Les docteurs Eric Dailland et Léa Désormières dans ICI Matin

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Eric Dailland et Léa Désormières étaient les invités de France Bleu Bourgogne dans ICI Matin, le 8 octobre 2024.

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Transcription
00:00Comment mieux se soigner ? C'est la question que nous vous avons posée sur le site francebleu.fr
00:05Vous êtes déjà plus de 50 000 à avoir répondu à cette consultation.
00:08Alors aujourd'hui on interroge les soignants en Côte d'Or.
00:10À 9h, Anthony Langue et Stéphane Conchon seront en direct du centre hospitalier de Semur en Ossois.
00:15Et puis maintenant, Féline Lordiau, vous recevez deux médecins généralistes dans ICI Matin.
00:19Les docteurs Éric Dailland et Léa Désormières, bonjour à vous deux.
00:22Bonjour.
00:23Alors Léa Désormières, vous avez 32 ans et vous venez de reprendre le cabinet d'Éric Dailland à son bernon.
00:28On a souvent entendu que c'était compliqué pour des médecins proches de la retraite de trouver un ou une remplaçante.
00:34Mais pour vous deux, ça s'est fait assez naturellement, n'est-ce pas ?
00:37Oui.
00:38Est-ce que vous pouvez nous raconter ?
00:40Ça a été assez naturel.
00:42Moi je voulais m'installer.
00:45Éric voulait programmer, préparer un départ en retraite.
00:49Et on a fait une passation tranquillement comme ça, progressivement, avec d'abord une collaboration.
00:57Et puis ça a été tout naturel.
01:01Ça a été naturel.
01:04Moi j'avais encore un an devant moi, mais quand Léa s'est présentée, ça s'est fait tout seul.
01:11Elle a su explorer le coin de son bernon et elle m'a demandé de me succéder.
01:23Éric Dailland, vous avez 66 ans.
01:25Vous saviez qu'il fallait prendre votre retraite dans un an.
01:28Est-ce que ça vous inquiétait avant de trouver Léa, de trouver un remplaçant ?
01:32Dans la mesure où ça s'est fait un an avant la date fatidique, ça ne m'inquiétait pas encore.
01:38Mais mes collègues qui se sont arrêtés ces cinq dernières années ont souvent eu du mal à avoir un successeur.
01:46Voire n'en ont pas eu.
01:48En tout cas, vous n'étiez pas encore en recherche au moment où Léa s'est présentée ?
01:51Encore en recherche, non.
01:53Est-ce qu'on peut parler de transition réussie entre vous et les patients ?
01:58Ça n'a pas été trop dépaysant, j'imagine ?
02:01Par rapport aux patients, je pense qu'ils ont été rassurés qu'il y ait un successeur.
02:07Éric m'a présenté auprès des patients.
02:10Les patients n'ont pas changé de locaux.
02:13J'ai leur dossier.
02:15Ils ont été rassurés, nous l'ont dit.
02:19Les patients peuvent dire que c'est dommage que vous partiez.
02:25Mais ils étaient contents que je puisse me reposer.
02:29Vous avez gardé les mêmes passions d'Éric ?
02:32Sachant qu'il y avait quelqu'un pour les aider ensuite.
02:37On continue bien sûr de discuter de notre santé.
02:41Comment mieux se soigner chez nous ?
02:43Vous avez un avis ? Vous voulez réagir ?
02:45On vous attend aussi au 03 80 42 15.
02:47A tout de suite !
02:49Ici Matin, revient dans un instant.
03:20C'est bon parce que c'est fait maison.
03:30Les chemins, ça a toujours été autre chose qu'un simple moyen de cheminement.
03:34C'est un peu l'endroit de prédilection où on se retrouve.
03:36On est vraiment dans ce patrimoine des chemins qu'on adore.
03:40C'est une richesse qu'on ne retrouve pas dans tous les départements de France.
03:44Depuis les années 60, les chemins ruraux disparaissent.
03:47En Bourgogne et dans le Morvan, ces citoyens se mobilisent pour les sauver.
03:50Ce sont des artères de vie, donc c'est précieux, c'est vrai.
03:53Et pour ne plus les laisser disparaître.
03:55Des chemins en commun, un documentaire à voir et à revoir sur la plateforme France.tv
04:04Toutes les solutions qu'on doit trouver, elles doivent être communes.
04:07On peut apprendre autrement, on peut apprendre en bougeant, on peut apprendre en utilisant les cinq sens.
04:12L'essentiel c'est de se rencontrer, de se parler, d'être ensemble.
04:17La France en vrai.
04:18Tous les documentaires de votre région sont à voir et à revoir sur la plateforme France.tv
04:40Et les 7h46, on parle de la santé.
04:42Ce matin avec nous, deux invités, les docteurs Eric Daillon et Léa Desormières.
04:45Alors Léa, c'était une envie pour vous de revenir dans la région, je crois, pour reprendre un cabinet et travailler à la campagne.
04:51Pourquoi vous avez fait ce choix ?
04:54J'avais envie de revenir travailler dans une zone un peu plus rurale pour ma vie personnelle, de une.
05:03Et j'aime bien l'exercice en campagne.
05:09C'est plus varié peut-être qu'en ville, c'est possible.
05:13On fait beaucoup de choses, il y a une ambiance avec les patients qui est plutôt détendue.
05:21Voilà, j'aime bien.
05:23D'où la médecine générale aussi, j'imagine, qui regroupe beaucoup de choses.
05:27Vous voyez plein de cas différents, j'imagine ?
05:31Oui, en médecine générale c'est extrêmement varié, on traverse toutes les spécialités.
05:37C'est d'une variété infinie.
05:43Oui, on voit toutes les spécialités, on les aborde, on les gère.
05:51Et Eric, Sonbernon, ce n'est pas un désert médical à proprement parler, pas comme dans le Nord-Côte d'Or ou en Saône-et-Loire.
05:58Et c'est le fait justement, j'imagine, que ce soit près de Dijon avec tous les services à proximité ?
06:04C'est la proximité de Dijon qui fait qu'on est plus attractif que des zones éloignées.
06:11Parce que je pense que la culture actuelle pour les jeunes, elle est plutôt urbaine.
06:17Donc on est à la campagne sans subir, mais avec les avantages de la ville, avec des services à proximité faciles à joindre.
06:28Et ça justement, pour vous Léa, c'était un critère qu'il y ait quand même des services, des commerces près de votre cabinet ?
06:34Déjà à Sonbernon, il y a quand même déjà beaucoup de choses, beaucoup de services.
06:39C'est quand même une petite ville qui n'est pas perdue.
06:46Il y a des animations, il y a du sport, il y a déjà beaucoup de choses.
06:51Et puis si on veut d'autres choses, c'est vrai qu'on est à une demi-heure de Dijon, c'est un bel avantage.
06:58Ce qui effraie aussi les jeunes médecins, c'est l'investissement professionnel qui empiète sur la vie privée.
07:07Notamment quand on est en zone rurale où peut-être qu'on a plus de mal, on est plus investi.
07:12Est-ce que pour vous Léa, c'est difficile de poser des limites justement pour essayer de préserver votre vie ?
07:18J'y travaille. J'essaye de poser des limites tous les jours.
07:25Des limites pour l'heure à laquelle je pars du cabinet, de ne pas revenir sur des moments où je suis censée être en congé.
07:38Donc je pose les limites et puis ça se fait, j'y travaille. Je ne suis pas installée depuis longtemps.
07:43Je suis installée depuis juillet, toute seule.
07:48Mais oui, ça se fait, ça va se faire.
07:51Justement Éric, vous comprenez cette envie de la jeune génération de mettre plus de limites, moins enchaîner les gardes, moins faire d'heures supplémentaires ?
08:01C'est tout à fait légitime. Nous, on a quand même souffert de travailler un peu dans notre coin.
08:07Là, sur Sont-Bernand, je pense que ça va être assez facile de donner des limites parce qu'on peut s'appuyer sur les collègues qui sont à proximité.
08:19Justement, il y a un système de garde aussi qui existe entre la Vallée de Louches et Sont-Bernand.
08:23Vous en faites partie, vous Léa, et c'était important pour vous d'y participer, cet échange entre collègues.
08:30Le système de garde, oui, j'en fais partie et ça m'intéressait.
08:34J'aime bien la médecine où on voit un peu plus des urgences de médecine générale.
08:42On fait 3 à 4 semaines par an et ça se passe bien, c'est bien.
08:51Après, c'est bien quand on habite dans le secteur.
08:55J'imagine aussi que ça permet d'échanger entre collègues, de ne pas se sentir trop seule dans la zone, pour vous ?
09:02On échange entre collègues dans la maison de santé.
09:05On est 3 médecins dans la maison de santé et on échange tous les jours.
09:12C'est super de ne pas exercer tout seul.

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