Les conseils de Emmanuel Flamand-Roze, professeur de neurologie à Sorbonne Université et neurologue à la Pitié-Salpêtrière.
Il co-fonde avec Olympe de Gê le podcast « Le serment d’Augusta ».
Il co-fonde avec Olympe de Gê le podcast « Le serment d’Augusta ».
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00:00« Je pense que vous m'avez fait une remarque sexiste, est-ce que vous voulez bien répéter ? »
00:03« Est-ce que vous auriez un conseil à donner aux personnes qui sont victimes ou témoins de violences sexistes et sexuelles ? »
00:08Comment on peut réagir si ça commence par une remarque sexiste, par exemple ?
00:11On peut dire « Je pense que vous m'avez fait une remarque sexiste », donc des fois les gens reculent quand même.
00:15Si on pense qu'on ne peut pas faire ça, soit parce qu'il y a un rapport de pouvoir qui est problématique,
00:20soit parce qu'on est trop choqué, on peut faire juste diversion,
00:24faire tomber un truc pour mettre un terme à la situation, pour ne pas que ça aille plus loin.
00:28Moi, comme garçon, je veux me présenter en allié.
00:30Et être allié, ça veut dire qu'ayant conscience que c'est un système,
00:33et qu'il y a un continuum entre la remarque, l'agression sexuelle, le crime sexuel,
00:37on ne laisse même pas le truc commencer.
00:39Dans une situation, faire la remarque que là, ça ne va pas du tout,
00:42on rentre dans une dynamique où il y a un comportement ou une remarque sexiste.
00:45Aller dire à la victime qu'on a vu, qu'on a entendu et qu'on est là, ça me semble très important.
00:49Encore une fois, pas forcément devant tout le monde, mais rapidement après.
00:53Ce qu'il ne faut pas, c'est faire comme s'il ne s'était rien passé ou comme si on n'avait pas vu,
00:56parce que ça, c'est remettre une pièce dans la machine, je pense.