«Quand on parle d'isolationnisme, il y a les mots et la réalité du terrain, la réalité politique à long terme de ce pays» indique Gérard Vespierre, politologue, sur les élections américaines, ce mercredi 6 novembre, sur CNEWS.
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00:00Je crois qu'il faut être prudent, et a-t-on raison de personnaliser une politique étrangère à ce point ?
00:09Il y a l'expression fameuse de l'État profond américain, mais effectivement il y a le Pentagone,
00:16c'est-à-dire le ministère de la Défense, il y a le ministère des Affaires étrangères,
00:19et là vous avez des orientations sur le long terme.
00:23J'ai déjà eu l'occasion de faire le rapport de cette anecdote qui s'est passée en 2018,
00:29donc du temps où Trump était président des États-Unis,
00:33et il a convoqué son ministre des Affaires et des Armées en lui disant
00:38je viens de m'entretenir avec Erdogan, on retire nos soldats de Syrie.
00:43Dans les 24 heures le ministre a démissionné, c'était au mois de décembre 2018,
00:48nous sommes en novembre 2024, les soldats américains sont toujours en Syrie.
00:56Donc voyez-vous, il y a ce que l'on dit et puis ce que l'État,
01:02le ministère de la Défense, les Affaires étrangères décident,
01:06l'intérêt américain à long terme.
01:10Quand on parle d'isolationnisme,
01:12est-ce que Donald Trump va fermer les 105 bases américaines réparties dans le monde ?
01:18Certainement pas, aucune.
01:21Est-ce qu'ils vont enlever leur réseau de satellites ?
01:23Certainement pas, puisque c'est ça qui permet la domination.
01:27Donc voyez-vous, quand on parle d'isolationnisme,
01:29il y a les mots, mais aussi il y a la réalité du terrain,
01:33la réalité politique à long terme de ce pays.