Dans le gymnase du club d’escrime parisien US Metro, six femmes participent à un cours d’escrime un peu particulier. Ce vendredi après-midi Le HuffPost a assisté à leur séance, comme vous pouvez le voir dans le reportage en tête de l’article. Masque vissé sur la tête et sabre en main, elles vont lutter ensemble contre le cancer du sein et pas seulement lors des assauts sur la piste.
« En gros, il y a une heure et quart de cours effectif, avec l’échauffement et la partie escrime », explique Ève, la maître d’armes qui va guider les participantes durant la séance. Cette dernière a été accompagnée par l’association « Solution Riposte », qui propose aux clubs d’escrime des formations ciblées sur le cancer du sein.
« En gros, il y a une heure et quart de cours effectif, avec l’échauffement et la partie escrime », explique Ève, la maître d’armes qui va guider les participantes durant la séance. Cette dernière a été accompagnée par l’association « Solution Riposte », qui propose aux clubs d’escrime des formations ciblées sur le cancer du sein.
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NewsTranscription
00:00Effectivement, ces activités sportives, c'est une véritable thérapie.
00:02Ça nous aide à nous reconstruire, ça nous répare.
00:05Je pense que je n'en serais pas là aujourd'hui
00:06si effectivement je n'avais pas entrepris ces soins-supports.
00:09Allez, c'est parti !
00:11On marche, on monte sur les pieds.
00:15En gros, il y a une heure et quart de cours effectifs
00:18avec l'échauffement, petit travail de mobilité
00:21et la partie vraiment spécifique escrivant.
00:23Vas-y, un, deux.
00:26Levez.
00:27Sur les exercices qu'on va faire en deux par deux,
00:29il y a des grands gestes qui mobilisent notamment l'épaule.
00:32C'est un peu ce qu'on cherche pour les femmes qui ont été opérées.
00:36Parfois, elles ont des adhérences
00:37et donc on cherche à mobiliser par ces gestes.
00:40C'est un peu plus ludique,
00:41c'est totalement complémentaire des séances de kiné.
00:43On fait des petits appuis comme ça, puis on lance la balle.
00:45Un, deux, trois, hop !
00:48Réception main gauche, tu passes dans le dos
00:50et tu relances main droite.
00:51On m'a diagnostiqué un cancer du sein
00:53à la suite duquel j'ai eu une opération
00:56de la chimothérapie, de la radiothérapie.
00:58Et j'avoue qu'effectivement, ces activités sportives,
01:00c'est une véritable thérapie, notamment les scrims.
01:03Moi, j'ai commencé en juin.
01:05C'est vraiment adapté à notre pathologie.
01:07On a des troubles cognitifs qui apparaissent effectivement
01:10après la chimio.
01:11Donc, j'ai beaucoup une sensibilité qui est moindre
01:14au niveau des doigts et au niveau des pieds.
01:16Donc là, ce type d'exercice, des scrims,
01:18ça me permet de travailler.
01:20J'en ressens le bien-être tous les jours.
01:22Je mets le bustier et puis une veste.
01:24Alors moi, j'ai une veste noire pour les maîtres d'armes,
01:26mais les riposteuses, comme on les appelle,
01:29elles ont une veste blanche.
01:34C'est une vraie découverte pour moi
01:36et une joie en même temps
01:37parce que je connaissais très mal cette discipline sportive.
01:41Donc, je me suis inscrite par curiosité
01:44et j'ai pris goût très, très rapidement.
01:49On est bien entourés.
01:50On se retrouve entre nous, on se comprend
01:52et on avance au même stade.
01:53On partage nos émotions,
01:55on partage beaucoup de choses.
01:57Au niveau de l'esprit, ça nous aide à nous reconstruire,
01:59ça nous répare.
02:04Il y a aussi une dimension symbolique dans les scrims
02:06parce qu'il y a un jeu d'attaque-défense
02:08et donc, il y en a qui s'y retrouvent
02:10sur le côté attaquant-défenseur par rapport à la maladie.
02:14Ça peut faire un parallèle intéressant.
02:25Sous-titrage Société Radio-Canada