• le mois dernier
La Mairie interdit-elle de filmer les quats de migrants au cœur de Paris, pour ne pas abimer l’image de la capitale ? C’est la question que l’on peut se poser après la mésaventure arrivée à une journaliste italienne, qui voulait faire un reportage à Stalingrad ou sont installées sous le métro ces tentes de migrants. La police municipale est intervenu lui demandant d’arrêter car ce n’était pas bon pour l’image de la ville…

Dans la séquence qui a été mise en ligne par le site internet Frontières, on peut voir et entendre les policiers municipaux affirmant qu'on ne peut pas "filmer la misère dans les rues de Paris". Une des policières affirment même à la journaliste : "Vous imaginez si une équipe Française vient en Italie et montre la face cachée du pays. Ce n'est pas possible de laissez faire ça !"

Alors pour protéger l'image de Paris, Eugenia Fiore, journaliste pour l’émission italienne « Fuori dal Coro » sur Mediaset, s’est vue expliquer par les agents que filmer dans la rue nécessitait une autorisation de la préfecture. Un argument qui n’a aucun fondement légal, bien sur puisque tous les journalistes peuvent filmer dans les rues de Paris et partout en France de façon totalement libre. En France, il n’existe aucune loi exigeant une autorisation pour filmer dans un lieu public, du moment que la caméra n'est pas fixe et qu'il ne s'agit pas du tournage d'un film de cinéma ou de d'un téléfilm.

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Transcription
00:00C'est pas très bien ici.
00:02Vous n'avez pas de choix.
00:04Pas de nourriture.
00:06Ok, ok.
00:08Ok, je comprends.
00:10Merci, au revoir.
00:14Non, je suis journaliste italienne.
00:16Ah, d'accord.
00:18Oui, mais on voulait faire des images.
00:20Mais, donc...
00:22Ah, d'accord.
00:24Et...
00:26La misère comme ça, je pense que c'est mal...
00:28L'équipe, elle est où ?
00:30Elle est dans la voiture.
00:32Et puis l'autorisation,
00:34au limite de la préfecture,
00:36parce que ce sont des individus,
00:38vous ne pouvez pas les filmer.
00:40Mais sachez que filmer les individus comme ça,
00:42même si vous êtes journaliste,
00:44il y a des autorisations,
00:46ça ne se passe pas comme ça.
00:48Par contre, d'aller en Italie,
00:50pour la France, ce n'est pas top non plus.
00:52Et pour ces gens-là, ce n'est pas top non plus.
00:54Vous voyez ?
00:56Le tournage et le consentement des personnes.
00:58Il faut qu'ils soient d'accord pour être filmer.
01:00Pourquoi vous voulez filmer, en fait ?
01:02Le thème ?
01:04C'est pour parler de quoi ?
01:06C'est pour parler du périphérie,
01:08du quartier chaud.
01:10Ah, du quartier chaud ?
01:12Ça n'a pas un rapport avec l'immigration, des trucs comme ça ?
01:14Oui, aussi, oui.
01:16Ça, c'est une autorisation, madame.
01:18Ça, il fallait voir avec la préfecture
01:20ou aller voir au commissariat
01:22ce qu'ils peuvent vous proposer.
01:24Merci.
01:26Parce qu'on n'arrive pas comme ça.
01:28C'est comme si on venait en Italie.
01:30Les dessous de l'Italie,
01:32on est en train de filmer pour après venir en France
01:34les diffuser.
01:36C'est un peu mal vu, non ?
01:38C'est les droits des journalistes.
01:40Si vous ne viendriez pas nous demander,
01:42vous le feriez...
01:44Parce que la route, c'est publique, non ?
01:46Oui, c'est pour ça que je vous ai dit.
01:48Si vous marchez...
01:50Mais si vous vous arrêtez sur des points comme ça...
01:52Donc les journalistes pour filmer,
01:54ils doivent
01:56demander une autorisation
01:58ici en France ?
02:00Je ne pense pas.
02:02Demandez si vous avez le droit ou pas...
02:04De filmer ?
02:06Comment filmer, etc.
02:08Je ne connais pas votre travail.
02:10Je dois demander une autorisation
02:12pour faire mon travail.
02:14C'est un peu trop, je pense.
02:16Si on va limiter ça,
02:18les journalistes...
02:20Vous êtes combien ?
02:22On est en trois.
02:24On n'est pas encore sûrs, vous êtes journaliste.
02:26On a encore le droit de parler avec les gens.
02:28Moi, j'étais en train de parler avec les gens.
02:30Normalement, il faut montrer une carte du journaliste aussi.
02:32D'accord ?
02:34Je l'ai dans la voiture.
02:36On ne sait pas.

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