Valentin Madouas, vice-champion olympique à Paris, estime que la première semaine du Tour de France 2025 pourraient donner lieu à de belles bagarres avant d'attaquer la haute montagne.
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00:00Ma première question, elle est simple.
00:02Vous êtes venu à vélo ?
00:04C'est un peu une bonne question.
00:06C'est quoi le sentiment après avoir vu ce parcours 2027 ?
00:09Je trouve que c'est un très beau parcours qui est ouvert à tous.
00:13Je pense qu'il y a vraiment des très très grosses étapes de montagne
00:17qui ont marqué un peu tous les coureurs présents.
00:21Quand on voit plus de 5500 de dénivelé, on se dit que ça va être vraiment des étapes très difficiles.
00:27Ce que je retiens, c'est qu'il y a un peu plus d'étapes pour baroudeurs que ces dernières années.
00:34C'est un tour ouvert avec une première semaine pas si difficile que ça,
00:39mais qui va permettre de tenter des choses pour beaucoup d'équipes.
00:43Pour les coureurs de classement général, je ne serais pas très serein.
00:46Oui c'est ça, c'est qu'à la fois ça peut correspondre à des coureurs baroudeurs,
00:51mais aussi à des coureurs qui peuvent viser le classement général.
00:54D'ailleurs, quand on a fait un petit top 15 déjà sur les grands tours,
00:57on peut déjà imaginer la double stratégie. Je parle de vous bien sûr Valentin.
01:01Oui, et surtout je vois que quand il n'y a pas un départ très difficile,
01:06il y a beaucoup de tensions souvent dans le peloton.
01:09C'est vrai que pour les coureurs de classement général, il n'y aura pas de hiérarchie du tout.
01:12Ils risquent d'avoir malheureusement pas mal de chutes, de problèmes mécaniques.
01:17Je pense que c'est ce qui va faire la grosse différence sur cette première semaine
01:20par rapport aux dernières premières semaines de grands tours,
01:23qui ont été plutôt à chaque fois des grosses étapes, beaucoup d'écarts,
01:26et une hiérarchie qui se fait automatiquement.
01:28Là, il n'y aura pas du tout de hiérarchie. Chaque équipe voudrait être à l'avant
01:31et ça risque de faire un beau spectacle.
01:33Vous avez vu, il y a une étape de 11 kilomètres.
01:35Oui.
01:37Ça, ce n'est pas pour Valentin.
01:39Oui, mais j'ai le droit de lui poser la question.
01:41Lui, il lui faut 200 bornes en règle générale.
01:43Ça commence à être chaud au bout de deux.
01:46Pierre, Christophe, Alizé, je vous laisse accueillir bien sûr à Valentin.
01:49Moi, je t'ai entendu dire que dans la salle, les coureurs, il y a eu une petite appréhension.
01:54Je sais qu'il y a toujours un ressenti quand on est au palais des congrès.
01:58Après, tu as eu le temps un peu d'échanger avec les autres.
02:00Ça fait vraiment peur, la deuxième et la troisième semaine ?
02:02Oui, on a échangé très rapidement.
02:04J'ai dû venir ici très vite.
02:06Mais oui, je pense qu'elle fait vraiment peur.
02:08C'est surtout un enchaînement, je crois, de sept étapes, il me semble,
02:12d'affilées de haute montagne.
02:15En fait, il y en a trois dans les Pyrénées.
02:16Après, ils ont mis le Ventoux au milieu, le lendemain, j'aurais de repos.
02:18Et trois dans les Alpes après.
02:20Oui, il y a la Drôme entre temps, mais en effet.
02:23Moi, ce que je retiens aussi, c'est surtout qu'il y a des très longs transferts
02:25en fin de première semaine qui va vraiment fatiguer le peloton.
02:30Surtout que, mine de rien, au lieu d'avoir neuf jours avant le premier repos,
02:35le repos aura lieu le premier mardi.
02:37Donc, on rajoute déjà une étape.
02:38Je pense que les coureurs vont être très fatigués avant d'entamer la haute montagne.
02:41Est-ce que ça va un peu, justement par rapport à ce que tu disais,
02:44est-ce que ça va un petit peu décourager ou inciter à la prudence les coureurs
02:48dans cette première semaine, notamment les coureurs qui ont ton profil
02:52pour ce type d'étape punchy ?
02:54Non, je pense qu'il peut y avoir de grosses bagarres pour les échapper.
03:00Ça peut être hyper intéressant parce que, mine de rien,
03:02il y aura sûrement des maillots jaunes au bout.
03:04Et je pense que c'était un peu ce qui était recherché par les organisateurs,
03:07c'est d'avoir des sprinters, mais aussi, pourquoi pas, des baroudeurs
03:10ou des punchers qui puissent avoir un maillot jaune avec très peu d'écart.
03:13Ce que vous nous dites, c'est que le maillot jaune peut changer beaucoup
03:15dans la première semaine.
03:16Moi, je pense qu'il peut y avoir beaucoup de changements.
03:18C'est vrai que les dernières années, on avait un maillot jaune
03:20qui tenait 20 étapes sur 21, alors pour le spectacle,
03:24ce n'est pas forcément très intéressant.
03:26Et là, on risque d'avoir un petit quelque chose de supplémentaire.
03:29Ça va être intéressant, en tout cas, de suivre ça.
03:31On s'interrogeait un petit peu après parce que, par exemple,
03:33on a eu Romain Grégoire, on a eu Lénie Martinez au micro également,
03:36qui sont encore vos coéquipiers, bien sûr.
03:38Pour l'instant, ils ne savent pas s'ils vont faire le Tour de France également.
03:41Qu'est-ce qui se passe à partir de là, aujourd'hui, maintenant ?
03:44Vous avez tous le parcours en tête.
03:45Qu'est-ce qu'il t'a dit, Marc ?
03:46Vous allez craquer à quelle porte ?
03:48Claire, pardon. Claire, non.
03:50Pas de langue de bois.
03:52Est-ce que, sincèrement, on ne donne pas de nom,
03:55est-ce que c'est de la com' de dire je ne sais pas si je vais faire le Tour ?
03:58Est-ce qu'en gros, ce n'est pas de la com'
04:00mais est-ce qu'on n'est pas censé le dire à cette époque de l'année ?
04:03Est-ce que les courants, en réalité, le savent globalement ?
04:06Sincèrement, les courants ne le savent pas.
04:07Ils attendent de voir déjà le parcours des trois grands tours
04:09et aussi ce que veulent faire les coureurs.
04:13Si les coureurs veulent aller sur le Tour de France,
04:15forcément, pour les leaders, ils ont une opportunité.
04:18Il n'y a pas de raison qu'ils ne le fassent pas.
04:20Mais après, on attend de voir aussi les autres parcours
04:22et comment peut se découper la saison, les stratégies au sein de l'équipe.
04:26Il y a des discussions qui ont lieu souvent au premier stage de décembre
04:30et au stage de décembre, il y a déjà quelques coureurs
04:32qui sont au courant s'ils font le Tour de France.
04:34Est-ce qu'on regarde aussi les stratégies des autres équipes ?
04:37Notamment, par exemple, l'équipe de Pogacar.
04:42Vraiment, au hasard.
04:43Au hasard, je pense que c'était moins regardé ces dernières années.
04:47Chacun faisait son programme, surtout pour les équipes françaises.
04:50Mais cette année, pour moi, la question ne se pose pas.
04:53Il faut faire en fonction de son programme.
04:56Pour David Godu, essentiellement, il faut être réaliste.
04:59Il est le plus fort, après, sur un Tour de France comme celui-là.
05:03Aller dans une course avec lui, ce n'est pas forcément être mauvais
05:07parce qu'il y a peut-être tous les autres coureurs qui vont avoir la stratégie
05:09de partir au Tour d'Italie cette année pour pouvoir être différents.
05:14Mais quand je vois un début de Tour de France comme celui-là,
05:17je me dis que, sûrement, c'est le coureur le plus fort.
05:19Mais on n'est pas à l'abri qu'il ait un problème sur cette première semaine.
05:23Il ne faut pas le négliger aussi.
05:25C'est un départ de Tour de France qui va être très compliqué
05:28pour les coureurs du classement général.