Camille Claudel, 1915

  • le mois dernier
Hiver 1915. Internée par sa famille dans un asile psychiatrique religieux du Sud de la France, où elle ne sculpte plus depuis deux ans, Camille Claudel attend impatiemment la visite de son frère Paul. Sa venue constitue son seul espoir de sortie de son internement forcé. Durant les quelques jours qui la séparent de son arrivée, elle retrouve plus de vitalité, sort de son silence et communique enfin avec les autres patients. La sculptrice se convainc ainsi qu'elle pourra rejoindre prochainement sa mère, retrouver une vie normale et reprendre ses travaux artistiques, même si elle développe régulièrement une forme de paranoïa envers son ancien amant Rodin...
Transcription
00:00Ma chère Henriette, c'est de bien loin que je vous écris.
00:06Depuis le jour où j'ai été enlevée de chez moi par la fenêtre, j'ai bien essayé
00:10souvent de communiquer avec vous.
00:12Pas moyen, je suis surveillée la nuit comme le jour, comme une criminelle.
00:15J'ai été internée d'abord à Villers-Wrares, puis sous prétexte de la guerre, on nous
00:19a transportés ici à Montevergne, près d'Avignon.
00:22Inutile de vous raconter ce que j'ai souffert depuis que j'ai été arrachée de mon atelier
00:25pour être enfermée dans ces horribles maisons.
00:27Paul me fait savoir qu'il vient samedi, je ne désespère pas de sortir un jour d'ici.
00:33Recevez, chère Henriette, mes bien sincères amitiés pour vous et vos chers enfants.
00:38Vous êtes Camille Claudel, à Montevergne, par mon faveu.

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