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00:00Frédéric et ce journaliste qui a posé la question sur Nord Stream a pris Scatevno lors d'un point presse de la porte-parole du gouvernement
00:07où elle s'est retrouvée bien dans l'embarras.
00:10— Sur la Russie, j'entends bien que vous considérez la Russie noce, mais qu'en est-il de Nord Stream, en fait ?
00:14— Qu'en est-il de Nord Stream ? Je pense que les sujets avaient été abordés à ce moment-là.
00:17Mais en fait, quelle est votre question ? C'est que c'est pas que la Russie ?
00:20— Ma question, c'est est-ce que vous avez une liste de suspects dans la tag Nord Stream ? C'est-à-dire que la Russie...
00:25— Je n'ai pas une liste de suspects à vous soumettre. Je n'ai pas une liste de suspects. Je finis ma... Allez-y.
00:32— Vous savez pas du tout qui a pu réaliser le sabotage Nord Stream. Vous avez pas de suspects en tête, quoi.
00:36— Je n'ai pas une liste de suspects à vous soumettre aujourd'hui.
00:39— D'accord. Mais vous réfléchissez quand même à la question. Et aujourd'hui, moi, ce qui me dérange, c'est que quand je vois cette interview-là,
00:45on a l'impression qu'on ne définit les enjeux sécuritaires de l'UE que vis-à-vis de la Russie, alors qu'on a subi une attaque.
00:51Aujourd'hui, l'industrie allemande, elle est en train de s'effondrer, notamment à cause du sabotage Nord Stream. Donc je vois pas...
00:56— Vous savez, quand on parle... Stéphane Séjourné, qui a justement porté énormément ce sujet avec le président de la République
01:01et est missionné sur ce sujet par le président de la République lui-même, de l'Europe de la défense, c'est bien pour se garder,
01:09se protéger d'un certain nombre de sujets. Je vais pas vous faire une liste aujourd'hui.
01:15— C'est intéressant de savoir qui a saboté Nord Stream, quand même.
01:18— Tout le monde a une idée en tête. Si vous regardez la Chine, la Russie, ils pensent que c'est les États-Unis.
01:23Si vous regardez l'Allemagne, ils pensent plutôt que c'est des saboteurs ukrainiens. Mais quel que soit le cas, que ce soit les États-Unis,
01:29à ce moment-là, il faudrait qu'on leur pose la question quand même. Pourquoi est-ce que le pays qui dirige l'OTAN nous aura attaqués ?
01:36Et pourquoi est-ce qu'on confierait les clés de la sécurité européenne à l'OTAN dans ce cas-là ? Mais si c'est l'Ukraine, c'est pareil.
01:41Pourquoi est-ce qu'on donnerait 60 milliards d'euros à l'Ukraine s'ils nous ont attaqués sur notre territoire ? Vous voyez ce que je veux dire ?
01:48— On ne devrait pas soutenir l'Ukraine ?
01:49— S'il s'avère que c'est l'Ukraine qui a fait sauter Nord Stream, ça me semble intéressant...
01:53— Je pense que ne pas soutenir l'Ukraine, c'est pas simplement l'Ukraine pour l'Ukraine. Oui, c'est important de soutenir un pays
01:57qui a attaqué dans sa souveraineté. Mais c'est aussi rappeler qu'on n'est pas si loigné que ça et qu'il y a une vraie volonté d'establir...
02:04— Moi, je suis européen. — Je vous laisse parler.
02:07— Oui, d'accord. — Non, non, mais je vous laisse continuer. J'essaie de vous répondre, mais...
02:10— Oui, oui. Non, mais j'entends. Mais donc aujourd'hui, vous n'avez pas de suspens en tête. Vous n'êtes pas...
02:14— Mais si vous avez des noms à me donner... — Mais tout le monde a des noms. Le monde entier a des noms.
02:17— Ah, d'accord. — Vous, vous n'en avez pas. Bon.
02:22— Et on va en parler avec lui. Mais on va aussi parler de la situation internationale, de la liberté de la presse, de Julian Assange aussi.
02:31Et puis on reprendra la revue de presse, bien sûr, après. Alors voyons si Frédéric m'entend.
02:36— Oui, je vous entends. — Ah voilà. Parfait. Eh bien merci d'être avec nous.
02:41Alors Frédéric, vous êtes journaliste indépendant. Vous avez fait partie comme moi de la rédaction de RT France à l'époque où nous avions le droit d'émettre dans ce beau pays qu'est la France.
02:53Depuis, vous travaillez pour différents médias. Est-ce que vous pouvez nous présenter rapidement ?
02:59— Alors non. Pour l'instant, j'explore un peu mes possibilités qui sont pas, comme vous le savez, qui sont pas légion.
03:08Quand on a des positions aujourd'hui qui peuvent être critiques de l'OTAN ou de l'UE, c'est sûr que c'est dans le monde médiatique aujourd'hui.
03:15C'est un peu compliqué d'exister. Donc écoutez, RT s'est terminé officiellement en mai-juin de l'année dernière.
03:26Donc écoutez, pour l'instant, j'essaie de voir quelles sont mes options. Et effectivement, je vais essayer peut-être un peu de développer le journalisme indépendant,
03:37quelque chose que vous faites avec succès aujourd'hui. Mais je sais pas différemment. Donc j'explore un peu des pistes. C'est pour ça notamment que j'étais à l'exécution.
03:47— Alors est-ce que vous avez vu une sorte de censure ou une blacklist en tant qu'ancien journaliste de RT de la part de la profession ?
03:57— Alors de la part de la profession, moi, je vais pas... Pas vraiment, à vrai dire. J'ai quelques collègues qui sont... Vous savez, à RT, c'est ça qui est rigolo.
04:06C'est qu'il n'y avait pas une ligne uniforme. — Non, non, bien sûr.
04:09— Qui venait vraiment de divers horizons, de droite à gauche. Alors évidemment, tous un peu avec une idée un peu de souverainisme qui soit de droite ou de gauche du pays.
04:23Mais donc j'ai quelques collègues qui ont des pistes à droite à gauche. Après, voilà, tout dépend un peu de vos opinions et de ce que vous voulez faire et dire.
04:36Donc forcément, moi, ça limite le champ. Le champ est un peu limité. Mais après, je désespère pas d'avoir quelques touches à droite à gauche. On verra.
04:47— Très bien. Et alors vous, vous avez accès donc au point presse à l'Élysée de la porte-parole du gouvernement, puisqu'à Thévenot, c'est chaque semaine.
04:58Vous y allez toutes les semaines ou pas ?
05:01— Alors pour rien en cliché, j'y avais été la semaine précédente, en fait, avant l'intervention qui a bien marché. J'y avais été la semaine précédente.
05:08Mais en fait, c'est pas toujours « j'habite pas à Paris », ça, c'est un problème. Et les choses sont pas ancrées, en fait.
05:18C'est-à-dire que la semaine précédente, par exemple, il y avait l'hommage aux victimes des attentats du Hamas.
05:24Et donc du coup, les questions au gouvernement avaient été squeezées. Donc j'y étais, et ça servait à rien.
05:31Là, en l'occurrence, j'y retourne demain. Normalement, j'ai pas de problème pour y accéder.
05:38Donc légalement, ils ont pas le droit de me refuser l'accès. Donc écoutez, on verra.
05:45— On va voir comment vous allez être accueilli demain. Alors ce qui s'est passé, c'est lors du dernier point presse,
05:51vous vous levez et vous posez une question à Priska Tevno sur Nord Stream, puisque la Suède a lâché l'enquête,
05:59en disant « Mais attendez, pourquoi on revient pas sur qui a fait exploser, à qui profite le crime ? »
06:06Est-ce que vous pouvez raconter la scène, parce qu'elle est surréaliste ?
06:10— Moi, mon objectif, en fait, quand je vais là-bas, pour rien vous cacher, c'est pas vraiment d'obtenir une réponse du gouvernement,
06:17parce que je me doute bien que les questions que je vais poser, notamment là-dessus, je ne me fais pas trop d'illusions
06:23sur le fait de ce qu'on va... Bref, je me doute bien qu'on va le dégager en touche, qu'on va faire la réponse politicienne, très bien.
06:28Mais ce qui m'intéresse, en fait, de faire, c'est de les confronter aujourd'hui à leurs incohérences, et notamment sur cette question.
06:37C'est-à-dire qu'on nous bassine, et là, en ce moment, encore plus, on est vraiment sur la sécurité européenne.
06:45Aujourd'hui, la sécurité européenne est en danger, c'est très grave, il faut qu'on se protège, etc.
06:51Mais dans le même temps, on nous bassine sur une menace hypothétique, et on va prendre des dispositions sur cette menace hypothétique,
07:00qui n'est qu'une menace hypothétique, et dans le même temps, on ne fait absolument rien sur nos streams,
07:05ce qui, évidemment, est une incohérence de leur propre point de vue, si vous voulez, même pas du mien.
07:09Dans leur propre réflexion, si vous voulez défendre les intérêts européens, vous devez vous intéresser à cette question-là.
07:15Moi, j'ai mon opinion de pourquoi ils ne le font pas, mais ce qui m'intéresse, vraiment, c'est de montrer ça,
07:23et de montrer ça, et qu'il y ait un débat public après sur ces questions-là, parce qu'aujourd'hui, il n'y a pas de débat public là-dessus.
07:28Pas du tout, ça fait partie des nombreux tabous, en réalité, et c'est pour ça qu'il y a un besoin de journalisme indépendant,
07:36parce que les rédactions ne le prennent pas à bras-le-corps, ce dossier.
07:39Nord Stream, il faut savoir qu'il y avait de nombreux partenaires européens, dont Total, et d'autres qui étaient partenaires dans ce projet gazier,
07:47et c'est le silence absolu, y compris en Allemagne, d'ailleurs, où Olaf Scholz, très gêné, est quand même obligé de dire oui.
07:55Et d'ailleurs, Poutine en joue, lors de son interview avec Tucker Carlson, où il explique, d'ailleurs, il rigole en disant
08:01« alors c'est vous, c'est moi, c'est la CIA, on ne va pas s'arrêter, mais il y a d'autres tuyaux si vous voulez, vous pouvez toujours prendre du gaz russe ».
08:09On voit qu'il y a ce tabou, mais rien que poser la question déstabilise fortement la machine de propagande occidentale,
08:22puisque là, on est propagande contre propagande, en vrai.
08:25Tout à fait, c'est ça, et à mon avis, c'est aujourd'hui une arme, si je peux m'exprimer ainsi, efficace.
08:34C'est-à-dire qu'on a aujourd'hui un monde, il y a deux réalités qui se confrontent, c'est-à-dire que l'Occident apporte sa propre réalité,
08:44qu'on ne peut plus contester, qu'on peut de moins en moins contester, on le voit avec le DSA, on le voit avec…
08:50aujourd'hui, ils ont supprimé encore des canaux russes, moi je possède RT, RT a été supprimé, donc il y a une censure de plus en plus importante
08:57pour qu'on ne puisse plus contester la réalité qu'ils essaient de vendre, mais cette réalité, on voit bien qu'elle a des failles, si vous voulez,
09:06et qu'elle n'est en tout cas pas partagée par le reste du monde, c'est-à-dire que si vous mettez les pieds hors de l'Occident,
09:12que ce soit les Chinois, les Russes ou les Iraniens ou qui voulait, l'Arabie Saoudite, n'importe qui,
09:17personne n'est d'accord en fait avec la réalité exposée aujourd'hui par les Occidentaux,
09:24et le problème c'est qu'on n'a pas ce débat aujourd'hui dans la presse, on n'a pas du tout ce débat-là,
09:30c'est-à-dire que c'est accepté comme un fait accompli, il y a cette doxa-là qu'on ne peut pas discuter,
09:37et donc aujourd'hui les choses sont de plus en plus caricaturales, c'est-à-dire que la Russie a tort à 100%,
09:43il n'y a pas de discussion possible, et les Occidentaux, et nous on est là pour défendre la démocratie ukrainienne,
09:50et tout ce que vous voulez, etc. Ce qui a vraiment aujourd'hui peu de sens, ce que je suppose vos auditeurs vous mènent,
09:59tout le monde voit bien que tout ça, ça ne tient sur pas grand-chose, mais encore une fois,
10:05notre gouvernement n'est jamais confronté à cette controverse, à cette réalité différente qui existe,
10:13et donc il peut continuer à faire son petit chemin dans cette espèce de chemin qui est très court,
10:20qui est très balisé, et aujourd'hui c'est d'autant plus dangereux qu'ils sont tous sur le pied de guerre en fait,
10:27ils se mettent sur le pied de guerre face à la Russie, et ils vous empêchent, ils nous empêchent d'avoir le point de vue russe,
10:34on est en train de s'opposer à la première puissance nucléaire mondiale, tout en disant,
10:40vous n'allez pas le voir d'autant que ce qu'ils disent, c'est les méchants, et donc c'est comme ça,
10:45mais là on atteint un point vraiment très dangereux de l'histoire, parce que moi de mon opinion,
10:52le monde occidental est en plein défendement, et donc c'est une belle blessée extrêmement dangereuse,
11:01ça peut déraper à tout instant, donc il est absolument essentiel aujourd'hui,
11:08si on veut être une force de paix, d'écouter ce que disent nos adversaires,
11:11c'est nos adversaires qu'on considère comme adversaires.
11:13Oui mais il n'y a pas de volonté de paix, la Russie, je ne sais pas si c'est la première puissance nucléaire,
11:18c'est peut-être les Etats-Unis encore aujourd'hui, mais c'est une grande puissance nucléaire sur le territoire,
11:23le continent européen, et moi ce qui me choque en fait, c'est la censure, l'accélération de la censure,
11:30qui montre en fait la faiblesse de la propagande occidentale, si la propagande était bonne,
11:35il n'y aurait peut-être pas besoin d'autant de censure en réalité, en disant que, attention il y a internet,
11:40vous allez pouvoir vous informer autrement, or l'information en temps de guerre évidemment,
11:45c'est une arme et une victime, c'est un outil, c'est très difficile de s'informer,
11:50de savoir ce qui est un fait et ce qui n'est pas présenté d'une façon, d'un camp ou de l'autre,
11:55comme de la propagande, on a une propagande incroyable qui est en train de conduire à la mort
12:00des milliers d'humains à la frontière ukrainienne, on voit que l'armée ukrainienne est en difficulté,
12:07mais vous avez des BHL qui continuent d'aller dire que non, il faut aller toujours plus loin,
12:12il faut davantage d'armes parce que l'armée pourra gagner, sauf que l'armée ukrainienne manque d'hommes aujourd'hui,
12:18elle est en train de recruter des femmes quasiment, il y a un vrai problème de livraison d'armes
12:25de la part des partenaires de l'OTAN qui se sont engagés à aider l'Ukraine, et là, bravo Boris Johnson,
12:31on peut lui dire merci puisqu'il a fait capoter des accords de paix qui auraient pu avoir lieu,
12:35et quand on a une vision sur cette guerre, c'est très difficile de faire comprendre
12:41qu'il faut absolument pousser à la paix et pas à l'escalade, parce que personne n'a gagné à l'escalade,
12:46et à la fin, de toute façon, ça finira par des accords.
12:49Tout à fait, je suis bien d'accord, ça c'est dans le meilleur des cas, j'espère et je le crois,
12:55et après quand on vous dit que personne n'a gagné à l'escalade, je ne suis pas tout à fait d'accord,
12:59il y a des gens qui ont gagné à l'escalade.
13:01Il y a les industries de l'armement.
13:02Les industriels, eux, ils s'en mettent bien les poches, et pas seulement, vous avez aussi les Dupont,
13:08les grosses boîtes qui sont en train d'agroalimentaire, qui sont en train de récupérer toutes les terres en Ukraine.
13:15Et BlackRock aussi qui va s'occuper de la reconstruction.
13:20Et BlackRock qui, de toute façon, détient des parts dans toutes ces entreprises-là,
13:26et à qui, effectivement, on a confié les clés de la reconstruction.
13:30Mais donc, c'est pour eux, aujourd'hui, tout ce qu'on est en train de dire, etc.,
13:35c'est pour ces gens-là, c'est dans cet unique objectif-là, en fait.
13:39C'est là où, quand Emmanuel Macron ou n'importe qui nous parle d'eux,
13:45ils veulent défendre l'Ukraine, etc., bon, j'ose espérer qu'il n'y a plus grand monde qui y croit.
13:51Et en tout cas, mon objectif, c'est de leur montrer que tout ça n'est pas...
13:56Il y en a qui y croient. On va écouter, je voudrais vous faire réagir,
14:00ce que disait Raphaël Luxman sur BFM, il y a de ça 24 heures.
14:05Non, non, mais voilà, parce qu'il y en a qui y croient, et ça fait partie de cette propagande.
14:09C'est important de montrer quand même qu'il y a des responsables politiques
14:13qui sont dans cette logique-là, et il n'y a pas qu'Emmanuel Macron.
14:16L'Union européenne a déclaré qu'elle ne pourrait livrer que la moitié des munitions
14:20qui étaient promises à l'Ukraine, en tout cas dans les temps, avant la date limite de mars,
14:25dans ce moment-là, le Danemark, par exemple, dit, écoutez, dans ces cas-là,
14:28on va faire les fonds de tiroir, on va prendre toutes nos munitions
14:31et on va toutes les envoyer à l'Ukraine. Est-ce qu'il faut que les autres pays
14:34de l'Union européenne aillent jusqu'à cette solidarité-là ?
14:37Il le faut, et ce qui est absolument fou, c'est que ça fait deux ans
14:41que cette guerre a commencé, que l'invasion totale de l'Ukraine a eu lieu,
14:45et qu'on n'a toujours pas augmenté nos capacités de production,
14:48qu'on n'a toujours pas passé en mode économie de guerre.
14:53Ce qui est fou, je vais vous dire, c'est qu'aujourd'hui, sur le front ukrainien,
14:56les Ukrainiens peuvent tirer 1 000 obus quand les Russes en tirent 10 000 par jour,
14:59et qu'on a un ministre de la Défense en France qui s'enorgueille
15:03du fait que la France puisse livrer 3 000 obus par mois.
15:06On devrait passer en économie de guerre, pour vous ?
15:08On devrait totalement passer en économie de guerre.
15:10Personne ne nous demande d'envoyer des soldats mourir sur le front.
15:12Par contre, ce que j'aimerais que les auditeurs comprennent,
15:14c'est que ce n'est pas simplement une guerre qui vise des territoires,
15:17qui vise le Donbass, qui vise la Crimée,
15:20et que ce n'est pas simplement une guerre entre la Russie et l'Ukraine.
15:22Moi, j'ai présidé au Parlement européen la commission d'enquête
15:25sur les ingérences étrangères pendant tout mon mandat.
15:28J'ai décortiqué la guerre hybride, cette forme nouvelle d'attaque
15:32contre nos démocraties que mène le régime de Vladimir Poutine,
15:35contre la France, contre l'Allemagne.
15:37Et je peux vous lire, j'ai lu l'ensemble des textes produits par les Russes,
15:41l'ensemble de leurs doctrines.
15:43Je vois ce qu'ils disent dans leurs médias.
15:45La guerre qu'ils mènent, ce n'est pas une guerre contre l'Ukraine,
15:48c'est une guerre contre ce qu'ils appellent l'Occident collectif,
15:50c'est-à-dire contre nous, et donc nous devons nous...
15:52Je vous repose donc ma question.
15:54On va mettre pause parce que c'est épuisant.
15:58C'est incroyable quand même.
16:00Il faut rappeler qui est Raphaël Glucksmann quand même,
16:04conseiller de Chakachvili.
16:07C'est une sorte de néo-BHL.
16:09Il est là pour engager toute l'Europe de l'Est
16:13dans un atlantisme féroce,
16:16pour s'assurer d'un nouveau rideau de fer, voire d'une guerre.
16:18Puisque là, il le dit sans se cacher,
16:20il faut rentrer dans une économie de guerre
16:22et les Russes nous déclarent la guerre.
16:24À nous, l'Occident collectif.
16:26Oui, c'est aujourd'hui.
16:28Même si on sent cette petite musique de fond depuis un moment,
16:32il y a une accélération et un durcissement du discours
16:36de la part de tous les dirigeants, et notamment européens.
16:40Aujourd'hui, clairement, on le voit avec l'accord qu'a passé la France,
16:44mais aussi la Grande-Bretagne, l'Allemagne.
16:46On a l'Empire américain qui mandate ses vassaux européens
16:50pour prendre un peu le relais.
16:52Parce qu'aujourd'hui, l'administration Biden est un peu coincée
16:55par l'aide Trumpiste et républicaine
16:57qui ne veut plus trop lâcher d'argent là-dedans.
17:00Et donc, on a effectivement un discours qui se durcit vraiment.
17:05Moi, je constate encore vraiment une accélération ces dernières semaines.
17:12Ce qui devrait être extrêmement inquiétant,
17:16parce que quel est l'objectif recherché ?
17:21Est-ce qu'on veut vraiment faire la guerre avec la Russie ?
17:24Où est-ce qu'on veut en venir de tout ça ?
17:27Parce que comme vous l'avez dit tout à l'heure,
17:30si on voulait la paix, effectivement, les Russes et les Ukrainiens
17:35sont parvenus à un accord de paix un mois après le début de la guerre.
17:38Le début de la guerre, quand Raphaël Glucksmann dit le début de la guerre,
17:41c'est en 2022. Là aussi, c'est une interdiction.
17:44Oui, parce qu'il y a 2014, le Maïdan qui a été la révolution de couleur,
17:48le début en fait.
17:49Évidemment, on ne peut pas prendre un conflit comme ça
17:52et dire ça n'a nulle part.
17:53Sinon, pourquoi les accords de Minsk,
17:55desquels on était partie prenante et dont on était censé être garant,
17:58et dont Hollande et Merkel ont dit qu'on n'avait rien à foutre
18:01et qu'on ne voulait pas les faire respecter.
18:04Mais ça, on ne peut pas le négliger.
18:06Là aussi, c'est une incohérence du discours.
18:09On ne peut pas, d'un côté, dire la guerre a commencé en 2022,
18:13alors qu'on était participant aux accords de Minsk.
18:15Sinon, pourquoi les accords de Minsk existaient ?
18:17Ça n'a absolument aucun sens.
18:19Et donc, oui, effectivement, il y a une accélération,
18:24un durcissement du discours.
18:27Pour arriver à quoi ?
18:29Est-ce que vraiment on veut aller faire la guerre à la Russie ?
18:33Est-ce qu'on pense vraiment qu'on peut aider l'Ukraine à vaincre la Russie,
18:40à récupérer dans l'accord qu'on a signé ?
18:44Je reprends les notes.
18:46Ça, c'est l'accord de vendredi soir à l'Élysée entre Macron et Zelensky.
18:50Tout à fait.
18:51On définit des objectifs qui sont complètement farfelus.
18:57On dit que notre objectif,
19:00on va fournir 3 milliards d'euros à l'Ukraine.
19:043 milliards d'euros.
19:05Déjà, juste pour dire, si on poursuit la fuite au moment,
19:083 milliards d'euros.
19:09La Rada, il y a six mois ou un an, peu importe,
19:13avait déclaré que 3 milliards d'euros,
19:15c'était les besoins qu'il estimait en termes d'armes militaires pour un mois.
19:19Et alors, ce n'est pas pour repousser les Russes,
19:21c'est juste pour concrètement survivre.
19:23C'est un mois.
19:24Autant dire que ce n'est pas grand-chose.
19:26Ce n'est pas ça qui va changer les choses sur le terrain.
19:28En revanche, 3 milliards d'euros,
19:29peut-être que les agriculteurs, ça les aura intéressés.
19:31Mais bon, dans les objectifs qu'on définit,
19:35on dit qu'il faut ramener l'Ukraine dans ses frontières de 91.
19:40Mais comment vous voulez atteindre cet objectif ?
19:43Alors, je ne parle même pas du Donbass.
19:45Si votre objectif dans le Donbass, c'était ça,
19:49on aurait dû signer les accords qui avaient été passés.
19:51On aurait dû ne pas faire capoter les accords qui avaient été passés en 2022.
19:57Mais la Crimée, ça veut dire que vous comptez vraiment récupérer la Crimée.
20:02Mais la Crimée, les gens, que vous le vouliez ou non,
20:04là-bas, ils ont voté pour être rattachés à la Russie.
20:07Donc, c'est quoi ?
20:08Vous allez faire un nettoyage ethnique ?
20:09Oui, mais certains ne reconnaissent pas ce référendum.
20:11Ils ont que c'était truqué, etc.
20:13Il n'y a pas de loi internationale.
20:16J'entends.
20:17Mais admettons, même si vous ne reconnaissez pas ça,
20:20aujourd'hui, si vous allez en Crimée,
20:22comment, à des gens dans l'État,
20:26il y a une guerre qui est salée, qui existe,
20:28comment vous allez faire dire à ces gens,
20:30non, non, mais alors maintenant,
20:31oui, oui, vous parlez russe, vous vous sentez russe,
20:33vous avez été coupé par un autre.
20:34Non, non, maintenant, vous êtes ukrainien.
20:36C'est inimaginable, en fait.
20:38Ça n'a absolument aucun sens.
20:40Mais qu'est-ce qu'il faut voir de cet accord ?
20:42Parce que Zelensky est venu,
20:43avant la conférence de la Sécurité de Munich en Allemagne,
20:46signer avec Olaf Scholz des accords de sécurité bilatéraux,
20:50avec Emmanuel Macron également.
20:52Qu'est-ce que ça veut dire, en réalité, ces accords ?
20:55C'est une bonne question.
20:57Alors, moi, je pense qu'il y a, d'une part,
20:59une partie de suite en avant, comme je disais,
21:01où, effectivement, les Européens sont censés prendre le relais,
21:05en tout cas, au moins politiquement,
21:07pour dire le relais des États-Unis, j'entends,
21:11pour dire, mais voilà, on est toujours là.
21:14Mais il y a aussi un truc à posteriori de ce qu'on fait déjà.
21:19C'est-à-dire qu'on parle d'armement,
21:21de renseignement militaire, de formation militaire.
21:24Et l'ambassadeur en Ukraine, il y a un peu plus d'un an,
21:30au août 2022, expliquait que la France était un des clés,
21:34et que c'était eux, déjà, qui fournissaient un nom,
21:38notamment en termes de renseignement militaire,
21:40qui était absolument essentiel,
21:42et qui disait à l'époque,
21:44mais par contre, il ne faut pas qu'on en parle,
21:47il ne faut pas qu'on le dise.
21:49La France nous aide beaucoup,
21:51mais il faut qu'on soit discret sur le sujet.
21:53Bon, là, on voit bien qu'aujourd'hui,
21:54on n'a plus besoin d'être discret sur le sujet.
21:56Oui, c'est officiel.
21:57C'est clair, c'est officiel, donc tout va bien.
22:00Mais à quoi sert cet accord ?
22:04J'ai du mal à voir, en dehors du gain politique
22:11et du gain de temps, vraiment, de la fuite en avant,
22:14parce que ce n'est pas ça qui va changer fondamentalement les choses.
22:18On gagne un peu de temps,
22:20on essaie de jouer quelque chose,
22:23évidemment à notre détriment,
22:25parce que dans le même temps,
22:27il y a eu Bruno Le Maire qui annonce 10 milliards d'économies.
22:30On en parlait juste avant, l'Allemagne qui est en récession,
22:35c'est quand même extrêmement important
22:37de voir que l'économie allemande est en récession.
22:39Les sanctions contre la Russie ont permis, en fait,
22:42d'être des sanctions aussi contre l'économie européenne.
22:45C'est incroyable, ça.
22:46Et il y a un déni aussi là-dessus, incroyable, de la part des dirigeants.
22:49Oui, tout à fait.
22:50Et qui rejoint un peu le déni de Nord Stream,
22:52parce que Nord Stream s'est limité à l'Allemagne
22:55de se fournir en énergie de marché auquel ils n'ont plus accès.
22:58Et effectivement, leur industrie est en train de s'effondrer.
23:01La nôtre est en train de s'effondrer,
23:03mais là-dessus, on ne va pas forcément entrer dans le détail,
23:07mais on voit bien qu'il y a effectivement autre chose qui se joue
23:10et que les Américains mènent une guerre qu'on sait économique
23:16contre l'Union européenne.
23:18Bien sûr.
23:19La DGSI vient de sortir un rapport,
23:21a sorti un rapport en janvier 2024
23:23sur l'extraterritorialité des lois américaines
23:26et en mettant en avant le danger que ça représentait
23:29pour les entreprises françaises,
23:31et notamment en termes de ce qu'on est obligé de fournir
23:37à l'empire américain sur nos données, sur le couvert de l'histoire.
23:42Et je souligne, parce que c'est scandaleux,
23:45il y a ce rapport qui sort et dans le même temps,
23:47EDF vient de donner toutes les données de maintenance prédictive
23:50des centrales nucléaires à Amazon Cloud Service,
23:53donc à Amazon.
23:54Les données de santé des Français sont données à Microsoft.
23:58J'ai alerté, j'ai invité sur mon émission à Sud Radio,
24:02le sénateur Ouzi qu'on a parlé,
24:04et Thomas Fauré de Waller aussi, qui parle de cette souveraineté numérique
24:07qui nous échappe par des choix stratégiques
24:10qui sont clairement du côté américain.
24:12Mais quand Raphaël Glucksmann parle, lui, de sa carrière
24:15et du fait qu'il a été président de cette commission d'enquête
24:19sur les ingérences étrangères,
24:21jamais, jamais, jamais n'est évoqué dans ces commissions d'enquête
24:24sur les ingérences étrangères l'ingérence américaine.
24:27Voilà, exactement.
24:29Et c'est ça qui est extrêmement rigolo.
24:32C'est-à-dire qu'on n'arrête pas de nous parler.
24:34Et moi, c'était la même chose quand je bossais, je pense pour vous aussi,
24:36quand vous bossiez à RT.
24:37On va vous dire, ah, mais alors attention, l'influence russe,
24:40l'ingérence russe, etc., blablabla.
24:42Mais attendez, si vous regardez les décisions stratégiques
24:45de notre pays depuis ces 50 dernières années,
24:49soit les Russes sont très mauvais dans leur stratégie d'ingérence,
24:52soit il se passe autre chose, en fait.
24:54On n'appelle pas ça de l'ingérence.
24:56Mais en fait, je crois que dans la tête de ces young leaders
24:59qui sont passés par tous les clubs, les cercles, les cénacles atlantistes,
25:04c'est pas de l'ingérence, c'est simplement de la bonne entente.
25:08C'est même vital en réalité.
25:09Si on se coupait de cette dépendance américaine,
25:12on ne pourrait pas exister.
25:13Je pense que c'est ça qu'il y a dans leur tête.
25:15Oui, tout à fait.
25:16Et c'est ça, à mon sens, qu'il faut aujourd'hui connaître.
25:20Parce que moi, c'est mon opinion, c'est mon analyse.
25:25Et je suppose que pas mal de gens qui vous écoutent aussi
25:28partagent ce genre de point de vue.
25:30Aujourd'hui, le monde est en train de basculer.
25:34Et il faut que notre pays…
25:36Notre pays n'a pas été soumis à Washington toute son histoire,
25:39si vous voulez.
25:40Ce n'est pas quelque chose qui est inscrit dans le marbre.
25:44Mais non, on a eu quand même un moment gaulliste.
25:47On a été, nous les Français,
25:49ceux qui ont aidé la révolution américaine.
25:52On a une relation qui permet une certaine liberté.
25:55Tout à fait.
25:56Et qu'on doit retrouver.
25:57Il n'y a pas de raison.
25:59Aujourd'hui, il faut qu'on voit les choses.
26:01Mais pour ça, il faut que notre gouvernement soit confronté
26:05à la réalité des choses.
26:07Si les médias le laissent tranquille,
26:10et si personne ne discute jamais de ça,
26:12et si on s'interdit toute discussion là-dessus,
26:15on va continuer à s'enfoncer,
26:17on va continuer à se faire bouffer,
26:19on va disparaître.
26:21Aujourd'hui, la France était encore une puissante diplomatique,
26:24il n'y a pas si longtemps.
26:25Aujourd'hui, on n'est plus rien.
26:27Quand on voit la composition du nouveau gouvernement,
26:30Gabriel Attal n'a pas les épaules,
26:33soyons clairs, d'être Premier ministre.
26:34Il est simplement passé au Bilderberg l'année d'avant sa nomination.
26:37Il a toujours été un apparatchik de cette cour qu'il y a autour du pouvoir.
26:42Stéphane Séjourné, qui est ministre des Affaires étrangères,
26:44lui c'est pareil, il a été député européen.
26:47Et Emmanuel Macron, qui a choisi sciemment de nommer ces deux-là,
26:50parce que c'est de son domaine la politique étrangère,
26:52et c'est lui qui décide de tout.
26:54Comment se fait-il que ce soit le Président,
26:56alors vous allez me dire, c'est la Constitution,
26:58qui emmène la France vers une voie de plus en plus belliciste face à la Russie,
27:02sans discussion au sein de l'Assemblée nationale ou du Sénat,
27:06sans référendum, sans consultation du peuple français,
27:08parce qu'on n'a que des sondages.
27:10Alors ça, on a des sondages,
27:11IFOP, La Tribune, etc., Le Figaro,
27:13alors est-ce qu'on doit continuer ?
27:15Mais aucune consultation,
27:17et la représentation nationale aux abonnés absents,
27:19moi je suis scandalisé en fait.
27:21Moi aussi, l'opposition aujourd'hui c'est dramatique.
27:25Ce qui est fantastique,
27:27c'est qu'aujourd'hui vous avez plus d'opposition aux Etats-Unis sur certaines questions,
27:31notamment sur l'Ukraine,
27:32vous avez plus d'opposition aux Etats-Unis que chez nous.
27:34Il n'y a aucune opposition.
27:36Alors voilà, on va parler après,
27:39vous pouvez parler de Philippot, Asselineau,
27:42mais qui, hélas ou pas hélas,
27:44suivant où vous vous situez,
27:46ne représente rien au Parlement.
27:48Donc aujourd'hui, on est un peu coincés,
27:52et donc moi je reviens à ce que je vais essayer de faire.
27:57Ce que je veux essayer de faire,
27:59c'est de réveiller un peu les consciences,
28:03et de mettre dans le débat public
28:05ce qu'il est interdit de mettre dans le débat public,
28:08ce dont on s'interdit de discuter.
28:11Alors ce que font les médias alternatifs,
28:13attention, ce que vous faites vous très bien,
28:15et ce que font d'autres très bien,
28:17mais le gouvernement n'est jamais confronté à ça,
28:22il n'est jamais confronté à des différences.
28:24Jamais.
28:25Et aujourd'hui, dans ce monde qui est en train vraiment d'évoluer,
28:29si on ne veut pas complètement se faire écraser,
28:31c'est le moment, c'est maintenant,
28:33où il faut se réveiller et il faut le faire en fait.
28:35Donc voilà, chacun le fait avec ses moyens,
28:38moi j'ai trouvé cette petite porte d'entrée là,
28:40j'ai la chance d'y avoir accès,
28:42donc je vais essayer de faire ça,
28:44mais après il y a...
28:46C'est compliqué.
28:48C'est vrai, à propos des médias alternatifs,
28:50si vous pouvez vous abonner, faites-le,
28:52je sais que c'est compliqué en ce moment pour de nombreux Français,
28:55mais si vous pouvez nous soutenir sur Patreon,
28:57vous abonner, rien que de suivre nos différents réseaux sociaux,
29:00suivez aussi le compte de Frédéric,
29:02Frédéric Aiguille sur Twitter, sur X,
29:04pour tout ce qu'il a fait,
29:06c'est important en fait,
29:07parce que c'est une guerre de l'audience,
29:09je le répète souvent,
29:11mais c'est vraiment une guerre de l'audience,
29:13c'est ce qui fait que de plus en plus de citoyens
29:15vont être confrontés à une information,
29:17sourcée, vérifiée,
29:19mais qui n'est pas dans le narratif,
29:21qui n'est pas dans le récit officiel,
29:23qui va poser les questions qui ne sont jamais posées en plateau,
29:26et ça c'est vraiment terrible,
29:28quand on regarde la télé, l'information en continu,
29:31il n'y a jamais la bonne question,
29:33ça passe toujours à côté,
29:35et ça c'est vraiment, on a besoin de vous,
29:37je le rappelle, parce que c'est important,
29:39pour qu'on puisse continuer de faire ce travail.
29:41Est-ce qu'il y a eu une discussion,
29:43après cette question,
29:45avec le staff de Prisca Thévenot,
29:47est-ce qu'il y a eu une gêne,
29:49comment ça s'est passé,
29:51après la conférence de presse ?
29:53Étonnamment, ça s'est très bien passé,
29:55alors encore une fois,
29:57je verrai demain quand j'y serai,
29:59on attend voir ça,
30:01mais pour l'instant,
30:03il n'y a pas eu de problème,
30:05c'est plutôt de l'indifférence,
30:07ça ne m'intéressait pas grand monde,
30:09j'ai fait mon petit truc,
30:11je n'ai pas eu de réponse vraiment claire,
30:13il n'y a pas eu de problème,
30:15et moi ça me va très bien,
30:17je n'étais pas dans une optique de conflit,
30:19je ne suis pas là,
30:21je n'ai rien personnellement contre Prisca Thévenot,
30:23je n'ai même rien personnellement
30:25contre ce gouvernement,
30:27je veux simplement qu'il soit clair
30:29dans ce qu'il est en train de faire,
30:31et que tout le monde de Prisca Thévenot
30:33voit ce qu'il est en train de faire,
30:35et que tout le monde voit
30:37ce qu'il est vraiment en train de faire,
30:39quand on nous dit qu'on est une démocratie,
30:41mais qu'on passe son temps à censurer les médias,
30:43comment vous arrivez à cette réflexion,
30:45comment vous arrivez à l'expliquer,
30:47à dire non,
30:49très bien nous sommes une démocratie
30:51pour la liberté de la presse,
30:53mais vous n'avez pas le droit de parler,
30:55enfin voilà.
30:57C'est assez compliqué,
30:59en tout cas merci beaucoup Frédéric
31:01d'avoir partagé ce moment avec nous,
31:03de parler bien sûr
31:05de l'état des médias,
31:07on va sans doute en parler prochainement aussi,
31:09en fonction de comment va évoluer
31:11le front en Ukraine,
31:13et puis bravo
31:15pour le travail que vous faites,
31:17et de faire partie de ceux
31:19qui essayent d'alerter,
31:21d'informer, et de secouer un peu
31:23un débat public globalement endormi.
31:25Merci.
31:27Merci à vous, merci de m'avoir invité,
31:29et bonne continuation à vous aussi.
31:31Merci, à bientôt.
31:33Au revoir.
31:37Voilà, c'était Frédéric Aiguille,
31:39journaliste indépendant qui avait posé
31:41la fameuse question sur
31:43le sabotage de Nord Stream à Prisca Thévenot,
31:45et qui fait un travail au quotidien,
31:47vous pouvez le suivre sur X,
31:49son compte c'est
31:51frédéric-rtfr,
31:53vous le trouverez
31:55sur la plateforme
31:57d'Elon Musk, anciennement
31:59Twitter. Nous, c'est Le Monde Moderne,
32:01si vous pouvez partager,
32:03bien sûr, nos contenus, vous abonner
32:05si vous pouvez le faire, je le disais à l'instant,
32:07mais c'est vraiment important, parce que c'est ce qui fait
32:09qu'on va peut-être gagner la guerre
32:11de l'audience. Elle n'est pas gagnée, cette guerre de l'audience,
32:13évidemment, mais c'est
32:15vous qui faites cette audience-là,
32:17et qui pouvez
32:19faire connaître ce qui ne passera
32:21pas par les canaux officiels.
32:23Voilà.
32:27Sous-titrage Société Radio-Canada