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Transcription
00:00Marie d'Orsay, après un report, l'audience au tribunal de commerce d'Orléans a bien eu lieu hier entre
00:05Farmazone et Google. La société orléanaise, on le rappelle, d'achat et de livraison de produits
00:10parapharmaceutiques, elle a une vingtaine de salariés et elle attaque donc Google, le géant américain du numérique.
00:16Une audience voulue par Farmazone, menacée par Google de se voir fermer son compte,
00:21e-commerce sur sa plateforme et qui est vitale évidemment pour les ventes.
00:24Et bien Audrey Lecoq, la fondatrice de la société et notre invitée, vous lui posez trois questions maintenant Marie.
00:29Bonjour Audrey Lecoq. Bonjour, merci de me recevoir. On va rappeler rapidement pour nos éditeurs, pour faire simple,
00:34vous livrez en pharmacie mais Google ne reconnaît pas les officines comme point de livraison et menace
00:39donc de fermer votre compte Google Shopping. Voilà, on va résumer ça. Exactement.
00:43Quelle est votre ressenti ce matin après l'audience d'hier, comment elle s'est passée ?
00:47Alors l'audience d'hier, elle a été respectueuse déjà des deux parties parce qu'il y avait quand même quelques tensions palpables.
00:53On a des juges orléanais qui n'ont pas défailli donc je suis très très fière d'Orléans parce que
00:58ça peut être impressionnant un procès avec Google et le juge n'a pas manqué de poser des questions sur les deux parties.
01:05Maintenant je suis surprise parce que le fonds a été peu traité, on est sur la forme.
01:11Est-ce que c'est Google France ou Google Irlande ? Est-ce que c'est le tribunal d'Orléans ou est-ce que c'est le tribunal de Paris ?
01:16Pour moi on gagne du temps encore et moi j'ai plus beaucoup de temps.
01:19Oui ce qu'il faut expliquer c'est qu'effectivement Google dit chez nous en Europe c'est l'Irlande,
01:25c'est Google Irlande qui gère tous ces sujets donc on veut que ce soit jugé à Paris.
01:29C'était de ça qu'il était question hier.
01:31Alors ces deux sujets, la première c'est que vous n'attaquez pas la bonne entreprise effectivement
01:35puisqu'on a attaqué Google France mais moi mes interlocuteurs depuis le début sont des interlocuteurs Google France.
01:41Et ensuite vous n'êtes pas au bon tribunal puisque le tribunal compétent est en Paris si on s'en fie aux règles Google Shopping
01:48mais moi je me suis fié aux règles Google Merchant Center puisque c'est là où j'administre toutes mes livraisons.
01:53C'est symbolique de la difficulté justement d'échanger avec ce géant du numérique et Google pour vous, pour des entreprises plus petites.
02:02Je me rends compte de la difficulté, les juges hier pour comprendre entre du Google Ads, du Google Shopping, du Google Merchant Center
02:09on voyait leurs sourcils parfois se braquer un peu mais c'est vrai que c'est compliqué pour tout le monde de comprendre ces méambres de Google.
02:17La décision doit être rendue le 21 novembre mais quelle décision ? Sur quel sujet précisément ? Est-ce qu'on va juger l'affaire à Orléans ?
02:25Entre autres c'est l'une des réponses qu'on attend. Est-ce que c'est bien Google France et pas Google Irlande ?
02:29Et puis enfin est-ce que le compromis peut être appliqué ou pas ?
02:34Alors expliquez-nous ce compromis que vous avez décidé avec Google il y a quelques mois, qu'est-ce que c'est précisément ?
02:41Et bien en fait effectivement on a ce problème sur la livraison gratuite puisque nous jusqu'à 29 euros on livre exclusivement en pharmacie.
02:49Donc le compromis trouvé avec Google était de mettre un badge sur nos petites annonces sur lequel on affichait retrait en magasin
02:57et en contrepartie de quoi au lieu de mettre livraison gratuite on mettait livraison gratuite à partir de 29 euros
03:03puisque eux considèrent que je livre gratuitement en point relais ou à domicile qu'à partir de 29 euros.
03:08Ça c'est du détail, c'est ce que vous disiez, on a vraiment l'impression que c'est du chipotage en fait.
03:14Et on ne comprend pas comment c'est possible que Google s'attarde là-dessus ?
03:18On ne comprend pas et le juge a insisté lourdement là-dessus mais c'est notre première question.
03:23Ça fait trois ans qu'on existe, trois ans qu'on fonctionne comme ça et le juge ne comprend pas comment au bout de trois ans
03:29soudainement au mois d'août Google nous tombe dessus en disant que les règles ne sont pas respectées.
03:34Google a invoqué le fait qu'ils avaient des millions de clients, ce qui est vrai, et qu'ils n'avaient pas le temps de contrôler tout le monde
03:40donc ironiquement le juge a dit heureusement qu'on n'était pas avec des produits illicites.
03:44Et justement la ligne de Google c'était quoi ? C'était ce que vous disiez sur la forme en fait pour l'instant ?
03:50Oui, ils sont surtout sur la forme, sur le fond il n'y avait pas grand chose en réponse
03:56et c'est vraiment Google Irlande et le tribunal de Paris sur lequel ils insistent.
04:01Si ça devait partir au tribunal de Paris, on repart donc sur un référé sauf que le tribunal de Paris est engorgé
04:08donc les référés sont plus longs donc on prend quatre mois et nous on est déjà à l'arrêt depuis août
04:14parce que j'investis plus dans les médias comme je le faisais avant, parce que je ne sais pas où je vais en fait
04:20je peux avoir un stop demain.
04:22Et quand vous dites « je », c'est aussi la vingtaine de salariés qui est dans votre entreprise ?
04:26Et c'est le second sujet, j'y suis allée avec toute mon équipe et mon équipe aujourd'hui elle a le moral à zéro
04:32donc il faut les porter.
04:34Décision donc attendue le 21 novembre, évidemment on suivra cette affaire sur Sens Bleu Orléans.
04:40Merci beaucoup d'être venu nous expliquer comment s'était passé l'audience hier Audrey Lacocque.
04:44Bonne journée, au revoir.

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