Le discours de Marine Le Pen, en meeting à Nice, en intégralité

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Jordan Bardella et Marine Le Pen doivent donnent un discours sur la scène du palais Nikaïa à Nice ce dimanche après-midi. Ce meeting doit constituer le premier d'une longue série pour le parti se préparant à de nouvelles législatives. Les images de ce meeting sont fournies par le Rassemblement national.

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Transcription
00:00Merci de votre présence si nombreuse ! Avant même d'entrer, si j'ose dire, dans
00:10le vif du sujet, je voudrais vous dire ces mots simples.
00:15Si vous saviez, chers amis, chers militants, chers élus, l'espoir que vous nous donnez
00:24et surtout la grande, l'immense force que vous dégagez.
00:28Cette force, ici à Nice, je la ressens tout particulièrement.
00:37Pas seulement parce que cette ville incarne pour nous un incomparable joyau qui fait la
00:43fierté de tout notre pays, mais aussi parce que désormais elle est le point de départ
00:51de la grande union nationale que nous appelons de nos voeux.
00:55Vous le savez, chers amis, le courage est une vertu très rare en politique.
01:00La tambouille politicienne des derniers mois l'a tristement illustré.
01:04En rejoignant notre coalition électorale, Éric Ciotti a indéniablement su en faire
01:10preuve.
01:11La recomposition qu'elle a entraînée est un fait politique.
01:20Voilà le regard que je porte sur l'alliance que nous avons nouée avec Éric Ciotti.
01:25Elle est tout sauf anecdotique.
01:27Elle est tout sauf simplement un symbole.
01:31C'est un événement majeur de la recomposition politique qui se dessine dans notre pays.
01:38Derrière les cumes de l'actualité, derrière les anathèmes, derrière les combines, derrière
01:43les arrangements médiocres, c'est cela aussi que nous devons retenir de la période
01:49que nous vivons.
01:50Si je vous dis cela, c'est parce que cette recomposition sera demain la condition de
01:55la victoire.
01:56Une étape décisive.
01:5811 millions de Français nous ont fait confiance.
02:06Bien sûr que c'est une étape décisive de cette victoire que les résultats des législatives.
02:20C'est trois fois plus qu'il y a seulement deux ans.
02:23C'est absolument immense.
02:25Grâce à ce résultat, le RN est désormais et de très loin le premier parti de France,
02:41le premier groupe de députés à l'Assemblée Nationale, et depuis juin, la première délégation
02:53de toutes celles, toutes nationalités confondues représentées au Parlement européen.
02:58Cela doit susciter en nous confiance et espérance.
03:07A titre personnel, cette progression me donne surtout un immense sentiment de reconnaissance
03:13pour vous tous et un sens encore plus aigu du devoir, du contrat moral qui me lie à
03:19vous.
03:20Nous, élus, représentants du RN dans le débat public, nous ne sommes après tout
03:27que vos mandataires, responsables de la mise en œuvre de votre volonté démocratique.
03:32Alors bien sûr, ces résultats et cet enthousiasme ne m'ont pas fait basculer non plus dans
03:38un optimisme béat.
03:40L'exaspération que vous ressentez et que ressentent nos compatriotes face à la gravité
03:46de la situation du pays, je la partage, je la ressens.
03:50Je ne vais pas ici revenir sur les intermoiements et les combines de ces derniers mois.
03:56Tout a été dit sur le sujet et je crois que les Français, lors des dernières échéances
04:00électorales, se souviendront avec acuité de la manière dont la classe politique leur
04:05a tordu le bras lors des élections législatives et cherchait à les invisibiliser depuis.
04:12Les aspirations des Français ont été « gaussetées », comme diraient les jeunes.
04:19Mais aujourd'hui, nous ne sommes pas rassemblés pour déplorer, mais pour continuer à agir,
04:28à convaincre, car la prochaine campagne a déjà commencé, ou plutôt elle commence
04:33ici, avec vous, à Nice.
04:40Nous sommes rassemblés pour parler d'avenir et pour réaffirmer collectivement dans quelle
05:00direction nous voulons emmener la France, parce qu'elle vit objectivement des moments
05:04difficiles.
05:05Et pas seulement dans un ou deux domaines, dans tous ou presque à la fois.
05:11Sécurité, migration, pouvoir d'achat, industrie et désormais finance publique,
05:17partout le navire France prend l'eau et semble promis, en l'absence d'alternance,
05:22à une course folle vers le déclin.
05:23Voilà pourquoi nous devons constamment rappeler, non pas seulement à nos détracteurs et à
05:29nos adversaires, mais à l'ensemble des Français, la pertinence de nos solutions,
05:33aussi bien pour le pays dans son ensemble que pour les problèmes auxquels ils font
05:37face dans leur quotidien, à l'école, à l'hôpital, au travail.
05:41C'est cela qu'ils attendent de nous, pas de l'idéologie, des remèdes, pas des
05:48paroles, des actes, car nous ne sommes pas un parti de protestation, de contestation,
05:55pas un parti de brutalisation sociale et fiscale, cela nous le laissons avec plaisir
06:01à Jean-Luc Mélenchon.
06:02Nous ne sommes pas non plus le parti du mépris et des décisions verticales prises en vase
06:11clos par quelques technocrates, et encore moins le parti des fractures entre ceux qui
06:16sont quelque chose et ceux qui ne sont rien, cela nous le laissons volontiers à Emmanuel
06:22Macron et à sa minorité hétéroclite.
06:24Non, décidément, nous n'avons rien en commun avec ce que j'ai appelé depuis le
06:31mois de juin dernier le parti unique, celui où l'on se co-opte avec délectation aux
06:37élections avant de feindre, une fois la poussière de la campagne retombée, de se combattre
06:43dans l'hémicycle.
06:44Ce parti va de Laurent Wauquiez à Jean-Luc Mélenchon en passant par Emmanuel Macron,
06:52parti de tous ceux qui se sont désistés les uns pour les autres aux législatives
06:57et se sont fait élire avec un seul objectif, empêcher une véritable alternance politique
07:02représentée par le RN et ses alliés.
07:06Ce parti unique se moque de la démocratie, même s'il en a en permanence plein la bouche.
07:19Ce n'est pas le RN qui exclut 11 millions d'électeurs des instances de représentation
07:25de l'Assemblée nationale, c'est eux ! Ce parti unique est irresponsable, ce n'est
07:32pas le RN qui promet aux Français une cure de matraquage fiscal et social pour réparer
07:37les folies budgétaires commises par Emmanuel Macron depuis 7 ans, c'est eux ! Ce parti
07:43unique est faible et irrésolu, ce n'est pas le RN qui prétend régler le chaos sécuritaire
07:51et migratoire en prenant des demi-mesures, ou la culture de l'excuse-le-dispute à
07:56la certitude de l'impunité, c'est eux !
07:59Il faut dire que là-dessus, avec l'attelage improbable dont nous avons hérité à l'intérieur
08:06et à la justice, ils ont sans doute réussi à réaliser la quintessence du « en même
08:11temps ». Avec eux, la sécurité des Français est, pour ainsi dire, en garde alternée.
08:17En semaine A, elle est confiée à M. Retailleau, en qui, avouons-le, nous avons trouvé un ardent
08:28défenseur de notre programme régalien, ce qu'on ne peut d'ailleurs que saluer,
08:33après tout, mieux vaut tard que jamais.
08:34En semaine B, changement d'ambiance, notre sécurité est confiée à la quintessence
08:42du gauchisme candide, en la personne de M. Migaud, qui est allé jusqu'à parler,
08:50non pas d'un sentiment d'insécurité, ce serait déjà trop, non, avec lui, nous
08:55en sommes à l'étape d'après.
08:56Désormais, notre propre ministre de la Justice parle d'un sentiment de laxisme judiciaire.
09:05Je vous laisse quand même imaginer quel niveau d'aveuglement il faut avoir atteint
09:12pour oser prononcer de telles paroles dans un pays qui présente les statistiques sécuritaires
09:17et pénales les pires d'Europe.
09:20Et ces paroles, M. Migaud les prononce moins de dix jours après le viol et l'assassinat
09:26de Philippine, qui a mis en lumière la faillite de toute la chaîne sécuritaire et pénale
09:31de France.
09:32Mais ne croyez pas qu'ils s'arrêteront en si bon chemin, dans quelques mois, ils
09:42nous parleront sans doute d'un sentiment d'inexécution des OQTF, ou d'un sentiment
09:49de dépassement des records d'immigration en France, et puis peut-être, dans le trentième
09:54volume de ses mémoires, M. le maire nous parlera-t-il d'un sentiment de saccage des
09:58comptes publics.
09:59Face à cette mascarade, lorsque je vous dis que le temps qui nous sépare de l'exercice
10:06du pouvoir va passer vite, mes chers amis, c'est une conviction.
10:10Mais c'est aussi, il faut bien l'avouer, un espoir.
10:15Un espoir auquel il nous faudra donner corps en travaillant d'arrache-pied chaque jour,
10:20militants, élus ou citoyens.
10:22Cette grande alternance à laquelle nous aspirons, je la conçois non pas comme une déconstruction
10:28ou une disruption, je la conçois comme une grande œuvre de réparation de la France,
10:34et au-delà de l'Europe toute entière, et la tâche là aussi est immense.
10:38Permettez-moi de lancer, puisque nous parlons d'Europe, un salut affectueux à notre ami
10:57Matteo Salvini qui tient en ce moment même son grand meeting traditionnel à Pontida,
11:03accompagné de nos amis Victor Orban, Premier ministre de Hongrie, et Gerd Wilders, vainqueur
11:09aux Pays-Bas des dernières élections législatives.
11:11En votre nom, je les salue tous, ainsi que tous les Italiens patriotes chaleureusement.
11:19Partout en Europe, en Slovaquie, en Hongrie, en Italie, en passant par les Pays-Bas, les
11:29peuples se lèvent, portés par des hommes et des femmes d'État capables de rétablir
11:34l'ordre des choses.
11:35La victoire éclatante de nos alliés autrichiens du FPO, arrivé en tête des élections législatives
11:41de dimanche dernier, démontre que ce mouvement d'émergence d'une Europe des peuples et
11:47des nations est enclenché.
11:48C'est avec ces hommes politiques exceptionnels de lucidité, de pugnacité et de courage
11:58que, sous l'impulsion de Jordan, et grâce à notre victoire historique aux Européennes,
12:03nous avons constitué un grand groupe au Parlement européen, les Patriotes pour l'Europe,
12:09groupe de cette Assemblée.
12:10Les nations européennes font face depuis des décennies à un double affaiblissement
12:24contre lequel tous les dirigeants patriotes du continent s'emploient à lutter.
12:28Le premier résulte des mutations brutales qu'a imposées souvent à marche forcée
12:32le mondialisme économique, social et culturel.
12:35Ce mouvement de dérégulation des flux de biens et de personnes, l'Union européenne
12:41l'a impulsé, cajolé et imposé à nos nations qui n'en finissent plus d'en payer le prix.
12:52Dépendance écologique, désindustrialisation, insécurité physique et sociale, l'échec
13:00de leur modèle est terrible, brutal et sans appel.
13:03La grande transformation des sociétés qui en a résulté, nous la subissons aujourd'hui
13:10en France.
13:11D'abord à travers l'effondrement productif des 40 dernières années, plus de 3 millions
13:18d'emplois hautement qualifiés détruits et une part de l'industrie dont le PIB désormais
13:22inférieur à 10%.
13:24Ensuite, à travers l'explosion des flux migratoires qui ont atteint un niveau sans
13:29précédent au cours des 20 dernières années, avec un triple effet désormais parfaitement
13:34documenté par les statistiques publiques, hausse exponentielle de la délinquance et
13:39de la criminalité, creusement des déficits des comptes sociaux, dégradation du niveau
13:43de qualification de la population.
13:45Mais la mondialisation dérégulée, elle seule, n'est qu'une des deux dimensions si l'on
13:50peut dire du problème.
13:51Si elle a pu produire des effets aussi délétères sur les nations européennes, c'est parce
13:56qu'elle a été encouragée et facilitée par la mise en place d'un ordre juridique
14:01autonome en Europe.
14:02C'est en vérité à une rupture civilisationnelle majeure que nous avons assisté de ce point
14:07de vue.
14:08Là où les notions de souveraineté et d'État découlaient jusqu'ici de la volonté démocratique
14:14des peuples, nous avons peu à peu constaté l'émergence d'un véritable ordre juridique
14:19hors les murs, émanation non pas des peuples, mais d'une technocratie supranationale
14:26non élue.
14:27C'est de cela, mes chers amis, que résulte la folie normative européenne.
14:31Lorsque l'écologie punitive condamne notre agriculture, lorsque la dérégulation des
14:37marchés de l'énergie fait exploser les factures des ménages et des entreprises,
14:43lorsque les États se voient contraints d'accueillir des quotas de migrants sur leur sol décidés
14:47par la Commission européenne sous peine de payer des amendes exorbitantes, lorsque nous
14:54nous voyons condamnés à la vassalisation numérique face aux États-Unis et à la
14:59Chine depuis 25 ans, nous assistons à un véritable continuum dans la confiscation
15:05progressive des leviers démocratiques qui constituent historiquement l'État de droit.
15:12C'est de cela dont il est question et dont il était question déjà en 2005, lorsqu'a
15:20été bafouée la volonté des Français pour soumettre notre Constitution au traité
15:25de Lisbonne.
15:26C'est de cela dont il était question lorsque les Français étaient soumis en 2018 à une
15:31taxe carbone qui avait déclenché un immense mouvement de révolte populaire des gilets
15:37jaunes.
15:38Et c'est encore de cela dont il est question lorsque la Cour de justice de l'Union européenne
15:47avant-hier a affirmé qu'il existait un droit inconditionnel à l'asile en Europe
15:54pour toutes les femmes afghanes.
15:56Bien sûr, nous sommes préoccupés par le sort terrible que subissent les femmes afghanes
16:02vivant sous le joug de l'obscurantisme le plus brutal qu'est l'islamisme.
16:07Mais accorder un droit global et inconditionnel à la moitié d'un pays à obtenir l'asile
16:15n'est ni sérieux ni raisonnable, surtout si l'on y ajoute le droit découlant du regroupement
16:23familial.
16:24Quelle tragique ironie, par ailleurs, quand on sait la complaisance des institutions européennes
16:39vis-à-vis de l'islamisme, lorsqu'il a servi menace ou intimide des femmes sur le
16:43sol européen, mais aussi lorsqu'il représente le vecteur majeur de la diffusion d'un antisémitisme
16:49virulent qui touche directement dans toute l'Europe des citoyens de confession juive.
16:54À l'évocation du danger islamiste, comment ne pas se souvenir du dramatique attentat
17:10islamiste qui, un soir de fête nationale, a endeuillé cette belle ville de Nice.
17:15Nous n'effacerons jamais les images de nos mémoires et la douleur de nos cœurs.
17:19À la veille des commémorations des attaques terroristes du Hamas, le 7 octobre 2023, je
17:27ne peux également que rendre hommage solennellement aux 43 otages français exécutés par le
17:32Hamas, et y inclure les 1 189 citoyens israéliens qui ont perdu la vie ce jour-là.
18:02Nous ne pouvons faire qu'une seule promesse, celle de ne jamais abandonner le combat contre
18:09cette idéologie totalitaire et meurtrière qu'est l'islamisme.
18:18Après, les femmes afghanes, ce sont sans doute l'ensemble des réfugiés climatiques
18:28qui se verront attribuer par la Cour de justice ou par la Cour européenne des droits de l'homme
18:33un droit automatique à l'asile sur notre continent, sans que jamais vous n'ayez eu
18:38le droit d'exprimer votre avis démocratiquement.
18:42Cette dépossession démocratique, ils osent l'affubler du nom d'État de droit.
18:49Là-dessus, d'ailleurs, je dois exprimer une divergence majeure avec notre ministre
18:54de l'Intérieur, M.
18:55Retailleau.
18:56Ce n'est pas l'État de droit en tant que tel qui doit être contesté, c'est tout
19:01le contraire.
19:02Nous en sommes les garants, au sens que lui ont donné les plus brillants philosophes européens
19:08des siècles passés.
19:09L'État de droit, c'est la soumission de tous aux règles démocratiquement définies
19:16et c'est l'une des immenses conquêtes de la civilisation européenne.
19:20Ce qui est contestable, en revanche, avec la dernière énergie, c'est la façon dont
19:31ils ont renversé cette notion pour en faire un instrument de soumission des peuples qui
19:36n'auraient plus la liberté démocratique de faire évoluer le droit.
19:41Cela, nous ne l'accepterons jamais.
19:44C'est précisément pour répondre à cet affaiblissement de la démocratie et de l'État
19:53de droit, chers amis, que je définis le projet du Rassemblement national pour la France comme
19:58une œuvre non seulement d'alternance mais aussi de réparation, notamment de nos institutions.
20:03Nous souhaitons le rétablissement des conditions de leur bon fonctionnement tels qu'elles
20:08avaient été initialement conçues et c'est pour cela, je l'ai rappelé cette semaine
20:12au Premier ministre, que nous demandons que soit mis en place au plus tôt le scrutin
20:16proportionnel.
20:17Et au-delà du mode de scrutin, nous continuerons à encourager le gouvernement à consulter
20:23directement les Français par la voie du référendum, pourquoi pas au hasard sur l'immigration
20:32par exemple.
20:33Et toute personne doit, et de bon sens le sait, la première condition à toute réparation
20:41c'est de faire le bon diagnostic.
20:43Pour une fois, faisons un peu d'auto-promotion, on n'est jamais aussi bien servi que par
20:48soi-même, on est même parfois uniquement servi par soi-même.
20:52Depuis maintenant très longtemps, notre famille politique a toujours tenu, malgré le déchaînement
20:59du système, ce rôle si crucial en démocratie de lanceur d'alerte, celui qui fait le diagnostic
21:05avant les autres et alerte le peuple.
21:08Il y a des décennies, nous alertions sur l'immigration et le mondialisme.
21:13Il y a des années, nous alertions sur l'islamisme et l'européisme.
21:17Il y a des mois, nous alertions sur l'état des finances publiques.
21:22Sur tous ces sujets, je ne peux que constater que nous avons très souvent vu juste.
21:27Alors permettez-moi de m'arrêter un instant sur la question des finances publiques puisqu'elle
21:32fait la une de l'actualité.
21:35Ce fut d'abord 10 milliards, puis 16, puis 20, puis 25, 40 et finalement 60 milliards
21:46d'euros d'économies dont les Français ont découvert la nécessité au fil des derniers
21:51mois.
21:52En réalité, l'effort budgétaire que notre pays va devoir faire pour redresser les finances
21:56publiques sera sans doute à terme de plus de 110 milliards d'euros, selon une note
22:02du Trésor, une somme considérable qui représente l'ensemble des budgets de l'éducation et
22:08de la défense réunies.
22:09De tels montants donnent le vertige pour tout bon père ou toute bonne mère de famille qui
22:16veille aux finances de son ménage ou d'une entreprise.
22:19Cette litanie de chiffres inquiétants sonne comme le compte à rebours d'une vérité
22:24que la Macronie ne peut plus dissimuler par des artifices.
22:29Ils ont ruiné la France et ils ont menti aux Français.
22:41Par une étrange ironie de l'histoire, l'incompétence financière du Mozart de la finance s'impose
22:50aux yeux de tous alors que le budget de notre pays est en déficit pour la 50e année consécutive,
22:5750 ans durant lesquels les gouvernements de droite, de gauche et du centre ont accumulé
23:05plus de 3 228 milliards d'euros de dettes.
23:11C'est bien ce même parti unique qui a ruiné le pays, qui s'est rassemblé pour empêcher
23:19le Rassemblement national de gouverner le pays.
23:22Le Front républicain n'est qu'un syndicat de la faillite.
23:26Il ne suffisait pas à Emmanuel Macron d'avoir porté les impôts, les dépenses et les déficits
23:36à un niveau historique, il lui fallait mentir.
23:39Nous savons désormais que toutes les annonces et prévisions de déficit public étaient
23:45fausses à hauteur de plusieurs dizaines de milliards d'euros.
23:51Sur ce sujet, comme sur tant d'autres, le Rassemblement national a été la seule force
23:55politique à alerter les Français, à dire la vérité à nos compatriotes et à tenter
24:00d'imposer dans le débat politique ce sujet majeur.
24:04Souvenez-vous, avant les élections européennes, c'est nous qui avons déposé une motion
24:09de censure pour exiger un projet de loi de finances rectificatives afin d'obliger le
24:14gouvernement à avouer la vérité aux Français.
24:18De LR à LFI, personne ne l'a voté.
24:22Avant les élections européennes, puis lors des législatives, nous avons dit aux Français
24:28que la Macronie préparait une véritable purge financière et fiscale.
24:32Pire, à chaque élection, les petits soldats du Parti unique ont sans cesse fait le procès
24:40imaginaire du programme du RN pour mieux cacher la catastrophe bien réelle du pouvoir en
24:45place.
24:46Je vous le dis clairement, nous n'accepterons plus aucune leçon de compétence de nos adversaires
24:52politiques, mais aussi de ces galaxies d'experts autoproclamés, de think tanks dont il suffit
24:59de tracer les financements pour comprendre leur propagande.
25:02Vous savez, mes amis, le temps révèle tout et triomphe toujours des mensonges.
25:11La crise budgétaire est par essence le bilan de toutes les erreurs des gouvernements successifs,
25:18la facture amère de la submersion migratoire, des erreurs économiques, du laxisme sécuritaire,
25:25de l'effondrement de notre productivité, de notre soumission à la Commission européenne,
25:30d'une politique énergétique absurde, d'une bureaucratie étouffante.
25:36Mais n'ayez pas peur, à l'image de toutes ces politiques mortifères, la situation budgétaire
25:41est réversible, car nous saurons nous appuyer sur la richesse de la France, la force de
25:47nos entreprises et la compétence de l'administration.
25:50Bien sûr, la situation est si grave que le chemin sera ardu, mais nous avons le courage,
25:58la détermination et les solutions pour rétablir les comptes publics et briser la chaîne d'incompétence
26:04du parti unique.
26:05Alors, nous attendons aujourd'hui que le gouvernement dévoile enfin le budget pour
26:17l'année 2025, mais j'ai l'impression qu'aucune leçon n'a été entendue.
26:21Pensez que, d'après les premiers éléments, la seule ligne budgétaire qui augmente est
26:27notre contribution à l'Union européenne, en contradiction totale avec le message clair
26:33et sans appel envoyé par les Français dans les urnes le 9 juin dernier.
26:36Migration, mondialisme, islamisme, européisme, finance publique, nous avons toujours eu,
26:43grâce à notre travail, grâce à notre connexion à nos citoyens et grâce à notre vision
26:47du monde, exempte de toute idéologie, cette capacité à voir en amont les grands enjeux
26:54pour notre pays, c'est grâce à cela que nous pouvons aujourd'hui proposer à nos
26:58compatriotes un projet cohérent.
27:00À l'heure des postures, à l'heure des caricatures, se livre une concurrence acharnée
27:07qu'un en même temps délétère n'arrive pas à départager, il est, je crois, utile
27:12et nécessaire de présenter sans relâche à tous nos compatriotes la quintessence du
27:16projet que nous portons pour la France, un projet d'ordre, un projet de justice et
27:21un projet de progrès.
27:22Surtout, ce projet apporte une réponse politique à une situation politique qui oblige à faire
27:36des choix politiques.
27:37Nous ne sortirons pas de la crise sociale, de la crise sécuritaire, de la crise de l'immigration
27:41et bien sûr de la crise budgétaire sans des choix politiques clairs, tranchés et
27:46c'est normal en démocratie, par le vote des Français.
27:49C'est d'ailleurs pour cela que non seulement nous pensons qu'il y aura des élections
27:54dans moins d'un an, mais surtout que nous considérons ces élections comme urgentes
28:04pour notre pays.
28:05La France a besoin d'un gouvernement avec une légitimité démocratique forte pour faire
28:10face aux enjeux majeurs qui touchent notre nation.
28:13Le gouvernement actuel ne peut répondre à ces enjeux car il a une légitimité démocratique
28:19extrêmement faible.
28:20Il suffit de voir l'accueil réservé à Michel Barnier lors de son discours de politique
28:24générale.
28:25Jamais, je crois, dans l'histoire de l'Assemblée, un Premier ministre n'a reçu aussi peu
28:28de soutien à la fin de cet exercice.
28:31C'est bien au peuple français de trancher la politique qu'il entend voir menée et
28:35certainement pas aux technocrates de Bruxelles qui, hier, imposaient, suite à des crises
28:40budgétaires, une politique d'austérité aux Grecs ou aux Chypriotes.
28:45En conclusion, je veux vous assurer que nous avons vraiment, je le crois, une chance de
28:56relever notre pays.
28:57Je crois dans le génie français.
29:00Je crois dans la force de notre peuple de se sortir de toutes les situations, même
29:06les plus difficiles.
29:07Nous portons l'espérance de millions de Français qui, en juillet dernier, après
29:13nos résultats aux élections européennes et législatives, ont compris que notre arrivée
29:17au pouvoir n'était que différée.
29:19Alors, soyez fiers du chemin parcouru.
29:22Soyez courageux pour celui qui reste à parcourir.
29:26Soyez forts pour demain.
29:28Participez au redressement du pays.
29:30Que cette cause, lorsque les obstacles s'accumulent, lorsque la résignation vous guette, lorsque
29:40la lassitude vous gagne, soit l'aiguillon capable de décupler votre ardeur et de vous
29:47rappeler à l'enthousiasme de votre engagement.
29:50Ce pays que nous aimons si profondément, si passionnément, va sous peu nous appeler
29:58au pouvoir.
29:59Nous serons là pour répondre à son appel.
30:02Vive la République ! Vive la France !

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