• il y a 3 mois
Pour cette première émission de l’automne, Esprit Montagne s’est rendu au RDV incontournable des acteurs de la montagne, Interstations, au golf de Charmeil.
Son président Christian LAVAL nous explique l’organisation de cet évènement qui allie convivialité, sport et échange entre professionnels.
Plusieurs invités sont ensuite réunis en plateau pour évoquer l’hiver, les projets de territoires et des JO de 2030.
Michel Lantelme, le maire d’Allos qui regroupe le village d'Allos, situé au cœur du Parc National du Mercantour, commune française d'environ 750 habitants, et ses deux stations de montagne, Le Seignus à 1400 mètres d'altitude et La Foux d'Allos à 1800 m d'altitude.
Jean-Marie BERNARD - Président du Département Hautes Alpes évoque la situation des stations des Hautes-Alpes, le poids qu’elles représentent dans l’écosystème de la montagne. Il aborde également les Jeux de 2030 et l’apport que cette manifestation mondiale aura en termes d’aménagement pour le département et le Briançonnais.
C’est ensuite Jean-Luc BOCH, président de France Montagnes et de l’association des maires de stations de montagne qui évoque la montagne française dans sa globalité et les retombées en termes de notoriété et d’image qu’auront les JO sur la montagne française. Également maire de la Plagne, il explique l’intérêt d’avoir maintenu une infrastructure comme la piste de bobsleigh en état, pour demain être utilisée pour les JO.
Enfin Christophe VICTOR, Directeur Général du Dauphiné Libéré donne sa vision de la montagne pour son groupe et le rôle fédérateur qu’il entend jouer pour les jeux olympiques.
Esprit Montagne une émission pour les amoureux de la montagne !

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Transcription
00:00Au cœur de nos massifs, avec Esprit Montagne et Poma.
00:06En route sur les chemins d'Esprit Montagne, avec la gamme électrifiée de Hyundai-Jean L'Automobile à Echirol.
00:14Le groupe Samse et l'entrepôt du bricolage vous présente Esprit Montagne.
00:31Bienvenue, nous sommes au Golfe de Chermeil en Isère et nous sommes avec Christian Laval, le grand organisateur d'InterStations.
00:37Au cours de cette InterStations, nous allons voyager dans le temps en montagne et voyager jusqu'à 2030 avec cette perspective olympique et des Alpes françaises.
00:44Christian, vous avez connu les Jeux Olympiques de 92, Albertville.
00:49Qu'est-ce que peuvent apporter les Jeux Olympiques de 2030 pour la montagne française ?
00:54Pour la montagne française, déjà, on peut souligner le caractère un peu exceptionnel de deux régions qui s'unissent pour faire les Jeux.
01:01Donc un sillon alpin complet, je crois que c'est une grande première, ça ne s'est jamais vu.
01:05Ce que ça peut apporter, c'est de l'engouement, c'est peut-être aussi une appétence renouvelée pour le ski, les sports d'hiver.
01:11Et puis ensuite, on l'espère, des infrastructures.
01:14En 92, vous étiez déjà présent chez Poma. Qu'est-ce que vous avez fait pour les infrastructures ?
01:19Beaucoup de choses. On a beaucoup, beaucoup travaillé. Les Jeux, c'est un engagement très, très fort.
01:24Bien sûr pour les bénévoles, bien sûr pour ceux qui les organisent, mais pour les entreprises qui participent également.
01:29Qui participe à ce rendez-vous d'interstation dans un cadre plutôt festif ?
01:33L'interstation réunit des exploitants de domaines skiables européens, puisqu'on a des Andorrains, on a des Italiens, des Suisses, des Français.
01:41Malheureusement, on n'a pas eu l'occasion d'y participer.
01:44Mais qui sont présents avec les élus de montagne, qui sont présents aussi avec les fournisseurs et avec toutes les parties prenantes finalement de l'économie montagnarde.
02:00Christian, merci pour votre accueil. Nous allons vous laisser rejoindre vos invités et prendre soin d'eux. On sait que vous faites ça très, très bien.
02:06Quant à moi, je vais rejoindre Christophe Reville sur le plateau pour parler des enjeux du territoire, pour parler de la nouvelle saison et pour parler des Alpes françaises.
02:132030. Merci, Laurent. A tout de suite avec nos invités. En plateau, nous recevons Michel Lantelme, le maire du Val d'Alos dans le Mercantour.
02:21Bonjour. Merci d'être avec nous. Jean-Marie Bernard, le président du département des Hautes-Alpes. Bonjour. Jean-Luc Bock, le président de l'association des maires de Station de Montagne.
02:30Merci d'être avec nous. Bonjour. Bonjour. Christophe Victor, le directeur général du Dauphiné libéré. Merci d'être sur le plateau.
02:36Merci d'être avec nous après le formidable été olympique et paralympique qu'on vient de connaître.
02:42On a déjà tous les yeux tournés vers les Jeux d'hiver de 2030 dans les Alpes françaises. Une chance inouïe pour nos régions, mais aussi un véritable défi.
02:51Michel Lantelme, on va commencer avec vous, maire du Val d'Alos. Vous allez nous présenter cette station, ces stations, j'allais dire, dans le Mercantour, parce qu'en fait, vous avez 2 stations.
03:02C'est vrai. Comme les difficultés n'étaient pas assez grandes, nous, on a fait l'option d'avoir un village et 2 stations.
03:08La station, le village d'Alos, qui est la commune porteuse, la station du Sénus et qui est à 1500 mètres d'altitude et la station de la Foudalos,
03:18qui est reliée à Pralou depuis un certain temps, mais qui a un grand projet d'aménagement sur l'espace lumière.
03:24C'est le regroupement des stations de la Foudalos et de Pralou. Tout ça, c'est piloté avec un syndicat mix composé du département des Alpes-de-Haute-Provence à 55%.
03:37Et les communautés de communes de Lubaille et du Verdon à 25% chacune.
03:432 stations et 2 entités complètement séparées.
03:47C'est ça. Depuis peu, puisque ça fait seulement depuis le 1er mai que nous sommes... Il y a 2 exploitations complètement différentes.
03:58L'une qui est, comme je le disais, exploitée par le syndicat mix de l'espace lumière. C'est la liaison entre la Foudalos et Pralou.
04:06C'est une entité qui est appelée à se développer parce que 1800 mètres d'altitude, c'est une zone un peu plus confortable, je dirais.
04:14Il ne faut pas oublier que nous sommes dans les Alpes du Sud, que quelquefois, il y a des aléas un peu climatiques.
04:19Et puis, je crois qu'aujourd'hui, c'est vrai qu'avec les contraintes de la ressource en eau, des contraintes climatiques,
04:28on est appelé à monter nos domaines skiables un peu en altitude.
04:33Ça, c'est pour la Foudalos, sur lequel il y a un grand projet d'aménagement,
04:37puisqu'il y a une liaison qui est prévue de sommet à sommet entre Pralou et la Foud,
04:44donc tout ça pour conforter le ski d'altitude d'une part et surtout améliorer grandement le parcours client.
04:52Et le CENUS ayant une option plus estivale autour de sa base oisir, notamment.
04:57Tout à fait. Vous avez tout à fait raison. Le CENUS aujourd'hui, c'est donc un autre syndicat mixte,
05:03toujours avec le département, mais le département a décidé de nous accompagner pendant 5 ans.
05:09Aujourd'hui, on a une période de promotion, d'amorçage, d'amorçage et surtout d'arriver à un équilibre,
05:19un équilibre financier et retrouver des ressources.
05:23Donc la stratégie aujourd'hui, c'est de travailler énormément la diversification des activités et de doter.
05:30C'est donc ce syndicat mixte à donner en exploitation la régie, la régie du CENUS à l'os.
05:38Cette régie a pour mission d'arriver à un équilibre parce qu'elle était un petit peu en déficit structurel.
05:48Donc l'idée aujourd'hui, c'est de pouvoir, à partir de cette structure,
05:53de réduire peut-être un petit peu la voilure en ski de pistes traditionnelles, en ski alpin.
06:00Par contre, sur la période hivernale, on travaillait beaucoup sur les circuits de randonnées,
06:05sur une destination où on a travaillé beaucoup avec la Fédération française d'alpinisme et de trucs
06:12pour essayer de développer une image un peu différente avec des pistes,
06:17ou en tout cas des sommets qui sont accessibles aussi bien avec des pistes,
06:21ce qu'on appelle, si on fera une image de ski de pistes avec des pistes vertes,
06:25donc très faciles et puis sur du plus physique, du plus sportif.
06:30Mais la destination primaire, ça reste la famille. La volonté, c'est la famille.
06:34Ça veut dire que là, vous adressez au public de Télé Grenoble, mais aussi plus largement,
06:40les dates d'ouverture de la station, si on veut venir découvrir le Val d'Alos,
06:45c'est quoi ? C'est vacances de Noël ?
06:47Cette année, ce sera le 16 décembre. Du 16 décembre au 10 avril, ou le 8 avril à peu près.
06:54Les options de départ, ce sont celles-là.
06:59Si les conditions étaient particulièrement bonnes, on ne s'empêche pas d'ouvrir une semaine avant.
07:06On va se projeter à 5 ans. Il y a ce que vous aviez évoqué pour être à l'équilibre,
07:12mais il y a aussi un objectif qui est les Alpes françaises 2030.
07:16Vous êtes dans un département charnière qui va être entre les Hautes-Alpes et les Alpes-Maritimes.
07:21Qu'est-ce que vous pouvez espérer, j'allais dire, comme retombée de ces Jeux olympiques ?
07:26Vous savez que l'initiative des Jeux olympiques 2030, elle part quand même du sud,
07:31puisque c'est notre président de région qui a lancé le bouchon de 2030
07:39et il s'est trouvé l'opportunité de le faire, d'y aller.
07:43Par contre, les Alpes du Sud, ou en tout cas nos domaines des Alpes du Sud,
07:47ne sont pas suffisants en eux-mêmes et ça nécessitait le rapprochement avec les Chronalpes.
07:53Je pense que c'est un secret pour perdre, d'abord parce qu'il y a des infrastructures qui sont déjà en place.
07:59Je crois qu'aujourd'hui, compte tenu de ce qu'on sait sur les économies de moyens,
08:05même si on peut faire une grande opération pour les Alpes françaises,
08:08pour le ski en France en général, c'est formidable.
08:11Et le Val d'Alos ? Qu'est-ce qu'on aura dans le Val d'Alos ?
08:14Je ne sais pas ce qu'on aura.
08:16Des sites d'entraînement ?
08:17Oui, ce qu'on peut espérer, c'est des sites d'entraînement.
08:21C'est vrai qu'on a des pistes qui sont pour ça.
08:24Avec la liaison avec Pralou, il y a de l'hébergement, il y a des choses où on peut défendre.
08:30Maintenant, il est clair qu'on sera vraisemblablement les petits poussées des Jeux olympiques.
08:35Les sites d'entraînement, ça peut être pas mal.
08:37Mais je pense que l'image, ce qu'il faut en retirer, c'est l'image, je crois.
08:43Et à ce niveau-là, la région Pacal, parce qu'elle est plus connue pour la côte d'Azur que pour la neige.
08:52Grâce à vous, on connaît le Val d'Alos.
08:55Ce qu'on espère, c'est faire connaître la neige dans les Alpes-du-Sud.
08:58Il y a les Hautes-Alpes quand même.
09:00Quand je dis Alpes-du-Sud, je parle aussi du président.
09:04On va passer précisément des Alpes de Haute-Provence aux Hautes-Alpes.
09:07Avec vous, Jean-Marie Bernard, président du Conseil départemental, élu du Dévolu depuis 30 ans.
09:13Oui.
09:14C'est ça, je ne me suis pas trompé. Un élu de terrain.
09:17Alors on vous connaît particulièrement.
09:19On vous a entendu sur la défense du pastoralisme face aux loups.
09:22On vous a entendu sur les 80 km heure sur la route.
09:25Plus récemment, sur l'explosion des coûts de l'énergie pour les collectivités.
09:28Un élu de terrain, les pieds sur le terrain.
09:31Vous insistez là-dessus.
09:33Oui, c'est une expérience de 30 ans dans une mairie, dans un petit village.
09:37D'ailleurs, j'en ai profité pendant ces 30 ans de regrouper 4 communes,
09:41dans un ancien canton pour en faire une seule commune.
09:44Parce que c'était vraiment l'avenir du territoire.
09:47Et puis sur ces 4 communes, il y avait 2 stations.
09:50Il y avait Superdévolu, qui est mondialement connu.
09:52Mais il y avait l'ajout du loup à côté,
09:54qui était un petit domaine relié, mais pas tout à fait relié.
09:57Parce qu'avec des exploitants séparés, ça ne fonctionne pas.
10:01Donc le fait de se marier a permis de faire un grand domaine de skiable,
10:05exploité par une seule personne, une seule entité.
10:08Et donc c'est comme ça qu'on met de la dynamique et qu'on fait du développement.
10:12Un domaine skiable superdévolu qui a quand même produit
10:14un champion hors normes, Cyprien Sarrazin,
10:16qui a gagné 2 fois à Kitzbühel cette saison.
10:18Et oui. Maintenant, on a un porte-drapeau extraordinaire
10:22qui fait frémir tous les amateurs de ski et des sports d'hiver.
10:26Donc c'est vraiment un territoire qui s'est développé.
10:30Comme d'ailleurs l'ensemble des stations dans le département.
10:34Dans le département des Hautes-Alpes,
10:36on a quand même une quinzaine de belles stations.
10:40Cercle Chevalier, bien entendu.
10:42Mais on passe à Montgenèvre, on passe à Vars,
10:44on va à Orsières, on va à Rizou, on va à Puy-Saint-Vincent.
10:48Donc des sites qui, aujourd'hui, sont économiquement très intéressants.
10:54C'est des territoires dans lesquels l'économie de montagne,
10:58l'économie du ski, elle joue son rôle en plein
11:01en termes de fixation de la population, de fréquentation.
11:05Donc il y a une dynamique extraordinaire.
11:07Un département de 150 000 habitants, il y a 500 000 lits touristiques.
11:11500 000 lits touristiques qui, l'hiver, fonctionnent à plein
11:15et qui commencent à fonctionner pas à plein, mais bientôt à plein,
11:18y compris l'été.
11:19Donc par la diversification de l'ensemble des stations,
11:22il y a une vraie dynamique.
11:24Le ski ou le tourisme dans notre département, dans les Hautes-Alpes,
11:27c'est 80 % de l'économie.
11:2980 %, c'est 12 000 emplois saisonniers.
11:32Donc ça compte.
11:34Et j'imagine une grande fierté d'avoir été retenu
11:36sur la carte des sites olympiques,
11:38parce que pour le coup, le 05 est vraiment concerné
11:42par ce projet, cette candidature qui prend forme désormais.
11:46Oui, on vient de le rappeler.
11:48C'était une belle initiative que de se marier entre les 2 régions
11:52pour produire des Jeux olympiques de même tant de qualité.
11:56Alors nous, on est un peu égoïste quand je parle de ça,
12:00parce qu'en fait, quand je discutais avec Laurent Wauquiez,
12:03Laurent Wauquiez me disait, de toute façon,
12:05nous, dans notre région,
12:07il n'y a pas beaucoup d'investissements à faire.
12:10Donc c'est vous qui allez en profiter dans le Sud.
12:13Et donc ça, on a bien compris le message.
12:15Et aujourd'hui, moi, je vois au travers de cette candidature
12:18qui est portée dans le département,
12:20on va accentuer notre pression sur les aménagements
12:24qu'on doit réaliser.
12:26Mais en fait, c'est au-delà de l'aspect sportif.
12:30Demain, Briançon aura une image olympique,
12:33parce qu'il va y avoir un village olympique à Briançon.
12:35Il va y avoir des belles épreuves qui vont se dérouler autour de Briançon,
12:38à Montgenèvre ou à Cerf-Chevalier.
12:40Il va se passer des choses importantes.
12:42On sera plus sur le ski freestyle, le snowboard, c'est ça ?
12:45Toutes les épreuves qui sont le plus regardées à la télévision en ski,
12:48en dehors du biathlon, ça va se passer chez nous.
12:50D'ici là, le chemin est quand même long,
12:52notamment en termes d'infrastructures et d'infrastructures de déplacement.
12:56Alors, aujourd'hui, c'est là
12:58que le département a un rôle important à jouer,
13:00et on va le jouer.
13:02Nous, on considère que cette opportunité des Jeux olympiques
13:06est simplement un accélérateur dans le temps
13:10pour faire des choses qu'on mettrait trop de temps à faire,
13:13et que moi, je verrais peut-être jamais.
13:15Donc on a fait l'inventaire des travaux
13:18pour aménager la liaison,
13:20pour rejoindre Briançon, à la fois depuis le Sud,
13:23mais également depuis Grenoble,
13:24parce que l'école du Lotaret est un canal
13:27un peu particulier et privilégié,
13:29et donc on a beaucoup de travaux à faire là-dessus.
13:31Et donc, le fait de faire co-financer
13:34ces gros travaux routiers,
13:36par les régions et par l'Etat,
13:41va nous permettre de faire, peut-être en 5 ans,
13:43ce qu'on aurait mis 20 ou 30 ans à faire.
13:46On sait qu'il y a aussi quelques oppositions,
13:47notamment dans les Hautes-Alpes.
13:48Comment on embarque les populations
13:50dans cette aventure Alpes-Française 2030 ?
13:53Il y a des oppositions à tout.
13:56Il faut relativiser les choses.
13:58Les quelques porteurs d'un message négatif
14:00sur les Jeux olympiques sont tellement peu nombreux
14:03qu'en fait, on pourrait les mettre
14:05dans un quart de 50 personnes.
14:07Mais ils font beaucoup de bruit,
14:08ils sont écoutés, y compris par l'ensemble des médias.
14:11Moi, je comprends cette opposition,
14:14mais elle est un peu stérile.
14:16Il n'y a pas de vraie réalité.
14:18Quand moi, je leur dis,
14:20la déviation d'un village, on va la faire.
14:23Quand moi, je parle de ça,
14:25personne n'est contre.
14:27Tout le monde est d'accord.
14:28Et je leur dis, c'est grâce aux Jeux olympiques
14:29qu'au lieu de le faire en 2050,
14:31on va le faire en 2025 ou en 2028.
14:34Juste rappeler, on était dans les Hautes-Alpes,
14:36le congrès de la NEM,
14:38bientôt, l'Association nationale des élus de montagne.
14:40Ça aussi, puis en plus, c'est chez vous, je crois.
14:41C'est un super dévolu.
14:42Un super dévolu.
14:43Et vous m'en parlez pas.
14:44Si j'en parle pas, vous m'en parlez pas.
14:46500 congressistes, un super dévolu.
14:48Je veux pas tout ramener à super dévolu et au dévolu.
14:51Mais quand même, c'est un moment important
14:53de ce rassemblement de tous ceux
14:55qui se préoccupent de l'avenir de la montagne.
14:57Et ça fait très longtemps qu'on l'a pas eu dans les Hautes-Alpes.
15:00Et le faire pour un 40e anniversaire dans le dévolu,
15:04ça va être un moment important et fort.
15:06C'est ça, la NEM qui fête ses 40 ans.
15:07Et on précise aussi que le comité de massif,
15:09qui est le parlement de la montagne,
15:11se tiendra aussi dans les Hautes-Alpes.
15:13Ce sera le 9 octobre.
15:14Et on en vient, pardon, à Jean-Luc Bocq.
15:16Effectivement, vous serez évidemment présent au congrès de la NEM.
15:19J'imagine qu'on ne peut pas ne pas être présent à ses 40 ans.
15:22Vous êtes le président de France Montagne,
15:24de l'Association des maires de stations de montagne,
15:27élue de Tarentaise, maire de la Plagne.
15:30L'Association nationale, d'abord,
15:32est-ce qu'on peut la présenter en quelques chiffres ?
15:35Alors, l'Association nationale des maires de stations de montagne,
15:38c'est un peu plus d'une centaine de stations
15:40qui est regroupée au sein de cette structure
15:43qui existe depuis 1946
15:46et qui travaille justement à tout l'aspect économique qu'on peut avoir.
15:50On travaille évidemment avec la NEM et les autres structures.
15:54Et oui, pour répondre à votre question,
15:56je serai à superdévot, lui, pour faire plaisir au président.
15:59Mais c'est une certitude, aujourd'hui.
16:01C'est le collectif qui peut mettre en avant
16:04les dispositions qu'on peut faire valider,
16:07qu'on peut valoriser et ne jamais oublier.
16:10Ça a déjà été dit que l'économie de montagne
16:13fait vivre des centaines de milliers de personnes
16:15et maintient sur les territoires des habitants.
16:18Oui, vous aimez répéter les chiffres clés de cette économie de montagne.
16:2210 millions de visiteurs.
16:24Enfin, c'est colossal.
16:26En termes d'emploi, le président en parlait aussi.
16:28Alors, quand on parle de 11 milliards de chiffre d'affaires,
16:31quand on parle de plusieurs millions de personnes
16:34qui viennent à la montagne,
16:36quand on parle de 55 millions de journées,
16:39oui, les chiffres sont vertigineux.
16:42Et ne jamais oublier une chose, c'est la clientèle qui demande.
16:45Et nous, on s'adapte à la demande de cette clientèle.
16:48Sans eux, on n'existe pas.
16:50Comme j'ai besoin de comprendre,
16:51vous êtes aussi le président de France Montagne.
16:53Alors, France Montagne, c'est une association
16:55plutôt sur la promotion.
16:57Complètement. On fait à France Montagne
16:59de la promotion, de la communication.
17:01On est dans la bienveillance, on est dans l'écoute,
17:03on est dans la mise en valeur des territoires,
17:05aussi bien l'hiver que l'été.
17:07Et on donne la parole justement aux acteurs de ces territoires
17:11et on leur met en avant toutes les possibilités qui existent
17:15pour développer leur économie
17:17tout en pensant évidemment à notre environnement.
17:21Jean-Luc, vous êtes aussi maire de La Plagne,
17:24une station qui va accueillir les épreuves
17:27normalement de bob, de luge et de squelettons.
17:30Alors, on a bien compris que sans le Sud,
17:32il n'y aurait pas eu les Jeux olympiques en 2030.
17:34Mais sans cet héritage de 92,
17:36il n'y aurait pas eu de Jeux olympiques du tout, j'imagine.
17:39C'est une fierté de pouvoir dire qu'on peut réutiliser.
17:42On a entretenu des équipements avec le département
17:45pour pouvoir là être compétitifs
17:47et que le CIO adhère à cette proposition.
17:50Complètement. En fait, cette piste,
17:52elle a été créée pour les Jeux d'Alberville de 1992.
17:55Et depuis 1992, elle travaille, elle fonctionne.
17:58Elle fonctionne relativement harmonieusement
18:01en ce qui concerne la partie sportive, évidemment,
18:04puisqu'elle a été créée et conçue pour cela,
18:06mais en ce qui concerne aussi des descentes touristiques.
18:09Il faut savoir que pour équilibrer le budget de cette piste,
18:12il y a 14 000 descentes touristiques chaque hiver
18:15qui permettent d'engranger environ 1 million d'euros
18:18et qui permettent d'équilibrer les comptes et le fonctionnement.
18:21C'est aussi un vecteur d'emploi,
18:23puisqu'il y a une trentaine de personnes
18:25qui travaillent sur cette piste,
18:275 à 6 à l'année et le reste sur la saison d'hiver.
18:30Donc tout cela, c'est une économie.
18:32C'est un site qui, si la région sud avait été candidate à l'origine,
18:37ils auraient fait une petite enclave par rapport au territoire
18:41et ils seraient venus chez nous dans le nord,
18:43puisqu'on était déjà en discussion.
18:46Et c'est un investissement qui, aujourd'hui,
18:48coûterait plus de 120 millions d'euros
18:50qui doit évidemment être remis au goût du jour.
18:52Les normes ont changé, mais ce n'est pas énorme.
18:55Ça va consister en quoi ?
18:57La rénovation, c'est remettre au goût du jour les bâtiments,
19:00puisque les bâtiments ne sont pas forcément isolés
19:02par rapport à l'origine.
19:04On a aujourd'hui changé les normes
19:06qui nécessitent le fait que les athlètes féminins et masculins
19:10ne puissent pas être dans les mêmes vestiaires,
19:12ce qui est une certitude et une obligation,
19:15ce qui ne l'était pas en 1992.
19:17Et derrière aussi, toutes les normes sanitaires,
19:20les normes environnementales pour du fonctionnement ont changé.
19:23On s'adapte, on remet au goût du jour.
19:26Et nous, on va faire une petite chose qui est quand même extraordinaire.
19:28Nous, on va isoler une partie de la piste,
19:31principalement dans les virages,
19:33pour que le froid ne sorte pas.
19:37C'est la nouveauté ?
19:38C'est une nouveauté.
19:40Je vois bien la complémentarité entre le Sud et le Nord des Alpes.
19:45Les Alpes de Haute-Provence, les Hautes-Alpes, la Savoie,
19:49tout notre territoire des Alpes peut compter sur un partenaire de poids
19:52à l'approche de ce grand défi olympique,
19:56sur un quotidien, le quotidien régional,
19:58évidemment fortement ancré localement.
20:00Je parle bien sûr du Dauphiné libéré.
20:02Christophe Victor, merci encore d'être avec nous.
20:04Vous êtes le directeur général du Dauphiné.
20:06Là aussi, le défi en termes de médias va être important
20:11dans la perspective de 2030.
20:13Oui, absolument.
20:14Je rappelle d'ailleurs que le groupe Dauphiné libéré,
20:17ce n'est pas que le quotidien du Dauphiné libéré,
20:19est le 1er média national sur la montagne.
20:22On le traite à 360 degrés.
20:24On le traite à la fois avec les habitants de notre territoire,
20:27donc des Alpes.
20:28On le traite avec le Dauphiné libéré notamment.
20:31On le traite d'un point de vue sportif,
20:33avec notamment Ski Chrono, Outline.
20:36Et puis on le traite au niveau touristique
20:38avec Mont Séjour en montagne,
20:40qui est un site national également
20:42pour attirer tous les nationaux en montagne.
20:46C'est évidemment un enjeu extrêmement important pour nous.
20:50Vous avez évoqué le titre de Ski Chrono,
20:52qu'on connaît bien évidemment,
20:54au cœur de cette thématique 2030.
20:56Vous allez créer de nouveaux supports.
20:59Comment est-ce que vous allez appréhender
21:03cette grande aventure ?
21:04Alors l'aventure, le jour même des épreuves,
21:08mais c'est surtout la montée en puissance qui nous intéresse.
21:11On va s'y atteler bien avant.
21:14D'abord, je voudrais redire que le Dauphiné libéré
21:19a toujours été le journal des JO en hiver.
21:23Ça a été vrai pour Grenoble.
21:25C'était particulièrement vrai pour Albertville,
21:27où on était même le journal officiel des JO d'Albertville.
21:32On a été les premiers aussi, avant même qu'on ait l'attribution,
21:35et au moment où personne n'y croyait,
21:37à soutenir en fait cette candidature
21:39auprès des 2 présidents de région,
21:42Renaud Muselier et Laurent Wauquiez.
21:44Et puis on a été, comme vous tous,
21:47extrêmement fiers et heureux de les avoir.
21:49On a mis en place un comité de pilotage
21:51au niveau du Dauphiné libéré,
21:53mis en place une équipe de journalistes
21:55spécifiques sur ce sujet-là.
21:57Et puis ça va se concrétiser dès début octobre
22:00avec une innovation éditoriale, effectivement,
22:03qui va s'appeler Cap 2030.
22:06C'est la nouveauté, l'annonce.
22:08C'est la nouveauté.
22:10Cap 2030, c'est évidemment pour parler
22:13de l'aménagement du territoire de la montagne.
22:15En vue des jeux, mais pas que,
22:17puisqu'on sait tous qu'il y a des enjeux
22:20sur cet aménagement du territoire considérable.
22:23Et nous, on se veut un média positif
22:27sur ce sujet-là.
22:28Les enjeux sont énormes, économiques,
22:30environnementaux, sociaux, sportifs.
22:33Et Cap 2030 aura vocation à traiter de ce sujet,
22:37une fois par mois, lié à notre supplément économique
22:40dès à l'entreprise,
22:42par une newsletter mensuelle également,
22:45auxquelles on pourra s'abonner très facilement.
22:47Et puis aussi par des notifications et des alertes,
22:50parce qu'on a bien l'intention avec Cap 2030
22:53d'être sur tous les scoops de la montagne
22:56et d'IGEO 2030.
22:57Donc je vous inviterai à vous abonner directement
23:01pour recevoir les nouvelles en avant-première.
23:03Vu les gens que j'ai autour de la table,
23:05ce n'est pas impossible qu'ils le sachent
23:07en même temps que nous.
23:08Mais quidonc ?
23:09On ne sait jamais.
23:11Entre le nord et le sud,
23:12on peut avoir une petite longueur d'avance.
23:14Ça peut arriver.
23:15En tout cas, on comprend bien l'enjeu.
23:17L'enjeu en termes d'équipement,
23:19d'amélioration des infrastructures.
23:21Mais l'enjeu aussi, et Laurent l'a dit tout à l'heure,
23:24c'est d'embarquer la population dans cette aventure,
23:26dans la préparation de cette grande aventure.
23:28Et là, le média local que vous représentez
23:30a toute sa place.
23:31Je crois qu'on a un rôle extrêmement important
23:33à jouer à ce niveau-là.
23:35On a vu ce qui s'est passé sur les JO de Paris.
23:40Effectivement, aujourd'hui,
23:42tout le monde trouve ça absolument formidable.
23:44Il y a un engouement, un enthousiasme total.
23:47Je rappellerai ce qui s'est passé aussi avant,
23:50avec un certain nombre de difficultés.
23:53Les médias ont joué un rôle parfois
23:55dans la confrontation sur ces sujets-là.
23:58J'aimerais que Le Dauphiné Libéré
24:00ne soit pas un média de confrontation,
24:02mais plutôt de compromis, de trouver une nouvelle voie.
24:06On sait qu'il y a des sujets qui existent,
24:08économiques, effectivement, environnementaux.
24:13Les colibés entre les pour et les contre,
24:15ça ne sert pas à grand-chose.
24:16Je pense que notre rôle de média, d'acteur,
24:19c'est d'être là aussi pour essayer de concilier
24:21ces différentes visions et puis essayer surtout
24:24de donner un peu de hauteur à tout ça
24:26et notamment aux habitants du territoire
24:28pour leur donner une perspective
24:30et leur montrer aussi, d'une certaine manière,
24:33tout l'enjeu de ces jeux.
24:35Parce que je pense qu'ils sont assez considérables.
24:37On l'a vu sur Paris.
24:38On va le voir encore plus après 2024.
24:40Je pense que pour nos territoires,
24:42ça va être la même chose.
24:44Et donc, évidemment, c'est dès maintenant
24:46et c'est pour ça qu'on sort Cap 2030
24:49en octobre 2024.
24:51Parce que tous ces sujets,
24:53c'est dès maintenant qu'il faut s'y attacher.
24:56Laurent, il y a du pain sur la planche, là ?
24:58Oui, c'est un beau sommet 2030.
24:59J'espère faire partie de cette cordée
25:02et d'arriver au sommet
25:04pour vivre cette quinzaine qui sera magique.
25:06J'en ai fait quelques-uns, des Jeux Olympiques d'hiver.
25:08Mais terminer ma carrière sur des Jeux Olympiques
25:10en France, dans mon pays, dans les Alpes,
25:13je ne peux pas rêver de mieux.
25:14On voit vraiment que le défi,
25:16tout le monde doit s'y atteler.
25:17Les acteurs locaux, les élus
25:19et chacun d'entre nous, finalement.
25:21On ne peut pas passer à côté de ce rendez-vous.
25:23Les Jeux d'hiver en 2030 dans les Alpes,
25:25après Chamonix en 1924,
25:27Grenoble en 68, Albertville en 92.
25:29On le voit, les acteurs de la montagne
25:31sont prêts à relever le défi.
25:33C'est aussi l'esprit montagne.
25:35Merci à nos invités d'avoir été sur ce plateau.
25:37Merci à Christian Laval, le président d'Interstations,
25:39qui nous accueille ici, au Golfe de Charmeille.
25:42Merci aux équipes de Favorise
25:43pour la réalisation de cette émission.
25:45Merci, Laurent.
25:46Merci, Christophe.
25:47Merci à tous pour votre fidélité.
25:48À très vite.
26:04Au cœur de nos massifs,
26:05avec Esprit Montagne et Poma.
26:09C'était Esprit Montagne,
26:11avec la gamme électrifiée de Hyundai-Jean L'Automobile
26:13à Échirol.
26:17Le groupe Samse et l'entrepôt du bricolage
26:19vous a présenté Esprit Montagne.

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