[#Vidéo] Inauguration du siège d’Ensemble pour le Gabon : déclaration d’Alain Claude Bilie-By-Nze
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00:00Mesdames, Messieurs, les journalistes, bonjour.
00:04Je voudrais avant toute chose vous remercier d'être venus à cette conférence de presse
00:16que nous animons à l'occasion de l'inauguration du siège de la plateforme Ensemble Programme.
00:27Permettez-moi de saisir cette opportunité pour dire un petit mot sur cette plateforme,
00:35son origine, ses objectifs et ses acteurs.
00:44En effet, le 100 août 2023, un coup d'état militaire a interrompu le processus électoral
00:56en raison de résultats jugés tronqués et mis à la fin au fonctionnement régulier des institutions.
01:09C'est que le pouvoir par une jeune militaire, dénommée Comité pour la transition et l'arrestation des institutions,
01:19en appelée GCTRI, a instauré un régime d'exception.
01:25Annoncer le retour à l'ordre constitutionnel par l'organisation d'élections libres, crédibles et transparentes.
01:37Le 4 septembre 2023, le président de la transition, au cours de la cérémonie de prestation de serment,
01:45s'exprimait solennellement en septembre, et je le cite, à l'issue de la transition,
01:52avec l'apport de tous les gabonais et partenaires au développement,
01:58nous entendons rendre le pouvoir aux civils en organisant de nouvelles élections,
02:05libres, transparentes et crédibles, dans la paix.
02:13Le dialogue national, dit inclusif, organisé par le CDI du 2 au 30 avril 2024,
02:22censé sortir notre pays de la crise multiforme qu'il a mise,
02:27a malheureusement suscité des polémiques et des inquiétudes,
02:32au sein de l'opinion, tant par son mot d'organisation, la conduite des débats,
02:39que par les conclusions controversées auxquelles il n'est pas venu.
02:44En outre, les violations récurrentes par le CTI, de sa propre charte de transition imposée aux peuples gabonais,
02:54n'ont fait que renforcer les craintes d'une dérive autocratique du nouveau pouvoir.
03:00Et, à l'observation, il est vrai, il n'est jamais à personne
03:05que le CTI s'est déplongé de son objectif initial, à savoir la restauration des institutions
03:12et la restitution du pouvoir aux civils.
03:16Dès lors, les parties présentes à la plateforme Ensemble au Gabon,
03:22soucieuses de la préservation des acquis démocratiques de notre pays,
03:28fuient les luttes du peuple gabonais depuis la conférence nationale de 1990,
03:35s'engagent à mener, par des moyens égaux et démocratiques,
03:40des actions et des activités au fin de la souveraineté de la République,
03:45de ses principes et de ses valeurs.
03:48De fait, la plateforme Ensemble au Gabon a pour objectif
03:54de défendre les valeurs et les principes de la République durant la période de la transition,
04:00d'exiger du CTI le respect de ses engagements,
04:04notamment l'esprit et la lettre du communiqué du temps d'août et du 4 septembre 2023.
04:13Défendre les droits fondamentaux, la liberté publique, les acquis démocratiques et politiques,
04:21de faire respecter les conventions et les engagements internationaux signés et ratifiés par le Gabon.
04:29Mesdames et Messieurs,
04:32La plateforme Ensemble au Gabon n'est ni une association, ni un parti politique.
04:40Elle est un mouvement d'hommes et de femmes libres,
04:45comprenant des leaders de partis politiques,
04:49des leaders associatifs,
04:52des hommes et des femmes engagés,
04:55qui partagent les objectifs que je viens de rappeler.
04:59La plateforme Ensemble au Gabon est également ouverte
05:04à toute personne vivant au Gabon ou en dehors du territoire national
05:08et qui s'engage à partager notre démarche républicaine et citoyenne.
05:15Et pour mener à bien nos activités,
05:19dans un climat de sérénité et de responsabilité,
05:23la plateforme Ensemble au Gabon est le terrain siège
05:27que nous inaugurons ce 14 octobre 2024 à Libreville,
05:31site du quartier London.
05:34Mesdames et Messieurs,
05:37Je voudrais saisir l'opportunité de la présente conférence de presse
05:42pour lancer un appel solennel à la sagesse et au réussissement.
05:51Appel à la sagesse car, ainsi que nous l'avons dit le 26 septembre dernier,
05:58lors de la première sortie de la plateforme Ensemble au Gabon,
06:01le projet de constitution en préparation
06:05porte en lui les germes d'une division profonde de la société gabonaise
06:11ainsi qu'une mise en danger de notre vivre ensemble
06:15en créant des catégories de citoyens aux droits différenciés
06:20et en mettant en place des groupes considérés comme des sous-gabonais.
06:26Appel au réussissement car il n'est pas trop tard pour bien faire.
06:33Et mesdames et messieurs,
06:36c'est quelqu'un qui se tient devant vous
06:39et qui, il y a un peu plus d'un an encore,
06:42a été confronté à la même situation de modification d'une constitution.
06:48Nous aurions dû, à l'époque,
06:52écouter certaines voix qui nous appelaient à la sagesse et au réussissement.
07:00Si nous avons péché par le passé,
07:03par ignorance,
07:05par arrogance
07:07ou par biaisesse du pouvoir,
07:09nous avons aujourd'hui de nos voix collectives
07:13d'entendre les sons afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs.
07:19Je voudrais interpeller solennellement
07:23les membres du CTI
07:26en leur disant
07:28mesdames et messieurs du CTI,
07:31si c'est à votre tour de gérer,
07:35comme cela s'entend désormais dans la bouche de vos soutiens.
07:39Faites en sorte que ce ne soit pas votre tour
07:42de commettre les mêmes erreurs que ceux que vous avez remplacés par les armes.
07:47Le faire, ce serait confirmer que le changement
07:51que vous prenez du bout de lèvre
07:53n'était en réalité qu'une façon de dire un remplacement.
07:57Si personne ne peut changer son passé,
08:00nous avons tous le devoir d'en tirer de leçon
08:03en vue d'un avenir meilleur pour nous-mêmes et pour nos enfants.
08:08Mesdames et messieurs,
08:11la peine et la sagesse que lance la plateforme Ensemble au Japon
08:16se font sur la nécessité
08:18de revoir cette indisposition pérellée
08:21proposée afin de doter notre pays d'une loi fondamentale
08:25plus concentrée, plus inclusive,
08:28plus en phase avec nos aspirations,
08:31car en l'état actuel,
08:33même si par extraordinaire,
08:36même si par extraordinaire,
08:38le oui devait l'emporter,
08:40ce serait une victoire à la pire use,
08:43dont les effets dévastateurs nous rattraperons tôt ou tard.
08:48Cet appel concerne cinq points essentiels
08:52et un sixième que nous aborderons,
08:54mais qui ne fait pas partie du projet constitutionnel.
08:59Le premier point, c'est la nature du régime.
09:04Le régime qui est proposé
09:07est une concentration de tous les pouvoirs
09:10entre les mains d'un seul homme.
09:13Si le texte est adopté en l'état,
09:16ce homme serait détenteur exclusif du pouvoir exécutif.
09:22Dans les faits, il serait en réalité détenteur de tous les pouvoirs,
09:27puisqu'il serait président de la République,
09:29chef de l'État,
09:31président du conseil supérieur de la magistrature,
09:33président du conseil des ministres,
09:35chef du peuple des forces de défense et de sécurité.
09:38Il nommerait en outre le président de la cour constitutionnelle,
09:42les présidents des autres cours et des autres juridictions.
09:46Il aurait la capacité de dissoudre l'Assemblée nationale,
09:50celle-ci n'étant réduite qu'à émettre de simples avis,
09:55sans aucune capacité à véritablement contrôler l'action du gouvernement,
10:00ni encore moins à le censurer.
10:03Lorsque tous les pouvoirs sont ainsi concentrés entre les mains d'un seul homme,
10:08cela a un nom,
10:10cela s'appelle une dictature.
10:13Après les dérives constatées dans les précédentes gouvernances,
10:17il est temps de mettre en place un régime politique
10:21garantissant les libertés publiques individuelles,
10:24garantissant une réelle séparation des pouvoirs et une équilibre sociale.
10:29Cela signifie un exécutif à deux têtes,
10:32avec un président de la communauté qui préside
10:35et un premier ministre du gouvernement qui gouverne
10:38et conduit la politique de la nation.
10:41Ce que propose Ensemble pour le Gabon
10:44a fait l'objet d'un large débat
10:47au sein des partis politiques regroupés au niveau du CND
10:51et qui ont adopté des mêmes presses.
10:54Nos gouvernements seraient ainsi responsables
10:57devant le président de la République qui le nomme
11:00si nous proposons un premier ministre,
11:02mais aussi devant le Parlement.
11:04Il faut en outre que le président de la République
11:07cesse de présider le Conseil supérieur à M. Arthur
11:11car cela garantirait mieux une réelle indépendance de la justice.
11:16Le deuxième point,
11:19ce sont les conditions d'éligibilité.
11:22Nous devons cesser,
11:25par envie de se faire élire sans concurrence sérieuse,
11:29d'instrumentaliser des sujets sensibles
11:32dont les dérapages ont conduit à des catastrophes
11:35sur d'autres cieux il n'y a pas si longtemps de cela.
11:39Par une querelle de critères restrictifs
11:43dont le seul but est de baliser le terrain
11:46pour lequel il a souhaité baliser l'airie,
11:49on jette ainsi une corruption ignoble
11:52d'infidélité à la partie
11:54sur nos compatriotes ayant eu le malheur
11:57d'être nés des parents étrangers
11:59ou d'avoir épousé un étranger à un étranger.
12:02Sortons de ce chemin escarpé et dangereux.
12:06Engageons-nous au contraire sur un principe simple.
12:10Tout électeur est éligible.
12:12Laissons au peuple souverain
12:15le choix de choisir celui qu'il pense être le mieux à même
12:18de conduire des politiques nationales au sommet des chats
12:22pourvu qu'il possède la nationalité gabonaise
12:25au titre de nationalité d'origine
12:27et qu'il soit jugé apte à exercer la plus haute fonction.
12:32Nous entendons ici et là
12:35les partisans des dispositions discriminatoires
12:38de son projet de texte
12:40intervenir des comparaisons hasardeuses
12:43avec d'autres pays.
12:45Tant qu'à faire,
12:47prenons ces constitutions auxquelles il se réfère
12:50et adoptons-les.
12:51C'est son gros débat.
12:54Puisqu'on nous parle, par exemple,
12:56de la constitution des États-Unis d'Amérique
12:58comme référence,
13:00adoptons le modèle américain en entier,
13:03c'est-à-dire un régime présidentiel
13:05d'une durée de 400 renouvellements d'une seule fois,
13:08c'est-à-dire élections au ticket
13:11de son vice-président,
13:13c'est-à-dire impossibilité pour le président
13:16de dissoudre le Parlement,
13:18c'est-à-dire possibilité pour le Parlement
13:20de déstituer le président.
13:22C'est cela, la constitution américaine du Soudan.
13:26Non, Mesdames et Messieurs,
13:29les conditions d'éligibilité
13:32n'ont posé aucun problème dans notre pays.
13:35Ne confondons pas.
13:37C'est par la gouvernance que nous avons péché
13:40collectivement, y compris des militaires
13:43aujourd'hui au pouvoir,
13:45dont je rappelle qu'ils ont été membres
13:47à part entière de l'exécutif,
13:49l'exécutif comprenant également
13:51les forces de défense et de sécurité
13:53en dehors de l'administration.
13:55C'est cela, l'exécutif. Ils y ont participé.
13:59Les dispositions de l'article 53
14:02du projet de constitution
14:04sont une mauvaise réponse
14:06à un vrai problème.
14:09Comment s'assurer
14:11que le détenteur du pouvoir exécutif
14:14ne l'exerce pas à son profit seul,
14:17mais au bénéfice de tous les Gabonais,
14:19dans le respect de la constitution
14:21et de l'état de droit ?
14:23C'est la seule vraie question.
14:25Il s'agit donc de mettre en place
14:27les mécanismes les mieux adaptés
14:29pour instituer une véritable séparation
14:31du pouvoir et un équilibre de ceci.
14:34Troisièmement, l'amnistie.
14:37La plate-forme Ensemble pour le Gabon
14:40réitère son opposition à ce dispositif
14:44et réitère que ce dispositif n'a pas sa place
14:47dans la constitution.
14:49Elle peut tout au plus faire l'objet
14:51d'une loi spéciale,
14:53à condition toutefois que les crimes
14:55et délits pour lesquels cette absolution
14:58est demandée soient connus,
15:00de même que les auteurs,
15:02car en matière pénale,
15:04la responsabilité est individuelle.
15:06Quand on nous dit qui a fait quoi,
15:08qui a commis quoi,
15:10avant les années de la loi d'amnistie,
15:12elle ne peut en aucune façon
15:14figurer dans la constitution.
15:17Quatrièmement, le foncier.
15:19C'est le fait que nous devons mieux
15:21protéger nos terres
15:23et en garantir l'accès prioritaire
15:25aux nationaux,
15:27de même que nous devons mieux lutter
15:29contre la séparation foncière.
15:31Il n'en demeure pas moins
15:33que la solution préconisée
15:35par le projet de constitution
15:37est hypocrite et contre-productive.
15:40Elle est hypocrite
15:42car, tel que formulée,
15:44elle interdireait à une personne physique
15:47des nationalités étrangères
15:49d'acquérir intérêt au Gabon.
15:51Mais la société
15:54dont il est propriétaire
15:56peut acheter ce même terrain.
15:58En d'autres termes,
16:00on dirait à M. Mamadou Diallo
16:02qu'il n'a pas le droit
16:04d'acheter un terrain au Gabon.
16:06Mais la SRL
16:08dont M. Mamadou Diallo, son fils,
16:10son propriétaire,
16:12peut acheter ce même terrain.
16:14Allez-y comprendre.
16:16Cette proposition
16:18est contre-productive
16:20car il conviendrait,
16:22au contraire,
16:24d'encourager ceux qui ont choisi
16:26de vivre au Gabon
16:28d'y investir également
16:30à condition toutefois
16:32de ne pas priver le Gabonais de l'accès foncier.
16:34Personne
16:36n'a encore jamais vu
16:38quelqu'un quitter le territoire national
16:40et emborder avec lui
16:42ses maisons et ses terrains dans ses bagages.
16:44Les immeubles construits
16:46à l'île de Lille,
16:48par M. Hassane Edjet, par exemple,
16:50sont bien là et ne quitteront pas le Gabon.
16:52C'est donc, encore une fois,
16:54une fausse solution
16:56à un vrai problème.
16:58En considération
17:00de tout ce qui précède,
17:02la plateforme Ensemble au Gabon
17:04appelle à nouveau
17:06le CTI à emprunter la voie de la sagesse
17:08et à ne pas fractionner
17:10la société gabonaise par des propositions
17:12populistes et démagogiques
17:14dont l'application éventuelle
17:16ne manquera pas de poser plus de problèmes
17:18que de solutions.
17:20Enfin,
17:22en point 6,
17:24je voudrais évoquer la question
17:26de l'agenda
17:28de sortie de la transition.
17:30En effet,
17:32mesdames et messieurs,
17:34autant il a été possible
17:36grâce au pouvoir des arts
17:38et du soutien des institutions
17:40par un simple communiqué du RAC
17:42une nuit du 30 août 2023,
17:44autant il n'est pas possible
17:46de sortir de la transition
17:48par un coup de baguette magique.
17:50Il serait donc souhaitable
17:52que le CTI présente un agenda
17:54clair et détaillé
17:56de restauration des institutions
17:58et de sortie de la transition.
18:00Les Gabonais
18:02doivent savoir
18:04par quelles institutions
18:06conviendrait-il de commencer
18:08et par lesquelles
18:10pourrait-il être possible de terminer.
18:12Sachant que les problèmes à résoudre
18:14ne sont pas identiques
18:16selon qu'il s'agirait de commencer
18:18par la présidence de la République,
18:20ou de terminer par
18:22l'élection présidentielle.
18:24Le chemin à favoriser
18:26doit notamment convenir
18:28à l'élaboration
18:30d'un nouveau schéma,
18:32à l'adoption
18:34éventuelle
18:36d'un nouveau découpage électoral.
18:38Quelles institutions doivent disparaître ?
18:40Lesquelles doivent-elles nous découper ?
18:42Ce débat doit avoir lieu
18:44afin que nous sortions de la transition
18:46de manière responsable.
18:48Par conséquent,
18:50les autorités ont sorti la dissimulation
18:52et ont publié cet agenda.
18:54La transparence,
18:56la démocratie
18:58et la restauration véritable des institutions
19:00sont à ce prix.
19:02Merci de votre aimable attention.