Dans son édito du 16/10/2024 dans l'Heure des Pros, Pascal Praud revient sur l'affaire Kylian Mbappé.
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00:00Je suis éberleué, comme beaucoup j'imagine, par la frénésie qui a saisi la presse française depuis 48 heures
00:05après l'annonce d'une ouverture d'enquête pour viol et agression sexuelle qui viserait Kylian Mbappé selon le quotidien Expressen.
00:13De cette affaire, on ne sait rien. La procureure de Stockholm ne cite même pas le nom de Kylian Mbappé.
00:20Malgré cela, je vois des envoyés spéciaux partir pour la capitale suédoise, ils sont devant un hôtel et lisent la presse du pays
00:27pour expliquer qu'ils ne savaient rien et qu'il faut être prudent. J'entends et je lis un peu partout des commentaires qui vont de l'exégèse du droit pénal suédois
00:36jusqu'à l'implication du Paris Saint-Germain qui orchestrerait de près ou de loin la déstabilisation de Mbappé.
00:43Tout ça est grotesque. Tout ça montre aussi combien les réseaux sociaux ont changé l'information.
00:49Le Moyen-Orient est à feu et à sang, la France croule sous les dettes et les journalistes braquent les projecteurs sur une rumeur
00:56tout en répétant en boucle que la présomption d'innocence s'impose. Mbappé est une star mondiale pour le meilleur et pour le pire.
01:04Il y a cette phrase que chacun connaît, la gloire et le deuil éclatant du bonheur. La gloire, la vraie, pas la petite notoriété d'un comédien ou d'un journaliste.
01:15La gloire, elle est un deuil du bonheur. Oh bien sûr, il est éclatant ce deuil, mais cette gloire enterre le bonheur.
01:24J'imagine ce matin qu'Mbappé ne pense pas autrement.