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Vincent Hervouët, éditorialiste, revient  sur la fusillade à Poitiers. «Toute une contre-société vit du trafic de drogues», selon lui.

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Transcription
00:00Le juge Michel est assassiné par des gros voyous, là ça n'a rien à voir, c'est 600 personnes dans la rue.
00:06C'est-à-dire que c'est un caractère d'émeute, c'est une bagarre générale entre supporters des trafiquants.
00:15C'est toute une contre-société qui vit de ce trafic de drogue.
00:18Ce n'est pas simplement des mafieux qui ont trouvé un créneau à exploiter.
00:24C'est à peu près 4 milliards, chiffre d'affaires 4 milliards.
00:26Quand le ministre Arrotaio parle de la mexicanisation, il ne faut pas imaginer qu'au Mexique des quartiers entiers se soulèvent pour soutenir les trafiquants.
00:35Non, ce n'est pas ça. C'est que les narcotrafiquants ont investi l'État.
00:39C'est-à-dire qu'ils ont tellement corrompu la société qu'ils dirigent le pays finalement.
00:45Et qu'ils représentent de véritables féodalités à l'intérieur du pays.
00:48Et que l'État a beaucoup de mal à se débarrasser de cette pieuvre.

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