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Plus de 3.600 actes racistes et antisémites ont été recensés à l'école sur l'année scolaire 2023-2024, selon des chiffres communiqués jeudi par le ministère de l'Éducation nationale. Concernant les actes antisémites, on en compte 1.670, c'est quatre fois plus que l'année dernière. "Le déclenchement du conflit Israël/Hamas le 7 octobre 2023 et son impact en France est évidemment à prendre en compte dans l'explication de ces chiffres", précise le ministère.

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Transcription
00:00Ici, on compte entre septembre 2023 et juillet 2024, les établissements, les écoles, collèges, lycées ont remonté 1670 actes antisémites contre 400 l'année précédente.
00:12Parallèlement, les actes racistes sont aussi plus nombreux. Ils ont plus que doublé. Les établissements ont remonté 1960 actes racistes contre 870 l'année précédente.
00:22Mais il faut bien rapporter ces chiffres au nombre d'élèves. Donc, proportionnellement, c'est plus important pour les élèves de confession juive, car ils ne sont que 30 000 aujourd'hui, dans les établissements publics, sur 12 millions d'élèves.
00:36Donc, de quelle nature sont-ils, ces actes ? Essentiellement, ce sont des insultes. Quand elles sont réitérées, et c'est le cas quand ils remontent, c'est fait, on est plutôt sur du harcèlement.
00:48Et puis, ça peut être aussi des menaces, mais ça peut aussi aller jusqu'à des violences physiques qui vont du crachat au cou. Et puis, il y a tout ce qui n'est pas remonté.
00:58Il y a un climat général qui est raconté par certains élèves, c'est-à-dire que quand on confond les termes de guerre et de génocide, ça a des conséquences directes pour les élèves qui se sentent visés dans les classes.
01:13Ça peut être des méconnaissances qui viennent de la part d'élèves. Ça peut être aussi, et c'est plus grave, des méconnaissances qui viennent des enseignants eux-mêmes.
01:21Et ça conduit les écoles de confession juive à augmenter leurs effectifs, puisque 1 000 élèves, 1 000 nouveaux élèves ont été inscrits dans ce type d'établissement, selon notre consoeur Bérangère Bouquillon.
01:32Des chiffres, évidemment, très préoccupants. Comment c'est pris en charge par l'Éducation nationale ?
01:37Alors, la consigne, évidemment, la plus grande fermeté, la plus grande vigilance. Ces consignes, elles ont encore été rappelées par la nouvelle ministre de l'Éducation, Anne Gionneté, au recteur ce matin, puisqu'ils étaient en réunion.
01:50Les établissements sont tenus de faire des remontées systématiquement lorsque les faits sont avérés à leur hiérarchie.
01:58Ça permet à la fois de décompter, mais aussi d'assurer un suivi, mais aussi de faire ce qu'on appelle un article 40, c'est-à-dire de signaler les faits à la justice.
02:06Ça permet d'avoir une procédure disciplinaire qui peut aller jusqu'à l'exclusion, mais également des procédures judiciaires avec parfois des mesures éducatives qui peuvent être prises par les juges.
02:15Enfin, vous avez des équipes Valeurs de la République qui sont extrêmement mobilisées pour, dès lors qu'on a des faits importants qui touchent plusieurs élèves, intervenir dans les établissements pour rappeler aux élèves le contenu, la définition de ce qu'est un génocide, par exemple, les origines du conflit israélo-palestinien.
02:33Autant vous dire que, tant que la guerre dure, ils vont encore avoir beaucoup de travail.

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