Chaque jour, Jean-Luc Lemoine vous offre une session de rattrapage de tout ce qu'il ne fallait pas manquer dans les médias.
Retrouvez "La session de rattrapage" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-session-de-rattrapage
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00:00Et comme chaque jour on démarre cette émission avec la session de rattrapage de monsieur Jean-Luc Lemoyne et Jean-Luc, ce matin
00:07vous êtes donc en face d'une légende de la télé, Patrick Sabatier.
00:10Oui, une légende que j'apprécie tout particulièrement car je vais vous avouer quelque chose que peu de gens savent, j'ai vécu avec Patrick Sabatier.
00:16Ah, c'est intéressant ça.
00:18En tout honneur évidemment, vous êtes déçus. Vous vouliez du croustillant, laissez mon croustillant tranquille et laissez-moi continuer.
00:25Notre vie commune a commencé avec les visiteurs du mercredi, on a été presque tous les deux et quelques millions de téléspectateurs.
00:38Oui, c'est une époque où il y avait encore des émissions pour enfants sur les grandes chaînes,
00:42une époque où on ne pensait pas qu'aux cibles commerciales, où on considérait encore l'aménagère d'au moins de 12 ans,
00:47celle qui était irresponsable des achats, qui voulait claquer tout le budget de la famille dans des jouets.
00:52Ça a commencé là et puis après on ne s'est plus jamais quitté avec Patrick, il y a eu A Tout Cœur.
01:07Ça c'était du générique, au moins tu savais ce que tu regardais. Pourquoi on fait plus ça ? C'est entraînant.
01:13Vous imaginez si on l'adaptait à Culture Média ?
01:21Avec Anissa, il n'a pas de choix, c'est pas le chaaaaaaance.
01:30C'est Jérémy, non ? C'est Jérémy Hébert ? J'ai reconnu la bonne note réalisateur.
01:38Tout de suite, il y a une promesse. Je suis un fan absolu de tous les génériques de Patrick.
01:44C'était un peu mégalo, il y avait son nom partout, mais au moins il y avait un chant qui t'attirait.
01:52Ça vous met pas en joie ça ? Moi je dis qu'il faudrait faire revenir les génériques chantées.
01:57Notre société est morose, on a besoin de vie, de légèreté. Ça pourrait même s'adapter sur les chaînes Info.
02:13Il n'est pas plus un fan des faits divers tout de suite quand même ?
02:17Patrick c'est un homme qui compte dans l'histoire de la télé avec des concepts dont on se souvient tous.
02:32Oui, Patrick est une grosse pince. Il n'a jamais acheté un concept à l'étranger, juste parce qu'il ne voulait pas dépenser.
02:38Et ça lui a plutôt réussi. Julien Pichenay, le spécialiste des audiences, aujourd'hui il parle de pourcentage, mais à l'époque...
02:4616, 17, 18 millions de téléspectateurs.
02:49À l'époque les émissions de Patrick faisaient des audiences de chaînes de télé de Corée du Nord.
02:54Obligé de regarder.
02:56Mais tu comprends pourquoi c'était une star ? Car quand il était absent, ses remplaçants, c'était pas n'importe qui, c'était Daniel Balavoine.
03:03Alors maintenant faut que je présente une autre séquence parce qu'il est prisonnier des embouteillages, notre ami Sabati on dirait.
03:08Mais qu'est-ce que c'est que cet animateur star des années 80 qui se dépasse même pas en hélicoptère ?
03:12Quelle indignité Patrick.
03:14Patrick a reçu les plus grands, vécu des choses incroyables, comme quand il décrit Johnny Hallyday dans l'intimité.
03:19Et c'est là où je me suis rendu compte que Johnny avait la même routine que vous avant les émissions, Thomas.
03:24Il est seul, il est triste, il est morose.
03:28Et puis tout d'un coup le spectacle va commencer, on l'habille, il se met de l'huile comme ça sur les bras.
03:35Il devient une bête de scène.
03:37Comme Thomas avant Culture Média.
03:39Sauf que Thomas c'est un stagiaire qui le met de l'huile sur tout le corps.
03:42C'est pour ça qu'il glisse sur sa chaise et qu'on l'appelle le suppositoire.
03:45Il est insaisissable.
03:47J'ai bien fait de venir.
03:49Moi surtout.
03:51Patrick c'est aussi des entretiens mythiques avec des questions qu'on ne poserait plus aujourd'hui.
03:55Là vous étiez avec Serge Gainsbourg.
03:57En tout cas sur une partie de votre vie, à dire que vous avez fait l'amour avec une chienne.
04:02Non c'est faux, j'étais un petit gamin, j'ai mis le doigt dans le fion et c'est tout.
04:06Il n'y a rien qui va dans cette séquence.
04:08Vous avez couché avec une chienne ?
04:10Non, j'ai juste mis un doigt dans le fion.
04:12C'était quand même plus cool les prime time à l'époque.
04:15Je ne sais pas si on pourrait le faire aujourd'hui.
04:17C'est impossible.
04:19C'est un prime time, évidemment, des millions de personnes.
04:21Mais c'est ça qui est magique avec Patrick.
04:23Avec sa voix douce et son style pas agressif, il pouvait tout se permettre.
04:26Une voix qui s'est d'abord fait entendre dans notre station, Europe 1.
04:29Car oui, Europe 1 sait reconnaître les talents.
04:31On ne voit pas ce qui se passe en Régie.
04:33Quand on est à la radio, on entend simplement le son.
04:34Et j'entends, avec cette voix-là, vous ne ferez jamais carrière.
04:38Moi, je suis sorti de repas, j'ai pleuré.
04:40Encore quelqu'un qui a eu le nez creux.
04:42Mais il faut comprendre, c'est important d'avoir une voix agréable en radio.
04:45Europe 1, je vous rappelle que c'était quand même la radio où on pouvait entendre Albert Simon.
04:48Et puis Patrick, c'est aussi quelqu'un qui a souffert.
04:51Jean-Pierre Foucault ne peut pas faire 50 mètres sans qu'on lui demande si c'est son dernier mot.
04:55Pendant longtemps, à cause d'une pub, Patrick n'a pas pu sortir de chez lui sans qu'on lui demande.
04:59Ça va Patrick ?
05:00Ça va fort.
05:01Saint-Georges, ça va fort.
05:02Ça va fort.
05:03Très fort.
05:05Comment ça devait être lourd.
05:07Mais sinon, ça va Patrick ?
05:09Pardon, j'en avais depuis si longtemps.
05:10Et merci pour tout.
05:12Ça va fort.
05:14Moi, j'ai été traité de suppositoire.
05:16Franchement, ça va moins fort.
05:18Merci Jean-Luc Lemoyne, qu'on retrouve demain d'ici là en replay sur Europe 1.fr.