Le succès des mangas en France

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La France est le 2e pays consommateur de mangas après le Japon. Mais comment en est-on arrivé là ?
Transcription
00:00Et la France alors ?
00:01Au royaume de la BD franco-belge,
00:02où Tintin, Astérix et leurs amis semblaient indétrônables,
00:05l'arrivée des mangas s'est faite par vagues successives.
00:08Et la première date de la fin des années 70,
00:10par l'intermédiaire de la télévision.
00:12Si le manga au sens strict désigne la bande dessinée japonaise,
00:15les animés en sont la version animée
00:18et en reprennent les codes et les histoires.
00:21Ce sera, pour le public français, notamment les enfants,
00:24une porte d'entrée vers tout un univers.
00:26Ces enfants découvrent des séries télévisées
00:28comme Goldorak, Albator ou Candy,
00:32sans forcément savoir que ce sont des adaptations de mangas.
00:35Et le succès des audiences pousse les chaînes françaises
00:38à acheter d'autres animés,
00:39ignorant que le genre s'adresse en réalité d'abord
00:41à un public adolescent plus mature
00:43que celui qui regarde le club Dorothée,
00:45lancé en 1987 sur TF1.
00:48Dragon Ball, d'après le manga d'Akira Toriyama,
00:51c'est pas exactement les Aristochats.
00:53Dans les années 80, des séries parfois très violentes,
00:56vont durablement écorner l'image des japoniaiseries,
00:59comme rail à l'époque Telerama.
01:01En 1988, la députée Ségolène Royal dépose un amendement
01:04pour protéger les enfants de la violence à la télévision
01:07avec, en ligne de mire, les animés.
01:09AB Productions, producteur du club Dorothée,
01:11fait même appel à une équipe de psychologues
01:13pour filtrer les passages problématiques.
01:15Et les doublages français injectent parfois une dose d'humour
01:18censée adoucir la version originale.
01:20Je suis le voleur, je suis méchant.
01:24Hé, que je suis méchant !

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