• il y a 2 mois

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00:00On va passer à l'invité du soir, on va parler de l'hydroxychloroquine.
00:03Il y a quelques jours, une étude française est sortie.
00:05Elle a révélé que son utilisation pourrait avoir provoqué près de 17 000 décès en 5 mois.
00:10Souvenez-vous, ce traitement avait été promu par le professeur Didier Raoult
00:13pendant la première vague de la pandémie du Covid en 2020.
00:15Il va nous donner son avis sur le sujet.
00:17Et on va en parler aussi.
00:18Tiens, j'aimerais bien avoir l'avis de Myriam Palomba,
00:20puisque c'est vrai que tu es également spécialiste.
00:22– Je suis super contente.
00:23– Tu es spécialiste Covid, en plus d'être spécialiste, people.
00:26C'est jus de fruits et Covid.
00:29On regarde cette info du JT et le professeur Raoult est avec nous.
00:32Juste après, on va l'installer tout de suite.
00:33Le professeur Raoult, merci. C'est parti, on regarde.
00:35Pour certains, en plein Covid, c'était la molécule miracle, l'hydroxychloroquine.
00:41Le professeur Didier Raoult en était l'apôtre à l'IHU de Marseille,
00:45consulté comme un oracle par Emmanuel Macron lui-même
00:48en pleine première vague en avril 2020.
00:50Pour des chercheurs lyonnais, au contraire, c'était surtout un traitement à haut risque.
00:55Sa prescription aurait augmenté la mortalité des patients atteints du Covid de 11%.
01:00– On a pu estimer le nombre de morts imputables à l'utilisation de ce médicament
01:03à environ 17 000 morts.
01:05– Une projection qui sous-estime sans doute le nombre de victimes.
01:08Pourquoi, France, Belgique, Italie, Espagne, Turquie et Etats-Unis,
01:12seulement 6 pays sont pris en compte ?
01:14Merci professeur Raoult d'être avec nous, merci beaucoup d'être avec nous au plateau.
01:18C'est toujours un plaisir de vous recevoir.
01:20Didier Raoult, ni angélique, ni diabolique, les antibiotiques,
01:22déjà je voudrais vous remercier pour le petit mot que vous avez mis
01:24à la suite du complément d'enquête, que j'ai lu d'ailleurs à l'antenne,
01:26qui m'a bien fait rire.
01:28Comment allez-vous ? – Très bien.
01:30– Je vous demande toujours comment vous allez parce que ça m'intéresse,
01:32les autres invités je m'en fous.
01:34Ça va, vous allez bien ? – Très bien.
01:36– Ils n'ont pas fini de vous emmerder.
01:39– Ça n'a pas d'importance.
01:42Je vais vous dire non.
01:44J'ai une grande théorie que j'essaie d'expliquer aux gens qui travaillent avec moi,
01:50c'est que vous savez, les ennuis et les hostilités vous obligent,
01:56vous me pardonnerez de me faire des compliments moi-même,
01:59vous obligez à être intelligent.
02:01Donc chaque… moi ça m'amuse.
02:05– C'est vrai ? Ça vous amuse ? C'est comme moi.
02:07– Ça m'amuse.
02:08– Moi je suis con comme une bite.
02:10Mais vous ça vous amuse, c'est vrai que vous êtes intelligent on vous dit.
02:13– Je vais vous expliquer comment on a réagi nous à cette…
02:18– C'était tu.
02:19– Non c'était tu, je m'en fous, je vous expliquerai à la fin, c'est une bêtise.
02:24Nous, comment on a défini et solidifié la manière dont on a travaillé ?
02:31On a reçu 250 000 personnes.
02:34Je ne sais pas si vous voyez ce que c'est que 250 000 personnes
02:37sont venues se faire tester à l'IHU.
02:39Sur ces 250 000 personnes, il a fallu, on a eu plein de volontaires,
02:44beaucoup d'émigrés d'ailleurs.
02:46Je veux insister sur le fait qu'il y avait une quantité d'émigrés
02:49qui sont venus nous aider qui a été considérable
02:51et qu'on n'aurait pas pu soigner les Français à Marseille
02:55si on n'avait pas eu les émigrés.
02:57C'est une aparté d'actualité, vous me pardonnerez.
03:01Deuxièmement, parce qu'il fallait rappeler les gens,
03:06on voulait rappeler les gens dans les heures qui suivaient
03:09pour leur donner le résultat du test,
03:11est-ce que c'est positif, est-ce que c'est négatif.
03:13Quand c'était positif, on leur disait,
03:15on va vous donner des conseils, si vous voulez qu'on vous soigne,
03:19on vous soignera.
03:21Donc les 250 000, écoutez bien, c'est très intéressant
03:25de mon point de vue, ça a été notre réponse à tout ça.
03:28Les 250 000 personnes qui sont venues ont eu un test,
03:34se sont enregistrées et ont été enregistrées non pas à l'IHU,
03:38l'IHU est une sous-partie du CHU de Marseille
03:41et de gens qui ne nous aiment pas particulièrement,
03:44pour dire la vérité, donc ils n'ont pas d'intérêt à tricher pour nous.
03:47Et donc on a le listing complet de tous les gens
03:51qui sont venus se faire tester.
03:53On a tous les gens qui sont venus se faire traiter à l'hôpital,
03:57bien entendu ont été enregistrés à l'hôpital,
04:00en hôpital de jour ou en hospitalisation,
04:03en hospitalisation quand ils étaient en très mauvais état
04:07et en partie quand ils avaient besoin d'oxygène.
04:10Et nous avons aussi le registre dans le CHU
04:14de tous les gens qui ont été hospitalisés,
04:17on ne peut pas être hospitalisé en cachette, d'accord ?
04:20Pour savoir ce que les gens avaient reçu comme traitement,
04:24quand on est à l'hôpital dans un monde normal,
04:27après je vais vous parler du monde des fous,
04:29dans un monde normal on fait une ordonnance
04:32et cette ordonnance ce n'est pas nous qui la traitons,
04:35c'est la pharmacie centrale du CHU, d'accord ?
04:38Donc on a envoyé le nom des 34 000 personnes,
04:41notamment il y a un pharmacien très dynamique
04:44qui a regardé quel était le traitement qu'avaient reçu
04:47tous les gens qui avaient eu une ordonnance
04:50et qui avaient été hospitalisés.
04:52Tout ça a été fait sous le contrôle d'un huissier de justice
04:56puisque les gens disent qu'on ment,
04:58on dit qu'on cache les choses,
05:00donc toutes ces données sont des données qui sont extérieures à l'IHU.
05:04Pour savoir le résultat du traitement de l'IHU,
05:07parce qu'on peut tout tricher sur les résultats,
05:10les gens disent il est allé en réa, il n'est pas allé en réa,
05:13moi je peux vous dire même le passage en réa
05:16était dépendant du réanimateur qui était là,
05:18il y en a qui nous les prenaient, il y en a qui ne nous les prenaient pas,
05:21au début ils ne voulaient pas nous prendre les plus de 70 ans,
05:24après ils nous prenaient même les 80 ans,
05:26donc ce n'est pas une donnée qui est une donnée objective,
05:29la seule donnée objective qui n'a pas d'une grande gaieté, c'est la mort.
05:34Mais la mort, là aussi on peut savoir,
05:37alors les gens peuvent tricher,
05:39ces gens qui disent, je ne les crois pas une seconde,
05:42nous pour regarder qui est mort et qui n'est pas mort,
05:45on a regardé l'INSEE,
05:47c'est-à-dire qu'on a une liste maintenant des 34 000 personnes
05:50qui ont été traitées,
05:52on a comparé ça avec les gens qui étaient morts
05:55dans les trois mois après le diagnostic qui avait été fait dans l'IHU,
05:59et on sait exactement combien il y a de gens qui sont morts de ça.
06:03Parmi les gens qui étaient hospitalisés,
06:06donc qui avaient besoin d'oxygène et qui étaient graves,
06:09dont l'âge moyen de mortalité était de 81 ans,
06:12il y a eu 7% de morts,
06:15qui est la plus basse série au monde,
06:17tout est vérifiable,
06:19je demande depuis un an et demi à l'ANSM et à l'IGAS
06:22de venir vérifier nos chiffres,
06:25il y a un huissier de justice qui met son métier sur la table,
06:29on doit payer pour vérifier tout ce qui est donné.
06:32Ça c'est raisonnable.
06:34– Pourquoi ils ne l'ont pas fait, ça, professeur ?
06:36– Parce qu'ils connaissent bien le résultat.
06:38– Pourquoi on sort des choses comme ça ?
06:40Pourquoi c'est ce chiffre qui a énormément circulé ?
06:42Par exemple, des gens comme Géraldine Maillet,
06:44qui est très sympa,
06:46elle s'est frotté les mains quand elle a entendu ça.
06:49Quand vous entendez la réponse de Géraldine Maillet ?
06:51– Il est sorti exactement,
06:53nous étions très contents,
06:54il est sorti dans les trois mois précédents,
06:56deux études, une étude italienne, une étude belge,
06:59qui trouvaient exactement les mêmes proportions
07:01de protection de la mort que la nôtre.
07:03Donc vous n'avez pas parlé.
07:05– Mais qu'est-ce que vous dites au professeur Raoult ?
07:07– Moi, je vous écoute déjà, professeur.
07:09– Quand il est là, on ferme sa gueule.
07:11– Non, non, pas du tout.
07:12Déjà, je ne savais pas qu'on avait le droit de parler au professeur Raoult,
07:14parce que je sais que monsieur Raoult,
07:16vous n'aimez pas forcément la contradiction,
07:17et moi je ne pourrais pas me permettre de vous contredire,
07:19puisque vous êtes un éminent professeur,
07:20et je suis une simple chroniqueuse.
07:22Donc je n'ai pas évidemment votre compétence,
07:23et je ne serai pas au niveau pour vous contredire
07:25d'un point de vue médical.
07:27En revanche, c'est vrai que moi,
07:29quand la crise du Covid est arrivée,
07:31c'était en 2020 maintenant,
07:33moi évidemment je vous ai vu,
07:35comme beaucoup j'imagine,
07:37comme l'homme providentiel,
07:39c'est-à-dire que vraiment,
07:41j'étais complètement dans la Raoulmania,
07:43vraiment, vous étiez pour moi une chance
07:45et un espoir pour cette maladie.
07:47Et après, effectivement, je ne vous ai plus du tout cru,
07:49parce que je ne suis pas une scientifique.
07:51Donc en fait, je crois ou je ne crois pas.
07:53Et comme vous n'avez pas de manière
07:55de savoir ce qui est vrai et ce qui n'est pas vrai,
07:57vous croyez un peu ce que vous voulez.
07:59Non, je crois mon médecin, en revanche,
08:01qui dit exactement le contraire de vous.
08:03Alors, il n'a peut-être pas votre parcours,
08:05il n'a peut-être pas votre notoriété.
08:07Non, il ne connaît rien en pratique.
08:09Non, mais je sais que vous considérez
08:11tous les médecins comme des ignobles.
08:13Non, non, non.
08:15Je connais plein de médecins.
08:17Laissez-moi leur expliquer.
08:19Maintenant, écoutez,
08:21je peux vous dire,
08:2390% des médecins
08:25qui parlent de l'hydroxychloroquine
08:27n'en connaissent, et je vais vous le prouver,
08:29ni la dose, ni l'efficacité,
08:31ni la manière dont on l'utilise.
08:33Il se trouve, si vous prenez
08:35n'importe quel livre,
08:37y compris le livre des affectiologues français
08:39qui m'ont tellement ennuyé,
08:41qui s'appelle le Pili,
08:43qui est le livre de maladies infectieuses,
08:45n'importe quel livre de maladies infectieuses
08:47au monde, depuis 25 ans,
08:49rapporte mon usage
08:51de l'hydroxychloroquine dans des maladies particulières,
08:53la fièvre Q et la maladie de Weeple,
08:55sa posologie, sa toxicité.
08:57C'est entièrement connu.
08:59Et c'est la dose que j'ai utilisée
09:01qui est de 600 mg par jour.
09:03Ce qui s'est passé,
09:05je pense que vous allez pouvoir
09:07comprendre ce que je vous dis.
09:09J'ai essayé. Je vais l'envoyer.
09:11C'est pas sûr.
09:13Je suis pas vraiment au niveau,
09:15contrairement à Myriam qui comprend tout, bien sûr.
09:17Vous vous disputerez après sur votre problème.
09:27Je vais vous expliquer quelque chose de simple.
09:29Dans les maladies infectieuses,
09:31ça fait longtemps que je fais des maladies infectieuses,
09:33les choses commencent par un diagnostic.
09:35Il faut savoir si le malade
09:37a la maladie ou non.
09:39L'étude de base qui a été utilisée
09:41partout, y compris par l'OMS,
09:43c'est une étude anglaise qui s'appelle
09:45l'étude Recovery,
09:47qui a fait la loi sur tout.
09:49Dans l'étude Recovery,
09:51pour inclure les malades,
09:53c'est-à-dire pour rentrer
09:55les malades dans le protocole,
09:57il n'était pas nécessaire
09:59de faire un diagnostic de Covid.
10:01Le médecin a décidé, je crois que c'est un Covid.
10:03Je n'ai jamais vu de ma vie
10:05une étude scientifique
10:07faite comme ça.
10:09Et d'ailleurs, il l'annonce, c'est écrit.
10:11Si vous savez l'anglais, vous le lirez.
10:1390% des gens qui ont été inclus
10:15n'ont pas eu de test PCR.
10:17On ne sait pas ce qu'il y a eu.
10:19Deuxièmement,
10:21quel est le traitement qu'ils leur ont donné ?
10:23Le traitement qu'ils leur ont donné,
10:25c'est écrit aussi, il suffit de le lire.
10:27Le traitement qu'ils leur ont donné,
10:29le premier jour, c'est 2,4 grammes
10:31d'hydroxychloroquine.
10:33Et ensuite, c'est plus facile
10:35parce que c'est du français,
10:37si vous avez toujours le temps de lire,
10:39vous lirez la thèse
10:41de notre ancien ministre, qui s'appelle Braun,
10:43qui a fait sa thèse sur la toxicité
10:45de l'hydroxychloroquine.
10:47Et il marque,
10:49à partir de 2,5 grammes par jour
10:51d'hydroxychloroquine,
10:53l'hydroxychloroquine peut devenir toxique.
10:55Elle est très toxique quand on en donne
10:5710 grammes, mais à partir de
10:592,5 grammes par jour,
11:01elle devient toxique.
11:03Tout ça, c'est des données de base,
11:05c'est-à-dire que des choses comme ça
11:07aient pu être publiées
11:09et devenir des articles de référence.
11:11C'est un truc qui est stupéfiant.
11:13Quant à ce qui s'est passé sur l'étude de l'OMS,
11:15je vais vous le dire.
11:17Encore une fois, moi, j'ai fait à peu près
11:1910 000 dosages d'hydroxychloroquine dans ma vie,
11:21dans mon laboratoire,
11:23parce que les gens ne savaient pas le faire.
11:25On m'envoyait les dosages d'hydroxychloroquine
11:27de toute la France et du monde entier
11:29parce que les gens ne savaient pas
11:31doser d'hydroxychloroquine.
11:33On a même publié une méthode
11:35de simplifier le dosage d'hydroxychloroquine.
11:37Qu'est-ce qui a été fait
11:39en France
11:41dans le cadre de ce qu'ils ont appelé
11:43Discovery,
11:45parce qu'ils ont découvert
11:47qu'au lieu de faire comme les Anglais
11:49qui avaient donné 4 fois la dose,
11:51ils ont donné les 2 tiers de la dose.
11:53C'est-à-dire qu'ils ont donné 400 mg
11:55au lieu de donner 600 mg.
11:57Moi, ça fait 30 ans que j'écris
11:59que je donne 600 mg par jour
12:01pendant plus d'un an aux gens.
12:03Et je vais vous dire une deuxième chose.
12:05Mais je l'ai déjà dit
12:07et puis que vous me croyez ou que vous ne me croyez pas,
12:09comme vous le savez, je m'en fiche
12:11comme dans l'an 40.
12:13– Ça, j'imagine. Vous avez bien raison d'ailleurs.
12:15– Je ne vois pas pourquoi votre opinion
12:17serait plus importante que la mienne
12:19alors que vous n'avez pas de quoi vous parler.
12:21Moi, je sais de quoi je parle.
12:23– Absolument, vous avez tout à fait raison.
12:25Comme nous tous autour de cette table d'ailleurs.
12:27– Le même jour,
12:29je suis toujours,
12:31pour des raisons qui m'étonnent,
12:33le seul consultant éditorial du Lancet français.
12:35Il n'y en a pas d'autre.
12:37Vous n'avez qu'à regarder la page du Lancet,
12:39les éditoriales consultantes.
12:41– Toujours, c'est toujours mon problème.
12:43– Vous savez, tout ce que je vous dis,
12:45vous pouvez toujours le regarder.
12:47Vous m'enregistrez, vous allez voir.
12:49Si vous ne lisez pas tout en anglais,
12:51vous le faites traduire sur Google, c'est instantané.
12:53– Vous l'apprenez vraiment ?
12:55– Le même…
12:57Je ne sais pas,
12:59lui m'a dit ça, lui m'a dit ça.
13:01Je m'en fous.
13:03Tout ce que je dis…
13:05– Vous connaissez des grands médecins, professeur.
13:07– Non, non, mais ce que vous connaissez, je m'en fous.
13:09Ce que vous connaissez, je m'en fous.
13:11Un grand médecin, ça ne veut rien dire.
13:13Moi, je fais 1m85.
13:15Un grand médecin, qu'est-ce que c'est que ces conneries ?
13:17– Sauf que vous avez échoué sur le Covid
13:19et je comprends que ce soit très très dur pour vous d'avaler ça,
13:21alors que vous êtes un professeur brillantissime,
13:23connu dans le monde.
13:25– Arrêtez de dire des bêtises.
13:27– C'est un vide incersidéral sur le Covid.
13:29Et c'est impossible pour vous de l'accepter.
13:31Vous avez réussi tout, ce n'est pas le Covid.
13:33– Non, mais vous faites du théâtre, là, madame.
13:35– Je ne suis pas actrice, je suis chroniqueuse.
13:37– Non, mais vous faites du théâtre.
13:39Moi, je ne fais pas de théâtre, j'essaie de vous expliquer.
13:41– Alors pourquoi vous n'acceptez pas de répondre à des confrères médecins ?
13:43Parce que c'est facile, moi, de me démonter.
13:45Je suis une chroniqueuse, je ne suis pas médecin.
13:47Pourquoi vous n'acceptez pas de parler à des médecins
13:49qui ne sont pas d'accord avec vous, à vos détracteurs,
13:51sur des plateaux télé ?
13:53Pourquoi vous n'acceptez pas ?
13:55– Laissez parler le professeur.
13:57– Parce que vous,
13:59vous faites, dans les gens qui sont chez vous,
14:01ils ont peut-être tous le même niveau que vous.
14:03Moi, c'est bien possible.
14:05– C'est quoi mon niveau ?
14:07C'est quoi mon niveau ?
14:09– J'en sais rien, mais vous pouvez parler entre vous.
14:11– Je ne sais pas, vous dites ça avec un peu de mépris,
14:13comme si j'étais une débile.
14:15J'ai le droit de comprendre aussi.
14:17– Ça fait 20 ans que je suis le microbiologiste
14:19le plus ciblé au monde.
14:21– Dans les débiles comme moi, il y en a qui achètent votre livre,
14:23donc vous ne devriez pas les mépriser.
14:25– Je vous dis simplement que vous comparez des gens
14:27qui ne sont pas comparables.
14:29J'ai été dans l'éditorial board
14:31de tous les journaux de maladies infectieuses du monde.
14:33– Et de savoir lire.
14:35– Je suis le plus cité depuis 20 ans
14:37de tous les microbiologistes du monde.
14:39– J'ai tout de suite dit ça.
14:41– Et que donc, quand vous avez un pharmacocinéticien
14:43qui découvre la maladie infectieuse
14:45et qui n'a jamais soigné un malade
14:47et qui veut me donner une leçon,
14:49je ne lui parle pas.
14:51– Voilà, exactement.
14:53– Vous ne parlez pas aux gens qui…
14:55– Mais à qui ? Je vais parler à un néphrologue raté ?
14:57Je vais parler à quoi ?
14:59À qui je vais parler ?
15:01Vous avez vu, qui vous entendez ?
15:03Mais qui vous invitez ?
15:05Mais vous n'avez pas honte ?
15:07Vous invitez des gens ?
15:09– Mais il faut inviter qui pour être digne du professeur Raoult alors ?
15:11– Le professeur Raoult.
15:13– Votre reflet en fait, dans un miroir, il faut inviter qui en fait ?
15:15– Non, non, mais moi, vos types de débats…
15:19D'ailleurs, je regrette de me retrouver dans ce type de débat
15:23parce que je ne parle pas avec des gens comme vous d'habitude.
15:25– Oui.
15:27– Je ne le fais pas.
15:29– J'avais bien compris.
15:31– Je ne parle pas dans les bistrots.
15:33– Vous pouvez parler à Cyril alors,
15:35parce que lui, il est digne de vous.
15:37– Mais c'est vous qui me parlez, moi je ne vous ai rien demandé.
15:39J'ai qu'à garder votre opinion pour vous,
15:41moi je m'en fous de parler avec votre maman,
15:43votre cousine, votre concierge.
15:45Je m'en fous, ça ne m'intéresse pas.
15:47– Ça y est, il m'a méprisant,
15:49ma concierge elle l'adore par exemple.
15:51– Très bien, moi je ne bouge pas que ma concierge soit intelligente.
15:53– Il y en a beaucoup qui adore le professeur Raoult.
15:55– Ça y est, il m'a méprisant.
15:57– En tout cas, et en pratique,
15:59en tout cas et en pratique,
16:01le même, pour que je puisse finalise de parler,
16:03si vous acceptez de ne pas m'interrompre
16:05pour me raconter les choses qui ne m'intéressent guère,
16:07la même semaine, pour le Lancet,
16:11vous n'allez pas me pressionner quand même,
16:13la même semaine, pour le Lancet,
16:15j'envoie, moi, un article
16:17qui était les 3700 premières personnes
16:19que nous avions testées.
16:21Cet article, le Lancet ne le lit pas,
16:23alors qu'encore une fois,
16:25je connais très bien le journal Lancet.
16:27En même temps, le Lancet m'envoie
16:29un article à Reviewvé.
16:31Dans cet article à Reviewvé,
16:33dont vous n'avez jamais entendu parler,
16:35mais que vous pouvez retrouver,
16:37puisque maintenant il est publié
16:39dans un journal qui s'appelle
16:41l'Ancêtre Humantologie,
16:43les rhumatologues du monde entier,
16:45l'hydroxychloroquine,
16:47vous savez, ça a été utilisé
16:49par des milliards de personnes
16:51pour traiter le paludisme
16:53et par des centaines de millions de personnes
16:55pour traiter le lupus
16:57et la polyarthrite rhumatoïde.
16:59À ces pathologies-là.
17:01Très bien, ils envoient un article
17:03en disant, nous allons voir
17:05si l'hydroxychloroquine est associée,
17:07là, ce n'est pas trois oiseaux
17:09qui n'ont jamais vu une malade,
17:11on va voir si l'hydroxychloroquine
17:13donne plus de morts
17:15que le traitement alternatif
17:17de la polyarthrite rhumatoïde,
17:19vous demanderez à vos grands médecins
17:21s'ils ont entendu parler de ces médicaments,
17:23qui est la sulfadiazine, d'accord ?
17:25Un million dans chaque bras.
17:27Il n'y a pas de surmortalité
17:29avec l'hydroxychloroquine
17:31comparée à la sulfadiazine
17:33dont jamais personne n'a...
17:35Un million dans chaque bras.
17:37Je donne un avis très favorable,
17:39c'est très intéressant,
17:41parce que quand vous avez traité
17:43un million de personnes,
17:45les rhumatologues ne traitent pas
17:47pendant 10 jours comme nous l'ont traité,
17:49ils traitent pendant 1 an, 2 ans, 3 ans, 4 ans.
17:51Quand vous avez un million de gens
17:53qui n'ont aucun accident cardiovasculaire,
17:55ça a un sens.
17:57Ce qui se passe, c'est que le Lancet,
17:59dans un premier temps, ne le prend pas,
18:01il prendra dans un des bébés du Lancet
18:03qui s'appelle Lancet Rhumatologie,
18:05où il est publié, vous n'avez qu'à regarder
18:07c'est la littérature.
18:09Et enfin, en même temps,
18:11le Lancet, qui n'a pas envoyé
18:13à rejouer, publie un papier
18:15qui est le Lancet Gate,
18:17dans lequel ils annoncent qu'ils ont traité
18:1980 000 personnes,
18:21dont la promotrice est une
18:23ancienne pornstar,
18:25qui...
18:27Alors c'est beau, elle est magnifique,
18:29une belle fille.
18:31Et ils annoncent
18:3310% de morts,
18:35et avec un truc
18:37extraordinaire, c'est là-dessus.
18:39Ça s'est publié le vendredi.
18:41Je vous raconte des choses.
18:43Vous n'avez qu'à les lire, c'est tout écrit.
18:45– C'est vrai, c'est science, il a raison.
18:47– C'est écrit le vendredi.
18:49Moi j'ai un ami à l'Elysée qui me dit
18:51« Didier, tu peux me donner ton avis sur ce papier ? »
18:53Thierry Coudon,
18:55ce n'est pas un mystère.
18:57Je lui dis, écoute, c'est gentil,
18:59je passe le week-end, parce que je ne passe pas
19:01la semaine à travailler, je te réponds lundi.
19:03Je regarde l'article,
19:05et entre-temps, Véran avait dit
19:07« La chloroquine tue, on arrête tout. »
19:09Le directeur de l'OMS avait dit
19:11« La chloroquine tue, on arrête tout. »
19:13Je lis ce papier qui est un tissu
19:15d'ânerie inouï, dans lequel
19:17on avait fait,
19:19je pense que vous devez le savoir,
19:21ou si vous ne le savez pas, vous devez l'envoyer
19:23au grand médecin que vous connaissez.
19:25Dans lequel on dit,
19:27on a des données partout,
19:29dont la France d'ailleurs,
19:31on a étudié comment on le fait aux Etats-Unis,
19:33parce qu'on a le droit de le faire aux Etats-Unis,
19:35mais en France, on n'a pas le droit de le faire.
19:37On dit, alors,
19:39quelle est l'ethnie des patients
19:41en France qui ont eu cette maladie
19:43et qui en sont morts ?
19:45C'est illégal, on n'a pas le droit
19:47de mettre sur un papier, lui, il est maghrébin,
19:49lui, il est juif,
19:51on n'a pas le droit, c'est interdit
19:53en France.
19:55C'est une fausse information.
19:59Les Australiens, en même temps,
20:01gueulent en disant, mais ils disent
20:03qu'ils ont plus de Covid dans leur série
20:05qu'il n'y a eu de Covid dans toute l'Australie.
20:07D'accord ?
20:09Moi, j'écris une lettre
20:11qui est acceptée, après elle ne sera pas publiée
20:13parce que l'article sera rétracté,
20:15donc on ne va pas publier les lettres
20:17sur des articles qui n'existent plus.
20:19Il y a une série
20:21où des infectiologues
20:23écrivent en demandant
20:25est-ce que vous êtes devenu complètement fou ?
20:27Ils reviewent ça
20:29et l'article est retiré.
20:31Et là-dessus, la décision qui avait été prise
20:33et qui est toujours,
20:35parce que le Lancet l'a rétractée,
20:37mais l'article est toujours disponible,
20:39il est toujours cité des centaines
20:41de fois, d'accord ?
20:43Et si vous faites
20:45la bêtise artificielle,
20:47vous allez trouver la bêtise artificielle.
20:49Bien sûr, cet article a été
20:51rétracté, mais il mentionne
20:53qu'il y a eu beaucoup de morts là-dedans.
20:55Et donc, moi, ma seule réponse
20:57à moi, elle n'est pas compliquée,
20:59je ne vais pas
21:01aller jouer avec des gens qui n'ont vu aucun malade
21:03qui sont allés pêcher dans les milles
21:05où il y a eu
21:07à peu près 2500 études qui ont été faites
21:09sur le traitement du Covid.
21:11Si vous voulez vraiment, au lieu de demander
21:13aux grands médecins que vous connaissez,
21:15vous regardez un site qui s'appelle
21:17earlyc19.com
21:19vous regardez ce soir
21:212300, il regarde
21:23tous les médicaments qui ont été utilisés
21:25et contre quoi ils ont été utilisés.
21:27Vous avez des données qui tombent
21:29d'une manière absolument étonnante, exactement
21:31sur les mêmes données que nous. Données précocement,
21:33il y a 70% de protection de la mortalité.
21:35Données tardivement, il y a 40%
21:37de protection de la mortalité.
21:39Le reste, après,
21:41vous pouvez toujours trouver un couillon
21:43qui écrit une série de bêtises
21:45et ne lire que celui-là
21:47plutôt que de lire tous ceux qui ont écrit l'inverse.
21:49Les Belges sont fous parce qu'ils ont dit
21:51en Belgique, ils ont sorti il y a deux mois
21:53un papier qui dit le contraire et qui dit que ça marche très bien.
21:55Les Espagnols sont fous,
21:57les Italiens sont fous, tous les gens
21:59qui ont des données vérifiables
22:01et donc j'espère bien
22:03qu'à la suite de cette affaire-là, c'est pour ça que je m'affiche
22:05complètement de ce que
22:07les uns et les autres racontent.
22:09En général,
22:11je ne veux pas dire vous en particulier,
22:13mais en général,
22:15parce que j'espère que ce que nous avons fait
22:17va devenir une règle.
22:19C'est déjà en train de le devenir,
22:21c'est-à-dire qu'on ne pourra pas
22:23publier de série sans
22:25données, sans déposer sur un site
22:27l'ensemble de ces données.
22:29Ce que nous avons publié,
22:31comme on a été menacé à deux reprises
22:33par le ministre,
22:35nous avons mis
22:37l'ensemble des données qui sont vérifiées
22:39par l'OIC sur
22:41deux banques de données internationales,
22:43une chinoise
22:45et une américaine
22:47pour que tout le monde puisse aller vérifier
22:49tout ce que nous avons dit.
22:51Donc,
22:53je n'ai pas de problème avec ça.
22:55Moi, je ne cherche ni à faire l'unanimité,
22:57ni à vous plaire.
22:59Je ne vois même plus de malades, alors je n'ai pas de raison de vous voir.
23:01Je ne soigne plus les gens,
23:03donc
23:05je n'ai pas de raison.
23:07Encore une fois, je m'en fiche
23:09que vous me croyez ou pas. Moi, ce qui m'intéresse, c'est de faire mon métier.
23:11Je fais mon métier.
23:13Quand il y a des gens qui remettent
23:15en cause un certain nombre de choses
23:17que j'ai faites, je prends
23:19les données précises
23:21de la littérature, des gens sérieux.
23:23Je regarde qui a fait quoi.
23:25Et puis, je regarde
23:27comment nous avons été amenés,
23:29nous, à faire des choix de cette nature.
23:31Moi, je suis sidéré que
23:33les deux
23:35essais français ont été arrêtés
23:37au moment
23:39de ce qui était en cours,
23:41les deux essais randomisés.
23:43L'un qui s'appelait Roccovri et l'autre qui a été fait par Angers.
23:45Les deux ont été arrêtés par Véran
23:47au moment du Lancet-Gate.
23:49Il n'a jamais voulu revenir dessus
23:51alors qu'il y avait...
23:53Pourquoi ? Parce qu'il ne voulait pas se louper.
23:55Mais parce qu'il...
23:57Si il y avait des médicaments qui guérissent...
23:59Si il y avait des médicaments qui guérissent...
24:01Attendez, c'est bon à lui répondre.
24:03Si il y avait des médicaments qui guérissent...
24:05Attends, on a 21h18, on doit rendre l'antenne.
24:07Pourtant, ces deux études,
24:09et je l'ai publié aussi,
24:11ces deux études, il y avait moins de morts
24:13chez les gens qui avaient pris
24:15du droxychloroquine que ceux qui ne l'avaient pas.
24:17Et alors la raison
24:19qui a été évoquée
24:21par l'Inserm à l'époque,
24:23c'est pour futilité.
24:25Ils l'ont arrêté pour futilité.
24:27Je ne sais pas si c'est le terme en plein.
24:29Futilité. Ils ont trouvé que c'était futile
24:31de continuer. Vous avez la raison,
24:33c'est futilité.
24:35Et l'Inserm a refusé,
24:37quand il y a eu l'enquête auprès de
24:39l'Assemblée nationale, a refusé
24:41de transmettre les chiffres quand ils ont
24:43été demandés par celui
24:45qui faisait l'investigation.
24:47La réponse
24:49qui a été donnée, ça sera
24:51publiée en son temps.
24:53Merci.
24:55Vous savez que vous êtes toujours le bienvenu ici.
24:57Vous savez que je suis fan de vous.
24:59Et que vraiment vous êtes mon invité préféré, sachez-le.
25:01Et voilà, Géraldine, tu es contente de répondre
25:03aux professeurs?
25:05Ça lui est égal, en tout cas.
25:07Je me suis régalé.
25:09Ça se livre incroyable.
25:11Ni angélique, ni diabolique, les antibiotiques.
25:13Je lis tous les livres des professeurs
25:15qui viennent ici.
25:17Au lieu d'être sur la médecine,
25:19je ferais mieux d'être sur les meurtres.
25:21Merci professeur Raoult d'avoir été avec nous.