Vers un nouvel essor français - séance de dédicace Patrice HUIBAN

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Rentrée politique 2024 :
L'actualité politique française étant particulièrement chargée et attendue, le temps semble idéal pour vous présenter le livre-projet politique de Nouvel essor français, jeune mouvement politique créé par les citoyens pour les citoyens !
Une feuille de route pour chaque nouveau ministre ayant à cœur d'œuvrer de façon pragmatique DANS L'INTERET DES FRANCAIS, ce qu'ils ont clairement tendance à oublier...

Patrice HUIBAN revient l'état de la France, au bord du dépôt de bilan et, sans défaitisme ou fatalité, pose le constat, détermine les enjeux et propose les solutions citoyennes adéquates pour sortir la France de ses difficultés.

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00:00Générique
00:18Générique
00:40Les partis politiques qui devraient être des laboratoires d'idées qui se présentent aux élections
00:45se sont transformés en écuries à égo-individualité.
00:48C'est un peu le concours de beauté permanent, si on peut faire telle expression.
00:50Donc, on a plein de candidats pour la présidentielle. Pour faire quoi ? On n'en sait rien.
00:54Sachant que gouverner la France, ça ne s'approvise pas du tout.
00:57Une fois que vous êtes aux manettes, c'est un peu le grand 8,
01:00vous êtes complètement scotché au siège et vous devez gérer au quotidien
01:05les différents événements nationaux, internationaux.
01:07Ce qui fait que si vous n'avez pas réfléchi à votre affaire,
01:10vous êtes balotté par, je dirais, l'écume médiatique
01:14et vous n'êtes pas du tout sur les courants de fond de l'histoire.
01:16Donc, nous, ce qu'on a fait, c'est qu'on s'est retroussé les manches.
01:19Pendant 5 ans, on a balayé toutes les politiques publiques.
01:22Il y a une vingtaine de comités de citoyens volontaires qui se sont constitués.
01:25Pas forcément des experts, parce que les experts ont leur propre biais.
01:29Et au final, le juge de paix, c'est le citoyen qui doit adhérer et comprendre ce qu'on veut faire.
01:34Donc, on avait des groupes de travail avec des profils divers.
01:37Je jouais le rôle de contre-rapporteur, c'est-à-dire de superviseur.
01:41Est-ce que le plan basique est respecté ?
01:43Constat, enjeu, proposition.
01:45Est-ce que c'est bien écrit, c'est compréhensible par tous ?
01:47Et surtout, la cohérence.
01:49Est-ce que ce qu'on dit sur l'agriculture est cohérent avec ce qu'on dit sur l'économie
01:53et la transition écologique, par exemple ?
01:56Il faut que tout soit cohérent.
01:58Bon, voilà.
01:59Et l'objectif, c'est de donner de l'espoir, de dire que rien n'est foutu.
02:02Rien n'est foutu, au contraire.
02:04Le terreau du sursaut est présent, parce qu'il y a un esprit entrepreneurial en France,
02:08il y a un retour du patriotisme en France,
02:10il y a une espèce d'effet ciseau entre des dirigeants de plus en plus médiocres, on va dire,
02:14et une aspiration d'une majorité de la population, toute classe confondue,
02:18à un sursaut national.
02:21La France est menacée, de notre point de vue, d'une sortie de l'histoire,
02:25pour au moins trois raisons.
02:27Un, les attaques contre la nation,
02:31qui constituent les craintes, pour nous, de la démocratie.
02:35Ensuite, une fuite en avant monétaire, budgétaire, financière,
02:39qui entraîne, troisième point pour conséquence, un appauvrissement collectif.
02:43Alors, sortie de l'histoire, donc le premier motif de sortie de l'histoire,
02:46c'est les attaques contre la nation, qui pour nous, constituent les craintes indépassables de la démocratie,
02:50pour au moins deux raisons.
02:52La démocratie, c'est le régime du débat.
02:54Ça suppose une langue commune.
02:56Deuxième facteur, c'est que dans une société libre comme la nôtre,
03:00il y a des différences socio-économiques, et autres.
03:04Donc, il y a parfois des intérêts différents, voire opposés.
03:08Et pour faire en sorte que les individus, dans une vie quotidienne extrêmement diverse,
03:12pour que de temps en temps, ils regardent ensemble dans la même direction,
03:16il faut puiser des repères et des valeurs,
03:20issus des terroirs et de notre histoire.
03:23Et je ne vois guère que le drapeau tricolore et la marseillaise,
03:26pour fédérer un chômeur pas qualifié, et par exemple un trader.
03:30C'est pour ça que la nation est importante,
03:32parce qu'il y a trois risques qui pèsent sur la cohésion nationale.
03:36C'est tout d'abord le retour du religieux dans l'espace public.
03:40Pourquoi ça pose problème ?
03:41Parce que les religions, quelles qu'elles soient, sont basées sur des dogmes.
03:45Alors que la démocratie, c'est le régime du débat.
03:47Et donc, l'espace public, le forum, doit être l'espace du débat.
03:50Et donc, aucune religion, quelle qu'elle soit,
03:52ne doit vouloir imposer des dogmes dans l'espace public,
03:55au-delà des lois de la République,
03:56qui doivent être les lois indépassables, la loi commune.
03:59Donc ça, c'est le premier point.
04:01Ensuite, attaque contre la nation avec les séparatismes,
04:04puisque le géographique déjà, parce que l'État a fait la nation en France.
04:10C'est une exception mondiale.
04:12Quel point commun entre un Asacien, le Breton que je suis,
04:15un Béarnais, un Nordiste, à la base, pas beaucoup de points communs.
04:19Mais c'est un véritable miracle français,
04:21c'est qu'on est à la fois encore aujourd'hui le pays le plus uni d'Europe,
04:25et en même temps avec une telle diversité dans nos territoires,
04:27ce qui fait notre richesse.
04:29Donc il y a toujours cette tentation, parfois en Outre-mer,
04:32ou en Corse ou ailleurs, même dans le Pays-Basque ou autre,
04:36ou parfois même par le passé en Bretagne,
04:38ou même encore peut-être demain, de tentations séparatistes.
04:42Et enfin, le dernier risque qui pèse sur la nation,
04:47qui je répète, elle est crainte pour nous indépassable de la démocratie,
04:50c'est par le haut, c'est-à-dire une Europe fédérale,
04:53c'est-à-dire de vouloir concentrer tous les pouvoirs à Bruxelles,
04:57et donc de déposséder nos élus démocratiquement désignés de leurs prérogatives.
05:01Et d'inverser la logique, puisqu'on a construit l'Europe
05:04pour faire en sorte qu'elle puisse agir de notre point de vue
05:07sur des sujets sur lesquels chaque Etat pris isolément
05:11n'a pas la taille critique pour, je dirais,
05:14jouer des coups avec les Etats-Unis et la Chine par exemple.
05:16Mais ça concerne que quelques sujets.
05:18L'intelligence artificielle, concurrence sur le numérique,
05:21concurrence et les GAFAM, donc les grands opérateurs américains,
05:24la conquête spatiale, l'industrie de défense,
05:27ça c'est encore le point qui marche pas trop mal.
05:29Voilà, il y a quelques sujets.
05:30Mais aujourd'hui l'Europe fonctionne à l'inverse.
05:32C'est-à-dire que plutôt que de s'occuper de ce grand sujet-là,
05:35où là en mode projet on pourrait se mettre d'accord sur un certain nombre de choses,
05:38et bien finalement l'Union Européenne va régenter,
05:41cherche à régenter par-dessus les gouvernements légitimes nationaux,
05:44nos vies dans les moindres détails et avec des gens à la commission
05:47qui ne sont pas désignés démocratiquement et qui ont la plume
05:50puisqu'ils ont le monopole d'initiative législative, il ne faut pas oublier ça.
05:53Donc le Conseil Européen, le Conseil de l'Union Européenne, les politiques et le Parlement
05:56ont leur mot à dire, mais au final c'est les hauts fonctionnaires de la commission
06:00qui ont la plume.
06:01Et pourquoi ? Pour par exemple nous définir la taille maximale de la cuvette des toilettes.
06:065 litres, pas un centimètre de plus.
06:08La taille de la banane, où par exemple on impose à tous les poissonniers d'Europe
06:14d'inscrire le nom latin derrière le nom commun de leur produit.
06:21Ce qui menace aussi la France, une sortie d'histoire, c'est ce que je disais,
06:24une fuite en avant monétaire, budgétaire, financière et c'est plus que d'actualité.
06:28C'est-à-dire qu'aujourd'hui la France, c'est comme si vous gagnez 3500 euros
06:32et vous dépensez 5000.
06:34Et ceux qui vous prêtent les 1500 euros ne sont majoritairement pas de votre famille.
06:38Ils peuvent vous envoyer l'huissier tous les 4 matins et qui dit l'huissier,
06:41c'est votre épargne qui est derrière.
06:42Donc ce qui nous menace, c'est le scénario grec.
06:44C'est-à-dire que vous êtes limité à retirer 80 ou 100 euros par jour,
06:47en prénant de votre épargne, le temps que l'État fasse les réformes nécessaires
06:51pour remettre les comptes à l'endroit.
06:53Sauf que remettre les comptes à l'endroit, soit vous faites le coup de rabot,
06:57moins 20 ou 30% sur le salaire des fonctionnaires, les retraites et c'est l'explosion sociale.
07:01Soit vous avez identifié 10% d'économie des dépenses publiques,
07:05160 milliards d'euros, sans toucher le droit des Français pratiquement,
07:08en tapant dans le gras, si on me permet cette expression,
07:11la mauvaise gestion publique, on pourra y revenir.
07:13J'ai beaucoup d'exemples à vous donner.
07:17Et enfin, troisième facteur de risque de sortie de la France de l'histoire,
07:23on a dit les attaques contre la nation, fuite en avant monétaire, budgétaire, financière,
07:27avec en face des services publics qui se créent sa figure,
07:29et donc au milieu, troisième point, des Français qui s'appauvrissent.
07:32Parce que la mauvaise gestion de l'argent public, normalement,
07:35l'argent public devrait être un facteur de création de richesse.
07:38Mais quand vous prélevez trop avec des services qui ne sont pas à la hauteur,
07:42vous vous appauvrissez le pays.
07:44D'abord, les PME, les TPE, PME, ETI.
07:48Les ETI, c'est les entreprises de taille intermédiaire, sont les grosses PME,
07:51qui emploient 70% des salariés sans pouvoir optimiser comme les grands groupes.
07:57Donc ces entreprises-là se prennent de plein fouet l'excès normatif en France,
08:02mais de prélève obligatoire, impôts, taxes, cotisations.
08:05Pour vous donner un exemple, une PME qui fait 34 millions d'euros de chiffre d'affaires,
08:09suivant sa localisation, et je ne parle pas de l'Europe de l'Est et encore moins de l'Asie,
08:1434 millions d'euros de chiffre d'affaires, suivant sa localisation,
08:18en résultat net, après impôts par définition, 5 millions aux Pays-Bas.
08:22Chiffre qu'a PMG 2019, mais c'est corroboré par plein d'autres sources.
08:265 millions aux Pays-Bas, 4-4 en Allemagne, 3 en Italie, et tenez-vous bien,
08:291 million d'euros en France, un rapport de 1 à 3 à 1 à 5.
08:33Et pourtant, on a encore la septaine puissance économique mondiale.
08:35Ça veut dire que si on lâche la bride sur le cou de nos entreprises des territoires,
08:39qui emploient en France, qui exportent depuis la France, le capitalisme à visage humain, on va dire,
08:43et bien on est capable de renverser la table.
08:46Mais aujourd'hui, ce cœur économique du pays est asphyxié et ne peut pas optimiser comme il le faut.
08:52Les Français, le salaire net, moi je veux bien le SMIC à 1 600 euros, aucun problème,
08:56mais en réduisant la différence entre ce que verse l'employeur et ce que touche le salaire français.
09:01Parce qu'aujourd'hui, sur 100 euros versés par un employeur, vous avez 47 euros dans la poche du salaire français,
09:0760 euros au moyen européen, et je ne parle même pas des meilleurs comme la Suisse, 70 euros.
09:12Et les Suisses, on pourrait se dire, oui, mais c'est l'enfer social, mais non.
09:15Les Suisses ont un taux de pauvreté de 8%, nous on est à 13-14, on va dire 14,
09:20et ils ont même, ce qui m'a surpris, moins d'inégalités qu'en France,
09:23alors qu'on redistribue beaucoup en France.
09:25Donc vous voyez, on asphyxie le cœur du tissu économique, les PME pour faire court,
09:30le salaire net, le pouvoir d'achat, et même les fonctionnaires sur le terrain.
09:34Parce qu'aujourd'hui, plus vous dépensez d'argent public, si vous ne changez pas le système,
09:38l'argent est capté par l'administration du bureau, les anglo-saxons appellent ça le back-office,
09:43et sur le terrain, vous avez de moins en moins de moyens,
09:46et je dirais même que l'efficacité marginale de l'euro investi devient négative,
09:50parce que plus vous dépensez de moyens de service public, parce que l'argent est capté par l'administration du bureau,
09:54qui va donner encore plus d'injonctions, souvent contradictoires, aux soignants sur le terrain,
09:58aux policiers sur le terrain, etc. Donc le système ne marche pas.
10:02Donc vous voyez un peu, le cadre général pour nous, il est celui-là,
10:06un risque de déclassement de la France historique de par les attaques contre la nation,
10:10qui est l'écran démocratique, la fuite en avant monétaire, budgétaire, financière,
10:14d'un côté, sans service public performant de l'autre, et puis du coup, ça entraîne quoi ?
10:18Ça entraîne l'appauvrissement des Français. Le pouvoir d'achat, en termes de PIB par habitant,
10:24on avait le même niveau que la Suisse dans les années 70.
10:28Aujourd'hui, ils ont du faire un PIB par habitant deux fois supérieur. C'est pareil pour les États-Unis.
10:32On avait un PIB par habitant à peu près similaire aux années 80.
10:36Aujourd'hui, ils ont un PIB par habitant pratiquement deux fois supérieur.
10:38Qu'est-ce qu'on propose ? Alors, pour faire très court, ce programme, c'est trois axes.
10:44Premièrement, financer notre modèle social et environnemental de haut niveau.
10:49Évidemment, on ne va pas niveler par le bas et avoir des salaires à la chinoise.
10:52Évidemment. Donc, pour financer notre modèle social et environnemental qui se trouve de haut niveau,
10:57il faut faire grossir le gâteau avant de partager les parts.
11:00Et donc, pour faire grossir le gâteau, parce qu'il n'y a pas d'argent public,
11:02tout vient des entreprises, directement par ce qui est prélevé sur les entreprises
11:05et indirectement par le salaire sur le salaire des salariés.
11:08Donc, nous, ce qu'on propose, c'est de ramener les prélèvements obligatoires,
11:11impôts, taxes, cotisations sociales, sur les TPE, PME, ETI, les moins de 5 000.
11:16Enfin, pas des grands groupes. Pas de souci. On a autant de grands groupes que les Allemands.
11:19On a trois fois moins de grosses PME que les Allemands et deux fois moins que les Italiens.
11:22Parce qu'eux, ils ne peuvent pas optimiser comme les grands groupes.
11:24Ils n'ont pas leur marché à l'extérieur de la France, en général.
11:28Donc, ramener les prélèvements obligatoires sur ces entreprises-là dans la moyenne européenne,
11:31leur donner les mêmes capacités que leurs concurrentes,
11:34parce que la plupart du marge des exportations françaises se fait au sein du marché immobilier.
11:41Ramener les normes aussi sur ces entreprises, sur les standards européens, y compris le code du travail.
11:47Aujourd'hui, je vous invite à vérifier votre fiche de paie.
11:51Il y a un tiers des Français qui a constaté au moins une erreur sur sa fiche de paie au cours des 12 derniers mois.
11:58Sachant qu'il y en a un tiers qui ne voit rien, qui ne s'intéresse pas, qui ne fait pas gaffe.
12:01Donc, ça veut dire qu'il y a deux tiers des fiches de paie où il y a des erreurs.
12:05Chaque année, au moins une erreur en France. Pourquoi ?
12:07Parce que c'est tellement complexe que même les experts comptables s'arrachent les cheveux.
12:12Et je ne parle même pas dans les directions aux ressources humaines,
12:14et je ne parle même pas dans les petits témoignages d'entreprises où le chef d'entreprise,
12:18il fait appel à un expert comptable qui lui-même a du mal à comprendre quelque chose.
12:23Donc, ramener le code du travail sur le droit du travail européen.
12:29Alors, vous allez me dire, si on fait ça, attention, tout le monde est dans la rue.
12:31Non, attention, c'est dans la foulée.
12:33On donne les clés, tout ce qui concerne le travail, l'emploi, la formation professionnelle, le partenaire social.
12:39Tous les pays les plus dynamiques en Europe,
12:42donc je vais parler de la Suisse, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Danemark et du Nord en général,
12:46tout ce qui concerne le travail, l'emploi et la formation professionnelle,
12:49on laisse les clés aux partenaires sociaux et ça marche bien.
12:51Et aujourd'hui en France, ça marche beaucoup mieux qu'avant. Pourquoi ?
12:54Parce qu'on a fait la transparence financière en 2014.
12:57C'est-à-dire qu'il n'y a plus des petits tuyaux de financement, des partenaires sociaux pas vraiment contrôlés.
13:02Maintenant, il y a une caisse commune financée par 0,16% de la masse salariale de toutes les entreprises
13:07et avec 20 ou 30 millions d'appartements de tâches,
13:10les 150 millions à se partager entre les syndicats en fonction de leur représentativité.
13:14Et d'un autre côté, ce qui est encore plus important, en 2016, on a renversé la hiérarchie des normes.
13:18Ce qui fait que les accords d'entreprise, les accords de branche, priment sur les accords nationaux.
13:21Donc ce n'est plus des apparatchiks à Paris qui décident de tout ce qui va se passer dans les entreprises de France et de Navarre,
13:26c'est le terrain qui commande.
13:28Et ce qui fait que le dialogue social aujourd'hui, dans le privé, se passe relativement bien.
13:31Les grèves, c'est la panache du public et ça se passe mal dans le privé
13:34quand, hélas, une entreprise met la clé sous la porte pour leurs difficultés.
13:37Donc on donne la clé aux partenaires sociaux.
13:39Et enfin, sur ce premier axe, on fait un gros effort de recherche.
13:44Les pays les plus dynamiques sur le temps long, Corée du Sud, Allemagne, Etats-Unis par exemple,
13:50ce sont des pays qui consacrent entre 3,5 et 4,5 points de PIB à la recherche.
13:54Nous, on est à 2,2.
13:56Donc, grosso modo, ramener les prélèves obligatoires, impôts, taxes, cotisations sur les PME dans la moyenne européenne,
14:02les normes, y compris le Code du Travail sur les standards européens,
14:04donner la clé aux partenaires sociaux,
14:06et puis faire un gros effort de recherche.
14:08Donc, je répète, ce premier axe, c'est faire gros sergato avant de partager des parts
14:12de manière à financer notre modèle de développement,
14:14non pas par des chèques en voie comme aujourd'hui, on va taper le mur,
14:18on va se prendre la tutelle du FMI, de la BCE,
14:21mais de façon souveraine et pérenne.
14:23Ça, c'est le premier axe.
14:25Deuxième axe, c'est remettre l'État à l'endroit.
14:27C'est-à-dire remettre des moyens sur le terrain,
14:30dans les cinq fonctions qu'on attend de l'État de notre point de vue,
14:33en priorité santé, éducation, justice, sécurité, défense.
14:38Et enfin, dernier point, c'est là le cœur du sujet.
14:41Comment on fait ça ? Comment on finance ça ?
14:43On ne peut pas augmenter les prélèves obligatoires.
14:46Quand j'entends encore dire qu'on pense augmenter les impôts,
14:48mais c'est hallucinant parce que là, on va encore s'appauvrir.
14:52Parce que là, on va créer encore plus de déficits.
14:55Les autos, tu les t'autos en impôts.
14:58Donc, on ne peut pas augmenter les prélèves obligatoires.
15:01On ne peut pas augmenter la dette.
15:03La seule façon d'y arriver, c'est de dégonfler intelligemment
15:06la sphère publique, État, collectivité, sécurité sociale,
15:09de manière à redonner l'oxygène à nos PME,
15:11le cœur du tissu économique,
15:13redonner du pouvoir d'achat en forme de salaire net aux Français
15:16et remettre des moyens sur le terrain pour les agents publics,
15:18je répète, sur le terrain, dans les fonctions que j'ai évoquées.
15:22Ensuite, comment on finance ça, c'est le troisième axe,
15:29dégonfler intelligemment la sphère publique.
15:31Et pour cela, on respecte trois principes.
15:34Premier principe, c'est remettre l'État sur la stratégie.
15:38Le pourquoi quoi ?
15:39L'État est là pour définir une stratégie, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
15:42On raisonne au quotidien, il n'y a plus de projet pour la France.
15:45Quelle est l'ambition pour la France à l'horizon, par exemple, 2040-2050 ?
15:50Qu'est-ce qu'on veut de la France au niveau de l'économie,
15:52au niveau industriel, au niveau spatial,
15:54au niveau intelligence artificielle, au niveau culture,
15:56au niveau éducation, enfin, à tous les domaines.
15:59Où on veut se situer ? Évidemment, il faudra de l'ambition.
16:02Et laisser ensuite des acteurs du terrain,
16:06le soin aux acteurs de terrain, le soin du comment.
16:08Quand je dis acteurs de terrain, c'est qui ?
16:10C'est les élus, en particulier les maires,
16:12coûteux suisse de la démocratie,
16:15les services de l'État, notamment les préfets,
16:18et les entreprises, les branches professionnelles.
16:24On l'a vu pendant la crise Covid,
16:26on a voulu tout gérer, le gouvernement a voulu tout gérer
16:29au niveau central, hospitalo-centré.
16:32Au début, ça a été fiasco.
16:34Dès qu'on a lâché la bride sur le cou aux binômes maires-préfets,
16:37ça allait beaucoup mieux.
16:39C'est un petit peu, si vous voulez, si on prend une analogie militaire,
16:41c'est pas le général qui est 50 km derrière le front
16:43qui va dire au lieutenant, au capitaine,
16:45par où vous allez passer, on prend le village.
16:48Il va dire, je veux que vous preniez ce village
16:50pour tel jour, telle date, pour telle raison,
16:52parce qu'il y a un objectif supérieur.
16:54Après, c'est le lieutenant, le capitaine,
16:56le chef de bataillon avec les jumelles qui vont dire,
16:58on passe à gauche, on passe à droite,
16:59on y va en souplesse, en surprise la nuit,
17:01on bombarde avec l'artillerie, on y va après.
17:04Ça, c'est le terrain qui commande.
17:06Ça, c'est le premier principe.
17:08Donc, remettre l'État sur la stratégie
17:10et laisser, à condition qu'il y en ait une déjà,
17:12et laisser le soin à ceux qui connaissent
17:14les gens qui sont les pieds dans la glaise,
17:16sur le terrain, le soin de définir le chemin
17:18pour atteindre les objectifs nationaux
17:20qui sont déclinés dans les territoires, évidemment.
17:22Deuxième chose, deuxième principe,
17:24c'est moins de gras, plus de muscles.
17:26Moins d'agents dans les bureaux, plus d'agents sur le terrain.
17:28Ce qui nécessitera de créer une agence
17:30rattachée au premier ministre, qui a autorité
17:32sur toutes les fonctions publiques,
17:34avec, pour ceux qui sont soumis à des restructurations,
17:36il n'y aura pas une majorité de fonctionnaires,
17:38mais il y aura quand même quelques-uns,
17:40et ce n'est pas de leur faute, attention,
17:42il ne faut pas stigmatiser les fonctionnaires,
17:44ils sont prisonniers du système,
17:46mais le système s'est sédimenté.
17:48Donc, individuellement, ils ont l'impression
17:50de bien faire leur boulot,
17:52mais quand ils ne se rendent pas compte
17:54qu'ils sont dans une structure
17:56qui doublonne, qui triplonne avec d'autres.
17:58Et donc, ces personnels-là,
18:00un dialogue social, on va dire,
18:02échangent, et donc il y aura plusieurs possibilités.
18:04Soit vous basculez dans des endroits
18:06où on n'a pas assez de fonctionnaires sur le terrain,
18:08or non.
18:10Soit, donc, on vous propose
18:12des postes sur le terrain,
18:14moyenne de formation ou pas, par exemple,
18:16un juriste dans le conseil départemental
18:18qu'on propose de supprimer,
18:20et bien, en moyenne de formation,
18:22il pourra être greffier, magistrat judiciaire,
18:24ou alors, il pourra vouloir faire complètement autre chose,
18:26et payer une formation pour être soignant,
18:28policier, s'il est assez jeune,
18:30s'il a un peu de potentiel derrière.
18:32Soit, donc, bascule dans les fonctions
18:34sur le terrain prioritaires,
18:36enfin, ils ne sont pas tous fonctionnaires, d'ailleurs,
18:38il y a beaucoup de contrats actuels, mais on peut faire une rupture conventionnelle,
18:40faire un chèque, et puis la personne va dans le privé,
18:42salarié, monter son entreprise.
18:46Soit les départs
18:48en retraite non renouvelés,
18:50c'est un truc classique.
18:52Et enfin, pour ceux qui ne voudront faire aucun effort,
18:54vu la situation du pays, c'est l'habitation
18:56au présent de service.
18:58Ce n'est pas à souhaiter, mais il y a peut-être des cas où il faudra l'utiliser.
19:00Et enfin,
19:02le troisième principe,
19:04donc ça, c'est moins de gras, plus de muscles,
19:06basculer une partie des agents sur le terrain
19:08et puis un peu d'évaporation
19:10pour diminuer un peu la masse salariale,
19:12mais intelligemment.
19:14Et le troisième principe
19:16qui est très, très, très important,
19:18c'est jamais séparer le décideur du payeur
19:20pour responsabiliser les acteurs.
19:22Un exemple, nos maires.
19:24Vous allez lire, une majorité municipale.
19:26Très bien, démocratie directe,
19:28contact du terrain, tout va bien.
19:30Il y a un projet, généralement.
19:32Sauf que votre maire,
19:34le maire qui est élu après par le conseil municipal,
19:36il a la main, tenez-vous bien,
19:38sur même pas 40% de son budget.
19:40Et pour peu qu'il soit dans une intercommunalité
19:42et qu'il ne soit pas le patron de la vie principale,
19:44il n'a pas la main sur la décision.
19:46C'est ça qui est une crise des vocations aujourd'hui,
19:48parce qu'ils se prennent tous les reproches des citoyens, évidemment, au quotidien,
19:50mais ils n'ont pas la main, excusez-moi, sur le pognon
19:52et pas sur la décision.
19:54Ou peu.
19:56Donc, ce qui se passe,
19:58c'est qu'un bon maire aujourd'hui,
20:00ce n'est pas un bon gestionnaire,
20:02et ça renvoie à la problématique de la gestion des fonds publics,
20:04parce que la moitié des collectivités locales,
20:06de leur budget, ça vient de l'État.
20:08Et donc, un bon maire aujourd'hui,
20:10ce n'est pas quelqu'un qui va bien gérer son budget,
20:12c'est quelqu'un qui a suffisamment de réseaux,
20:14de bras longs, si vous permettez l'expression,
20:16pour aller récupérer des subventions auprès du conseil départemental,
20:18du conseil régional, de l'État.
20:20Et donc, c'est le maire,
20:22le « bon maire » aujourd'hui,
20:24qui va dire « Regardez, j'ai refait la voirie,
20:26j'ai refait un stade, j'ai fait un parc. »
20:28Ça vous a coûté zéro centime ?
20:30Ben oui. Enfin, pas directement.
20:32Parce qu'aujourd'hui,
20:34il y a l'attaque foncière,
20:36grosso modo, pour les maires,
20:38et vous avez même dépassé les mouvements clandestins,
20:40vous avez des administrés qui ne payent rien,
20:42qui bénéficient du service public de la commune.
20:44Ce n'est pas normal.
20:46Donc, il faut que chaque acteur,
20:48qu'il soit public, étatique ou dans les collectivités,
20:50ait la main sur au moins 80% de son budget.
20:52Je veux bien qu'il y ait un peu de péréquation,
20:54mais au moins 80% de son budget.
20:56Donc, il faut définir sur quelle assiette on va prélever,
20:58tôt minimum, tôt maximum,
21:00et après, les élus locaux décident.
21:02Et si on vous prélève
21:04trop d'impôts qui financent
21:06au moins 80% de votre collectivité, notamment la mairie,
21:08et qu'à côté de ça, les résultats
21:10ne sont pas là, ben la sanction doit être démocratique.
21:12Et on veut aussi imposer
21:14la transparence financière, c'est-à-dire que
21:16faire comme les organismes qui font appel à dons,
21:18la Cour des comptes leur impose
21:20une communication financière dans leur prospectus.
21:22Et aujourd'hui, il n'y a pas de transparence
21:24financière au niveau des collectivités.
21:26Donc, redonner la main sur le budget aux élus,
21:28et en même temps, imposer une certification
21:30des comptes. Ça, la Cour des comptes l'a proposé,
21:32mais l'ancien gouvernement l'a refusé.
21:34Mais pour moi, il n'est pas normal qu'on ne certifie pas
21:36les comptes des collectivités à partir du moment d'un certain seuil,
21:38en tout cas. Et ensuite,
21:40d'obliger une communication dans la presse locale
21:42auprès de tous les citoyens sur cette gestion financière
21:44avec des choses simples, des camemberts,
21:46des histogrammes, etc.,
21:48biaisés par le commissariat aux comptes, pour vérifier
21:50qu'entre ce qui a été contrôlé par le commissariat aux comptes
21:52et ce qui est vulgarisé dans la presse,
21:54ce ne soit pas biaisé.
22:18Sous-titrage Société Radio-Canada

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