La présentation officielle du parcours du Tour de France 2025 s'est tenue ce mardi 29 octobre au Palais des Congrès, à Paris. Le directeur Christian Prudhomme a levé le voile sur les 21 étapes qui seront à effectuer à l'occasion de la 112e édition de la Grande Boucle, qui se tiendra du 5 au 27 juillet et sera 100% française. Grand Départ dans les Hauts-de-France, la Normandie, la Bretagne, l'Auvergne, les Pyrénées, le Mont Ventoux, les Alpes... voici les ingrédients qu'ont cette fois-ci choisi de mettre les organisateurs du Tour pour tenter de concocter une édition passionnante et inoubliable !
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00:00Nous avons fait trois départs consécutifs de l'étranger, le retour en France devait
00:09se faire sur une terre qui aime viscéralement le vélo, le cyclisme, le Tour de France,
00:14la terre des Hauts-de-France, du Nord, la métropole de Lille, c'est Paris-Roubaix,
00:17bien sûr la légende des classiques, c'est Jean Stablinski, c'est Jean-Marie Leblanc,
00:20mon prédécesseur, c'est aussi accessoirement pour moi mes études, c'est le centenaire
00:25de l'école des journalistes de Lille, voilà, qui est une école internationalement
00:30connue aussi, donc très heureux d'avoir un parcours qui sera sélectif, un premier
00:35maillot offert aux sprinteurs, c'est la première fois depuis cinq ans, mais ensuite
00:38une deuxième étape vers Boulogne qui sera redoutable, où les punchers et les favoris
00:41du classement général seront devant, avant une nouvelle étape pour sprinteurs a priori
00:46à Dunkerque, mais le vent peut faire qu'il n'y aura pas un sprint massif et ensuite
00:50on repartira un peu plus loin, mais très heureux, il nous fallait une terre qui respire
00:55le vélo pour revenir en France après trois grands départs à l'étranger.
00:58Christian, vous faites un tour 100% français, vous allez faire taire les grains chauds
01:02là cette année, ça y est.
01:03Non, non, mais c'est un ensemble de choses, c'est-à-dire que le plus important dans
01:08le tour de France, c'est qu'on aille dans des grandes villes françaises étrangères,
01:11dans des villes moyennes et dans des petits villages, c'est vraiment ça le plus important.
01:14Après, il faut que les gens comprennent que quand on va à l'étranger, on attire
01:17des gens et des gens regardent, des étrangers regardent, voient le savoir-faire français,
01:20voient nos paysages, la France c'est le premier pays touristique au monde, au-delà
01:23de la compétition sportive, donc c'est tout l'intérêt du tour de France et de
01:28la France d'y aller régulièrement.
01:29En revanche, on est évidemment ravis de temps à autre de faire un parcours 100% français
01:33et là on revient avec un grand départ dans le Nord, qui est une terre qui adore le vélo,
01:38donc je suis très heureux pour ça.
01:39Et qui permettra de mettre en valeur aussi nos champions, le retour en Normandie, Jacques
01:44Anctil, Bernard Hinault évidemment, dernier français vainqueur du tour, on passera chez
01:48lui, Louison-Mauvais, le premier coureur qui a gagné trois tours de France consécutivement,
01:52donc il y aura une mise en valeur de nos champions et je n'oublie pas Bernard Thévenet
01:55avec les 50 ans de la première arrivée sur les champs et c'était lui le maillot jaune
01:58cette année-là, en 1975.
01:59On a l'impression qu'on se répète chaque année, le tour il va être très dur, très
02:02très dur, vous l'avez dit, en chiffres, ça paraît assez effrayant, les Pyrénées
02:06vont être très très durs cette année, les Alpes aussi.
02:08Il y a un peu moins de dénivelé que l'an passé, il y a un peu moins de col, en revanche
02:13il y a une étape qui est très rude, l'étape de Courchevel, oui qui mène, mais vous savez
02:17le tour de France, la montagne c'est sa légende, donc en effet on répète la même
02:20chose tous les ans, et je vous dis la même chose tous les ans, parce que les chiffres
02:23sont les chiffres, un peu moins de col que l'an passé, un peu moins de dénivelé,
02:26en revanche, oui, bien évidemment qu'on ne peut pas gagner le tour de France si on
02:29n'est pas un bon grimpeur, c'est clair.
02:30Vous parlez des grands champions, il y en a un qu'on suit particulièrement c'est
02:33William Guillermay, maillot vert, l'année dernière, et la première semaine d'ailleurs
02:37du tour 2025 pourrait lui convenir complètement, est-ce que vous êtes d'accord avec ça,
02:40le profil ?
02:41Je suis tout à fait d'accord avec cette analyse, en effet, un certain nombre de sprinteurs
02:44ne seront pas là, il y aura peu de sprints massifs dans la première semaine à part
02:49le premier jour, et le troisième peut-être, c'est fait pour les punchers, mais il y
02:53aura aussi des sprinteurs qui passent les bosses bien évidemment, et un William Guillermay
02:58au sommet de son art, au sommet de sa forme, va passer les bosses, comme quelques autres
03:01sprinteurs, oui, donc oui, il peut faire un carton dans la première semaine.
03:04Et 2025 c'est une année importante pour le cyclisme africain avec les mondiaux aussi
03:08au Rwanda, quel regard portez-vous justement sur la montée du cyclisme en Afrique avec
03:12ces mondiaux ?
03:13J'attends avec impatience ces championnats du monde au Rwanda, c'est formidable.
03:18Guillermay, je ne le sais qu'une seule chose, c'est de réussir un tour aussi beau en 2025
03:23qu'en 2024 et justement d'avoir une formidable bande-annonce pour ces championnats du monde.
03:26C'est un vrai champion, il est très très fin dans un registre, les grimpeurs sont très
03:31fins, lui il est fin, il est sprinteur, donc il est différent, il a cette faculté à
03:36jaillir au dernier moment, et puis oui, en effet, il est meilleur que beaucoup d'autres
03:40sprinteurs parce que moins lourd dans les ascensions, donc il va peut-être éliminer
03:43un certain nombre d'adversaires potentiels sur pas mal d'arrivées de la première semaine.
03:47Oui, parce que vous savez qu'on aurait dû venir il y a quelques années, c'est la pandémie
03:50qui a changé le parcours du Tour de France, lorsque nous avons dû inverser les grands
03:55départs en Bretagne et au Danemark, et qu'il y avait à l'origine prévu un départ de
04:01Bretagne avec trois étapes, et après on allait en Normandie, et le changement et l'acceptation
04:05par la région Bretagne, heureusement pour nous, parce qu'il a fallu choisir à toute
04:08vitesse, enfin accepter à toute vitesse, a fait qu'on vient trois ans plus tard que
04:14nous avions imaginé à l'origine. Donc en effet, quasiment dix ans d'attente, on n'allait pas
04:18venir comme ça en faisant semblant, on vient fortement, on vient à Rouen, on vient à Caen,
04:24on vient à Bayeux, on vient à Vire, et avec des étapes qui seront significatives, c'est-à-dire
04:29deux étapes faites, celle de Rouen pour les punchers, avec des côtes qui nous parlent de
04:35l'histoire du Tour de France, de Jacques Ancville, notamment de Jean Robic, et un final vraiment fait
04:40pour les punchers, avec l'étape de Vire, 3500 mètres de dénivelé positif, je pense que si on
04:45tire une diagonale du Pays Basque à l'Alsace, à l'ouest de cette droite, on n'a jamais vu une étape
04:49avec 3500 mètres de dénivelé, au pays de Thierry Gouvenoud bien sûr, notre patron des compétitions,
04:55au pays de Michel Noecker, avec un final là aussi très raide, et puis entre les deux étapes pour
05:00punchers et favoris du Général, on a le rendez-vous des favoris du Général, avec un très long contre-la-montre
05:05à Caen, 33 kilomètres, Caen est une ville absolument magnifique, ça fait des années que la
05:09ville de Caen souhaitait accueillir le Tour, nous avait parlé du débarquement et de 2025 le
05:14millénaire, on savait très bien que partant de Florence en 2024, on ne pourrait pas venir, c'est
05:18d'ailleurs pour ça qu'on était à Colombe et les deux églises pour avoir un symbole, etc. chez le
05:21Général de Gaulle, et on est très très heureux de venir à Caen en 2025 avec un contre-la-montre qui va
05:26compter assurément pour le classement général.