Elisabeth Lévy : «C'est la première fois que j'ai eu l'impression d'être un peu indésirable.»
Elisabeth Lévy : «C'est la première fois que j'entends le président remettre en cause l'existence d'Israël. [...] C'est la première fois que j'ai eu l'impression d'être un peu indésirable.»
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00:00Écoutez-moi, d'abord elle m'a bouleversée, avant de vous la décoder, parce que pour les explications je me perds un peu en conjecture,
00:07mais elle m'a bouleversée parce que c'est la première fois que j'entends le Président, en réalité, remettre en cause ou tenir pour peu de choses l'existence d'Israël.
00:16Je vous rappelle quand même ce que le Président oublie, c'est que la même résolution 181, le plan de partage de la Palestine mandataire,
00:23c'était donc un plan de partage, octroyait un État aux Arabes de Palestine et un État aux Juifs.
00:29Les Arabes l'ont refusé. Pourquoi ne dit-il pas aux Palestiniens d'appliquer cette résolution ?
00:34Pourquoi ne dit-il pas au Hezbollah d'appliquer la résolution 1701 alors que le Hezbollah s'abrite derrière des installations de l'ONU pour attaquer Israël ?
00:43Là, c'est la première fois qu'au-delà de la critique de la politique israélienne, qui est tout à fait légitime,
00:50je n'ai pas de problème avec ça, c'est la première fois que je ressens une mise en cause de l'existence.
00:54Vous êtes allé plus loin que ça. Tout à l'heure, vous m'avez dit « ça m'a fait pleurer ».
00:57Oui, ça m'a fait pleurer, ça m'a bouleversé. C'est la première fois que, si vous voulez, pour eux,
01:02je crois beaucoup de Juifs et j'espère beaucoup de non-Juifs, l'existence d'Israël, sa politique c'est autre chose,
01:08l'existence d'Israël c'est quand même quelque chose d'important, quelque chose qui tient à cœur,
01:13quelque chose qui est aussi, qui a à voir aussi avec ce qui s'est passé ici pendant la Seconde Guerre mondiale.
01:18Et c'est la première fois que j'ai eu l'impression d'être comme un peu indésirable. Voilà, je ne vais pas vous le dire autrement.