L’avis de Victor Delage, fondateur de l’institut Terram, think tank dédié à l’étude des territoires. Il vient nous parler des conclusions de l’étude “Jeunesse et mobilité : la fracture rurale”.
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00:0038% des jeunes ruraux nous disent qu'ils ont dû refuser un entretien d'embauche
00:04uniquement pour des raisons de mobilité.
00:07Les entraves à la mobilité au sein de la jeunesse rurale
00:10posent plusieurs problématiques et elles se voient dans la vie de tous les jours.
00:13Vous avez plus la moitié d'entre eux qui nous disent avoir déjà renoncé
00:17à des activités culturelles ou à des loisirs.
00:20Un autre renoncement, c'est lors du parcours scolaire de ces jeunes ruraux.
00:24Un jeune rural qui est au collège, il doit faire plus de 11 km par jour
00:29pour se rendre dans son école.
00:31Quand c'est au lycée, c'est plus de 20 km.
00:3370%, il faut l'avoir en tête, des formations post-bac ont lieu dans les grandes métropoles.
00:39Et quand vous êtes un jeune rural, que vous avez passé votre vie dans la même commune,
00:45franchir le pas, faire ce pas, c'est toujours très difficile.
00:48D'autant plus que quand vous allez dans une grande métropole,
00:51cela induit des coûts financiers importants que vos parents ne peuvent pas toujours prendre en charge.
00:56Et puis enfin, il y a un renoncement lors de l'entrée dans la vie professionnelle
01:02puisqu'on a 38% des jeunes ruraux qui nous disent déjà avoir renoncé à un emploi,
01:07à un entretien d'embauche pour des raisons de mobilité.
01:10Et ce renoncement, il se poursuit quand ces jeunes travaillent
01:14puisque beaucoup d'entre eux nous disent également que ça leur arrive
01:18de ne pas pouvoir aller sur leur lieu de travail uniquement
01:21pour des raisons de transport et de mobilité.
01:22Donc c'est un sujet que les politiques publiques doivent prendre un corps
01:27parce que ne pas pouvoir aller travailler, devoir renoncer à aller travailler,
01:32c'est une problématique importante pour ces jeunes ruraux.