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Le 17 octobre 1961, 30 000 Algériens gagnent le centre de Paris pour une manifestation pacifique, à l'appel du FLN. Da | dG1fNUFHbzFTWG5RTGM
Transcript
00:00Coup de feu
00:23Messieurs, bonjour, lieutenant Fourcade du service sanitaire, je suis le médecin.
00:27Dubois, emmène le docteur à l'infirmerie.
00:30Sergent, bonne nouvelle, voilà le médecin.
00:32Lieutenant Fourcade, bonjour.
00:34Sergent Juvé, il était temps que vous arriviez, mon lieutenant.
00:38Quel genre de blessé ?
00:39Doigts écrasés, côte enfoncée, fracture du crâne.
00:42Fracture du crâne ? Et vous les avez pas fait évacuer ?
00:44Ça, ça dépend de l'inspecteur principal de service, c'est selon son bon bouloir.
00:48Et aujourd'hui, il est pas de bonne humeur.
00:51Vous me donnez une blouse ?
00:52On n'en a pas, mon lieutenant.
00:54On n'a rien, là. Ni matériel, ni médicaments, ni calmant.
00:58Y'a que de l'éther, du mercurochrome, deux pinces, des ciseaux qui coupent pas.
01:02On n'a même pas de bassine, on est obligés de nettoyer les plaies sous la douche.
01:06Prenez le coup écrit, vous allez faire une liste.
01:12Il faut des compresses stériles, du cap-gut,
01:18et des ampoules de morphine.
01:22Pourquoi vous notez pas ?
01:23Parce que la liste, on l'a faite hier soir, mon lieutenant.
01:25Ouais, et alors ?
01:26Et alors, rien. On n'a rien obtenu.
01:38Blessure par balle.
01:48Sur l'évacue-pas, il va y passer. Y'en a d'autres comme celui-là ?
01:51Les deux du fond.
01:53Blessure par balle également.
01:56Mais il est où l'inspecteur principal, là ?
01:58Dans la grande salle.
01:59Montrez-moi le chemin, vite.
02:01J'espère que vous avez le cœur bien accroché, mon lieutenant.
02:03Je rentre d'Algérie.

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