Le gouvernement Barnier affrontait sa première séance de questions au gouvernement, ce mercredi 2 octobre. Au coeur des questions : la situation dans les Outre-mer et la situation au Moyen-Orient.
Les annonces du Premier ministre, la veille, sur les Outre-mer n'ont pas suffi à convaincre. Aux élus de Mayotte (RN), de la Martinique (Socialiste), de Saint-Barthélemy et Saint-Martin (Démocrate) ou encore de la Nouvelle-Calédonie (Ensemble et GDR), l'interrogeant notamment sur l'urgence de l'insécurité, les "services publics submergés", l'immigration et la vie chère, le gouvernement a été clair : "Nous ne resterons pas les bras croisés" a assuré le ministre de l'Intérieur.
La situation au Moyen-Orient, brûlante, a également suscité de vives réactions. Les députés ont demandé au gouvernement d'être "aux côtés du Liban" (Écologiste), assurant qu'un "cessez-le-feu à Gaza est la clé" (LFI) du conflit actuel.
Parmi les autres sujets abordés ce mercredi : la revalorisation des salaires, l'épidémie de fièvre catarrhale qui sévit en France depuis l'été 2024 ou encore la santé mentale, désignée "grande cause nationale de l'année 2025" par le Premier ministre.
Les députés interrogent les ministres sur l'actualité en exclusivité sur LCP-Assemblée nationale.
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#LCP #QAG #Questionsaugouvernement
Les annonces du Premier ministre, la veille, sur les Outre-mer n'ont pas suffi à convaincre. Aux élus de Mayotte (RN), de la Martinique (Socialiste), de Saint-Barthélemy et Saint-Martin (Démocrate) ou encore de la Nouvelle-Calédonie (Ensemble et GDR), l'interrogeant notamment sur l'urgence de l'insécurité, les "services publics submergés", l'immigration et la vie chère, le gouvernement a été clair : "Nous ne resterons pas les bras croisés" a assuré le ministre de l'Intérieur.
La situation au Moyen-Orient, brûlante, a également suscité de vives réactions. Les députés ont demandé au gouvernement d'être "aux côtés du Liban" (Écologiste), assurant qu'un "cessez-le-feu à Gaza est la clé" (LFI) du conflit actuel.
Parmi les autres sujets abordés ce mercredi : la revalorisation des salaires, l'épidémie de fièvre catarrhale qui sévit en France depuis l'été 2024 ou encore la santé mentale, désignée "grande cause nationale de l'année 2025" par le Premier ministre.
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00:00La séance est ouverte. L'ordre du jour appelle les
00:05questions au gouvernement. La première va être posée par le
00:09Rassemblement national, madame Anchia Balmana.
00:14Applaudissements
00:19Applaudissements
00:24Applaudissements
00:29Merci, madame la présidente. Mesdames, messieurs les ministres,
00:32mes chers collègues, je vous remercie de votre présence.
00:35Monsieur le Premier ministre, c'est avec émotion que je prends la
00:40parole pour la première question au gouvernement de cette session, au
00:45nom du groupe Rassemblement national.
00:48A la suite de Marine Le Pen qui, ces dernières années, a défendu avec
00:54ardeur Mayotte, je souhaite vous alerter sur la situation d'une
00:57extrême difficulté que vit ce morceau de France au-delà des mers.
01:02Mayotte condense à elle seule l'ensemble des problèmes qui touchent
01:07notre pays. Immigration sans contrôle, la
01:10moitié de la population de l'île est clandestine.
01:13Insécurité omniprésente. Elle touche même les bus scolaires
01:18et les bus des soignants, régulièrement caillassés, comme ça
01:23a été le cas la semaine dernière. Prisons surpeuplées, 260% de taux
01:28d'occupation. Services publics submergés avec un
01:31hôpital débordé, manquant de personnel dans tous les services.
01:36Diplomatie atone, qui laisse les comores imposer leur politique à la
01:41France. Pouvoir d'achat en baisse sans
01:44perspective de développement économique.
01:47Monsieur le Premier ministre, Mayotte est aujourd'hui en situation
01:50d'urgence vitale. Il apparaît que l'urgence vitale
01:55c'est de mettre un terme à cette immigration hors de contrôle qui
01:58gangrène notre territoire. Voici ma question.
02:01Êtes-vous prêts à mobiliser la Marine nationale pour instaurer un
02:06contrôle drastique de nos frontières, dès la haute mer,
02:10afin de repousser les dizaines de bateaux qui déversent Mayotte?
02:14Des étrangers qui sont en danger, qui sont en danger?
02:19Je vous remercie.
02:25La parole est à monsieur Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur.
02:29Madame la députée, madame la présidente, vous avez raison.
02:33Mayotte est en situation d'urgence. J'étais il y a quelques mois,
02:37souvenez-vous, dans le quartier de Mayotte, dans un quartier de Mayotte,
02:39il y avait une situation d'urgence. Il y avait des ennemis.
02:42Il y avait des ennemis. Il y avait des ennemis qui étaient
02:46dans des zones qui étaient en danger.
02:49Il y avait des ennemis qui étaient en danger.
02:52Je veux dire que la situation, elle est en danger.
02:56d'urgence. J'étais, il y a quelques mois,
02:58au mois de mai, j'ai consacré un voyage pour me rendre compte sur
03:02place. Mayotte est malheureusement le
03:05triste exemple de ce qu'une immigration totalement incontrôlée
03:09peut provoquer en matière de désordre, en matière de mal
03:15développement et aussi, y compris en matière sanitaire.
03:20Mayotte concentre trois grandes crises, la crise migratoire, la
03:25moitié de la population est d'origine étrangère et sur cette
03:29moitié, cette population est en situation d'irrégularité.
03:33Le chômage atteint pratiquement 40% de la population active.
03:37Malheureusement, la crise sécuritaire, vous y avez fait
03:41allusion il y a quelques jours, les bus qui transportent les soignants
03:46à l'hôpital, y compris pour venir au secours, des migrants en
03:50situation irrégulière, ont été caillassés.
03:53Nous ne resterons pas les bras croisés.
03:55Il y a des solutions de court terme et de long terme.
03:59À court terme, bien sûr, et je veux reprendre l'action que mon
04:03prédécesseur avait déployée, nous confirmerons les 1150 gendarmes
04:07policiers, auxquels s'ajoutent les quatre escadrons de gendarmerie et
04:12les 300 gendarmes spécialisés dans le maintien de l'ordre.
04:16Ca ne suffira pas. Nous allons aller au-delà,
04:19notamment en faisant des accords de sécurité bilatéraux avec les pays
04:23voisins de l'Afrique des Grands Lacs.
04:25Je m'y engage, parce que c'est ce qui nous permettra d'arrêter le flux
04:29vis-à-vis notamment de l'Afrique des Grands Lacs.
04:33Ensuite, dès ce mois d'octobre, le préfet de Mayotte, il en a
04:37l'instruction, organisera des vols groupés pour pouvoir reconduire les
04:41étrangers en situation irrégulière vers la région de Mayotte.
04:45Enfin, à long terme, le rideau de fer sera évalué.
04:49Monsieur le ministre, à l'Assemblée nationale, le temps est
04:54scrupuleusement égalitaire. C'est deux minutes par personne.
04:58La parole est à monsieur le ministre de l'Intérieur.
05:04La parole est à monsieur Nicolas Mezdorff pour le groupe Ensemble
05:07pour la République.
05:14Monsieur le Premier ministre, hier, lors de votre déclaration de
05:20politique générale, les Calédoniens se sont sentis
05:23humiliés. Ils se sont sentis humiliés avec
05:28les destructions de voitures qu'ils ont connues, les maisons brûlées,
05:33avec la déforestation. Ils ont été humiliés par la
05:37déforestation. Ils ont été humiliés par l'incendie
05:41qu'ils ont connu, les maisons brûlées, avec la destruction
05:45d'emplois, les entreprises qui en fermaient.
05:48Ils se sont sentis humiliés parce qu'ils ont dû se protéger eux-mêmes
05:52pendant des semaines, des jours et des nuits, devant des milliers
05:55d'émeutiers. Ils se sont sentis humiliés,
05:59monsieur le Premier ministre, parce qu'ils ont été insultés.
06:05Ils ont été obligés, pour certains, de quitter leur logement, de
06:09quitter la Nouvelle-Calédonie. Ils se sont sentis humiliés parce
06:12que vous n'avez pas eu un mot pour eux, hier.
06:15Ils se sont sentis humiliés parce que vous n'avez rien dit sur les
06:19aides économiques nécessaires à la relance et au maintien des emplois
06:23en Nouvelle-Calédonie. Ils se sont sentis humiliés,
06:25monsieur le Premier ministre, parce que vous les avez abandonnés en
06:29abandonnant le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie.
06:33Ils se sentent impuissants. Ils se sentent lâchés par la
06:37République. Ils ont l'impression, monsieur le
06:39Premier ministre, qu'ils se sont battus pour rien et qu'ils ont
06:42résisté pour rien. Alors, ma question sera très simple.
06:46Est-ce que vous, monsieur le Premier ministre, considérez qu'en
06:49Nouvelle-Calédonie, le dégel du corps électoral doit bien avoir
06:52lieu et que la démocratie doit être établie?
06:55Est-ce que vous considérez que vous devez activer la solidarité
06:58nationale pour sauver les entreprises et les milliers
07:01d'emplois qui ont disparu depuis le début des émeutes?
07:05Je vous remercie.
07:06La parole est à monsieur François-Noël Buffet, ministre en
07:10charge des Outre-mer.
07:12Monsieur le député, je voudrais peut-être vous dire qu'hier, à
07:20l'occasion de la déclaration de politique générale, le Premier
07:24ministre s'est exprimé très clairement sur la Nouvelle-Calédonie
07:27et sur l'avenir de tous les Calédoniens.
07:29La situation de la Nouvelle-Calédonie est gravissime.
07:32Après les événements naturellement terribles de ce printemps, la crise
07:36sociale et économique est devant nous et que notre responsabilité est
07:40aujourd'hui celle du gouvernement et la nôtre, c'est celle d'aider
07:44immédiatement à l'urgence et à l'amélioration de l'économie.
07:47C'est ce que nous faisons aujourd'hui.
07:49C'est ce que nous faisons depuis le début de l'année.
07:52C'est ce que nous faisons depuis le début de l'année.
07:55C'est ce que nous faisons depuis le début de l'année.
07:58C'est ce que nous faisons depuis le début de l'année.
08:01C'est ce que nous faisons depuis le début de l'année.
08:04C'est ce que nous faisons depuis le début de l'année.
08:07C'est ce que nous faisons depuis le début de l'année.
08:10Nous allons immédiatement à l'urgence pour la Nouvelle-Calédonie,
08:13l'urgence économique et sociale. Je crois que jusqu'à maintenant, le
08:16gouvernement n'y a pas manqué et il n'y manquera pas dans les jours et
08:19dans les heures qui viennent. Il y a une démarche beaucoup plus
08:23profonde, qui est la démarche de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie
08:26et qui est la démarche de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.
08:29La Nouvelle-Calédonie est un pays très récent, et nous aurons à en
08:32rediscuter. Mais la question du projet économique,
08:36du projet collectif dans tous les domaines, du projet de la
08:39Nouvelle-Calédonie, est à régler et à présenter maintenant.
08:42Nous mettrons en place rapidement une mission, le Premier ministre l'a
08:48rappelé hier, avec des personnes permanentes qui permettront de suivre
08:53de l'efficacité, de la simplicité, des réponses concrètes, pour qu'enfin,
08:59collectivement, nous puissions amener la Nouvelle-Calédonie sur un chemin
09:03qui lui soit positif pour les Calédoniens, pour tous les
09:06Calédoniens et pour la France.
09:07Il n'y a aucune réponse concrète. Il n'y a ni volonté d'assurer le
09:22dégel du corps électoral et il n'y a aucune somme qui est annoncée
09:24aux Calédoniens pour la survie de leur entreprise.
09:26Décevant.
09:27La parole est à mon cher collègue. La parole est à présent à monsieur
09:38Pierre-Yves Cadalin.
09:40Le Liban est meurtri. Trop de voix d'innocents se sont
09:49définitivement tues sous les bombes et les pleurs d'un peuple ami nous
09:52parviennent jusque dans cet hémicycle.
09:53La France avait demandé que le feu cesse.
09:55La France n'a pas été respectée. Plus de 1000 victimes en grande partie
09:58civile depuis une semaine, un million de Libanais jetés sur les
10:01routes du Liban tout entier. Nous recevons des appels à l'aide.
10:05Il ne s'agit pas d'une guerre au Hezbollah, il s'agit d'une guerre à
10:10la nation libanaise dans toutes ses composantes.
10:12L'escalade prévisible avec l'Iran menace d'une guerre généralisée.
10:16La France ne doit y participer en aucune façon.
10:20Le secrétaire général de l'ONU, qui a dit craindre pour le Liban le
10:25destin funeste de Gaza, est déclaré persona non grata sur le sol
10:30israélien. Nul ne saurait l'admettre.
10:32Le droit international doit s'imposer et compter sur la voie de
10:35la France. La guerre au Liban est
10:37inadmissible, tout comme est inadmissible l'irrespect des mesures
10:43requises par la Cour internationale de justice contre le génocide à
10:46Gaza. La terreur et la violence n'appellent
10:48jamais qu'elles-mêmes. Semer la mort ne ramène personne au
10:50monde des vivants. La solution à ces conflits est
10:52politique. Un cessez-le-feu à Gaza est la clé
10:54pour un s'éloigner de l'extrême-droite.
10:57Le temps des actes est plus que venu.
10:58Quand comptez-vous mettre en oeuvre une politique de paix alors que la
11:02France est impliquée au Liban par la présence de 700 soldats casque
11:07bleu? Qui se préoccupe d'intercepter les
11:08bombes tombant sur le Liban? Qu'avez-vous prévu pour la
11:10protection et l'évacuation de nos ressortissants?
11:12Quelles appuis concrets, plus tangibles qu'une conférence de
11:15soutien? Quelles appuis concrets, plus
11:17tangibles qu'une conférence de soutien?
11:18Quelles appuis concrets, plus tangibles qu'une conférence de
11:21soutien? Quelles appuis concrets, plus
11:23tangibles qu'une conférence de soutien?
11:24Quand allez-vous arrêter les livraisons de munitions à Israël?
11:26Quand allez-vous suspendre l'accord d'association?
11:28Quand allez-vous enfin reconnaître l'Etat de Palestine?
11:30Je vous remercie. La parole est à Jean-Louis Thieriot,
11:32ministre délégué auprès du ministre des Armées et des anciens
11:34combattants.
11:36Monsieur le député, madame la présidente, la guerre n'est pas une
11:44aventure, la guerre est une maladie.
11:47Dans les mots que vous avez prononcés, qui font écho à ces mots
11:52de saint Exupéry, la guerre n'est pas une maladie, la guerre est une
11:58maladie. La guerre n'est pas une aventure,
12:02de Saint-Exupéry, que j'évoquais tout de suite, c'est bien le même
12:07message que nous entendons. Oui, bien évidemment, c'est avec la
12:12plus vive inquiétude que notre pays suit l'engrenage guerrier qui se
12:17développe au Proche-Orient, et en particulier au Liban.
12:22Ce sont les populations civiles qui sont menacées, et c'est un risque
12:26majeur d'embrasement pour la région.
12:29Nous sommes attachés à la sécurité d'Israël, qui n'est pas
12:33négociable. La France a condamné hier, avec
12:36la plus grande fermeté, les attaques de l'Iran, qui sont
12:41intervenues hier. Mais je veux également réaffirmer
12:45que les civils, tous les civils, qu'ils soient libanais ou israéliens,
12:51ne doivent jamais être touchés par les attaques de l'Israël.
12:55Les civils, tous les civils, qu'ils soient libanais ou israéliens, ne
13:02doivent jamais être pris pour cible.
13:05Alors que la situation est extrêmement préoccupante, la France
13:09appelle solennellement tous les acteurs impliqués à faire preuve de
13:14retenue afin de trouver des solutions pacifiques.
13:18Dans ces circonstances pacifiques, nous sommes aux côtés du Liban et
13:24nous avons fait preuve de préoccupation.
13:27Le cas échéant, le cas échéant, c'est que les forces étrangères
13:32s'y aient rendus. Nous travaillerons avec tous les
13:35acteurs pour trouver une solution pour le Liban, un vieux pays ami qui
13:43nous est cher. Je veux rappeler aussi qu'une de
13:46nos principales préoccupations, c'est la sécurité de nos compatriotes
13:51dans la situation. Le cas échéant y répond.
13:54Un peu de silence, s'il vous plaît.
14:00S'il vous plaît. La parole est à monsieur
14:10Giovanni William pour le groupe socialiste.
14:15Merci, madame la présidente. La question s'adresse à monsieur le
14:19Premier ministre. Voilà plus de 30 jours que la
14:24Martinique et la Guadeloupe sont confrontées à une crise qui prend
14:27racine depuis des années, sans réponse concrète et pérenne de
14:31l'Etat. Avec ma collègue, Béatrice Bélé,
14:35et les autres députés du groupe socialiste, nous vous avons
14:38interpellés dès votre nomination sur la question de la sécurité de la
14:42Martinique et de la Guadeloupe. Avec un sous-coût de 40% des
14:47produits alimentaires par rapport à l'hexagone, nos concitoyens
14:50consacrent une part significative de leur salaire à se nourrir.
14:54Ils aspirent à vivre dignement et non à survivre.
14:58Je ne viens pas ici qu'émander ou mendier l'amour de la mère-patrie,
15:05liberté, égalité, fraternité, dit la Constitution, et pourtant, la
15:09souffrance du peuple est là. Ce peuple gronde en légitimité.
15:13Nous vous demandons en urgence un calendrier législatif en vue de
15:18l'adoption en 2025 de mesures concrètes contre la vie chère.
15:22Avec les collectivités, nous faisons des propositions sous la TVA, le
15:27tarif export, l'encadrement des prises et des marges.
15:31Nous vous demandons de répondre à nos questions.
15:34Vous devez prendre vos responsabilités et vous déplacer
15:37urgemment en Martinique et en Guadeloupe.
15:41Notamment pour annoncer des mesures à court et moyen terme dans un
15:45premier temps. Cette mobilisation émane du monde
15:48citoyen, d'une association qui s'appelle l'Europraque et des
15:52syndicats qui ont pris part. En tant qu'élus, nous ne baisserons
15:56jamais les bras. Nous doutons de cette mobilisation.
16:01Quelles sont vos propositions concrètes?
16:04Quand l'Etat viendra-t-il assumer ses responsabilités sur place devant
16:07le peuple? Merci.
16:11La parole est à monsieur François-Noël Bulpay, ministre en
16:16charge des Outre-mer.
16:23Merci. Monsieur le député, la question de
16:29la vie chère a été au coeur du discours de politique générale du
16:33Premier ministre hier. Elle sera au coeur des discussions
16:37et de l'action du gouvernement. Le Premier ministre a déjà annoncé
16:41une hausse du SMIC de 2% par anticipation au 1er novembre.
16:48La question de la vie chère concerne bien évidemment nos
16:52compatriotes ultramarins. Les différences de prix liées à
16:56l'éloignement, à une fiscalité différente et aux spécificités des
17:00petits marchés se traduisent directement dans les prix,
17:04notamment de l'alimentaire et de l'ensemble des produits de première
17:08nécessité. Les raisons des écarts de prix ne
17:12se résument pas simplement à ces quelques sujets.
17:15Elles sont naturellement multiples et ont été mises en évidence par
17:19l'autorité de la concurrence, je le rappelle, déjà en 2019.
17:23Un travail de fonds a été entamé au niveau central pour s'attaquer à
17:27ces facteurs de renchérissement des prix.
17:29Une meilleure régulation du prix des carburants, le renforcement des
17:32contrôles de la JCCRF ont été annoncés au dernier comité
17:35interministériel des Outre-mer. Sur le terrain, aujourd'hui,
17:39le préfet de la Martinique réalise depuis plusieurs mois un travail
17:43complémentaire dont je tiens à saluer la qualité.
17:46Ce travail a permis de faire des propositions concrètes et d'y
17:50ajouter des propositions de la collectivité territoriale de
17:53Martinique et de l'ensemble des acteurs locaux, dont les acteurs
17:56économiques. Plusieurs groupes de travail ont
17:59été organisés à cette fin localement.
18:01Les pistes de solutions portent sur la baisse de l'octroi sur 54 familles
18:05de produits. Une baisse de coût d'approche et
18:07la répercussion de ces baisses pour les distributeurs avec un contrôle
18:10de l'Etat devrait donner lieu à un programme de travail opérationnel
18:14pour faire baisser les prix. Cela impliquera l'ensemble des
18:19acteurs qui doivent contribuer à cet effort collectif.
18:22L'engagement est en route et le travail est en route.
18:24Merci.
18:25Merci beaucoup, monsieur le ministre.
18:28Monsieur le député? Monsieur le ministre, ne vous moquez
18:32pas du peuple. Ils vous regardent.
18:34Merci. La parole est à présent à madame
18:39Justine Bruet, pour la droite républicaine.
18:42Merci, madame la présidente. Je vous remercie.
18:48Chers collègues, ma question s'adresse à monsieur le Premier
18:51ministre. Le nouveau groupe de la droite
18:54républicaine, rassemblée autour de Laurent Wauquiez et avec nos
18:58collègues de la majorité au Sénat, a travaillé dès cet été pour répondre
19:02aux attentes des Français. Là où certains ne souhaitaient que
19:06renverser la table, notre unité, notre soutien, notre soutien, notre
19:12sens de l'intérêt général ont permis de mettre sur la table un
19:16pacte législatif pour restaurer l'autorité, pour améliorer l'accès
19:20aux services publics et pour revaloriser le travail.
19:24L'urgence est là. Vous avez, à juste titre,
19:27monsieur le Premier ministre, indiqué dans votre discours de
19:31politique générale que la situation financière demande des
19:36choix politiques forts et courageux. Vous le savez, l'argent public ne
19:40sort pas de nulle part. Il est issu de la richesse créée dans
19:44nos territoires par nos chefs d'entreprise, nos artisans et
19:48commerçants, nos salariés. Nous avons collectivement cette
19:52responsabilité de l'utiliser à bon escient.
19:56Oui, la solidarité et la fraternité sont des piliers essentiels pour
20:00notre société. Mais les efforts ne doivent pas
20:03toujours reposer sur les mêmes. Ils ne peuvent plus reposer sur les
20:07mêmes. Monsieur le Premier ministre, les
20:10Français attendent de nous tous, chers collègues, que nous soyons
20:14capables de travailler ensemble. Accordons-nous sur des mesures qui
20:18permettent à un chef d'entreprise d'augmenter son salarié et que
20:22celui-ci perçoive intégralement l'importance de son travail.
20:27En parallèle, serions-nous capables de travailler à plafonner les aides
20:31sociales pour qu'elles ne fassent plus l'objet de subtils calculs et
20:35bloquent un retour à l'emploi, au détriment de la valorisation du goût
20:39de l'effort et du mérite? Dans cette direction, nous
20:43répondrons à vos côtés, à la France qui nous soutient.
20:47Merci.
20:57La parole est à madame Astrid Panossian-Bouvet, ministre du Travail
21:01et de l'Emploi.
21:08Merci, madame la présidente. Mesdames et messieurs les députés,
21:12madame la députée Gruet, comme l'a annoncé le Premier ministre hier,
21:16nous avons décidé une anticipation de la revalorisation du SMIC, car nous
21:20nous approchons des 2% d'inflation. Mais je veux redire ici, et comme
21:24vous le dites, que le travail doit mieux payer en France.
21:28Sur la question des salaires, nous avons trois convictions.
21:32Le SMIC peut être un salaire d'entrée dans la vie active, mais ça
21:36ne peut pas être le salaire de toute une vie.
21:40Entre le minima conventionnel inférieur au SMIC et le tassement
21:44des grilles salariales de branche, il faut des années à un travailleur
21:49pour quitter cette trappe à bas salaire, en dépit des compétences
21:53et de l'expérience acquise. Le SMIC ne règle pas le problème
21:57du temps partiel subi, qui est trop souvent subi par les femmes,
22:01malgré des fortes amplitudes horaires.
22:05Je pense aux femmes qui travaillent dans les métiers du lien et dans le
22:09secteur de la propreté. Enfin, on a vu que pour les
22:13entreprises de plus de 10 salariés, pour une hausse comparable, la
22:17revalorisation des grilles salariales est parfois plus efficace que la
22:21réduction des salaires. C'est ce que souhaitait le Premier
22:25ministre hier dans sa déclaration de politique générale.
22:29Deuxièmement, il y a beaucoup de sujets sur lesquels on doit
22:33travailler. Il y a d'abord la question des
22:37branches qui ne jouent pas le jeu de la négociation salariale.
22:41Il y a aujourd'hui 25 branches qui ont des minima conventionnels sous
22:45le SMIC ou qui, durablement, n'actualisent pas ni leurs grilles
22:49salariales. C'est ce que souhaitait le Premier
22:53ministre hier dans sa déclaration de politique générale.
22:57Deuxièmement, il faut lutter contre les trappes à bas salaire.
23:01Ces chiffres sont connus. Si on veut augmenter un travailleur
23:05au SMIC de 100 euros, ça coûte 500 euros à l'employeur.
23:09Ca ne marche tout simplement pas. On prendra en compte le rapport
23:13commandé par la Première ministre en automne 2023.
23:17C'est ce que nous devons faire.
23:21La parole est à madame Sabrina Sebaï.
23:25Vous voilà jetée dès votre prise de fonction dans le conflit du Proche
23:29Orient, qui plonge la région et le monde dans une guerre dont personne
23:33ne peut sous-estimer l'extrême gravité.
23:37Face à cette situation, en tant qu'écologiste, nous saluons l'appel
23:41de la France à la tenue d'une réunion du Conseil de sécurité de
23:46l'Etat. Nous ne pouvons pas nous éloigner
23:50de la guerre, ni des conventions internationales, ni même aucune
23:54morale. Après la bande de Gaza, voilà que
23:58Netanyahou nous ressort son argumentaire ignoble.
24:02Deux de nos compatriotes sont encore retenus en otage aux mains du Hamas.
24:06Depuis le 23 septembre, plus de 1000 personnes ont été tuées au
24:10Liban, dont 104 enfants et plus d'un million de déplacés.
24:14Plus de 40000 personnes ont été tuées à Gaza, dans ce qui constitue
24:18l'un des plus grands massacres de notre siècle.
24:22Ces vies ont un visage, des noms, une histoire.
24:26Elles ne sont ici que des chiffres froids s'accumulant au fil de bandeaux
24:30d'informations. Les civils de tous bords paient le
24:34prix de notre inaction, de notre impuissance à agir pour faire de la
24:38solution à deux Etats une réalité. Ce ne sont pas les milliers de
24:43millions d'Israéliens, qui garantiront la sécurité d'Israël, pas plus que
24:47les livraisons d'armes. La seule manière de garantir la
24:51paix en Israël comme en Palestine, c'est de mettre en oeuvre la solution
24:55à deux Etats, y compris en sanctionnant Israël pour l'y contraindre.
24:59Quand est-ce que la France va ainsi prendre ses responsabilités face au
25:03boucher de Tel Aviv, qui tue, bombarde, assassine sans scrupule et
25:07menace de précipiter le monde au bord d'une guerre totale?
25:11Quand allez-vous enfin dire à monsieur Netanyahou que si rien ne
25:15peut justifier les crimes terroristes du 7 octobre, les crimes du 7 octobre
25:19ne peuvent justifier l'innombrable...
25:22Merci. La parole est à monsieur Jean-Louis
25:26Thieriot, ministre en charge des armées des anciens combattants.
25:30La parole est à monsieur Jean-Louis Thieriot, ministre en charge des
25:34armées des anciens combattants.
25:41Merci, madame la présidente. Madame la députée, quand on veut
25:47rétablir la paix, la première chose, c'est de ne pas jeter de l'huile sur
25:52le feu et d'essayer de faire en sorte que chacun se parle.
25:56Alors, vous savez, vous n'entendrez pas de ma part ici des faits de
26:01manches. Vous entendrez de ma part
26:05simplement que nous avons besoin de la paix.
26:09Vous entendrez de ma part simplement quelques rappels des constantes de
26:14la diplomatie française. Notre pays condamne avec la même
26:18fermeté les frappes israéliennes au Liban, qui ont provoqué un nombre
26:22inacceptable de victimes civiles, dont des dizaines de femmes et
26:26d'enfants, et les attaques du Hezbollah contre le territoire
26:30israélien, qui ont entraîné le Liban à s'enfuir.
26:35La France exprime avec la même fermeté son opposition aux
26:39opérations terrestres israéliennes au Liban.
26:43Je rappelle également cette constante de notre diplomatie.
26:47Les populations civiles ne doivent jamais être détruites.
26:51Je rappelle également cette constante de notre diplomatie.
26:55Les populations civiles ne doivent jamais être détruites.
26:59Oui, il est temps que toutes les parties se saisissent des propositions
27:03de dialogue faites conjointement avec les Etats-Unis.
27:07Enfin, la France, concrètement, est aux côtés du Liban.
27:11Le ministre des Affaires étrangères, qui s'excuse de n'être
27:15pas parmi nous, a annoncé à l'occasion de sa dernière visite
27:19qu'il n'y aurait pas de conflits avec les Etats-Unis.
27:23Le ministre des Affaires étrangères, qui s'excuse de n'être pas parmi
27:27nous, a annoncé à l'occasion de sa dernière visite un plan d'aide,
27:3110 millions d'aides, 12 tonnes de médicaments transportés par nos
27:35armées, qui se préparent à toutes les éventualités.
27:40La parole est à monsieur Franz Gums, pour le groupe démocrate.
27:44Merci, madame la présidente. Ma question s'adresse à monsieur le
27:48ministre chargé des Outre-mer. Monsieur le ministre, lors de sa
27:52déclaration de politique générale, le Premier ministre a souligné le
27:56rôle essentiel des Outre-mer. C'est un territoire d'une diversité
28:00humaine et d'une diversité sociale. C'est un territoire d'une diversité
28:04sociale. C'est un territoire d'une diversité
28:08humaine et géographique exceptionnelle, éloigné de
28:13l'Hexagone. Situé sur trois océans, ce sont des
28:17réalités socio-culturelles fortes et variées.
28:21Il a annoncé son intention de présider au premier trimestre 2025
28:25un comité interministériel des Outre-mer.
28:29Les défis sont immenses. Je pense à la Nouvelle-Calédonie qui
28:33traverse une crise d'une extrême gravité.
28:37Je pense aux mobilisations et à la colère qui s'exprime en Martinique
28:41et en Guadeloupe. Je pense aussi à l'ampleur du
28:45préjudice que subit la Guyane avec la pêche et l'empaillage clandestin.
28:49Je pense à l'immigration en Mayotte.
28:53Je pense aux difficultés d'accès à l'eau ou à la qualité des services
28:57publics dans les territoires ultramarins.
29:01Les signaux de détresse se multiplient, tout comme les points
29:05d'accès à l'eau et à la qualité des services publics.
29:09Je pense à la France. La France lointaine n'est pas moins
29:13importante que celle qui est proche de la Tour Eiffel.
29:17C'est aussi le sens du message des Français lors des dernières
29:21élections. Ce message, c'est que trop souvent,
29:25malgré les intentions, malgré les moyens déployés, les politiques
29:29que nous mettons en oeuvre n'atteignent pas la même
29:33réalité. Monsieur le ministre, la
29:37multiplicité et la diversité des difficultés des Outre-mer nécessitent
29:41une approche adaptée. D'une manière générale, ma question
29:45est la suivante. Quelle sera votre méthode pour
29:49tisser à nouveau des liens de confiance et de considération
29:53réciproques entre la France hexagonale et ses territoires
29:57ultramarins?
30:04La parole est à monsieur le ministre de la Transition écologique.
30:08Monsieur le député, votre question est en réalité de première
30:12importance, puisqu'elle me permet de vous réaffirmer ici que le
30:16gouvernement dans son entier est absolument attaché et au travail
30:20pour traiter la situation de nos Outre-mer.
30:24Nos Outre-mer ne sont pas loin. Ils sont physiquement loin, mais ils
30:28sont très proches de nous dans nos préoccupations.
30:32Quelle est votre réponse à cette question?
30:36La première chose, c'est de vous dire que le Premier ministre a souhaité
30:40que le ministère des Outre-mer lui soit rattaché directement.
30:44C'est une preuve de l'importance donnée à nos territoires
30:48ultramarins. Le deuxième point, c'est d'appliquer
30:52des principes simples, de permettre le temps du dialogue.
30:56Le temps du dialogue, ce n'est pas la perte de temps.
31:00C'est un dialogue nourri, transpartisan, élargi aux acteurs
31:04de terrain, sans aucun doute, mais qui se fonde exclusivement sur un
31:08discours de vérité. C'est important que les constats
31:12qui sont faits soient des constats de vérité.
31:16Peut-être que nous aurons des discussions sur les façons d'aborder
31:20les solutions, mais le partage doit être le plus large possible.
31:24C'est de s'appuyer sur les parlementaires ultramarins.
31:28Comment faire autrement? C'est une obligation, mais c'est
31:32parfaitement essentiel pour le travail que nous devons mener.
31:36C'est de s'appuyer sur les délégations aux Outre-mer.
31:40La méthode sera d'abord un traitement interministériel.
31:44C'est la réunion du SIUM au premier trimestre 2025.
31:49Il faut se mettre au travail très vite.
31:53C'est le déplacement dans tous les territoires ultramarins.
31:57Nous attendons le rapport qu'a demandé le président de la République
32:01à deux spécialistes sur l'évolution institutionnelle des Outre-mer.
32:05Le travail est engagé. Nous allons avoir des contacts.
32:09La parole est à madame Martine Fregier.
32:13Madame la ministre de l'Agriculture, l'arrivée de l'AFCO en août dernier
32:17est un nouveau coup dur pour le secteur de l'élevage.
32:21La situation s'est très vite dégradée et concerne désormais 22
32:25territoires, y compris la Corse. Mon département est lui aussi
32:29durement touché. Ce sont plus de 407 foyers qui sont
32:33recensés et une mortalité qui atteint déjà 30 à 40% des troupeaux.
32:37La situation est grave et les répercussions pour l'ensemble de la
32:41filière ovine vont être catastrophiques, avec un risque de
32:45chute considérable de la production. Au-delà des pertes du cheptel, les
32:49dépenses liées à la gestion de la maladie, telles que les frais
32:53vétérinaires, les mesures de confinement ou d'enlèvement,
32:57représentent une lourde charge pour des exploitations déjà vulnérables.
33:01C'est toute une filière qui est en colère.
33:05Ils estiment que la multiplication rapide des foyers en France aurait
33:09pu être évitée et faire l'objet d'une plus grande réactivité des
33:13pouvoirs publics. Cela doit nous interroger sur le
33:17manque d'anticipation face à ces épidémies.
33:21Dans ce contexte, et alors que le moral des éleveurs est au plus bas,
33:25les mesures d'urgence sont indispensables si l'on ne veut pas
33:29conduire à la faillite de centaines d'éleveurs partout en France.
33:33Quelles mesures comptez-vous prendre pour compenser les pertes
33:37économiques subies et éviter l'aggravation d'une situation
33:41sanitaire déjà dramatique? Nos éleveurs vont-ils pouvoir
33:45bénéficier d'une procédure d'indemnisation des pertes directes et
33:49indirectes, ainsi que d'une campagne de vaccination gratuite pour faire
33:53reculer ces vagues épidémiques? De plus, quelles mesures allez-vous
33:57prendre pour sécuriser les montants des aides de la PAC 2024-2025, pour
34:01assurer que les éleveurs ne soient pas impactés par les pertes dues à la
34:06FCO? Enfin, n'est-il pas temps d'investir
34:08massivement dans la recherche afin de réguler et d'anticiper la
34:12multiplication de ces épidémies qui mettent en péril notre
34:16agriculture et bientôt la souveraineté alimentaire de notre
34:19pays? Merci.
34:21La parole est à madame Annie Gennevard, ministre de l'Agriculture
34:25et de la Souveraineté Alimentaire et de la Forêt.
34:29Merci, madame la présidente, mesdames et messieurs les députés,
34:33madame la députée Martine Frauger. Je vous remercie pour cette question.
34:37Elle est d'une actualité brûlante. Vous avez évoqué votre département
34:41à l'Ariège, riche en élevage au vin, qui est très touché par la fièvre
34:45cataralovine de sérotype 3. Je suis évidemment très soucieuse
34:49de vous répondre, parce que cette crise sanitaire, j'y ai consacré
34:53quasiment l'essentiel de cette première semaine.
34:57Je suis arrivée au ministère il y a une semaine.
35:01Nous avons la volonté d'apporter les solutions urgentes et précises
35:05attendues par la profession. C'est la raison pour laquelle cette
35:09semaine, au sommet de l'élevage, nous avons eu la possibilité de
35:13parler avec le Premier ministre. Nous nous rendrons auprès des
35:17éleveurs afin de faire des annonces qui concerneront à la fois la
35:21stratégie vaccinale, mais aussi la réponse indemnitaire, car la
35:25situation des trésoreries est extrêmement dégradée.
35:29Je voulais vous dire que pour avoir eu plusieurs interlocuteurs
35:33récemment, je mesure toutes les difficultés qui sont les leurs.
35:37Les symptômes, les maladies, les maladies de la maladie de la
35:41trésorerie sont sévères. Ce sont des pertes de fertilité,
35:45des avortements, de l'immortalité. En moyenne, 20% des animaux meurent,
35:49mais dans votre département, c'est davantage.
35:54Cela plonge les éleveurs dans une grande difficulté en matière de
35:58trésorerie, mais aussi dans une grande détresse psychologique, car
36:02c'est très dur de voir ces bêtes souffrir et mourir.
36:06Mais au-delà de la réponse conjoncturelle d'urgence qu'il faut
36:10apporter, et nous l'apporterons avec le Premier ministre, il faut
36:14réfléchir à une stratégie qui soit plus large, notamment au niveau
36:18européen, parce que ces deux virus nouveaux qui sont arrivés, ces deux
36:22maladies vectorielles qui sont arrivées sont exotiques.
36:26Elles nous viennent pour la fièvre hémorragique du sud et pour la
36:30fièvre cataralovine du nord. Il faut une stratégie d'anticipation
36:34comme vous l'appelez de vos voeux. Je vous remercie.
36:38La parole est à madame Anne-Cécile Violland.
36:42Merci, madame la présidente.
36:46Mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, ma question
36:50s'adresse à monsieur le Premier ministre.
36:54Hier, lors de votre déclaration de politique générale, vous avez
36:58réaffirmé votre volonté de faire de la santé mentale la grande cause
37:02de l'année 2025. Au nom de tous les Français,
37:06merci. Comme le rappelle la définition de
37:10l'Organisation mondiale de la santé, la santé est un complet bien-être
37:14physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une
37:18absence de maladie ou d'infermité. Autrement dit, pas de santé sans
37:22santé mentale. Ces problèmes de santé mentale
37:26touchent aujourd'hui dans notre pays une personne sur cinq, et
37:30particulièrement les jeunes, et notamment les enfants, puisque selon
37:34Santé publique France, 13% des 6-11 ans seraient atteints d'un trouble
37:38probable de santé mentale, exigeant des soins avec une prévalence
37:43majeure chez les jeunes filles. Il est donc plus qu'urgent d'offrir
37:47à tous les Français un véritable accès à la prévention et à des soins
37:51de proximité, de façon aussi égale que possible sur l'ensemble du
37:55territoire, et équitable, alors que près d'un Français sur trois
37:59déclare ne pas prendre soin de sa santé mentale.
38:03Déjà en janvier dernier, la santé mentale des jeunes faisait l'objet
38:07d'une priorité de l'organisation gouvernementale, puisque le ministre
38:11de la Santé d'alors, notre collègue Frédéric Valtoux, avait organisé la
38:15tenue d'un conseil national de la refondation, malheureusement reporté
38:19s'inédier du fait de la dissolution. L'amélioration en juin dernier du
38:23dispositif Mon soutien psy, mise en place pendant la crise Covid, va dans
38:27le bon sens. Mais il y a encore tant à faire pour
38:31que cette cause nationale soit à la hauteur de l'enjeu.
38:35Je sais que nous sommes plusieurs parlementaires dans cet hémicycle,
38:39issus de groupes différents, prêts à travailler de concert avec vous sur
38:43ce point. Monsieur le Premier ministre, comment
38:47comptez-vous mettre en oeuvre concrètement cette grande cause
38:51nationale et relancer rapidement les initiatives en cours sur ce sujet
38:55si essentiel? Peut-on envisager une mission
38:59nationale qui s'adapte à l'enjeu de l'avenir?
39:03Monsieur le Premier ministre.
39:07Merci, madame la présidente. Madame la députée, merci beaucoup
39:11de cette question. Comme vous venez de le dire, au-delà
39:15des différences politiques, parfois des confrontations, cette question
39:19est tellement grave qu'il est normal et qu'il est bien que vous puissiez
39:23avec plusieurs de vos collègues que je connais autour de vous, vous
39:27avez d'ailleurs un engagement personnel et professionnel sur cette
39:31question, dont je vous remercie, travailler ensemble. C'est la même
39:36détermination, la même disponibilité au Sénat. Je vais avoir besoin de
39:40vous avec la ministre de la Santé et tout le gouvernement pour faire ce
39:44que nous avons envie de faire sur un sujet qui se traduit par des
39:48chiffres. Derrière les chiffres, il y a des
39:52chiffres. Il y a 9000 suicides par an, beaucoup de jeunes.
39:56Il y a 9000 suicides par an parmi des hommes et des femmes, beaucoup
40:00de jeunes qui sont touchés par des troubles psychiques.
40:04Je ne suis pas sûr que les chiffres soient totalement exacts.
40:08Il y a un Français sur cinq qui connaît des problèmes de santé
40:12mentale à un moment ou à un autre de sa vie.
40:16Nous le savons tous. Derrière ces chiffres, y compris
40:20ceux de l'assurance maladie, dont les crédits ont été beaucoup
40:24augmentés depuis cinq ans sur ce sujet, au-delà de ce qui a été fait
40:28par le précédent gouvernement, vous l'avez rappelé, pour faciliter le
40:32contact d'un jeune, notamment avec un psychiatre ou un psychologue,
40:36il y a tellement de problèmes de prévention, tellement de problèmes
40:40dans la rupture du parcours de soins, tellement de problèmes
40:44d'accueil de jeunes dans un hôpital en urgence, tellement de
40:48problèmes... Je les ai vécus familialement,
40:53donc c'est pour ça que j'en parle. Pour des femmes, des familles qui
40:57sont désespérées parce qu'elles ne trouvent pas un lieu d'accueil
41:01dans l'urgence, ni d'ailleurs un lieu d'accueil pour des adultes
41:05qui sont malades. Je sais qu'il y a des solutions.
41:09Vous le savez, à la fois par l'éducation, par le sport,
41:13par l'insertion, par le travail.
41:17Je ne veux pas en faire une affaire familiale, mais j'ai une mère,
41:21j'espère qu'elle m'écoute là-haut où elle est,
41:25qui a consacré 35 ans de sa vie à l'UNAFAM,
41:29qui a créé des foyers, il y en a un qui porte son nom à Aix-les-Bains.
41:33Il y a un centre d'aide de repas de travail dans la Chartreuse
41:37où j'ai vu des malades, des jeunes, retrouver une fierté,
41:41une utilité, une valeur ajoutée en fabriquant du fromage.
41:45J'ai ça au front de moi, madame.
41:49C'est pour ça que j'ai choisi de proposer que la santé mentale
41:53soit une grande cause nationale, pas seulement en 2025,
41:58mais pour la suite. Nous allons mettre tous les acteurs
42:02autour de la table, les familles, les associations,
42:06l'hôpital, d'autres institutions, des entreprises aussi,
42:10qui sont prêtes à aider, qui aident déjà
42:14en titre de l'action humanitaire ce secteur.
42:18Je dirais un certain nombre de choses très concrètes
42:22sur ce sujet à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale
42:26la semaine prochaine. Je vous remercie beaucoup
42:30de cet engagement, de ceux de vos collègues, quel que soit leur groupe.
42:34Vous pouvez compter sur le gouvernement et sur moi sur ce sujet.
42:38Je vous remercie.
42:43La parole est à présent à monsieur Emmanuel Dibahou
42:47pour le groupe Gauthémocrate et Républicaine.
42:51Merci, madame la présidente. La question est adressée
42:55au Premier ministre. Je vous porte le salut
42:59du mouvement indépendantiste et des progressistes calédoniens
43:03qui m'ont mandaté à cette instance depuis le 7 juillet dernier.
43:07Merci pour les mots de solidarité aux compatriotes
43:11impactés par la crise politique, économique et sociale
43:15qui nous touche depuis le 13 mai. Les annonces d'hier
43:19amorcent certainement une démarche constructive dans l'approche.
43:23Nomination d'un ministre des Outre-mer, reprise du dossier
43:27calédonien à Matignon, mission de médiation interministérielle,
43:31non-poursuite du projet de loi constitutionnelle sur les dégèles
43:35de l'Assemblée nationale. Les annonces portent aussi,
43:39je l'espère, le deuil d'une méthode engagée par vos prédécesseurs,
43:43méthode que mon groupe, GDR et d'autres, au sein de cette
43:47enceinte ont dénoncée, vous mettant en garde contre les risques
43:51de déstabilisation engendrées sur la poursuite du processus
43:55de décolonisation et de paix mené ensemble depuis 30 ans.
43:59Notre pays est meurtri dans sa chair de cet entainement qui nous
44:03a fait vivre. Nous voulons être partenaires de
44:07la décolonisation plutôt que sujets soumis à la mère patrie,
44:11comme l'ont été nos grands-pères il y a deux générations.
44:15Mon questionnement est de deux niveaux.
44:19Sur la méthode concernant la reprise des discussions
44:23institutionnelles, partant du résultat des législatives,
44:27comment la France s'inscrit dans la poursuite du processus de
44:31décolonisation? La Nouvelle-Calédonie vers sa
44:36pleine émancipation, comme stipulé dans l'accord de Nouméa?
44:40Sous quel calendrier? Sur le plan de la relance de
44:44reconstruction économique, est-ce que la solidarité témoignée hier
44:48dans cette enceinte prendra en compte les plans de relance
44:52formulés par le Congrès et le gouvernement de notre pays?
44:56A quel niveau dans le projet de loi de finances?
45:00La parole est à monsieur le Premier ministre.
45:04Applaudissements
45:08...
45:12Applaudissements
45:16...
45:21Merci, madame la présidente. Monsieur le député, d'abord,
45:25comme cela a été dit tout à l'heure à d'autres parlementaires qui sont
45:29inquiets de la situation en Nouvelle-Calédonie, je souhaite que
45:33sur cette question, on retrouve le chemin de l'apaisement.
45:37C'est dans cet esprit que je me suis exprimé hier, comme vous l'avez
45:41relevé. Avec mon équipe, avec le nouveau
45:45ministre, qui est auprès de moi et qui suivra cette question
45:49personnellement, il l'a dit tout à l'heure, nous avons pris le temps,
45:53il n'a pas été très long, depuis que je suis premier ministre, ça fait
45:57une vingtaine de jours, de consulter tous les élus, dont vous-même,
46:01tous les responsables des régions, des provinces, dans toute leur
46:05diversité, pour écouter et vous poser la question du rapport et de
46:09les élections. En accord avec le président de la
46:13République, je l'ai dit hier, nous prendrons aussi le temps de
46:17retravailler la question du corps électoral.
46:21C'est ce temps-là que je voudrais qu'on utilise ensemble pour retrouver
46:25le chemin de l'apaisement et d'une solution institutionnelle, politique
46:30en Nouvelle-Calédonie. J'ai aussi l'honneur de vous
46:34remercier, monsieur le député, pour votre question.
46:38J'ai aussi salué l'engagement personnel de votre présidente et du
46:42président du Sénat, qui ont accepté d'aller prochainement à votre
46:46rencontre, à la rencontre de tous les élus, quels qu'ils soient, en
46:50Nouvelle-Calédonie, pour vous écouter et trouver le chemin de
46:54cette réforme institutionnelle et d'un engagement durable pour la
47:03paix et la stabilité. Il y a un autre sujet qui a été
47:07évoqué par le ministre tout à l'heure, qui est celui de la
47:11reconstruction économique et sociale avec tout le monde.
47:15Les dégâts sont considérables. Il n'y a pas tout à reconstruire,
47:19mais beaucoup à reconstruire pour redonner du travail, une visibilité,
47:23une perspective à tous les jeunes de Nouvelle-Calédonie.
47:27Je voulais dire, comme cela a été dit à monsieur le député, notre
47:31engagement. J'attache beaucoup d'importance à
47:35la mission que la présidente de l'Assemblée nationale et le président
47:39du Sénat vont conduire. Ensuite, le travail sera poursuivi,
47:43relayé par le ministre de l'Outre-mer.
47:47Je vais avoir auprès de moi une mission permanente de haut niveau
47:51qui accompagnera ce travail. Nous allons faire les choses
47:55sérieusement, dans le respect de toutes les communautés, de toutes
47:59les forces politiques. Je remercie beaucoup les députés
48:03dans leur diversité, comme je le dirai au Sénat dans quelques
48:07instants, de leur engagement dans cet esprit d'apaisement et de
48:11reconstruction. Merci de votre attention.
48:15Merci, monsieur le ministre. Enfin, je donne la parole à madame
48:19Anan Mansoury, pour le groupe UDR.
48:29Merci, madame la présidente. Monsieur le Premier ministre,
48:33samedi 21 septembre, un drame insoutenable a encore frappé notre
48:37pays. Philippine, une jeune fille de
48:4119 ans, a été retrouvée sans vie au bois de Boulogne, assassinée par un
48:45policier. Cette vie volée aurait pu être la
48:49mienne, l'une de vos filles. Dans un pays d'ordre, Philippine
48:53serait encore en vie et son assassin hors de nos frontières.
48:57Ce clandestin a été libéré de prison alors même qu'il avait agressé une
49:01autre femme en 2019. La justice a failli.
49:05La France a assassiné Philippine comme elle a assassiné Lola.
49:09Ces drames se succèdent avec une régularité effroyable.
49:13La violence et l'immigration de masse menacent notre sécurité.
49:17La gauche, complice, crie à la récupération pour protéger les
49:21coupables. Philippine était un vrai petit ange.
49:25Étudiante et fiancée, elle avait toute la vie devant elle.
49:29Monsieur le Premier ministre, quand appliquerons-nous une justice
49:33ferme et implacable? Qu'attendons-nous pour enfermer
49:37tous ces individus et les expulser? Pourquoi Philippine est-elle partie
49:41le mais de nos filles? Que vous regardiez votre
49:43président, allez-vous vous afficher?
49:47Nul. Merci très beaucoup.
49:50Je vous remercie, madame la députée.
49:54La parole est à monsieur Rotaillot, ministre de l'Intérieur.
49:58Merci, madame la présidente. Madame la députée, hier soir, en
50:04fin d'après-midi, je suis allé à la rencontre de la famille de
50:09Cette dignité, cette souffrance, elle nous oblige.
50:14L'impossibilisme juridique ne doit pas nous servir d'excuse pour ne pas agir.
50:21Il faut agir.
50:23Et je l'ai dit, quand la règle de droit ne protège pas les Français, alors il faut changer la règle de droit.
50:30Bien sûr, il faut la changer d'abord en concluant des accords bilatéraux, je l'ai dit très rapidement tout à l'heure,
50:36notamment avec le Maroc, j'ai eu mon collègue marocain, ministre de l'Intérieur.
50:42Il faut aussi allonger la durée de rétention dans les centres de rétention administratifs,
50:48comme le groupe Les Républicains vient de le faire à travers une proposition de loi.
50:54Il faut aussi, et je le verrai, j'y travaillerai avec le ministre de la Justice,
50:58faire en sorte que la motivation du juge soit basée vraiment sur la dangerosité de la personne qu'on s'apprête ou non à libérer.
51:07Et enfin, il va y avoir un rendez-vous fondamental, précisément pour les expulsions, pour les éloignements,
51:12c'est dans quelques mois la directive retour.
51:15Parce qu'on va pouvoir enfin inverser la charge de la preuve pour l'éloignement des irréguliers.
51:21Et même, parfois, ne pas obtenir leur accord pour les éloigner dans des pays tiers,
51:26qui ne sont pas leur pays d'origine.
51:28Ce sera un chantier.
51:29Croyez-moi que jamais je ne me résoudrai à l'inaction.
51:31Jamais.
51:32Jamais.
51:33Jamais.
51:34Jamais.
51:35Et pour reprendre une phrase qu'a utilisée hier le Premier ministre,
51:39la fatalité, c'est quand il y a du fatalisme.
51:42Jamais nous serons fatalistes dès lors qu'il s'agit de protéger tous les Français et notamment les plus faibles.
51:47Merci beaucoup, monsieur le ministre.
51:50Madame la députée.
51:51Je vous remercie pour votre réponse et j'en profite, mes chers collègues,
51:54pour vous informer que pour avoir organisé un hommage à Philippines,
51:57j'ai été insultée et menacée par des militants d'extrême-gauche.
52:00Et parmi eux, des collaborateurs parlementaires d'un député et les filles ici présents.
52:05Comment pouvons-nous tolérer que des tels agissements puissent avoir lieu au sein de notre ensemble ?
52:10Je vous remercie. La séance des questions au gouvernement est terminée.
52:14Prochaine séance, mardi 8 octobre à 15h.