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00:00En tant que joueuse, je voudrais demander à la fédération et au ministère des sports de nous permettre de sortir,
00:12de sortir, de confronter les meilleures équipes pour pouvoir mieux s'exprimer.
00:19Moi, c'est le sergent de police Diablo Aminata, joueuse de volleyball, sociétaire de la S.O. Navel, capitaine de l'équipe nationale.
00:36Disons que j'ai commencé ce sport en 2006, on était un mardi, nous sommes sortis au sport,
00:49on était assis en groupe avec un monsieur qui venait sur sa moto, du nom de Benoum Souleymane.
00:54Il s'est présenté comme étant professeur d'EPS et en même temps entraîneur de volleyball.
00:59Donc il nous a un peu parlé de ce sport et il disait qu'il était au lycée à Moyadouwayougia.
01:06Maintenant les mardis et les jeudis, soirées étaient justement réservées pour le sport.
01:11On était un mardi, il dit que ceux ou celles qui sont intéressés, il a fait sortir une liste,
01:16peuvent inscrire leur nom et le soir à 16h on se retrouve sur le plateau.
01:21Et c'était comme ça, on était vraiment nombreux à s'inscrire.
01:25Le mardi, le terrain était inondé de nouveaux joueurs.
01:30Voilà, c'est là que c'est parti.
01:32On a commencé un peu, un peu, d'autres se sont retirés et nous on a continué.
01:42Beaucoup.
01:43Beaucoup, à mes débuts, il y avait une de nos grands soeurs du nom de Diane Ouidraogo.
01:48Elle a arrêté maintenant.
01:51Mais quand on commençait le sport, si on faisait, à nos heures de match ou d'entraînement,
01:58tout le monde parlait de Diane Ouidraogo.
02:00Si à un match, les gens sont là, elle jouait comme un garçon.
02:04Elle jouait pas comme une dame, elle jouait comme un garçon.
02:07Si tu la vois jouer, ça t'inspire vraiment à jouer au volleyball.
02:10Donc les gens, chaque fois, chaque fois, c'est de Diane Ouidraogo qu'on parlait.
02:14À côté de Ouayougia, c'est d'elle qu'on parle.
02:17Moi, j'ai dit, moi, je vais jouer comme Diane Ouidraogo.
02:20Je suis allée dire à mon entraîneur.
02:22Il dit, moi, je veux jouer comme Diane.
02:24Je veux jouer même peut-être plus qu'elle.
02:26Voilà, et c'est là maintenant.
02:28Chaque fois, si je suis à la main, je suis pressée, même que mardi,
02:31où j'ai dit à lui pour que je puisse aller au terrain et puis m'entraîner.
02:38Je l'ai dépassé parce que le titre que j'ai remporté, Diane Ouidraogo, avant de raccrocher,
02:44elle n'a pas eu ce titre-là.
02:47Donc, mon objectif est à moitié atteint parce que je l'ai dépassé.
02:51Ça, c'est sûr.
02:52Elle l'a raccroché sans avoir le titre que j'ai actuellement.
02:56Et moi, je n'ai toujours pas raccroché.
02:58Je compte en obtenir.
03:04Je suis arrivée en équipe nationale en 2011.
03:07C'était ma première sélection.
03:09On devait se rendre au Niger.
03:11Et c'était en 2011 aussi que je suis allée en D1.
03:17Après le lycée à Moya, j'ai rejoint le lycée à Dega avec mon entraîneur maintenant,
03:22qui est devenu Baro, Baro Benhamed.
03:26Donc, c'est avec lui.
03:28C'était le SBF, c'était le lycée avec pas de clubs.
03:31Après, en 2010-2011, il a créé l'AES Académie de Waiouia, où on est venus en D1.
03:39On a remporté.
03:41J'ai repris le titre de la meilleure joueuse aussi pour notre première participation en D1.
03:46Donc, c'est après notre saison qu'on m'a convoquée pour une présélection d'avoir en équipe nationale avec mes grands-soeurs.
03:54J'étais la plus jeune parmi toutes celles qui étaient là.
03:57J'étais la plus jeune, la Benjamin, disons.
04:00Donc, je suis venue pour la présélection.
04:03On a présélectionné d'abord les C4.
04:07Après, on devait laisser les C4 pour garder les 14 joueuses.
04:10Et Dieu faisant, je suis restée parmi les 14.
04:13Et on est partie au Niger, où j'ai été titulaire de ma compétition du début jusqu'à la fin.
04:21Et c'est comme ça que j'ai pu intégrer facilement l'équipe nationale.
04:24Et depuis 2011 jusqu'à présent, je suis là.
04:27Et actuellement, je suis la capitaine.
04:29Actuellement, on n'a pas une équipe en D2 du côté du volet.
04:41Nous sommes en D1 avec pas mal d'équipes.
04:45À la ligue du centre, on n'a pas moins de 6 équipes.
04:51Il y a le Haut-Bassin, il y a le Nord.
04:54Donc, je me dis que ça va.
04:55On arrive à faire les compétitions.
04:57Et notre saison se déroule à merveille.
05:04Il y a beaucoup de choses à améliorer.
05:06Je vais dire d'abord, au premier lieu, le volleyball, tout comme les autres sports, on a besoin de soutien.
05:13Le soutien financier est là.
05:15On devrait avoir le soutien aussi matériel.
05:18Qui parle de volet parle de matériel.
05:20Sans le matériel, on ne peut pas avancer.
05:23Le matériel, il y a le ballon, il y a le filet.
05:25Il faut avoir aussi un cadre, parlons de terrain, tout ça.
05:28Donc, il y a l'accompagnement.
05:30On ne peut pas dire que nous sommes devenus des aînés.
05:34Mais nous aussi, avec l'expérience qu'on a, on pourrait motiver nos jeunes à participer.
05:45Difficulté, c'est quand on a des sorties.
05:50Si on a des regroupements, je vais parler de l'équipe nationale d'abord.
05:54Si on a des regroupements, tout se repose sur toi, la capitaine.
05:59Tu deviens porte-parole de tes coéquipières à travers l'équipe technique.
06:06Donc, des fois, ce n'est pas facile.
06:10Les joueuses vont te rapporter des trucs où on pense que c'est toi qui es la barrière.
06:17Mais à travers la communication et tout, je pense qu'on arrive à trouver le juste milieu.
06:23Avec la fédération.
06:25Côté pleuve aussi, c'est toujours la même chose.
06:28Tu portes le titre, tu portes toujours le chapeau.
06:30Et tout retombe sur toi.
06:32Donc, tu dois accepter.
06:33Tu dois accepter.
06:34On ne choisit pas les gens au hasard.
06:36Tout ce qui vient, tu prends ça positivement.
06:39Et être capitaine, moi je me dis que je dois être fière parce que tu dois être un exemple
06:44et pouvoir encourager, motiver tes coéquipières, quels qu'en soient.
06:48Même si on tombe, qu'on puisse se relever ensemble et continuer.
06:52Donc ça aussi, c'est très très important.
06:59L'engagement des jeunes filles.
07:02Bon.
07:03Petit à petit, je me dis que c'est en train de venir.
07:07On a un peu de relève.
07:08La relève y est.
07:09La preuve n'est qu'eux.
07:11Et récemment, nos U17 étaient au Béné pour leur compétition pour la zone 3.
07:19En homme et en dame, nos étalons sont revenus avec médaille de bronze.
07:25Donc c'est en quelque sorte la relève.
07:28La relève qui est là.
07:30C'est petit à petit, on a besoin de soutien pour former les encadreurs qui vont recruter
07:36aussi les jeunes filles.
07:38Nous autres aussi à côté pour les motiver à travers nos actions et les exemples qu'on
07:43va donner sur la télé.
07:50Je dirais à mes soeurs, mes jeunes soeurs, de s'armer de courage.
07:57Parce que rien n'est facile.
07:59On ne devient pas champion ou championne un jour.
08:03Voilà.
08:04C'est un travail.
08:05Tu dois pouvoir redoubler, redoubler, redoubler d'efforts.
08:09Accepter perdre pour pouvoir redevenir championne après.
08:13Parce qu'on lui dit qu'on apprend toujours dans la douleur.
08:16Il faut perdre pour devenir championne.
08:19Je vais leur dire de rester toujours courageuse et motivée pour continuer.
08:30C'est carrément différent.
08:31J'arrive à faire la part des choses.
08:33Si je suis à la maison, je suis une femme au foyer.
08:36Je suis mariée, j'ai un garçon.
08:38Si je suis à la maison, je ne parle pas de ma tenue.
08:42Et si je suis au service, il n'y a pas le foyer, c'est le service qui prime.
08:46Donc, c'est deux choses différentes.
08:48Si tu arrives à faire la part des choses et que tu as l'accompagnement aussi de ta hiérarchie
08:53qui me facilite les sorties à tout moment, à l'interne comme à l'externe.
09:00J'ai vraiment l'accompagnement de ma hiérarchie que je vais profiter avec votre micro.
09:05Saluer et dire merci.
09:07Merci pour tout.
09:08Merci pour l'accompagnement.
09:10Voilà.
09:11Et si tu as la compréhension aussi de ton conjoint, parce que ça y va,
09:15tu peux être disponible au service.
09:17Et si le conjoint refuse, tu ne peux pas participer.
09:19Donc, tout ça, ça participe.
09:23J'ai la compréhension des deux côtés, à la maison comme au service.
09:32Le sport avec la maternité.
09:34Bon, ce n'est pas une chose aisée.
09:39Ce n'est pas facile de concilier sport et maternité.
09:43Par exemple, tu as ton bébé.
09:46Tu veux jouer.
09:47Ça n'empêche pas.
09:48Ça n'empêche pas.
09:49Dès que tu finis ta coucher et que tu n'as pas de maladie,
09:54tu peux continuer ton sport sans souci.
09:56Voilà.
09:57Maintenant, si tu as le bébé et qu'on t'autorise à jouer,
10:01tu sais que tu peux.
10:02Tu t'organises.
10:03En toute chose, c'est l'organisation.
10:05Tu t'organises.
10:06Tu peux amener ton bébé même au terrain avec ta nourrice.
10:09Puis, tu finis ton sport.
10:10Vous revenez à la maison.
10:11Tu peux laisser l'enfant à la maison.
10:13Tu peux faire ton sport et revenir.
10:15Donc, je n'ai pas eu de souci à ce niveau.
10:18Disons, je venais, je partais avec mon enfant au terrain
10:22pour mes entraînements avec ma nourrice.
10:24Je l'ai laissé.
10:25J'ai deux heures d'entraînement par séance, trois fois dans la semaine.
10:29Donc, je les amène.
10:31Je finis ma séance et on part à la maison.
10:34Si il y a un match, je les amène aussi au terrain.
10:37Elles restent dehors.
10:39Je pars faire mon match.
10:40Des fois, même avec mon bébé, je finis mon match.
10:42Je prends le maillot de MVP.
10:44Je suis très fière de moi malgré ma maternité.
10:52En tant que joueuse, je voudrais demander à la Fédération
11:00et au ministère des Sports de nous permettre de sortir,
11:04de sortir, de confronter les meilleures équipes
11:08pour pouvoir mieux s'exprimer.
11:11Nous sommes partis au Cameroun.
11:13La saison passée, pour la Cannes du Volet,
11:17l'équipe d'âmes a participé.
11:19C'était très intéressant.
11:21C'était notre première sortie.
11:23On fait des compétitions, on fait des sorties,
11:25mais c'est toujours dans notre zone.
11:27Cette fois-ci, nous sommes partis.
11:29On a participé.
11:30C'était les meilleures équipes qui étaient présentes.
11:32On n'a pas eu un titre.
11:34On n'est pas revenus avec 1e, 2e ou 3e place,
11:38mais on a appris.
11:39On a appris de ces équipes et on a tiré beaucoup de leçons.
11:42Donc, on en a besoin.
11:44Ces sorties seront la bienvenue.
11:47Qu'est-ce qui t'a donné envie de jouer ?
11:56Pour mes débuts,
12:00ce n'est pas facile.
12:01Pour mes débuts,
12:03on venait et on jouait au volleyball.
12:05C'était par amour.
12:06On continuait de jouer par amour,
12:08mais à nos débuts, c'était vraiment par amour.
12:10On jouait pieds nus.
12:12On partait au terrain pieds nus.
12:14Mais tu joues, tu as l'aise,
12:16tu as ton titre de champion.
12:18Champion UCBF.
12:19Tu es fier de toi.
12:21Maintenant, pour la petite anecdote,
12:23je dirais à ma 2e sélection en équipe nationale,
12:27je devrais partir à Abidjan.
12:30Par vol.
12:32Ce devrait être mon premier vol aussi.
12:34Pour partir.
12:36Notre entraîneur,
12:38M. Sidibé,
12:41disait que chaque fois qu'il regardait sa fille,
12:45qu'il regardait sa fille,
12:46ce n'était pas facile.
12:47On est arrivé,
12:49je suis descendue de l'avion,
12:50j'ai laissé mon billet d'avion à l'intérieur
12:52et je suis partie pour le contrôle.
12:54Tout le monde tenait leur billet et moi non.
12:56Les gens se sont mis à rire.
12:58Ils disaient qu'on savait que c'était la poulotte.
13:00Seule la poulotte pouvait faire ça.
13:02Ça m'a marquée.
13:03Ça m'a fait rire.
13:04Je me suis dit, ça ne va plus jamais se répéter encore.
13:12Je reviens encore vous dire merci.
13:15Merci à mes coéquipières du club.
13:19Merci à mes coéquipières de l'équipe nationale.
13:21Merci à tous mes entraîneurs,
13:23du début jusqu'à la fin.
13:25Je parle de Beloum Souleymane,
13:27de Ben Barou Ahmed,
13:29de M. Bamonsa Diarra,
13:31de tous ces gens qui ont participé
13:33à ma réussite dans ce sport.
13:35Je les dis merci.
13:37Et merci de me supporter toujours.
13:39Je dirais encore merci à mon institution,
13:43à l'institution policière,
13:45qui me permet toujours et me facilite toujours
13:47mes sorties dans ce sport.
13:49Je les dis merci.
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