et de la responsabilité.
38:08Il faut regarder l'horizon août 2025 et essayer de voir ce qu'on peut faire à l'intérieur de ce temps-là.
38:19Très bien. Alors que les tensions sociales semblent s'intensifier ces derniers mois,
38:25notamment dans les secteurs de l'éducation, de la fonction publique et du pétrole,
38:32voyez-vous dans cette montée de revendications un risque pour la paix sociale ?
38:38Pensez-vous que le gouvernement de transition pourra maintenir un climat apaisé à l'approche des grandes échéances électorales ?
38:47J'espère que le gouvernement prend le feu parce que vous savez, quand vous allez dans les quartiers de Libreville,
38:53les fonctionnaires disent quoi ? Ils veulent les rappels.
38:58Au fait, la demande sociale est forte. Mais est-ce que le gouvernement peut répondre positivement à toutes ces demandes ?
39:08J'avais proposé au gouvernement à la transition, dès leur arrivée, de mettre en place le Conseil national du dialogue social.
39:20Parce qu'au moins vous avez une institution qui va être là pour étudier avec les partis prenant les différents cahiers de charge
39:33et proposer de façon effective un programme de résolution de différents problèmes réalistes.
39:40Parce que vous savez, les problèmes de la santé, les problèmes de l'éducation nationale, les problèmes des autres ministères,
39:48ce sont des problèmes qui se croisent et qui se ressemblent. Il ne faut pas les régler de façon sectorielle.
39:55Je crois qu'il est temps de regrouper pour que l'État donne une réponse réaliste en regardant les caisses et les prévisions financières.
40:06Sinon, on risque de dire des choses qu'on ne peut pas réaliser.
40:13J'espère pour le gouvernement qu'il y aura des fonds pour apaiser. Parce qu'en ce moment, je crois qu'il faut apaiser.
40:21La période qui part de maintenant du référendum à l'élection présidentielle, à la fin de la transition, doit être apaisée.
40:31J'encourage le gouvernement à ouvrir un dialogue franc pour apaiser la situation.
40:41Un dialogue franc et réaliste.
40:45Négocier une période de cessez-le-fait avec tout le monde.
40:51Pendant cette période, pour que nous abordions cette période avec beaucoup de sérénité.
40:57Qu'on soit vrai, qu'on dise ce qu'on peut faire et ce qu'on ne peut pas faire.
41:02Je crois que les partenaires sociaux le comprendraient dans une discussion où tout le monde aura son mot à dire.
41:10Où on va présenter la vérité et dire aux autres, voici ce que nous avons.
41:14La plus belle femme ne peut donner que ce qu'elle a.
41:18Donc j'appelle à la responsabilité pour éviter que cette période ne soit perturbée.
41:25Nous avons besoin de stabilité et de sérénité pour terminer cette transition.
41:32Donc au gouvernement d'ouvrir ce dialogue avec les partenaires sociaux pour trouver des solutions qui soient réalistes.
41:41Et que des solutions réalistes pour que le reste des problèmes soient repoussés après les élections de 2025.
41:51Très bien. M. Milamane, nous ne pourrions vous recevoir sur ce plateau sans évoquer la question de la presse.
42:00Qui est le porte-voix, non seulement, mais un des leviers de la démocratie participative.
42:09Quelle analyse faites-vous de la situation de la presse gabonaise aujourd'hui, du point de vue économique et même du point de vue de la liberté ?
42:18Du point de vue économique, je suis triste de constater la douleur.
42:24Je connais très bien la presse gabonaise. Je connais pratiquement chaque responsable de cette presse.
42:33Déjà, j'encourage tous les jeunes Gabonais qui ont créé des entreprises de presse.
42:41Ils embauchent des Gabonais. Ils animent l'économie. Ils animent la démocratie.
42:49Je crois qu'il faut que les autorités regardent la question de la presse sur plusieurs angles.
42:57Parce que c'est d'abord économique.
43:02Parce que quand on peut embaucher un Gabonais, on lui assure un salaire. On réduit la précarité dans les familles.
43:11Et puis, quelle démocratie sans la presse ?
43:18Sur ces deux aspects, il est important que la presse puisse bénéficier réellement d'un appui important de la part du gouvernement.
43:33Parce que c'est la presse qui fait vivre la démocratie. Et la presse fait vivre plusieurs familles.
43:41Mais moi, je vois tous les jours tous ces jeunes qui aujourd'hui sont totalement découragés.
43:47Ils ne veulent plus travailler.
43:50Quand ils arrivent à mon bureau, c'est qu'ils me disent que je ne peux pas payer mon loyer.
43:57On m'a chassé de mon siège.
44:01Je ne sais pas si mes enfants peuvent aller à l'école.
44:07Il fut un temps où ça allait bien pour eux.
44:11Mais aujourd'hui, la passe est difficile.
44:15Donc je l'appelle au Président de la Transition pour lui dire, Monsieur le Président, regardez vos frères de la presse.
44:21Faites quelque chose pour eux.
44:24C'est vital, c'est humain.
44:27Pour la démocratie.
44:29Et même pour toutes ces familles qui sont derrière.
44:34Ces lignes que nous voyons sur ces caméras.
44:39Ou bien encore ces écrans.
44:42Ou encore ces papiers que nous lisons tous les jours.
44:45Sans eux, la démocratie ne marchera pas.
44:48Maintenant, au côté de la liberté de presse, je pense que je n'ai pas eu ces derniers temps...
44:57On n'a pas eu trop de problèmes avec la Transition.
45:01Je crois qu'il y a eu quelques journalistes qui ont eu mal à partir avec cet irresponsable.
45:06Vous savez, j'ai toujours dit, n'enfermez pas les journalistes.
45:12Il faut que ceux qui se sentent lésés usent de ce que la démocratie ou bien la loi sur la presse propose.
45:21Les droits de réponse.
45:24Nous avons une démocratie évolutive.
45:29Nous avons accepté en 1990 le multipartite de la démocratie.
45:33Mais nous n'avons pas suffisamment formé.
45:36Je crois que la presse a aussi besoin d'être formée, d'être formée et d'être formée.
45:43Je pense que c'est aussi un grand chantier pour le pays.
45:47Je serais heureux d'avoir encore, comme Gabon Revue, comme Gabon Médiatable, d'autres presses qui arrivent à ce niveau.
45:58Mais pour que ces presses arrivent à ce niveau, il faudrait que nous renforçons les majors.
46:03Comme Gabon Médiatable, comme Gabon Revue, comme les autres.
46:07Il faut aussi que nous soyons cités par RFI quand il y a la revue de la presse internationale.
46:15J'encourage les autorités à discuter avec les responsables,
46:20parce que la presse a un certain nombre de mouvements, d'organisations,
46:26pour non seulement trouver des programmes de formation, renforcer les capacités,
46:30mais aussi améliorer les subventions à la presse,
46:34pour permettre à la presse de vivre et de continuer à faire vivre notre démocratie et à faire vivre les familles.
46:42Nous irons à une élection référendaire, que ferons-nous sans la presse ?
46:47Qui va véhiculer les informations ?
46:50Nous aurons une année totale, mais électorale.
46:54Si la presse n'existe pas, qu'est-ce qu'on va faire ?
46:59C'est vraiment l'appel que je lance aujourd'hui aux autorités en cette année électorale.
47:05Il y a près d'avoir un programme qui soit solide pour renforcer les capacités de notre presse.
47:13Très bien, nous arrivons au terme de cette interview.
47:16Auriez-vous un dernier mot pour les Gabonaises et les Gabonais en cette période charnière pour le pays ?
47:24Oui et non.
47:26Le 16 novembre, mes chers compatriotes, nous allons tous avoir deux bulletins.
47:40Le vert pour le oui et le rouge pour le non.
47:49Je sais que plusieurs acteurs font campagne pour le non.
47:56Les arguments sont pertinents.
48:00Les arguments sont parfois avérés.
48:04Mais si nous votons le non, quelle est la suite ?
48:12Pour moi, la suite c'est l'impasse.
48:16Le non a la faiblesse de nous amener à prolonger la période de transition.
48:24Le non a la faiblesse de nous amener dans l'impasse politique.
48:30Le non a la faiblesse de détruire notre système économique et de rendre la tractabilité du pays encore plus difficile.
48:43Le non a la possibilité de nous plonger dans une crise sociale dont nous ne connaissons pas le fond.
48:53Quels que soient les arguments, je trouve que le non est suicidaire pour le moins.
49:01C'est pour cette raison que je vous demande de voter oui.
49:07Un oui de responsabilité, un oui de stabilité, un oui de sérénité.
49:13Oui pour que nous sortions de cette période de transition.
49:17Oui pour que nous détruisions le pays dans ce monde d'une condition souche qui, à mon avis, est améliorable, est perfectible.
49:28Ça veut dire que les acquis actuels, nous les gardons et nous avons la possibilité, lors d'autres modifications constitutionnelles,
49:39de regarder ce qui n'est pas bien dans la conscience pour corriger.
49:45Je vous dis oui au référendum. Pourquoi?
49:51Pour que nous puissions retrouver la sérénité, la sérénité, de telle sorte que le pays devienne encore attractif aux investisseurs.
50:06Je sais de quoi je parle.
50:10Attractif.
50:13Le oui. Pourquoi je vous demande, mes chers compatriotes, de voter le oui?
50:22C'est pour que la tête de cet État et des institutions, nous ayons des responsables que nous aurons nous-mêmes élus
50:37et qui auront la légitimité et la crédibilité de parler en notre nom au niveau international,
50:47qui pourront attirer les investisseurs.
50:51Quand nous regardons la situation de nos jeunes, combien sont au chômage?
50:58Je crois qu'il est temps de sortir de cette période de transition pour que les dirigeants qui vont arriver puissent prendre à corps ce problème de chômage de nos jeunes compatriotes.
51:12J'ai des petits-frères dedans, j'ai des neveux dedans.
51:16Chacun de vous connaît quelqu'un qui aujourd'hui a un Master 1, Master 2, licence, mais qui tous les matins ne sait pas où aller, ne sait pas quoi faire.
51:34Sortons de la période de transition. Votons le oui.
51:40Attendons ce que les différents candidats vont nous proposer pour que nous ayons la tête des États et des institutions, des personnes que nous aurons nous-mêmes choisies.
51:52Nous n'allons pas dans l'aventure parce que le non, c'est l'incertitude, c'est l'aventure.
52:03Je ne peux pas dire d'irresponsabilité.
52:09Prenons notre responsabilité de mettre un terme à ces débats, de tourner la page de la Constitution et de nous attaquer à la restauration de chacune de ces institutions
52:24pour que le 30 août, la page de la transition soit tournée et que le Gabon retourne dans le concert des nations, unis, ensemble, avec des dirigeants que nous aurons choisis.
52:44Quant au peuple gabonais, notre bagarre à chacun de nous, c'est que les mécanismes d'organisation des prochaines élections soient les plus transparents possibles.
52:57Je voudrais encourager le CTRI qui a renoué avec les observateurs internationaux.
53:08N'oublions pas que lors des dernières élections présidentielles, le gouvernement du PDG avait refusé l'accès au Gabon de la presse internationale et des observateurs internationaux.
53:24J'encourage le CTRI à s'ouvrir totalement aux observateurs internationaux, à la presse internationale, aux observateurs gabonais.
53:40Pourquoi ne pas faire comme à Nerdici où toutes les églises se sont transformées en observateurs des élections.
53:54Il nous faut toute la transparence pour crédibiliser chacune des élections que nous allons organiser en 2025.
54:07Nous avons dans nos mains l'impasse et la stabilité. Choisissons la stabilité.