• il y a 2 mois
Benjamin Camboulives, porte-parole Alternative Police CFDT, suite au séjour du meurtrier présumé de Philippine dans un C.R.A, revient sur la situation dans ces établissements. «La population dans les C.R.A est devenue similaire à celle carcérale» selon lui.

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Transcription
00:00Oui, c'est global. C'est-à-dire que la problématique dans l'ÉCRA aujourd'hui, c'est qu'on a eu un changement de population total.
00:06Avant, on avait dans l'ÉCRA, je vous parle de 10 ou 15 ans, des gens qui étaient là majoritairement simplement parce que leur seule infraction,
00:13c'était une entorse à la législation sur les étrangers. Ils n'avaient pas de titre valable pour être dans l'ÉCRA, pour être en France.
00:19Donc, ils étaient dans l'ÉCRA. Maintenant, ce qui se passe, c'est qu'avec l'accumulation de personnes que l'on a à faire rentrer
00:24et notre faible capacité à les accueillir, dans un but louable qui est la protection de la société française, on met dans l'ÉCRA les personnes les plus dangereuses.
00:33Donc, on se retrouve avec les fichés S, on se retrouve avec les sortants de prison qui ont des pédigrés importants pour crime ou délit.
00:40Et mes collègues y sont confrontés à une population dans l'ÉCRA qui est similaire à la population carcérale, avec toute la violence que ça emporte,
00:47avec la confection d'armes artisanales, avec les agressions, avec les tentatives d'évasion. Et on n'a pas les moyens de faire face à ça.
00:53– Nous, on n'est pas des surveillants pénitentiaires. – C'est ça.

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