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Eric Ciotti, président fondateur de l’Union des droites pour la République et député des Alpes-Maritimes, s’exprime sur la politique de Bruno Retailleau : «Ce gouvernement est otage du macronisme».

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Transcription
00:00là où ce ne sont pas les personnalités qui sont en cause,
00:04elles sont respectables, vous vous rappelez que j'ai travaillé avec elles,
00:07y compris avec Michel Barnier, pour lequel j'ai beaucoup de respect.
00:10Mais c'est le contexte qui m'invite à ne pas avoir confiance.
00:14D'abord, cette équipe, elle a été élue dans une alliance qui m'a choquée,
00:20dans une alliance électorale,
00:22au premier tour des élections législatives avec M. Macron,
00:26et elle a même été élue au second tour avec une alliance
00:30avec le Nouveau Front Populaire, dominée par LFI.
00:33Toutes ces gens se sont mis d'accord pour empêcher que la droite gouverne.
00:39La vraie alliance aurait été celle que j'ai prenait,
00:46celle de l'union des droites, et si on m'avait suivi,
00:50si ces personnes m'avaient suivi aujourd'hui,
00:52on n'aurait pas ces contradictions.
00:54Pourquoi je n'ai pas confiance dans le gouvernement ?
00:56Contradictions, c'est-à-dire la ministre de l'Éducation,
00:59avec M. Retailleau, ministre de la Justice ?
01:01Je prends l'exemple de l'AME.
01:03Bruno Retailleau parle de limiter ou de supprimer l'AME,
01:05et il a raison, on a travaillé ensemble sur cette question.
01:09Immédiatement, la ministre de la Santé, Mme Darriosec,
01:13dit qu'il n'en est pas question.
01:15Bruno Retailleau pose la question de l'État du droit.
01:18Il a parlé de l'État droit, l'État droit, on ne peut pas...
01:21Ce sont des principes fondamentaux, la séparation des pouvoirs,
01:24mais on peut dire que l'État du droit doit s'adapter.
01:28Et là, pour le coup, il est immédiatement contré
01:32par Michel Barnier.
01:34Il dit que l'immigration n'est pas une chance,
01:37et il a raison, parce qu'on voit aujourd'hui...
01:39Il aurait peut-être pu rajouter l'immigration de masse.
01:43D'ailleurs, il a dit le reste de sa phrase,
01:46quand on accueille de cette façon...
01:48L'immigration de masse qui ne permet plus d'intégrer
01:51le pays aujourd'hui.
01:52Et il a été, là aussi, le Premier ministre,
01:55dit que non, c'est une chance.
01:57Donc, ce gouvernement, il est traversé de contradictions.
02:01Et il contraint, mes anciens amis de LR,
02:04à faire des contorsions.
02:05Il aurait été plus simple de prôner, de porter,
02:09comme je l'ai fait, une vraie politique de droite.
02:11On pourrait travailler avec une majorité absolue.
02:14Là, ils sont otages du macronisme.
02:17Mais bien sûr,
02:20quand dans une majorité relative d'environ 200 députés,
02:24vous en avez 150, presque 160,
02:27qui viennent de chez Emmanuel Macron,
02:30quand le propre directeur de cabinet de Michel Barnier
02:33est désigné par le président de la République,
02:36quand tout le pôle économique de Bercy,
02:39qui a porté la faillite budgétaire,
02:41dont on va sans doute parler aujourd'hui,
02:43qui fait que la France est en situation de quasi-faillite,
02:46tous, sans exception, sont des macronistes.
02:50Quelle marche de manœuvre !

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