Les informés du 30 septembre 2024
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00:00Générique
00:0820h21, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
00:13Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir, votre rendez-vous de décryptage de l'actualité
00:18et votre rendez-vous de débat tous les soirs sur France Info, la radio et France Info le canal 27 de la TNT.
00:25Bonsoir Agathe Lambret.
00:26Bonsoir.
00:26Quel est le programme ce soir ?
00:27Israël informe ce soir Washington d'opérations terrestres limitées au Liban.
00:32Israël qui veut en finir avec la menace du Hezbollah.
00:36Mais est-ce possible et à quel prix ?
00:38Qu'en pense la population libanaise ?
00:40L'Iran va-t-il riposter ?
00:42Pourquoi la communauté internationale est divisée ?
00:45Sur ce sujet, l'éclairage de Christian Chenau, journaliste au service international de Radio France qui est de retour du Liban.
00:52Même les macronistes lui ont reproché son flou.
00:56Demain, Michel Barnier devrait sortir de l'ambiguïté dans sa déclaration de politique générale.
01:01Jusqu'où peut-il aller ?
01:03Qu'elle sera la ligne sur les impôts, sur l'immigration ?
01:06Et puis elle n'a jamais semblé autant en position de force et c'est à ce moment-là qu'elle est menacée.
01:13Marine Le Pen a assisté à la première journée du procès des assistants parlementaires du FN auparavant.
01:19Ce procès peut-il lui coûter la présidentielle de 2027 ?
01:23Et pour en parler ce soir à Gat, Corinne Laïc, journaliste à l'Opinion, auteure notamment de Président Cambrioleur.
01:29Chez Fayard, Michael Darmon, éditorialiste à Evencat News.
01:34Franck Boisiz à vos côtés, journaliste économie à Libération.
01:37Bonsoir !
01:38Et puis autour de la table, nous avons aussi Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne de Ouest France.
01:43Merci à tous les informés, c'est parti !
01:48On commence à Gat avec la situation au Liban.
01:50Et cette question, faut-il redouter la riposte après l'élimination de Hassan Nasrallah ?
01:55La déquipitation de la tête du Hezbollah est en tout cas un tournant dans la région,
02:00tournant dans les rapports de force pour l'instant.
02:03Le Hezbollah est-il vraiment à terre ?
02:05Peut-il se reconstituer et revenir encore plus puissant ?
02:09Que va faire l'Iran et que peut faire la communauté internationale face à cette escalade ?
02:15Ce soir, Israël prévient Washington d'opérations terrestres limitées au Liban.
02:20Est-ce à dire que tout le monde est inaudible face à Benyamin Netanyahou ?
02:24Écoutez, Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères, c'était tout à l'heure depuis le Liban.
02:28J'exhorte donc Israël à s'abstenir de toute incursion terrestre et à cesser le feu.
02:34J'appelle le Hezbollah à faire de même et à s'abstenir de toute action susceptible de mener à une déstabilisation régionale.
02:41Je rappelle que la situation actuelle tient largement à la décision de ce mouvement d'entrer dans le conflit
02:46dès le 8 octobre 2023 et d'y entraîner le Liban, ce que nous avons toujours déploré.
02:52La France au diapason des Etats-Unis sur ce sujet, ses appels peuvent-ils changer la donne ?
02:57Et cette élimination de Hassan Nasrallah peut-elle changer considérablement les choses durablement au Proche-Orient ?
03:04Alors, Agathe Lambril le disait à l'instant et c'est vrai que les informations nous parviennent au compte-goutte.
03:09On apprend il y a quelques minutes qu'Israël informe Washington d'opérations terrestres limitées.
03:13On apprend que l'armée israélienne déclare trois zones frontalières du Liban, zones militaires fermées.
03:18Christian Chenau, journaliste au service international de Radio France,
03:22est-ce que là on est vraiment peut-être dans les prochaines minutes, dans les prochaines heures,
03:25à quelques instants d'une opération militaire terrestre ?
03:29Sans doute. La Finul vient d'annoncer qu'elle suspendait ses patrouilles.
03:33Vous savez, il y a 10 000 casques bleus dont 700 français qui sont basés dans le sud.
03:37Donc oui, vraisemblablement, on va avoir une opération limitée.
03:41Voilà, tout est dans ce mot. Limité, ça veut dire quoi ?
03:44Est-ce que c'est simplement des commandos, des chars qui vont pénétrer quelques kilomètres ?
03:48Vous savez, il y a une bordure avec des villages de 4-5 kilomètres, donc la zone très rouge.
03:52Est-ce qu'ils vont aller jusqu'au fleuve Litany, ce qu'ils avaient fait en 78-82 ?
03:56Est-ce qu'ils vont envoyer des commandos dans la BK, neutraliser des sites de missiles ?
04:00Voilà, pour l'instant tout est ouvert. On pense au moins qu'ils vont franchir la frontière, c'est ça le principal.
04:07Ça veut dire que les appels de la communauté internationale, que ce soit la France, les Etats-Unis,
04:10ça passe totalement au-dessus du gouvernement israélien qui n'écoute personne ?
04:15En tout cas au-dessus de son chef, ça c'est certain.
04:17Il n'a pas du tout l'intention d'écouter ni les pressions, ni les appels au cessez-le-feu.
04:20D'ailleurs, on en a vu pour preuve l'épisode qui s'est déroulé durant l'Assemblée Générale de l'ONU,
04:25où en fait la trêve des 21 jours avait été négociée aussi avec Israël au préalable.
04:31Tout le monde attendait à sa descente d'avion que le chef du gouvernement israélien la confirme.
04:35Et voilà qu'il a donné des paroles totalement différentes et qu'il a même, depuis New York,
04:39donné le feu vert pour les frappes qui ont contribué, a priori, à éliminer Nasrallah.
04:44Donc il y a effectivement un plan, on avait souvent évoqué ça, un plan israélien
04:49qui consiste à remodeler la situation sécuritaire de la région en profondeur pour longtemps.
04:55Et on voit que ce plan se déroule et on le comprend phase après phase.
05:02On pense même d'ailleurs, effectivement, il y a en 82, quand ils sont rentrés aux Israéliens en disant
05:07c'est juste pour 40 kilomètres, ils sont restés ensuite beaucoup plus longtemps que ça,
05:11ils se sont embourbés. Là, on a le sentiment d'assister aussi à une forme de redite
05:15du mode opératoire de 1967, quand d'abord l'aviation égyptienne avait été clouée au sol,
05:20puis ensuite l'offensive terrestre avait démarré. Là, c'est les Bipers qui ont cloué au fond, au sol,
05:25le Hezbollah, puis l'état-major du Hezbollah totalement décapité, et maintenant l'opération terrestre.
05:31Donc on est face à un module opérationnel assez connu, mais dont on ne connaît jamais la fin.
05:35C'est ça en fait, c'est que Christian Cheneau, la question de l'escalade qu'on est en train de décrypter
05:39depuis quelques jours, c'est difficile de savoir où on se place dans l'échelle.
05:42Alors le cher Naïm Kassem, un des dirigeants du Hezbollah, a dit aujourd'hui
05:46on est prêt sur le terrain, parce que certes Israël a coupé la tête du Hezbollah à Beyrouth,
05:51mais il y a des gens dans le sud, il y a des milliers de combattants qui sont dans des cages, dans des tunnels.
05:55Est-ce que ces gens-là ont envie de combattre ou pas, sachant qu'effectivement
05:59ils n'ont plus vraiment de commandants ? Est-ce qu'ils seront animés par la rage et la vengeance pour infliger des portes au sol ?
06:04Il faut savoir qu'en 2006, l'armée israélienne avait été durement touchée par les commandants du Hezbollah,
06:09ils avaient été surpris d'ailleurs, c'était des surprises stratégiques, ils s'attendaient à avoir des combats faciles,
06:13ils avaient des lourdes pertes, en char par exemple. Donc est-ce que c'est ce qui va se passer ?
06:17Encore une fois, tout dépendra de la profondeur de l'opération israélienne,
06:21si c'est simplement des petites incursions, c'est-à-dire on rentre, on ressort, etc.
06:25Il est vraiment affaibli le Hezbollah aujourd'hui ?
06:27Oui, il est affaibli, mais encore une fois, il est affaibli, mais il y a encore 150 000 missiles moyennes et longues portées,
06:34il y a encore des gens sur place, les chiites…
06:37Ils disent qu'ils vont changer le chef ?
06:39Oui, c'est toutes ces organisations, Hamas, etc. Vous coupez les têtes et ça repousse, le djihad islamique, etc.
06:45Donc ils sont sonnés, c'est quand même un boxeur groggy, mais ils sont peut-être prêts, on va voir,
06:51encore une fois, on va le savoir dans quelques heures.
06:53Après, il y aura une deuxième phase, qui sera plus longue, de reconstruction, parce qu'ils vont se reconstruire,
06:58mais ça prendra des années, vous avez une nouvelle génération qui va arriver,
07:01parce que là, évidemment, les jeunes du Hezbollah qui ont 15 ans, 20 ans, etc., ça va repousser.
07:07Et on verra encore une fois ce que va faire Israël.
07:09L'idée, encore une fois, c'est de changer l'ordre 2006, c'est-à-dire qu'il y avait eu pendant 14 ans un calme,
07:15ils veulent changer les règles d'engagement et aussi produire peut-être une nouvelle résolution de l'ONU,
07:19la 17-01 qui n'a pas été appliquée, c'est-à-dire que le Hezbollah devait se retirer au-delà du Litani.
07:24Est-ce qu'Israël va faire une sorte de no man's land pour effectivement une terre brûlée dans cette zone ?
07:29Après, comme dit Mickaël, on sait quand ça commence, on ne sait pas comment ça finit.
07:33Le Premier ministre libanais s'est dit tout à l'heure prêt à mettre en oeuvre cette résolution 17-01 de l'ONU.
07:37Alors ils ne l'ont jamais mise en oeuvre, parce qu'évidemment, l'armée libanaise,
07:40alors il faut rappeler qu'il y a 4000 soldats libanais dans le sud, dont 300 à 400 à la frontière,
07:45c'est des observateurs, ils ne peuvent pas lutter.
07:48Donc il n'y a pas vraiment de prise de contrôle de l'armée libanaise contre les Hezbollah.
07:52Et puis, ils n'ont pas la puissance.
07:55Oui, c'est vrai qu'on a entendu il y a quelques instants le ministre français des Affaires étrangères,
08:00Jean-Noël Barrault, essayer de tenter de faire entendre une voix pour amener les deux parties à la raison.
08:07Ça sera évidemment très peu de chance d'être entendu.
08:10En réalité, là où la voix de la France est un peu plus entendue, là où elle murmure un peu plus,
08:13c'est avec celle de Jean-Yves Le Drian, qui se trouve actuellement à Riyad,
08:16qui était au Liban avant que Jean-Noël Barrault n'y aille,
08:19et qui est en train, au fond, de travailler aussi avec les Libanais,
08:23à la solution, il est l'envoyé spécial au Liban du président de la République.
08:28Et au fond, c'est lui qui est quelque part vraiment à la manœuvre avec les autres partenaires.
08:32Et l'analyse du Liban depuis la mort de Nasrallah, c'est de dire,
08:36essayons de profiter de ce vide pour tenter de retrouver une méthode pour élire un président
08:42et enfin tenter de reprendre la main.
08:44Et avec l'Arabie Saoudite qui regarde derrière,
08:46et qui, justement, est en train de regarder comment les choses peuvent avancer.
08:50Actuellement, Jean-Yves Le Drian est à Riyad,
08:52et tout ça est regardé de très près par ses puissances autour du Liban.
08:56Ce vide dont vous parlez avec la mort de Hassan Nasrallah,
08:58est-ce qu'on sait comment la population libanaise la reçoit ?
09:03Tout le monde est sous le choc, y compris ceux qui sont anti-hezbollah,
09:06parce que Nasrallah, c'est 30 ans au pouvoir, j'allais dire.
09:10Encore une fois, les chiites, c'est 40%.
09:12Une figure très importante qui a marqué le Liban depuis 1992.
09:16Donc, forcément, ça a choqué tout le monde.
09:19Après, ce n'est pas forcément l'union sacrée,
09:21c'est-à-dire qu'il y a une grande angoisse,
09:23parce qu'on sent qu'effectivement, les Israéliens,
09:25on a quand même le souverain 78, 82, 2006,
09:29donc beaucoup, 96, raison de la colère,
09:32canards contre des casques bleus.
09:34Donc, il y a quand même beaucoup d'événements tragiques qui se sont passés.
09:37Donc, tout le monde est angoissé, parce qu'on sent une forme de vide.
09:40C'est-à-dire qu'il n'y a plus Nasrallah qui était un peu un repère,
09:43même un repoussoir pour cela, mais il existait,
09:45il y avait quelque chose qui rassurait les gens.
09:47Et puis, l'armée qui regarde, il n'y a pas vraiment de président.
09:52Le Premier ministre, c'est simplement, gère les affaires courantes.
09:56Donc, il y a une espèce de vide, on ne les entend pas.
09:58Par exemple, le ministre de la Défense libanais, le chef de l'armée.
10:01Donc, les Libanais se sentent un petit peu témoins passifs,
10:04et ils ont peur, évidemment, que l'orage tombe encore plus.
10:08Mais clairement, il y a aussi des Libanais qui sont soulagés
10:10de la disparition de Hassan Nasrallah.
10:12Il y a les Etats-Unis qui ont rappelé qu'il était aussi à l'origine
10:18de nombreuses victimes dans le monde, exactement, du personnage.
10:21Mais Emmanuel Macron, rien.
10:23Comment vous expliquez le décalage entre la déclaration ?
10:26Il y a clairement, officiellement, il y a effectivement une sorte de tentation,
10:30on voit bien d'ailleurs, d'une sorte de ménagement à l'égard du Hezbollah,
10:33en tout cas de sa qualification.
10:35Hier, une source officieuse française me disait,
10:37il faut quand même rappeler que c'est quand même le chef d'une organisation terroriste.
10:40Mais on ne l'entend pas de manière officielle.
10:43On n'entend pas non plus le fait qu'il ait été impliqué
10:46dans la mort d'Arafi Kariri, le président libanais,
10:49qu'il ait également, par un tribunal libanais,
10:52donné responsable, comme étant celui qui est derrière l'explosion du port de Beyrouth.
10:58Donc, il y a une forme de ménagement, je ne sais pas,
11:02pour préserver des canaux, certainement que, Christian,
11:05on sait beaucoup plus que moi à ce niveau-là,
11:07mais on sait que le Hezbollah et la France ont été en contact
11:10quand il fallait aussi, par exemple, négocier l'accord sur le gaz
11:13dans les eaux à la fois israéliennes et libanaises,
11:17et que le conglomérat de Total est parti prenant dans cet accord.
11:20Donc, il y a des intérêts multiples qui peut-être peuvent expliquer certaines précautions.
11:24C'est-à-dire que la position de la France, comme celle de l'Italie et de l'Espagne,
11:27qui ont d'ailleurs les plus gros contingents de casques bleus au Sud,
11:30donc ils craignent aussi pour leur sécurité,
11:32c'est de dire qu'il y a une branche militaire et une branche politique.
11:36Et donc, on dit la branche militaire terroriste, mais on garde la branche politique,
11:39parce que le Hezbollah, c'est des députés, des maires, des associations, des ministres,
11:44et donc, quand vous représentez 40% de la population, on ne peut pas vous exclure.
11:49D'ailleurs, quand Macron vient à Beyrouth en 2021,
11:52juste après l'explosion du port de Beyrouth,
11:55il accomplit une première pour un président de la République française,
11:58il rencontre le patron des députés du Hezbollah, Mohamed Raad,
12:01qui est une première, ils discutent, etc.
12:03Donc, il y a le côté officiel, et Macron dit, écoutez,
12:06on ne peut pas changer 40% de la population et changer leurs représentants,
12:09même s'ils sont sulfureux, contestables, etc.
12:12Et puis, on l'a dit, il faut communiquer.
12:15Alors, la communication, c'est l'ambassade, c'est les services de renseignement,
12:19c'est aussi les casques bleus dans le Sud,
12:21parce que si on coupe tous les liens, on ne peut plus communiquer.
12:23Et il y a des informations à faire passer, et donc la France,
12:25notamment pour le cessez-le-feu de 21 jours, a forcément fait des consultations.
12:28– Les informer, on se retrouve dans un instant,
12:30et on parlera notamment, Christian, de la question de l'Iran,
12:32dans tout ce mécano du Proche-Orient.
12:36On se retrouve dans un instant, il est 20h15,
12:38l'heure d'un nouveau fil info avec Guy Registre.
12:40– Je répondrai à l'intégralité des questions
12:43que le tribunal voudra bien me poser, assure Marine Le Pen,
12:46au tribunal co-actionnel de Paris,
12:48elle est poursuivie aux côtés de 24 autres co-prévenus,
12:51dont le RN, ils sont soupçonnés d'avoir détourné
12:53des fonds du Parlement européen pour opérer des salariés de leur parti.
12:57Dans l'affaire Le Squarnek, l'ex-chirurgien renvoyé
13:00devant une co-criminelle pour des viols et agressions sexuelles
13:03sur près de 300 victimes, souvent mineurs.
13:06C'est la plainte d'une voisine, une fillette de 6 ans, en 2017,
13:09qui a permis de révéler cette vaste affaire de pédocriminalité.
13:12Un lycéen a été tué dans la nuit de samedi à dimanche,
13:15lors d'une rixe entre des jeunes de deux villages à Mayotte.
13:18Une enquête pour meurtre est ouverte,
13:21et, confié à la gendarmerie, le jeune décédé était scolarisé en classe de première.
13:25L'Allemagne envoie un avion militaire à Beyrouth,
13:28pour évacuer les personnels diplomatiques, ainsi que leurs familles.
13:31La France, de son côté, va faire en sorte que tous ceux
13:34qui veulent quitter le pays puissent trouver des vols disponibles,
13:37selon le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud,
13:40alors que les vols d'Air France et de Transavia vers Beyrouth
13:44et Tel Aviv sont suspendus jusqu'au 8 octobre.
13:47Après la retraite internationale de Griezmann,
13:50le capitaine de l'équipe de France dit respecter
13:53et comprendre sa décision.
13:55Kylian Mbappé salue un joueur d'exception,
13:57dans un message publié sur Instagram.
14:10Retour sur le plateau des informés avec
14:12Michael Darmondi, 24 News,
14:14Corinne Laïc de l'Opinion,
14:16Franck Boisis de Libération,
14:17et Stéphane Vernet de Ouest France.
14:19Christian Cheneau, on était ensemble il y a quelques instants
14:21et vous parliez, et on allait aborder la question de l'Iran.
14:24Quelle est la situation et l'attitude de l'Iran vis-à-vis du Hezbollah ?
14:27L'Iran c'est un dilemme, c'est-à-dire que c'est l'Iran
14:29qui a créé le Hezbollah en 82,
14:31au moment de l'invasion israélienne de 82,
14:35donc ils sont nés dans ce Beyrouth assiégé,
14:38ils ont prospéré pendant 40 ans,
14:40et donc les Iraniens, c'est les gardiens de la Révolution,
14:43qui ont investi de l'argent, de l'armement,
14:45il y a d'ailleurs un général iranien qui est mort
14:47à côté de Hassan Nasrallah dans le bunker,
14:49donc ils sont très présents, il y a des gens dans la Beka, à la frontière,
14:51donc eux ils ont investi pendant 40 ans,
14:53c'était un peu leur glaive face à Israël,
14:55aujourd'hui le glaive il est émoussé,
14:57ils ont leur argent d'armes,
15:00c'est-à-dire qu'ils ne veulent pas aussi subir
15:02les foudres d'Israël, des représailles,
15:04s'ils commencent à bouger trop,
15:06ils sont aussi, on le voit, et ça c'est clair,
15:08engagés dans des négociations avec les Américains,
15:10les Européens sur le nucléaire,
15:12le nouveau président Massoud Pezeskian a tendu la main,
15:15Vous êtes en train de nous dire qu'ils sont en train de lâcher le Hezbollah ?
15:17En tout cas, ils ont leur agenda,
15:19ils ne peuvent pas lâcher complètement,
15:21parce que leur crédibilité serait remise en cause,
15:23mais ils ne veulent pas s'exposer,
15:25c'est-à-dire qu'ils ne veulent pas monter sur le ring,
15:27ils veulent aussi être un peu à distance,
15:29peut-être avoir une capacité de nuisance après,
15:31il ne faut pas oublier qu'ils sont proches
15:33des milices chiites pro-iraniennes en Irak,
15:35des outils,
15:37le corridor Téhéran-Baghdad-Liban,
15:39c'est direct,
15:41vous passez direct par la route,
15:43voilà, mais ils sont dans un dilemme,
15:45c'est-à-dire qu'ils ne veulent pas s'exposer trop,
15:47et puis encore une fois,
15:49ils ont été frappés par ces bombes
15:51qui ont percé les bunkers
15:53de Nasrallah,
15:55et donc voilà, ils sont un peu sur le qui-vive,
15:57et donc ils peuvent pas trop,
15:59ils ont une marge de manœuvre assez limitée,
16:01donc c'est pour ça que le ministre a dit
16:03qu'on n'enverra pas de troupes au sol,
16:05même s'ils ont déjà des conseillers au sol.
16:07Miguel Darman, l'Iran peut se permettre de ne pas riposter ?
16:09L'Iran peut-être ne peut pas se permettre de riposter,
16:11parce qu'en réalité,
16:13ce qu'on voit bien depuis quelques temps,
16:15à chaque fois qu'il y a des opérations,
16:17ou ciblées, ou de plus grande envergure,
16:19avec notamment l'envoi des drones,
16:21le 14 avril,
16:23la capacité opératoire
16:25est assez aléatoire,
16:27en fait, et de ce point de vue-là,
16:29la population le sait, ça participe aussi
16:31un petit peu à la déstabilisation interne
16:33du régime, il faut savoir aussi qu'il y a
16:35une autre temporalité, c'est que se passe-t-il à l'intérieur
16:37du régime en ce moment, depuis la révolte
16:39d'après Massa Amini, depuis
16:41effectivement le changement de président,
16:43le guide Ramani
16:45qui est malade, il y a beaucoup
16:47de tensions internes, et effectivement
16:49la capacité de répondre à Israël
16:51est plus limitée,
16:53c'est pour ça que les proxys sont mis en avant,
16:55et que vraisemblablement, d'après les déclarations,
16:57les Iraniens vont effectivement
16:59défendre ou
17:01venger l'Ouest-Bola, mais jusqu'au dernier
17:03des Libanais.
17:04Bon, ce qui est certain, c'est que l'armée libanaise dit actuellement
17:06repositionner ses troupes dans le Sud
17:08après les menaces israéliennes d'incursions,
17:10on va suivre évidemment tout au long de la soirée
17:12et dans les prochaines heures sur France Info
17:14ces informations en provenance du Proche-Orient.
17:16Merci beaucoup Christian Schélo, journaliste
17:18à la rédaction internationale de Radio France,
17:20de retour de Liban, de nous avoir fait un point
17:22sur la situation pour nous aider
17:24à y voir un petit peu plus clair. Agathe,
17:26pendant ce temps-là, en retour en France,
17:28avec notre Premier ministre Michel Barnier,
17:30qui met la main à sa déclaration de politique générale.
17:32Oui, il la prononcera, cette
17:34déclaration, demain à l'Assemblée nationale
17:36à 15h, et il devrait
17:38enfin sortir du bois après avoir
17:40passé une semaine à consulter
17:42les députés, les ministres,
17:44les syndicats. Décidera-t-il
17:46d'augmenter, par exemple, les impôts
17:48alors que c'est une ligne rouge pour les macronistes ?
17:50Écoutez ce qu'en disait tout à l'heure sur
17:52France Info l'ancien ministre et député macroniste
17:54Éric Woerth.
17:56Si le gouvernement estime qu'il faut ajuster
17:58un certain nombre d'impôts,
18:00il peut y avoir un peu de symbolique aussi,
18:02fiscal, pourquoi pas ?
18:04En tout cas, la solution,
18:06une solution qui passe par les impôts, est une solution
18:08qui ne va nulle part. Le déficit
18:10public de
18:12l'État, il est à peu près
18:14la moitié ou 50% du niveau
18:16de recettes fiscales dans son ensemble.
18:18Donc vous voyez à quel niveau il faudrait augmenter
18:20les recettes fiscales. Donc ça ne peut pas marcher.
18:22Donc on verra bien ce que dira
18:24ce que dira M. Barnier.
18:26Voilà, augmenter les impôts, ça ne sert à rien pour Éric Woerth.
18:28À quoi faut-il s'attendre sur un autre
18:30sujet, l'immigration ?
18:32Michel Barnier qui s'est bien gardé de trop en dire
18:34jusqu'à présent, jusqu'où peut-il
18:36aller demain dans la clarification ?
18:38Corinne Laïc de l'Opinion, vous qui connaissez bien
18:40les coulisses de la politique, est-ce qu'on sait
18:42à quoi on doit s'attendre demain pour cette fameuse
18:44DPG de Michel Barnier ?
18:46Alors il faut savoir que d'abord la DPG,
18:48c'est la déclaration de politique générale,
18:50c'est une épreuve physique pour celui
18:52qui la prononce. Et Michel Barnier
18:54s'y est préparé en
18:56demandant conseil à Elisabeth Borne
18:58pour savoir quels
19:00étaient les écueils auxquels il fallait
19:02s'attendre. Elle lui a répondu
19:04le bruit. Parce que ce dont les
19:06téléspectateurs ne se rendent pas compte, c'est que
19:08le bruit que font les députés,
19:10et il est fort à prévoir qu'ils vont en faire beaucoup
19:12demain, on l'entend
19:14beaucoup plus quand on est dans l'hémicycle
19:16que quand on est derrière son écran
19:18de télévision. Et comme le
19:20Premier ministre ne s'entend
19:22pas parler lui-même, il a tendance à
19:24hausser le ton, et du coup à la télévision
19:26on voit quelqu'un qui se met à crier et on
19:28ne comprend pas pourquoi il crie. Donc ça c'est déjà
19:30une première chose
19:32à laquelle il devra faire attention.
19:34Ça c'est pour la forme. Sur le fond,
19:36on attend beaucoup de choses sur
19:38la situation des finances, qu'il réponde
19:40à la situation des finances publiques. Et en
19:42particulier, est-ce qu'il va augmenter
19:44les impôts ? La réponse est oui,
19:46mais la question est de savoir dans quelles proportions
19:48et lesquelles. Il y a une quasi-certitude
19:50c'est qu'il va augmenter
19:52l'impôt sur les sociétés que payent
19:54les entreprises de plus de 1 milliard d'euros
19:56de chiffre d'affaires, à priori.
19:58Tout ça, évidemment, peut faire l'objet de
20:00réglages. Tous les gros groupes, les très gros entreprises.
20:02Un milliard, oui.
20:04C'est pas très gros
20:06non plus, mais enfin bon, le taux
20:08passerait de 25 à
20:1033,5%, mais là encore
20:12il peut y avoir des réglages de dernière minute.
20:14Après, on sait
20:16pas trop. Il va y avoir certainement une taxe
20:18sur les rachats d'actions, il va y avoir
20:20le malus sur
20:22les véhicules très consommateurs d'énergie, va être
20:24certainement alourdi.
20:26A priori, il devrait pas toucher au barème
20:28de l'impôt sur le revenu, mais on ne sait pas
20:30avec précision s'il le
20:32fera ou pas. Vous avez quand même pas mal d'infos sur ce qui va se dire
20:34demain. Non, parce que
20:36il y a beaucoup de choses
20:38qu'on ne sait pas. Par exemple, est-ce qu'il va y avoir une contribution
20:40spéciale sur les particuliers
20:42riches, qui
20:44seraient l'équivalent de ce qu'on va demander
20:46aux entreprises ?
20:48Dans quelles proportions va-t-il augmenter la taxe
20:50sur l'électricité ? Un simple
20:52retour à ce qui se passait
20:54avant la crise énergétique, ou est-ce qu'elle
20:56va augmenter un peu plus ? Il y a des tas
20:58de niches qui pourraient être balayées,
21:00nettoyées. Et ça, on ne sait pas encore lesquelles.
21:02Stéphane Vernet, ce qui est intéressant de se poser, c'est
21:04est-ce que demain vous pensez qu'on va avoir un catalogue, un peu ce que nous
21:06dit Corinne à l'instant, ou est-ce que l'enjeu
21:08c'est de faire passer des messages plutôt
21:10généraux ? Les deux, mon capitaine.
21:12Je pense qu'en fait, on attend beaucoup de précisions
21:14de la part de Michel Barnier, qui pour l'instant n'a pas dit grand-chose.
21:16Donc voilà, il y a plein de choses sur lesquelles
21:18il va falloir qu'il soit beaucoup plus précis.
21:20Après, il ne peut pas rentrer dans une litanie,
21:22une espèce d'inventaire à l'après-verre
21:24en listant tout. Mais je suis complètement d'accord
21:26avec Corinne sur l'essentiel.
21:28Il va parler beaucoup des impôts. Enfin, en tout cas,
21:30il va donner quelques précisions, quelques grandes lignes.
21:32Il va falloir qu'il parle aussi d'immigration,
21:34parce que le sujet monte beaucoup. Et donc, il va falloir
21:36qu'il précise un certain nombre de choses.
21:38Peut-être aussi qu'il s'exprime sur les rapports
21:40qu'il entend mener,
21:42ou l'État veut avoir
21:44avec les collectivités locales,
21:46avec les corps intermédiaires.
21:48Peut-être qu'il abordera un certain nombre de points précis
21:50sur les grands sujets
21:52qui préoccupent les Français, que sont l'éducation,
21:54la santé. Après,
21:56qu'il ne trop embrasse mal étreint.
21:58Il ne faut pas non plus que ce soit trop long.
22:00Il ne faut pas qu'il donne l'impression de crier. Je suis complètement d'accord
22:02avec cette histoire d'ambiance,
22:04parce qu'il y a aussi tous les noms d'oiseaux,
22:06toutes les tentatives de déstabilisation.
22:08Il faut se couper de ce qui est en train de se passer dans les cycles.
22:10Mais il ne peut pas continuer
22:12à être dans le flou, dans le vague, etc.
22:14Il est très attendu sur plein de choses.
22:16Il va falloir qu'il donne des éléments tangibles.
22:18Franck Boisyze,
22:20sur les questions économiques,
22:22vous avez un peu les mêmes infos
22:24que l'opinion sur, par exemple,
22:26quelles entreprises seraient mises à contribution ?
22:28Il pourrait y avoir une cerise sur le gâteau.
22:30Les très grandes entreprises, celles qui font plus d'un milliard de chiffres d'affaires,
22:32seront amenées à contribuer
22:34un peu plus sur leurs bénéfices.
22:36De quoi ramener à peu près 8 milliards d'euros dans les caisses de l'État.
22:38Il pourrait y avoir aussi les entreprises
22:40d'énergie, qui ont fait quand même
22:42de beaux résultats ces dernières années,
22:44qui auraient une sorte de surtaxe au premier rang desquels
22:46l'EDF, qui a quand même gagné 10 milliards d'euros
22:48l'an dernier,
22:50ou Total, qui a fait de très beaux résultats
22:52également, sera amené
22:54à sur-contribuer, si j'ose dire,
22:56pour une période temporaire. Après,
22:58il faut peut-être rappeler le conteste. Quand on dit
23:00qu'on va taxer un petit peu plus les grandes entreprises,
23:02il faut se rappeler que l'an dernier,
23:04les entreprises du CAC 40
23:06ont cumulé 150 milliards d'euros de bénéfices
23:08et ont versé 70 milliards de dividendes.
23:10Donc, les 8 milliards
23:12qu'on va essayer d'aller chercher pour le gouvernement
23:14sont à ramener aux 150 milliards
23:16d'euros de bénéfices en 2023
23:18pour les 40 plus grandes entreprises cotées
23:20dans ce pays.
23:22Il joue au gros, Mickaël Darman,
23:24demain, Michel Barnier ?
23:26Ah oui, c'est certain que demain,
23:28c'est toujours l'équation
23:30la plus compliquée, effectivement,
23:32en plus un nouveau chef du gouvernement.
23:34En plus, pour un Michel Barnier qui,
23:36comme on l'a dit, n'a pas affronté l'hémicycle
23:38depuis très très longtemps.
23:40Donc, il va certainement avoir une sorte de...
23:42Ça veut dire qu'il ne connaît pas le nouvel hémicycle
23:44tel que l'on le sait, que l'on le connaît avec les nouveaux députés
23:46et le nouveau brouhaha.
23:48Il est turbulent et ceux qui ont dit qu'il faut faire
23:50le bruit et la fureur, encore plus politiques.
23:52Donc, ça va être un peu compliqué.
23:54Le risque, c'est que des discours de politique générale,
23:56on est un discours un peu général sur la politique,
23:58en fait, c'est-à-dire qu'ils ne puissent pas
24:00donner les mesures
24:02sur lesquelles les Français attendent
24:04et aussi, je dirais, la majorité.
24:06On a parlé, effectivement,
24:08des impôts. Je ne sais pas qui le soutient.
24:10Toutes les personnes de droite,
24:12les personnalités de droite qui ont pris la parole
24:14ces jours-ci, c'est pour dire qu'il ne faut pas hausser les impôts.
24:16Et pareil pour les macronistes.
24:18Donc, il va être bien seul
24:20pour pouvoir porter, effectivement,
24:22ce principe de réalité
24:24pour les finances publiques.
24:26Je me souviens que Jean-Marc Ayrault,
24:28qui avait dit à l'époque, en 2012, à propos du budget
24:302013, 9 Français sur 10 ne seront pas
24:32concernés. François Hollande
24:34l'a porté comme une croix. Et Jean-Marc Ayrault
24:36aussi, pendant tout le reste de son mandat,
24:38c'est quand même un sujet extrêmement
24:40sensible. Et ça commence assez mal
24:42pour Jean-Marc Ayrault.
24:44Il a fait des promesses. Il a dit que les Français qui travaillent
24:46et les classes moyennes ne seraient pas touchés.
24:48Donc, on lui demandera des comptes si jamais ça n'était pas le cas.
24:50Donc, il n'y a pas non plus une marge de manœuvre extrêmement large.
24:52Éric Werth le disait, de toute façon,
24:54les impôts, c'est cosmétique. En gros, c'est symbolique.
24:56C'est pour envoyer un symbole à la gauche, mais c'est pas ça
24:58qui remettra de l'argent dans les caisses
25:00de l'État. Donc ça, c'est un premier recueil
25:02sur le fond et sur la forme pour rebondir sur ce que disait
25:04Corinne Laïc. Même
25:06Éric Dupond-Moretti,
25:08l'ogre du barreau, habitué des
25:10prétoires, un très grand tribun, avait
25:12été déstabilisé dans ce
25:14chaudron qu'est l'Assemblée nationale. C'est vraiment
25:16des gens qui ne connaissent pas, qui n'y
25:18sont jamais allés, ne peuvent pas comprendre.
25:20Faut vraiment y aller pour voir à quel point
25:22ça s'invective et tout ça. Et c'est pas
25:24du tout polissé comme on
25:26pourrait s'y attendre venant
25:28de représentants de la République, d'élus
25:30de la nation. Parfois, on n'hésite pas à se couper
25:32la parole, à s'invectiver. Et c'est vrai que c'est
25:34assez déstabilisant. Et je trouve que, d'une certaine façon,
25:36Elisabeth Bunte s'était un peu révélée dans l'exercice
25:38parce qu'elle, qui avait la réputation
25:40d'être plutôt froide, un peu effacée,
25:42une femme, voilà.
25:44Elle avait réussi, quand même dans son discours
25:46de politique générale, à envoyer des petits
25:48clins d'œil, à être assez politique,
25:50à dessiner un peu une partie de sa personnalité.
25:52Je pense que l'enjeu, il sera aussi là, au-delà du
25:54fond, beaucoup sur la forme de main pour
25:56Michel Barnier.
25:58Michel Barnier, il veut faire bref.
26:00C'est quoi, bref ?
26:02Bref, c'est moins d'une heure,
26:04on va dire. On va dire moins
26:06d'une heure. Et sur les impôts, je pense qu'il y a
26:08beaucoup de posture chez ceux
26:10qui, actuellement,
26:12disent qu'ils ne cautionneront
26:14pas les hausses d'impôts, en particulier
26:16Gérald Darmanin, parce qu'ils savent très bien
26:18qu'il y en aura. Ils savent très bien
26:20que, si on veut réduire
26:22les déficits, si on veut
26:24présenter une copie convenable
26:26à Bruxelles, à la fin du mois d'octobre,
26:28si on veut que la pression sur
26:30les taux d'intérêt français, qu'exercent
26:32actuellement les marchés sur notre
26:34dette, diminue,
26:36il faut donner des gages. Et
26:38beaucoup disent qu'il faut réduire les dépenses,
26:40mais les dépenses, c'est plus difficile à réduire
26:42dans un temps rapide,
26:44alors que les impôts, c'est plus facile
26:46à augmenter. Je ne suis pas du tout en train de
26:48plaider pour qu'on taxe toutes les entreprises
26:50qui distribuent
26:52des dividendes, mais
26:54il va y avoir une certaine dose d'impôts
26:56qu'il va falloir avaler.
26:58Le débat est lancé, on se retrouve dans quelques instants
27:00et il est déjà 20h30.
27:08Bonsoir Sophie Etienne.
27:10Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à toutes et à tous.
27:12Une attaque terrestre d'Israël au Liban
27:14semble de plus en plus imminente.
27:16L'armée de l'État hébreu vient d'instaurer des zones
27:18d'exclusion militaire dans le nord du pays,
27:20de la frontière libanaise, et les États-Unis
27:22ont été informés par Israël d'incursions terrestres
27:24limitées contre le Hezbollah.
27:26Toute la journée, les appels contre
27:28cette possible offensive se sont multipliés
27:30et à l'instant, l'armée libanaise
27:32dit repositionner ses troupes dans le sud
27:34après les menaces d'Israël.
27:36C'est un procès hors norme de plusieurs mois
27:38qui s'annonce. L'ancien chirurgien
27:40Joël Leskwarnek va être renvoyé
27:42devant la cour criminelle du Morbihan
27:44pour des viols et agressions sexuelles sur
27:46près de 300 victimes, parfois mineures,
27:48déjà condamné à 15 ans de détention
27:50en 2020 pour d'autres faits. Joël Leskwarnek
27:52encourt cette fois jusqu'à 20
27:54ans de prison. Aux États-Unis,
27:56l'homme accusé d'avoir essayé
27:58de tirer sur Donald Trump sur son golf en Floride
28:00mi-septembre plaide non coupable.
28:02Il est inculpé, entre autres,
28:04pour tentative d'assassinat d'un candidat à l'élection
28:06présidentielle américaine. Il avait été
28:08repéré armé à proximité de
28:10là où se trouvait Donald Trump.
28:12L'alcool au volant recule.
28:14Selon le baromètre de la sécurité routière,
28:167% des personnes interrogées reconnaissent
28:18prendre la route après avoir bu plus de
28:204 ou 5 verres. C'était 14%
28:22lors de la première étude, il y a 20 ans.
28:24En revanche, l'utilisation du téléphone portable
28:26ne cesse de progresser jusqu'à atteindre
28:28des niveaux records, puisque 80%
28:30des automobilistes avouent le consulter
28:32sur la route.
28:34France Info.
28:3620h, 21h. Les informés.
28:38Agathe Lambret. Jean-Rémi Baudot.
28:40Retour sur le plateau des informés.
28:42Mickaël Darmandi, 24 News.
28:44François Asselineau.
28:46François Asselineau.
28:48François Asselineau.
28:50François Asselineau.
28:52François Asselineau.
28:54François Asselineau.
28:56François Asselineau.
28:58François Asselineau.
29:00François Asselineau.
29:02François Asselineau.
29:04François Asselineau.
29:06François Asselineau.
29:08François Asselineau.
29:10François Asselineau.
29:12François Asselineau.
29:14François Asselineau.
29:16François Asselineau.
29:18François Asselineau.
29:20François Asselineau.
29:22François Asselineau.
29:24François Asselineau.
29:26François Asselineau.
29:28François Asselineau.
29:30François Asselineau.
29:32François Asselineau.
29:34François Asselineau.
29:36François Asselineau.
29:38François Asselineau.
29:40Il n'a plus rien à faire sur le territoire français.
29:43Il doit frapper de ce qu'on appelle une interdiction du territoire français.
29:47C'était donc Bruno Retailleau sur LCI.
29:50Michael Darmon, ces propos là, tout ce qu'on vient d'entendre, ça a fait beaucoup réagir,
29:53notamment dans le camp présidentiel et dans la majorité.
29:55Oui, Bruno Retailleau, il a bien lu la presse.
29:58On a beaucoup dit que c'était le poids lourd du gouvernement.
30:00Le seul.
30:02Donc, il agit en tant que tel.
30:05Il a lu aussi un petit peu le manuel du Sarkozy illustré entre 2002 et 2007.
30:11Et donc, il clive.
30:13Il fait l'agenda, comme on dit.
30:15Il sort des propos qui font que de toute façon, c'est lui qui est devant.
30:20Et il envoie un message à la droite.
30:23Il envoie un message aux électeurs de la droite.
30:25Et de ce point de vue là, on va dire que politiquement, il est en train de cranter quelque chose
30:31en se disant, je ne sais pas combien de temps ça va durer ce gouvernement.
30:35Mais en tout cas, pendant ce temps là, je dis ce que j'ai à dire.
30:38Et ensuite, on verra ce que ça donnera pour la suite.
30:41Un message envoyé à la droite, Stéphane Vernet ?
30:43Oui, un message envoyé à tout le monde.
30:45Il a des positions très fortes, mais qui ne sont pas nouvelles.
30:48Quand on connaît Bruno Retailleau, ça ne sort pas du chapeau comme ça.
30:52Il est dans la continuité.
30:54Ce qui a fait beaucoup réagir aussi, c'est que dans l'extrait que vous passez,
30:58dans l'interview qu'il a donnée à Darius Rauchemain,
31:00il y avait le côté, l'état de droit n'est pas intangible,
31:03on peut changer les lois, on peut toucher à la Constitution.
31:07Alors, pas référendum ou pas, etc.
31:09Ce que conteste le président du Conseil Constitutionnel.
31:11Mais en disant, pour avoir un système légal français sur l'immigration
31:16qui soit supérieur aux droits européens.
31:18Alors ça, ça fait beaucoup réagir, y compris chez les démocrates,
31:22les sociodémocrates, les centristes, qui disent, mais attention,
31:25qu'est-ce qui se passe ?
31:26On est une démocratie, on n'est pas une démocrature,
31:28ça, c'est pas possible, on n'y touche pas.
31:29Je vous rappelle, moi, quand même, que c'est ce qu'annonçait
31:31et ce qu'avait proposé Michel Barnier lui-même en 2021
31:35pendant les débats sur la primaire de la droite.
31:37En disant, il faut un référendum de 3 à 5 ans
31:39pour arrêter toute immigration en France.
31:41Et il faut constitutionnaliser ce moratoire
31:44pour qu'il soit supérieur aux droits européens.
31:46Et ça avait beaucoup choqué à l'époque,
31:48mais c'est aussi une proposition qui a été reprise
31:51quasiment dans les mêmes termes l'année dernière par Marine Le Pen
31:55aux rencontres de Bocquer, quand elle a fait sa rentrée,
31:58en disant, il faut changer la constitution
32:00pour qu'en matière d'immigration, on puisse s'affranchir du droit européen.
32:03Donc il y a un certain nombre de choses qui convergent en la matière,
32:06et c'est ce qui explique aussi que ça fait beaucoup réagir,
32:08y compris au centre.
32:09Et là-dessus, il va falloir que Michel Barnier
32:11donne quelques éclairages
32:14ou apaise un peu dans son discours de demain.
32:17Corine Leïc ?
32:18L'intervention de Bruno Retailleau pose deux questions.
32:21La première, c'est qu'il est assez rare de voir un homme politique
32:24qui, après être au pouvoir, dit exactement la même chose
32:27que quand il était dans l'opposition.
32:29Donc ça, ça mérite d'être souligné.
32:30Une forme de cohérence.
32:31La seconde chose, c'est qu'il exprime en fait sa position,
32:34mais aussi celle des LR.
32:36La plupart des LR pensent ça.
32:38Et la vraie question à se poser, c'est de savoir jusqu'où
32:40Michel Barnier, qui est lui aussi LR,
32:42qui a fait les propositions que vous avez dites lors de la primaire,
32:45va les reprendre à son compte,
32:47alors qu'il est ultra minoritaire dans un gouvernement minoritaire.
32:50Donc c'est ça le vrai sujet.
32:52Bruno Retailleau ne se fait pas beaucoup d'illusions là-dessus,
32:54puisque lui-même, il sait que la voie du référendum n'est pas opératoire.
32:58Donc il va essayer de passer le maximum de choses par décret.
33:02Et il y a des mesures concernant l'immigration
33:05qui sont possibles par décret.
33:06Oui, et il a vraiment l'intention d'aller au bout.
33:09En fait, Bruno Retailleau, il n'a plus rien à perdre.
33:11Il a 63 ans, il est nommé ministre de l'Intérieur
33:15pour la première fois de sa vie.
33:16C'était son rêve.
33:17Et il a été nommé parce qu'il est Bruno Retailleau.
33:20Michel Barnier, depuis le début, pour Beauvau,
33:23avait fléchi Bruno Retailleau.
33:25Clairement, il n'a jamais été question pour lui
33:28de nommer Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau
33:30pour qu'il fasse du Bruno Retailleau.
33:32Donc il l'assume totalement.
33:33Il est très bien dans ses godasses.
33:34Et il pense qu'il a l'opinion avec lui.
33:36Et il se dit aussi que Michel Barnier a tout autant besoin de l'opinion que lui.
33:41Donc tant que Bruno Retailleau fera aussi ce qui est demandé
33:45par une bonne partie de la population,
33:47le Premier ministre ne pourra pas le désavouer
33:49ni l'empêcher d'agir.
33:51Quelqu'un me disait, dans l'exécutif,
33:54la question c'est de savoir si Bruno Retailleau
33:56c'est la bonbonne qui va exploser à la figure de Michel Barnier
33:59ou si c'est son assurance-vie.
34:01Pour l'instant, le pari qui est fait,
34:04dans l'entourage de Côté-Matignon comme Retailleau,
34:08c'est que c'est plutôt son assurance-vie.
34:10Mais c'est un électron libre
34:12ou c'est une stratégie qui est mûrement réfléchie ?
34:14Michel Barnier, une fois qu'il l'a nommé,
34:17il l'a nommé en connaissance de cause
34:20et ce sont deux hommes qui ont quand même une relation assez fluide,
34:23de confiance, qui se parlent régulièrement.
34:25D'ailleurs, Bruno Retailleau,
34:27quand il a parlé sur LCI hier,
34:29c'est le seul ministre, je ne sais pas si vous avez remarqué,
34:31qui a eu droit à une dérogation.
34:32Michel Barnier avait interdit à ses ministres
34:34de parler avant la déclaration de politique générale.
34:36Bruno Retailleau a pu parler parce qu'il a demandé
34:38une dérogation à Michel Barnier.
34:40C'est très bien que si Bruno Retailleau
34:42va une heure sur LCI,
34:44il y aura des questions de ce type
34:46juste avant sa déclaration politique générale.
34:48Antoine Armand a été recadré le ministre de l'économie
34:50et pas Bruno Retailleau à ma connaissance.
34:52Dans ce débat, il sera peut-être intéressant
34:54après la DPJ d'entendre la réaction
34:56de celui qui pourrait, pour reprendre notre métaphore,
34:58être un petit peu l'allumette à côté de la bonbonne de gaz
35:00qui est Didier Migaud.
35:02Ministre de la Justice.
35:04Il va peut-être à un moment donné,
35:06d'abord parce qu'il est garde des Sceaux
35:08et l'immigration, ça le concerne un petit peu
35:10dans son département ministériel,
35:12qu'on peut imaginer qu'il a des options assez
35:14sensiblement différentes de celles
35:16du ministre de l'Intérieur.
35:18À un moment donné, il va peut-être quand même sortir du bois
35:20et il serait intéressant de voir l'écho
35:22qui serait apporté à ses déclarations.
35:24En même temps,
35:26on disait tout à l'heure que Bruno Retailleau
35:28est allé aussi sur la question de la remise en cause
35:30de l'État de droit.
35:32Et ça, ça a fait réagir la patronne de l'Assemblée.
35:34Il y a une brande pivée qui se montre inquiète
35:36et que l'État de droit n'est pas intangible.
35:38Non, ça c'est ce que disait, pardonnez-moi,
35:40ça c'est ce que disait Bruno Retailleau.
35:42Elle est en tout cas inquiète qu'on puisse tenir
35:44ce type de propos.
35:46Bon, tiens, on va écouter, on va commencer par
35:48écouter Yelbron Pivet.
35:50Moi, je crois que lorsque la situation
35:52est tendue, lorsqu'il y a des crises,
35:54il ne faut surtout pas
35:56remettre en cause l'État de droit.
35:58Soyons extrêmement respectueux
36:00de notre cadre.
36:02Ce n'est vraiment pas le moment
36:04de tout chambouler.
36:06Je pense que l'État de droit, dans une démocratie,
36:08c'est quelque chose de sacré.
36:10Voilà, on a entendu la patronne de
36:12la présidente de l'Assemblée nationale, Yelbron Pivet
36:14et l'ancienne première ministre Elisabeth Borne
36:16sur la question de l'État de droit
36:18qui a été donc remis en question
36:20ou re-questionné par
36:22Bruno Retailleau, Mickaël Darmon.
36:24Ce débat-là, pourquoi il arrive ?
36:26Parce qu'en fait, tout le monde a en tête un autre débat.
36:28C'est celui de la présidentielle, c'est celui des grands sujets
36:30qui ne seront pas réglés par ce gouvernement.
36:32C'est très bien que vous disiez, est-ce que c'est une stratégie
36:34mûrement réfléchie ? Ils n'ont le temps de réfléchir
36:36à rien depuis qu'ils ont été nommés.
36:38D'abord, il y a eu le temps qui a été mis pour être nommé.
36:40Ensuite, pouvoir fiscler un budget
36:42qui puisse éventuellement répondre aux enjeux
36:44des Français et pas uniquement le budget.
36:46Tous les autres sujets de politique publique
36:48qui sont laissés comme ça, un peu
36:50à l'abandon depuis qu'on attend
36:52qu'un exécutif revienne.
36:54Donc, de ce point de vue-là, il n'y a pas vraiment
36:56le temps de réfléchir à des stratégies
36:58vraiment à court thème. En revanche,
37:00il y en a certains qui ont dans la tête, effectivement,
37:02les débats qui sont à poser
37:04pour la présidentielle.
37:06Regardez la scénographie politique de ce week-end.
37:08Vous avez eu Darmanin qui a invité
37:10Bertrand et Berroux qui a invité
37:12Cazeneuve. Donc, en fait, les deux
37:14options écartées, potentielles
37:16de Matignon ont été
37:18invitées par ceux qui pensaient qu'effectivement
37:20il fallait que ces personnes-là soient à Matignon.
37:22Donc, si ce ne sont pas des messages aussi envoyés
37:24en disant tout ça, on pense que tout ça
37:26ne va pas forcément durer,
37:28on sent bien que c'est ce qui sous-tend
37:30aussi les positions des uns et des autres.
37:32Je voulais juste rajouter quelque chose.
37:34La phrase qu'on entend souvent
37:36dans la bouche des conseillers ministériels et des membres
37:38de cabinet, c'est « ça durera ce que ça
37:40durera ». Donc, c'est pour montrer
37:42la fragilité des choses.
37:44En attendant, chacun se positionne dans la majorité.
37:46Gérald Darmanin
37:48et Gabriel Attal, quand même, depuis le
37:50début, quand ils mettent en garde Michel Barnier,
37:52c'est difficile de ne pas y voir certaines postures.
37:54On se souvient que Gabriel Attal,
37:56il avait dit « je vais demander des garanties
37:58pour les droits LGBT, pour la
38:00PMA », comme si Michel Barnier
38:02avait dit une seconde qu'il voulait
38:04remettre en cause ce qui n'était pas le cas.
38:06Donc, Gabriel Attal s'opposant en garant
38:08de ces droits-là, vis-à-vis
38:10de l'aile gauche de la majorité, et Gérald Darmanin
38:12qui ne veut pas être en reste,
38:14rappelle ses origines,
38:16dit qu'il aurait pu s'appeler Moussa,
38:18insiste sur
38:20la lutte contre le déterminisme,
38:22sur l'égalité des chances,
38:24il met en garde
38:26sur les discours trop radicaux en matière
38:28d'immigration, alors que c'est lui
38:30qui était la voie la plus dure sur la loi
38:32immigration, à la base, au sein de la majorité.
38:34Donc, c'est difficile de ne pas y voir aussi
38:36un peu de posture.
38:38Je crois qu'il y a aussi, sur le
38:40fond, la conviction
38:42chez certains, notamment à droite, qu'il y a
38:44un certain nombre de choses qu'ils ne peuvent pas faire en matière d'immigration,
38:46parce que la loi,
38:48et notamment les traités internationaux,
38:50les lois européennes, les en empêchent.
38:52Sur les QUTF,
38:54il y a toujours
38:56le sempiternel débat autour des
38:58laissés-passer consulaires. Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas
39:00renvoyer, finalement, de force,
39:02des gens dont on ne veut plus chez nous,
39:04dans des pays qui ne veulent pas les reprendre.
39:06Vous avez des accords bilatéraux,
39:08par exemple, entre la France et l'Algérie,
39:10qui permettent d'avoir des échanges
39:12plus fluides. Il y a toutes
39:14sortes de choses. En fait,
39:16vous avez toute une partie des gens qui veulent
39:18traiter de l'immigration, qui voudraient remettre en cause,
39:20et qui ne peuvent pas, parce qu'il y a des verrous,
39:22il y a des garde-fous juridiques,
39:24et qu'ils ont envie de faire sauter. Donc, ce n'est pas que
39:26politique, ce n'est pas qu'une histoire
39:28électoraliste, etc.
39:30C'est aussi, je pense, qu'il y a des convictions
39:32chez certains, qui font qu'ils poussent leur feu
39:34sur des sujets
39:36qui, légitimement, je redis ce que
39:38je disais tout à l'heure, choquent
39:40les sociodémocrates, choquent au centre,
39:42ce qui explique toutes les réactions auxquelles
39:44on insiste.
39:45Et pour ceux qui ont parfois été sur le terrain, notamment
39:47au centre de rétention de Roissy,
39:49juste au bord de l'aéroport, la plupart des OQTF
39:51sont en avion, ça veut dire qu'il faut des fonctionnaires
39:53de police pour escorter
39:55ceux qui sont ramenés dans leur pays d'origine,
39:57il faut des avions, il faut des équipages
39:59qui acceptent, et je peux vous dire, pour l'avoir
40:01constaté, que ce n'est pas toujours possible
40:03de faire grimper des gens dans l'avion
40:05quand ils ne veulent pas rentrer chez eux.
40:07Il y a des limites humanitaires, quand même, qu'il faut
40:09observer. Donc, le fantasme des
40:11OQTF, réalisé
40:13en série et dans un nombre beaucoup plus
40:15grand, au-delà des problèmes légaux,
40:17se hartera aussi à des problèmes pratiques
40:19et logistiques. Il y a aussi le problème de l'accueil
40:21dans le pays d'origine, et qui est un problème
40:23diplomatique, qui est au cœur du sujet
40:25aussi. Et ça, Bruno Retailleau
40:27dit réfléchir et... Il a toute
40:29une palette de mesures,
40:31réduire l'aide au développement,
40:33modifier
40:35les conditions du commerce
40:37pour avoir des droits de douane moins élevés
40:39avec les pays qui joueraient le jeu de reprendre
40:41leurs ressortissants,
40:43supprimer ou réduire aussi les
40:45gouvernements, des choses
40:47assez dures. D'ailleurs,
40:49Arnaud Montebourg, il me semble, à une certaine époque,
40:51avait pensé à ça, et il avait
40:53prudemment retiré sa proposition.
40:55Il avait fait exploser son équipe.
40:57D'ailleurs, Gérald Darmanin aussi, au début de son mandat
40:59de ministre de l'Intérieur, avait aussi dit
41:01« j'aurai un bras de fer ». Il est allé faire une tournée
41:03dans les pays du Maghreb pour tenter
41:05de convaincre sur les effets consulaires.
41:07Ça n'a pas donné grand-chose. Et vous avez
41:09d'autres évolutions politiques et diplomatiques
41:11qui rendent les choses compliquées.
41:13Le rapprochement récent de la France et du Maroc
41:15après des années de brouilles ne peut pas
41:17se braquer, se brusquer
41:19sur la question de cette immigration,
41:21alors qu'on vient de régler
41:23une brouille qui a duré très très
41:25longtemps et qui s'est soldée par
41:27aussi une avancée, une rupture diplomatique
41:29de la France qui reconnaît la souveraineté
41:31marocaine sur une partie du Sahara.
41:33Donc, ce n'est pas possible de tout brusquer.
41:35Un autre élément sur lequel aussi
41:37on ne peut pas se fâcher, c'est la coopération en matière de
41:39renseignements. Il faut savoir que dans la lutte contre le terrorisme,
41:41il y a une coopération très étroite
41:43entre la DGSE et
41:45nombre de services de renseignement de ces pays-là
41:47et que donc rentrer dans un bras de fer
41:49sur la notion de passeport consulaire,
41:51c'est peut-être braquer les relations
41:53de renseignements et les échanges d'informations.
41:55Et on verra demain si cette question de l'immigration
41:57sera abordée lors de cette fameuse
41:59déclaration de politique générale, on le rappelle.
42:01Ce sera suive à 15h sur France Info.
42:03Les informés, on se retrouve dans un instant.
42:05Un nouveau tour par le fil info. Le résumé de l'actualité,
42:07les 20h45. Guy, registre.
42:09Et donc selon Washington, Israël
42:11est en train de mener des opérations actuellement
42:13au Liban, alors que tout à l'heure,
42:15on disait, le chef de la
42:17diplomatie européenne disait que toute nouvelle intervention
42:19militaire Israël au Liban
42:21devait être évité.
42:23Au procès des assistants des euros
42:25députés du Front National, Jean-Marie
42:27Le Pen fait partie des
42:29prévenus, mais il est dispensé d'audience à cause
42:31de son état de santé. Mais deux vidéos
42:33publiées par Mediapart montrent
42:35le père de Marine Le Pen à son domicile
42:37chantant samedi
42:39avec un groupe de rock proche
42:41des néo-nazis. Et puis
42:43l'immigration n'est pas une chance
42:45pour la France. Petite phrase
42:47de Bruno Retailleau qui entraîne
42:49des critiques de ses opposants.
42:51Le ministre de l'Intérieur a convoqué
42:5321 préfets sur ce thème afin
42:55d'améliorer les procédures
42:57d'éloignement des clandestins. Réunion
42:59prévue demain, mais reportée
43:01à la semaine prochaine. Vous l'avez
43:03vécu avec parfois beaucoup de dépit.
43:05La France a connu son mois de septembre
43:07le plus pluvieux depuis 25 ans, avec
43:09parfois plus du double des précipitations
43:11par rapport à la normale.
43:13Et puis ils sont peut-être en passe
43:15de faire le même parcours
43:17que les joueurs de cécifoot aux JO
43:19de Paris pour leur première participation
43:21à la Coupe du Monde de Futsal.
43:23Les Bleus qualifiés pour les
43:25demi-finales face au Paraguay. Victoire
43:27de Buzyn.
43:35Retour sur le plateau des Informes avec Stéphane Vernais de West France,
43:40Franck Boisyse de Libération,
43:42Corinne Leik de l'Opinion
43:45et Mickaël Darmand
43:47d'i24 news. Agathe, Marine Le Pen
43:49était convoquée aujourd'hui par la justice...
43:51C'était vraiment l'actualité
43:53judiciaire et politique de la journée. Elle était
43:55convoquée dans le cadre de l'affaire des
43:57assistants parlementaires européens. Oui, la justice
43:59reproche AUFN, à l'époque, d'avoir fait
44:01salarié par le Parlement européen
44:03des assistants parlementaires qui,
44:05travailler exclusivement parfois pour le parti FN. Marine Le Pen d'encore une peine de dix ans de prison,
44:12un million d'euros d'amende et dix ans d'inéligibilité.
44:15Écoutez l'ex-candidate à la présidentielle ce matin.
44:18J'aborde ce procès avec beaucoup de sérénité.
44:21Nous avons énormément d'arguments à développer pour défendre ce qui m'apparaît être la liberté parlementaire
44:31qui est en cause dans cette affaire et je ne suis pas mécontente que nous ayons le temps pour les développer.
44:39Voilà Marine Le Pen qui a décidé de participer régulièrement à son propre procès.
44:44Est-ce la bonne stratégie ? Ce procès peut-il lui coûter 2027 ?
44:49Ou au contraire devenir une tribune pour l'ancienne chef du Rassemblement National ?
44:55Est-ce que Marine Le Pen qui se dit sereine dans ce dossier, Michael Darmon,
44:58est-ce qu'elle joue gros dans cette affaire ?
45:00Ah, énormément. C'est la date la plus importante de cette pré-présidentielle et de cette post-élection législative.
45:09Ce sont effectivement ces deux mois de procès.
45:11D'ailleurs, il y en a qui ont écouté déjà tous les comptes rendus de la presse audiovisuelle,
45:17notamment depuis ce matin.
45:19Ce sont les journalistes police-justice qui s'occupent d'elle depuis ce matin
45:23et c'est effectivement assez nouveau parce que c'est un dossier qui la met en cause vis-à-vis de la justice.
45:30Elle est arrivée ce matin au tribunal en disant qu'elle faisait pleinement confiance à la justice de son pays.
45:35Donc, phrase évidemment ultra classique, mais qui pour le RN et pour une responsable comme elle
45:40est très importante parce que ça veut dire qu'à priori elle ne considère pas que le procès va être un procès politique.
45:46Ce qui n'est pas le cas pour tout le monde entourage.
45:48Exactement. Et ça c'est un hiatus avec tout ce qu'on entend depuis déjà quelques jours,
45:52notamment, même d'ailleurs hier, Marion Maréchal, sa nièce, disait
45:56mais de toute façon on sait très bien que la tendance sera de condamner, c'est un peu fait d'avance
46:01et ça peut l'empêcher même, elle s'est avancée, ça peut même l'empêcher peut-être de se présenter
46:07tout en disant évidemment ce sera un scandale.
46:09Mais quand on est défendu comme ça, on n'a pas besoin de trop d'adversaires je trouve.
46:14Parce que franchement, elle a quand même appuyé là où ça faisait mal.
46:17Sur le fait qu'elle ne dise pas que c'était un procès politique, Marine Le Pen est quand même une ancienne avocate
46:21et elle a lu son dossier, là c'est quand même difficile, vu les éléments à charge qu'il y a,
46:27même pour elle, de dénoncer un procès politique.
46:29Donc déjà, je pense que là, elle joue plutôt la crédibilité, l'ancienne avocate qui ne va pas raconter n'importe quoi.
46:34Et puis ensuite, Marine Le Pen, elle essaye de se normaliser depuis des années,
46:38dénoncer un procès politique comme le fait Trump toute la journée,
46:42ce n'est plus maintenant vraiment sa ligne en fait.
46:46Elle essaye d'élargir, de s'adresser à un électorat qui n'aime pas non plus ce genre d'émissions.
46:51Donc voilà, elle essaye d'avoir une défense plus raisonnable avec un argument assez capilotracté,
46:57on verra si ça tient, mais qui est de dire, c'est qu'on n'a pas la même définition de l'assistant parlementaire européen,
47:02nous il faisait de la politique. Voilà comment elle va essayer de s'en sortir.
47:05Est-ce qu'elle peut s'en sortir avec justement ce débat qui a l'air un peu technique
47:08de ce à quoi servent les assistants parlementaires, Franck Boissy ?
47:11Quand bien même, il y aurait une difficulté de définition de l'assistant parlementaire,
47:14soit version française ou version européenne.
47:16Il va quand même falloir qu'elle arrive à convaincre un tribunal correctionnel
47:20que son garde du corps, Thierry Ligé, était un assistant parlementaire
47:25quand il n'a jamais mis les pieds dans un bureau au Parlement européen
47:28et qu'il passait le plus clair de son temps à l'escorter.
47:31Ça va être difficile de convaincre le tribunal là-dessus quand même.
47:33Alors, on sait quel risque de l'emprisonnement, d'une amende,
47:37et surtout en réalité de l'inégibilité.
47:40Ça c'est un point, Corinne Laïc, qui pourrait lui coûter cher.
47:43Alors, évidemment, il y aurait probablement des appels de la cassation derrière,
47:46mais ça veut dire quoi ?
47:48Le procès de Marine Le Pen n'est pas un procès politique,
47:51mais c'est un procès à conséquence politique absolument énorme
47:54parce qu'elle pourrait ne pas être en mesure de se présenter pour 2027.
47:58La question de l'inégibilité est assez complexe
48:01parce qu'il n'est pas sûr, même si elle était condamnée,
48:05qu'elle soit condamnée à une peine de cette sorte.
48:07Et puis, il faudrait savoir dans ce cas-là si la mesure est immédiatement exécutoire
48:11ou si, en cas d'appel, l'appel est suspensif.
48:14Donc, je crois que les juges ont le choix de la mesure.
48:18D'où le fait qu'elle a certainement raison de jouer la respectabilité,
48:21la notabilisation et la présence au tribunal
48:24pour ne pas donner le sentiment de se moquer de la justice.
48:27Mais c'est vrai qu'elle pourrait ne pas être en mesure de se présenter pour 2027.
48:30Elle a étudié le dossier pendant tout l'été.
48:33Elle a beaucoup bossé.
48:34Et puis, comme vous le disiez, Agathe, elle est avocate, donc elle le connaît.
48:37Elle a beaucoup raisonné par rapport au cas de François Bayrou,
48:40qui n'a pas été condamné au bénéfice du doute.
48:43Mais dans le cas de Bayrou, les choses étaient moins caractérisées,
48:46les montants étaient moins importants et il n'y avait pas un effet de système.
48:50C'est ce qu'ont dit les juges.
48:51Alors que dans le cas de Marine Le Pen, il y a des mails,
48:54il y a des témoignages qui montrent qu'ils ont volontairement,
48:57parce qu'ils avaient besoin d'argent, utilisé le système des assistants parlementaires
49:01pour faire payer leurs propres troupes.
49:03Et c'est d'autant plus important et inquiétant pour elle,
49:05par rapport à ce que vient de dire Corine,
49:07c'est que François Bayrou, n'ayant pas effectivement participé à un système,
49:11ayant été donc finalement écarte au bénéfice du doute,
49:15le parquet a fait appel.
49:17Le parquet fait appel pour un dossier, entre guillemets, plus anodin.
49:23S'il est établi que c'est un système, donc c'est un dossier plus lourd,
49:27on peut imaginer que la décision du tribunal sera encore plus lourde.
49:33On l'entend beaucoup cette ligne de défense, mais Agathe,
49:35ces deux affaires ne sont pas comparables, Rennes-Modem ?
49:37En tout cas, elles n'ont rien à voir dans leurs proportions.
49:40Le préjudice estimé pour le Parlement européen,
49:44s'agissant du Front National, Rassemblement National,
49:46est estimé à 7 millions d'euros.
49:48Pour le Modem, on parlait d'un peu plus de 300 000 euros.
49:51Pour le Rennes, il y a quasiment 30 personnes qui sont impliquées et mises en cause.
49:55Pour le Modem, il y en a une douzaine.
49:58Et les montants ne sont pas du tout les mêmes.
50:01On peut dire que ça n'a rien à voir.
50:03C'est vrai que ce ne sont pas dans les mêmes proportions.
50:05Maintenant, Marine Le Pen fait le pari,
50:08du haut de ses candidatures à la présidentielle,
50:12du fait qu'elle soit arrivée en finale deux fois,
50:17que la justice ne pourra pas la condamner à une peine d'inévitabilité
50:22effective, immédiate.
50:24C'est vrai que c'est une responsabilité énorme pour la justice.
50:27C'est une responsabilité énorme pour la justice.
50:29On l'a vu par exemple dans le cas de François Fillon,
50:33on va dire que la décision de la justice a influé sur le cours de la vie politique.
50:37Donc là, est-ce que les juges prendront la responsabilité de prendre une décision
50:41qui serait décisive en matière de présidentielle pour 2027 ?
50:45Justement, parce que quand on relie les attendus du jugement de François Fillon,
50:48on se rend compte que dans les dossiers politiques,
50:50les juges maintenant demandent une exemplarité plus grande aux responsables politiques
50:54et ont tendance à alourdir leurs sanctions.
50:57Ça, c'est le premier point.
50:58Je trouve qu'on a oublié quelqu'un dans ce débat ce soir
51:00qui doit pousser un ouf de soulagement ce soir,
51:02qui aurait peut-être pu être sur le banc des prévenus.
51:05Il s'appelle Jordan Bardella.
51:07Parce que Tristan Berthelot, un excellent journaliste de Libération,
51:10a sorti un certain nombre de documents, un livre même,
51:12dans lequel il raconte qu'il y a un certain nombre de documents
51:14qui ont été réalisés à la va-vite, antidatés,
51:17et qui montreraient que Jordan Bardella lui aussi
51:20aurait bénéfié de ce système,
51:22mais qu'il a réussi finalement, comme c'était pour un laps de temps assez court,
51:25à s'extraire de l'enquête judiciaire.
51:27Il est poursuivi pour diffamation de mémoire.
51:31Je crois l'avoir entendu.
51:33Il est annoncé une poursuite pour diffamation.
51:35Ce qui est évidemment très différent.
51:37Entre l'annonce de la poursuite et le dépôt du papier bleu, comme on dit,
51:39il peut y avoir une marge.
51:41Stéphane Vernet, il y a aussi la question de la manière
51:43dont l'opinion publique va entendre ces affaires.
51:47Parce qu'on se souvient récemment, en cassation,
51:49sur des histoires de quittes de campagne,
51:51donc ça paraît un peu technique, mais le RN a été condamné.
51:53On est très loin du Front National, du tête haute à la propre.
51:57Oui, mais il y a plusieurs choses dans cette histoire.
51:59Effectivement, l'affaire du RN n'est pas celle du MoDem,
52:03parce que ce ne sont pas du tout les mêmes montants,
52:05mais c'est surtout ce qui s'est passé avec le MoDem,
52:07c'est qu'il n'y avait aucune preuve matérielle contre François Bayrou,
52:09et que les gens qui ont témoigné au procès qui était poursuivi,
52:13ont tous dit que François Bayrou n'était pas au courant.
52:15Là, il y a des mails qui citent nommément Marine Le Pen,
52:18il y a des documents, il y a des pièces,
52:20qui la mettent en difficulté.
52:22Dans les gens qui sont à la barre, il y a un certain nombre de gens
52:24qui étaient au Front National et qui s'entendaient bien avec elle à l'époque,
52:27et qui sont partis, et qui ne s'entendent plus du tout avec elle.
52:30Je pense par exemple à Nicolas Bay, qui est passé chez Zemmour,
52:32il n'y est plus maintenant, mais il y a une rupture.
52:35Donc vous pouvez aussi avoir des gens qui vont la charger.
52:38Donc son affaire est très mal engagée.
52:40Donc du coup, la difficulté pour elle, c'est de réussir à éviter en réalité
52:46cette fameuse peine d'indégibilité.
52:48Or, la justice est totalement indépendante,
52:50les juges, en leur âme et conscience, ils feront bien ce qu'ils voudront.
52:54Vous avez deux façons d'aborder cette difficulté.
52:58Soit vous dites que c'est un procès politique, etc.,
53:00ce qu'elle ne fait pas pour l'instant,
53:02et ça, c'est le genre de discours que vous pouvez tenir
53:04pour vos électeurs, pour le grand public.
53:06Par contre, ce genre de discours, il ne marchera jamais avec les juges.
53:10Et donc, son argumentaire, il est complètement différent.
53:13Elle parle de liberté parlementaire, effectivement, d'interprétation,
53:17en disant, mais en fait, nous, on va démontrer qu'on ne s'est pas compris
53:21et qu'on pensait que l'argent des députés, des assistants parlementaires européens
53:26pouvaient revenir au parti et qu'on pouvait en faire ce qu'on voulait.
53:28Et donc, elle va essayer de plaider une espèce de bonne foi.
53:30C'est très capilau-tracté, je ne suis pas sûr que ça marche.
53:33Mais en tout cas, il y a deux lignes de défense.
53:36Celle qui va aller du point de vue du droit
53:40et qui va s'adresser aux juges et aux jurés.
53:42Et puis, tout le discours pour le grand public.
53:45Et ce discours-là pour le grand public, il peut changer à l'issue du premier verdict.
53:50C'est-à-dire que dans deux mois, où ce sera probablement mis en délibéré,
53:53peut-être la décision, on l'aura en décembre, au début janvier.
53:56Et en fonction de ce qui sortira du chapeau pour cette première instance,
53:59moi, je pense que là, l'attitude du Rassemblement national peut changer du tout.
54:03Et le discours aussi.
54:04Et la question, c'est de savoir aussi quel sera l'impact dans l'opinion de ce procès,
54:08sachant que, oui, il y a une part de l'électorat de Marine Le Pen
54:11qui est un peu Trumpisée, si j'ose dire.
54:14Et qui, face aux affaires qui visent leur candidate,
54:19se disent qu'il y a de l'affarnement.
54:21Et vis-à-vis de cet électorat, cette affaire peut renforcer Marine Le Pen.
54:26Mais il y a aussi les Français, qu'elle a acquis ces dernières années,
54:32qui ne sont pas sur la même ligne.
54:35Et si on se penche vraiment dans ce dossier,
54:37et si on lit pour l'instant ce qui lui est reproché, mais ce qui n'est pas avéré,
54:41mais c'est quand même assez édifiant, la mise en place de ce système.
54:44L'implication personnelle de Marine Le Pen, qui savait les échanges de mails,
54:48c'est quand même assez cynique.
54:50Et je ne crois pas que les Français aiment qu'on joue comme ça,
54:52avec de l'argent public, de cette façon-là.
54:55Avec, Franck Boissy se parlait de Jordane Bardella,
54:59en toile de fond, Jordane Bardella qui est en embuscade, quand même, pour 2027.
55:03Et une question qui se pose,
55:05qui sera le candidat pour le Rassemblement national ?
55:08Ce sera le plus populaire, le plus en forme, le moins abîmé.
55:11Cette affaire, elle n'est quand même pas évidente.
55:13Et cette affaire, elle va durer deux mois, notamment au tribunal.
55:16On en reparlera évidemment largement ici aux informés.
55:18Merci beaucoup, merci à tous les informés.
55:20Michael Darmon, éditorialiste à E24 News.
55:22Franck Boissy, journaliste Economie à Libération.
55:25La Une de Libé, demain ?
55:27Elle est complètement liée à l'actualité, au discours de Michel Barnier.
55:30Nous titrons le discours d'une proie.
55:32Oh bah tiens, c'est joli ça.
55:33Stéphane Vernet, à la Une de Ouest-France, demain.
55:36Michel Barnier et son gouvernement face à l'Assemblée.
55:38Et Corinne Leïc, est-ce que demain, à la Une de l'Opinion,
55:40vous parlez de la déclaration de politique générale ?
55:42Non, immigration jusqu'où peut aller Bruno Rotaillot ?
55:45Corinne Leïc, auteur notamment du Président combrioleur chez Fayard.
55:48Merci beaucoup à tous les informés.
55:50Agathe, on se retrouve demain pour un nouvel épisode des Informés à 20h.
55:55Les Informés qui reviennent demain matin avec Salia Braklia et Renaud Dely à 9h.