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MusiqueTranscription
00:00Il sortait où tes parents quand ils étaient jeunes ?
00:01Si comme les miens ils ont grandi en province,
00:03il y a fort moyen qu'ils aient mis les pieds dans un Macumba.
00:05Ouais, ce Macumba.
00:06Macumba, elle danse tous les soirs !
00:09Bien plus qu'un club, le Macumba,
00:10qu'on reconnaît à son architecture arrondie
00:12et à sa localisation en périphérie des villes,
00:14est entré dans la pop culture française.
00:16Le premier ouvre à Mérignac en 73,
00:19mais ce n'est qu'à l'arrivée d'un certain Roger Crochet
00:21que les choses s'accélèrent vraiment.
00:22Roger, pour faire un portrait, c'est un vrai businessman.
00:24Il est déjà à la tête de 53 secondes coiffure à Paris
00:27et il est pote avec Frank Sinatra, rien que ça,
00:29qui lui conseille de se lancer dans le monde de la nuit.
00:31Inspiré par le modèle américain de franchise,
00:33Roger, il ne va pas faire les choses à moitié
00:35et il va ouvrir des Macumbas à Nantes, Angleau, Madrid
00:38et même à Cuba sous le régime révolutionnaire de Fidel Castro.
00:41On en comptait 23 à leur âge d'or,
00:43dont le plus décadent se trouvait en Haute-Savoie,
00:45le fameux Macumba de Médenz.
00:47Il pouvait accueillir jusqu'à 8 000 personnes
00:49et avait 17 salles à thème.
00:50Salsa, vals, rock, disco-funk, techno, spaghetti-bar,
00:54sushi-bar ou même un Irish pub
00:56avec des soirées mousse, des danses sains-nus,
00:59Bref, c'était la décadence, quoi.
01:00Mais début 2000, patatras.
01:02Les changements de propriétaires,
01:03la fin des cigarettes sur la piste de danse,
01:05les contrôles d'alcool émis au volant
01:06fragilisent les Macumbas.
01:07Et les fermetures se succèdent.
01:09Et comme un symbole, en 2005,
01:10un incendie vient détruire la moitié de celui de Médenz,
01:13qui ne s'en remettra jamais.
01:14Le club fermera ses portes 10 ans plus tard,
01:16laissant derrière lui son statut de plus grand club d'Europe.