"On vit dans la peur": un million de Libanais déplacés en raison des bombardements israéliens

  • il y a 3 heures
Les bombardements se poursuivent au Liban. Israël a mené des dizaines de frappes depuis samedi et tué Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah. Sur place, de nombreux Libanais sont forcés de fuir. L'inquiétude se propage aussi dans la communauté française. Au total, le nombre de déplacés pourrait atteindre un million de personnes selon le Premier ministre libanais.

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Transcription
00:00Situation extrêmement compliquée au Liban au lendemain de l'annonce de la mort d'Hassan Nasrallah, Israël qui effectue de nouvelles frappes depuis ce matin.
00:09Une frappe notamment a eu lieu cet après-midi sur la banlieue sud de Beyrouth, Naufel El-Kawafi.
00:14Vous êtes sur place. C'est l'inquiétude au Liban avec ces déplacements de population sans précédent, Naufel.
00:21Oui, rendez-vous compte, selon les autorités, il y a près d'un million de personnes qui ont dû fuir,
00:25notamment le sud du pays ou la banlieue sud de Beyrouth suite à la multiplication des frappes israéliennes.
00:30Un million, c'est énorme dans un pays comme le Liban qui en compte à peine 6 millions.
00:34Résultat, ces personnes sont en majorité ici dans le centre-ville de Beyrouth, dans des écoles, dans des administrations qui ont été réquisitionnées.
00:41Mais il y a tellement de monde qu'il n'y a plus de place.
00:43Vous le voyez, résultat, conséquence, c'est bien ces milliers de familles qui sont obligées de dormir à même le sol dans des parcs, dans des abris de fortune, sur des matelas.
00:51Fort heureusement, il y a la solidarité qui a été mise en place pour pouvoir leur venir en aide avec des associations qui viennent leur apporter de la nourriture,
00:58essayer de leur trouver une solution. L'inquiétude qui règne ici pour ces nombreux déplacés qui n'ont pas d'autre solution.
01:05Il y a des autorités également qui ont mis en place des bus pour pouvoir aider ces déplacés à aller notamment dans le nord du pays, là où c'est un peu plus en sécurité.
01:12Mais la plupart refusent parce qu'ils préfèrent rester ici au centre de Beyrouth dans l'espoir de pouvoir retourner chez eux dans les prochains jours.
01:19Je vous propose d'ailleurs d'écouter le témoignage de Siam. Elle est déplacée, elle a habité dans le sud du pays.
01:23Elle a dû fuir suite à la multiplication des frappes israéliennes. Elle est obligée de dormir ici, à même le sol.
01:28Elle nous a confié que ces derniers jours, elle vivait avec la boule au ventre. Écoutez-la.
01:35Je dors là sur le sol et franchement, c'est difficile. J'ai très peur. J'étais dans le sud, j'avais construit ma vie.
01:40J'ai travaillé dur et on se retrouve ici sans rien, obligés de dormir dehors. On vit dans la peur, on ne sait pas ce qu'on va devenir.
01:50Vous avez entendu l'inquiétude de Siam, partagée par tous ces déplacés qu'on rencontre depuis ce matin.
01:56Inquiétude grandissante face notamment à la continuité des frappes israéliennes.
02:00C'était encore là qu'à toute l'après-midi dans le sud du pays, dans la banlieue sud de Beyrouth, même après le meurtre d'Assad Nasrallah.
02:06L'objectif de l'État hébreu, c'est d'éviter que la milice chiite, qu'est le Hezbollah, puisse se ressusciter, puisse se restructurer.

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