• il y a 4 jours
Moins de quarante minutes après le départ, on a vu sur des images télévisées le MS Amlin de Conrad Colman faire cap vers les Sables-d'Olonne. Puis on a pu voir des équipiers monter à bord. Son équipe nous précise qu'il ne rentrera pas au port et qu'il est en procédure de départ différé, pour un nouvel envol programmé à 14h02.

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Transcription
00:00Le destin pour les 40 skippers et l'un d'entre eux, on pourrait presque dire 39 sur les images qu'on a vues pendant cette première heure de course
00:07parce que l'un d'entre eux, Konrad Kohlmann, a eu un souci.
00:09Anouk, pour les précisions.
00:14Konrad Kohlmann a pu repartir mais de la boue et nouche
00:18parce qu'en fait ce qui s'est passé c'est qu'il n'était pas en configuration solitaire dans la procédure de départ
00:24parce qu'il avait mis un boot, c'est-à-dire un cornage de son bateau dans l'hélice
00:29et en fait il était pur, il n'était pas en solitaire donc c'est interdit par le règlement
00:34donc en accord avec la direction de course, il peut reprendre un départ, on a le droit de reprendre un départ en accord avec la direction de course
00:40et comme il a pu rejoindre en hauteur la boue et nouche, il est reparti à 14h02 pour reprendre son élan sur le Vendée Globe.
00:49Et comme ça avance très lentement, c'est pas très grave pour Konrad Kohlmann.
00:53On avait peur qu'il y ait eu des dégâts et qu'il soit obligé de venir réparer Alexia.
00:57On a eu peur que de mal pour Konrad finalement, c'est une bonne nouvelle.
01:00Et ce point du règlement, comment c'est possible de commettre cette erreur-là entre guillemets ?
01:05Ça peut arriver un peu dans la précipitation, de ne pas checker que l'hélice est claire de tout boot ou d'étritu autour du bateau
01:17donc il y a un moment où ils ont dû sûrement allumer le moteur et embrayer et avoir ce boot qui s'est mis autour de l'hélice
01:26et c'est mieux si c'est un préparateur qui le fait parce que quand on part pour un Vendée Globe,
01:30on n'a pas envie de se mettre, comme on dit, à la patouille, c'est-à-dire à l'eau, dès les premières heures de course.
01:36Les premières heures de course qui sont très spéciales, Alexia, avec cette absence de vent, ce très faible vent qui a conditionné ce départ.
01:44Ça vous inspire quelle réflexion ?
01:46C'est très dur quand il n'y a pas de vent, on voit les voiles qui claquent, donc c'est dur pour les skippers et le bateau.
01:54Tout d'abord pour le bateau parce que les voiles qui claquent, ça les abîme, donc s'il y a moins de 4 nœuds de vent, c'est difficile.
02:02Pour le skipper parce que ça crée de la tension quand le bateau avance tout seul, on peut boire un peu, on peut manger,
02:10on peut aller regarder la météo, s'occuper à autre chose, mais là, toute notre attention est prise par le fait d'essayer de faire avancer le bateau
02:18mais même à 2 nœuds de vitesse qui est très très lent et le pilote automatique ne fonctionne pas bien quand il y a moins de 5 nœuds de vent,
02:25donc on est obligé de barrer le bateau en plus.
02:27Donc c'est un peu la double peine de ne pas avancer et en plus d'être hyper sollicité par le bateau.
02:33Et c'est pour ça qu'on revoit ces images du départ.
02:37Alors, aucun départ volé, déjà c'était le premier renseignement, Alexia.
02:41C'est pas mal.
02:44On se demande, comme c'est 4 heures de pénalité, bon j'exagère un peu, mais prendre un départ volé, 4 heures de pénalité sur le temps d'un tour du monde,
02:52c'est pas si méchant que ça, bien qu'on a vu que Charlie Dalin a perdu sa première place à 2 heures d'écart avec Yannick Bestaven,
03:00donc ça dépend si on se passe parmi les potentiels vainqueurs ou dans un format plus aventure,
03:07mais en tout cas sur ce départ, ça devait être assez compliqué pour être exactement sur la ligne au top départ,
03:14étant donné le manque de vent, c'est jamais évident d'arriver à estimer sa vitesse dans ces conditions.

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