Contamination au mercure : le thon sous surveillance

Une étude menée par l'ONG Bloom sur 148 boîtes de thon révèle la présence importante de mercure dans ce poisson populaire. Face à ce constat, il est conseillé de limiter la consommation de thon à une ou deux fois par semaine.

## Un poisson favori contaminé
Cette étude a mis en évidence que chaque boîte de thon testée contenait du mercure, suscitant des inquiétudes parmi les consommateurs. En effet, une boîte sur dix dépasse le seuil autorisé pour le thon frais, qui est de plus d'un milligramme de mercure par kilo. De plus, plus de 50 % des échantillons ont surpassé la limite de 0,3 mg, marquée pour la plupart des autres espèces de poissons. Bloom, l’ONG ayant réalisé ces analyses, a clairement indiqué que le niveau de mercure évalué dans certaines boîtes est alarmant : "La boîte contenant le plus de mercure affichait 3,9 mg par kilo, ce qui représente 13 fois la limite autorisée pour des poissons comme les anchois," a précisé Julie Guterman, chercheuse.

## Les risques du mercure
Étant un neurotoxique puissant, le mercure se retrouve presque partout dans nos mers. Les thons, se nourrissant de petits poissons déjà chargés en mercure, finissent par en accumuler des taux élevés. La question se pose alors : la consommation de thon est-elle réellement dangereuse ? Cela dépend des quantités ingérées. Le risque n’est pas à négliger, particulièrement pour les femmes enceintes et les nourrissons. En réponse à ce problème, les ONG exhortent à l'instauration de règles plus rigoureuses, telles que des tests adéquats pour éliminer les produits qui dépassent les normes de sécurité, accompagnés d'un étiquetage clair en rayon. L'Agence nationale de sécurité sanitaire recommande ainsi de ne pas consommer de thon plus de deux fois par semaine.