• il y a 2 mois

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Transcription
00:00Si elle réunit aujourd'hui des millions de téléspectateurs, fans de Morgan Alvaro, la star de la série HPI,
00:06Audrey Fleurau a connu des débuts bien moins réjouissants.
00:08Avant la gloire, et surtout, surtout, avant la vague Me Too, les actrices débutantes étaient souvent considérées comme des corps dont on pouvait disposer
00:16comme on le voulait, et sans même se poser la question de savoir si ça leur convenait.
00:20Des comportements dont Audrey Fleurau s'est souvenu dans une interview accordée aux parisiens.
00:23« Jeune actrice, j'ai eu une expérience sur une scène d'amour qui ne s'est pas déroulée comme elle était écrite. J'ai dit
00:28« Mais je vais me retrouver avec son sexe sur mes fesses en direct, car rien n'a été prévu. »
00:34Elle s'était alors entendue répondre « Bon, t'es actrice ou pas ? On va pas y passer la nuit ? »
00:37Bien des années plus tard, elle se souvient encore de la réaction qu'elle avait eue face à cette situation.
00:42« Là, tu es fébrile et seule, avec l'impression d'avoir la responsabilité du tournage.
00:47Quand tu rentres chez toi, t'es comme une merde. Tu sens qu'on t'a volé un truc. C'est un mini-viol.
00:51Des méthodes qui, a priori, n'existeront plus.
00:54Le lendemain, tu détestes le réalisateur et le directeur de production qui te disent que la scène ne sera pas montée.
00:59Donc, il n'y avait aucune nécessité. Juste une façon détournée de te posséder.
01:03Tout ça a été normal. Bien évidemment, j'aurais dû dire non. Avec Me Too, on n'a vécu un truc indispensable.
01:09Si son statut de star la protège aujourd'hui de revivre ce genre de traumatisme, Audrey Fleurau se réjouit que le cinéma ait évolué.
01:15Maintenant, il y a un coordinateur d'intimité censé chorégraphier les scènes amoureuses pour la nouvelle génération d'actrices. C'est sûrement un plus.
01:21Tout ça, c'est le signe d'un ancien monde dont on se débarrasse.
01:24Il faut une révolution et des têtes tombent, parfois à l'excès, mais on ne fait pas de révolution sans.
01:29Quand on regarde des films ou des interviews d'il y a 20 ans, on est choqué désormais.
01:33L'impunité folle nous saute aux yeux. La presse sera tellement différente. La question ne se posera plus. Et tant mieux.