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00:00Pour le moment, il y a un coup de cœur de Géraldine Maillet.
00:02Oui, Sonia Mabrouk, je l'adore.
00:05Moi aussi, je l'adore.
00:06Le problème, c'est que c'est très flagorneur.
00:07En plus, elle est en face de moi, donc c'est très intimidant.
00:09Mais vraiment, voilà, j'adore Sonia Mabrouk.
00:12Je trouve que c'est une journaliste brillante, éclairée,
00:15courageuse dans ses combats, dans ses prises de parole.
00:17Donc voilà, désolée pour cette petite parenthèse.
00:20Et là, donc, vous revenez avec un nouveau livre.
00:22Alors, on a eu plus l'habitude de vous lire en tant qu'essayiste,
00:24avec des sortes de pamphlets comme ça.
00:26Et là, vous revenez pour moi avec presque, je ne sais pas,
00:28un thriller, presque une dystopie.
00:31C'est un truc incroyable que vous avez fait.
00:33Une dystopie ?
00:34Oui, en fait, c'est ici demain...
00:36C'est le contraire.
00:37Voilà, c'est ça.
00:38Ici demain, tout s'est inversé.
00:39Alors, le pitch, il est simple.
00:40C'est des milliers de migrants qui arrivent sur les côtes
00:42du sud de la Méditerranée pour fuir la guerre.
00:44Donc là, ce n'est pas des migrants comme nous,
00:46on a l'habitude de voir arriver en France.
00:47Ce sont des Allemands, des Espagnols, des Français
00:50qui arrivent dans un pays imaginaire.
00:52Vous avez appelé ça Germany, c'est ça, Germany ?
00:55Et donc, ils sont tous contraints à l'exil.
00:58Et donc, quand on est contraint à l'exil,
01:00qu'est-ce qu'on fait ?
01:01Est-ce qu'on s'assimile ?
01:02Est-ce qu'on se convertit ?
01:03Est-ce qu'on change de religion ?
01:04Oui, donc ça va être la problématique.
01:06C'est-à-dire qu'on va vouloir de eux,
01:08des chrétiens qui deviennent musulmans.
01:10C'est toute une réflexion que vous avez l'habitude de mener
01:12dans votre combat journalistique aussi,
01:14d'éditorialiste, sur c'est quoi le fait d'être français ?
01:18C'est quoi l'identité ?
01:19C'est quoi la religion ?
01:20C'est quoi le séparatisme ?
01:21C'est quoi le communautarisme ?
01:22Donc, c'est toute une réflexion presque philosophique
01:24et très intéressante.
01:25Et j'ai adoré le livre.
01:26Et si demain tout s'inverse ?
01:27Voilà, exactement.
01:28Absolument.
01:29Merci Sonia d'être là.
01:30Merci.
01:31Quelle introduction.
01:32Merci.
01:33On vous adore, Sonia.
01:34Comment vous allez ?
01:35Très bien, très bien.
01:36Pas bien de travailler beaucoup, hein ?
01:37Comme vous.
01:38Non, plus vous.
01:39Autant.
01:40Ça veut dire beaucoup.
01:41Attendez.
01:42Non, non, moi je m'amuse.
01:43C'est pas pareil.
01:44Moi aussi, hein, Cyril.
01:45Oui, c'est vrai.
01:46Sonia, merci d'être là.
01:47Et c'est vrai que le livre de Sonia Mabrouk,
01:50c'est extrêmement bien vu.
01:51C'est très intelligent.
01:52Et il faut que Thomas Guenelé le lise.
01:53Exactement.
01:54Parce qu'il est tellement, pour moi, parfois,
01:55à côté de la plaque.
01:56J'avais décidé, parce que Sonia est une amie,
01:58d'attirer.
01:59Si on vient me chercher, c'est différent.
02:01Donc vous allez lire ou pas ?
02:03Bah, ma principale difficulté, c'est que ne l'ayant pas lu,
02:06je vais pas en dire du bien ou du mal.
02:07Très bien.
02:08Je ne sais pas si c'est un bon livre ou pas.
02:09Le thème, après, j'aurais peut-être des réserves.
02:11Mais on y reviendra sans doute.
02:12On comprend, on comprend.
02:13Vous ayez des réserves quand on vous connaît, mon Thomas.
02:15Voilà.
02:16Bah oui, voilà.
02:17On comprend.
02:18Mais bon, après, voilà.
02:19Gilles Verdet.
02:20Moi, j'en suis à la moitié.
02:21Et je vais te finir cette nuit.
02:22Ah, comme avec votre femme.
02:23Fignon.
02:24Ah, merci, vous ne l'avez même pas ouverte.
02:34En fait, à l'image du mot derrière vous,
02:36l'heure des décroisades.
02:37C'est super bien vu.
02:38Et on pourrait se dire, au départ, il y a une idée.
02:40Mais le prodige, encore une fois, je suis à la moitié,
02:42c'est que l'idée est tenue jusque-là.
02:44Par une écriture.
02:45On a l'impression, effectivement, que c'est à la fois réel,
02:48mais c'est imaginaire.
02:49C'est un roman.
02:50Donc, c'est brillantissime, c'est pétillant.
02:52Et surtout, c'est passionnant.
02:53C'est-à-dire qu'on a envie.
02:54Moi, voilà, je me suis dit,
02:56ça ferait une adaptation au cinéma formidable.
02:58Formidable.
02:59Comment vous avez eu l'idée, Sonia ?
03:00Parce que c'est vrai que c'est...
03:01Gilles, d'abord, c'est l'imagination.
03:03Comme on aborde souvent ces sujets, quand même,
03:05d'appartenance à la nation, d'immigration, d'identité,
03:08d'attachement aussi aux origines.
03:10Je me suis dit, et si demain, tout s'inversait ?
03:12Et si le réfugié le déplaçait, l'exilé devenait l'européen ?
03:16Comment on réagirait ?
03:17Si on vous demandait demain de tout quitter, de partir,
03:20de traverser la Méditerranée,
03:21est-ce que vous pourriez vous assimiler facilement ?
03:24Je pense qu'il y en a un qui va le faire dès ce soir, après.
03:26Enfin, la semaine.
03:27Vous me chantez, c'est sûr, oui.
03:29De partir dans des conditions difficiles,
03:31puisque j'ai imaginé un scénario de guerre sur le continent européen,
03:34qui n'est pas que le fruit de l'imagination, malheureusement,
03:36parce que quand on écoute certains dirigeants européens aujourd'hui,
03:39le scénario d'une guerre qui pourrait se propager sur tous les continents
03:43est malheureusement probable.
03:45Oui, c'est vrai.
03:46C'est probable, et c'est plus probable que jamais.
03:48C'est vrai qu'en ce moment, on est dans une situation extrêmement instable.
03:53On ne va pas se mentir.
03:54Oui, Valérie Benayltin ?
03:55Et Sonia, ce qui est intéressant aussi,
03:56c'est que vous vous intéressez aussi aux mots assimilation.
03:59Parce qu'on…
04:00Là, ça y est, là, on est parti sur Ex Libris.
04:02Aujourd'hui, c'est presque un gros mot d'être assimilé.
04:05On reproche à certains de s'assimiler,
04:07parce que c'est comme une négation de qui on est.
04:09Je pense que le mot assimilation,
04:11je ne sais pas ce que vous en pensez, Thomas,
04:13il a été dévoyé, il a été détruit.
04:15Thomas, parce qu'on se connaît et que vous êtes politologue,
04:18donc ça m'intéresse aussi votre avis.
04:19Il a été totalement dévoyé et déconstruit pendant des années.
04:22Les responsables politiques, moi, que j'interroge,
04:24à part une partie de la classe politique à l'extrême,
04:27n'utilisent pas le mot.
04:28Et on est passé, en quelques années,
04:30du mot assimilation au mot intégration jusqu'à la société inclusive.
04:35L'intégration, c'est quand vous avez des papiers, c'est technique.
04:38Moi, j'ai été naturalisée.
04:40J'estime que je suis intégrée par les papiers.
04:42Vous êtes d'origine tunisienne, comme moi.
04:43Effectivement, on a ce point commun.
04:45C'est vrai qu'on s'en parle tout le temps, tous les deux.
04:47Alors que l'assimilation exige davantage.
04:50Vous partagez les mêmes codes culturels et les mêmes mœurs.
04:53Et moi, j'estime aujourd'hui qu'on a oublié
04:55ce que c'était l'assimilation.
04:57C'est un projet qui est extrêmement généreux.
04:59Il ne s'agit pas de faire de l'autre un clone,
05:01de lui dire, sois absolument comme moi,
05:03mais je trouve qu'il n'y a rien de plus généreux
05:05que de dire à quelqu'un qui arrive, à un étranger,
05:07tu peux partager les mêmes rêves, les mêmes gloires,
05:09les mêmes fiertés, le même panthéon
05:11et la même sentimentalité d'un pays.
05:14Je trouve que ce message universaliste, on l'a perdu.
05:17Mais je le dis, moi aussi, c'est une introspection.
05:19C'est sûr.
05:20J'ai une question qui n'a rien à voir avec le livre.
05:22Vous avez osé courageusement...
05:24On va le faire après, ça, à tout à l'heure, les J.O.
05:26On est sur le livre.
05:28Tu fais que déconner dans cette émission.
05:30Ce n'est pas impossible.
05:32On va le parler après.
05:33On finit le livre.
05:34Je veux dire que c'est notre coup de cœur.
05:36Sonia, je l'ai vue samedi soir à la télé.
05:38Enfin, je ne l'ai pas vue à la télé,
05:39parce que je ne regarde pas l'émission.
05:40Mais je l'ai vue après, parce que j'ai remis un extrait ici.
05:43Sonia, elle m'a fait rêver.
05:44Elle m'a fait rêver sur la cérémonie des J.O.
05:47Bravo.
05:48Elle a donné une ouverture.
05:49Heureusement que vous êtes là, Sonia.
05:50Oui, Thomas Guénolé.
05:51Alors, ici, c'est parté.
05:52Donc, mollo.
05:54Mais tout va bien.
05:55Oui, merci, Thomas.
05:56Promis.
05:57C'est Naïm et Géraldine Maillet.
05:58Là, ça y est, elles sont parties.
05:59Là, en fait, en écoutant, il y a un truc.
06:02Il y a un point sur lequel on va être, je pense, en fait, plutôt d'accord.
06:05Et il y a un point sur lequel on va être pas du tout d'accord.
06:07C'est de dire que la nation, c'est des valeurs.
06:11Et donc, quand les gens arrivent,
06:12ils doivent appliquer, respecter et, comment dire,
06:16intérioriser les valeurs de l'endroit où ils arrivent.
06:18Donc, c'est l'égalité homme-femme et d'autres éléments de cet ordre.
06:21Là-dessus, je sais qu'on est d'accord.
06:23Là où je ne peux pas vous suivre,
06:24c'est l'idée qu'on doit aussi s'assimiler, c'est-à-dire,
06:27comment dire, se fondre dans la culture qui est déjà là.
06:30Je ne peux pas être d'accord avec ça,
06:31parce que la culture française est déjà là.
06:33Vous arrivez, vous devez vous fondre dans la culture française.
06:35C'est pas celui lié.
06:37Je dis juste que cette définition-là ne peut pas tenir.
06:40Pourquoi ?
06:41Parce que la France, c'est un pays qui porte le nom d'une tribu germanique.
06:45Sa langue, elle est tirée d'une langue, le latin, qui vient de l'Italie.
06:49Sa religion, qui a longtemps été la seule ou la principale,
06:51c'est une religion qui vient du Proche-Orient.
06:53Dans les plats préférés des Français, vous avez essentiellement,
06:55vous avez des plats qu'on connaît tous,
06:57mais vous avez aussi des plats qui viennent d'ailleurs.
06:59Couscous, pizza, etc.
07:01Mais s'assimiler, ce n'est pas celui lié.
07:03Je dis juste que le concept d'assimilation suppose
07:06de se fondre dans une culture qui existe déjà.
07:09Alors que la France a toujours évolué comme un melting pot,
07:12et la France d'aujourd'hui ne s'intégrerait pas dans la France des années 60.
07:16Nous, vous ne supporteriez pas à tous de vivre dans la France des années 60,
07:19en particulier les femmes et les homos.
07:21– Paul Ska, qu'est-ce que vous en pensez ?
07:23– Eh oui, vivre !
07:25– De ce que vient de dire Thomas Guénoné.
07:27– Après un coup tout à l'heure. – Merci.
07:29– Vous allez vous foutre de ma gueule encore combien de temps ?
07:31– Merci Sonia.
07:33– Thomas a raison, sauf qu'il part, pardon de vous le dire,
07:37d'une définition erronée, où en tous les cas,
07:39ce n'est pas la bonne définition de l'assimilation.
07:41– Ou alors on n'est pas d'accord.
07:42– Non, ce n'est pas ça.
07:43L'assimilation, ce n'est pas du tout renier ses origines,
07:45ce n'est pas poser son bagage culturel à côté.
07:49Quand j'ai dit que j'ai les mêmes héros, je pense,
07:51d'ailleurs que vous et que ceux qui nous regardent
07:53et que la plupart du public ici, c'est que j'ai appris à faire mien
07:56ces héros sans rien enlever de tout ce que je porte en moi.
07:59Ma fille s'appelle Soraya, c'est un prénom…
08:01– Elle est ma coiffeuse aussi.
08:03– Oui, c'est vrai, j'ai discuté avec elle.
08:05– Elle vous adore.
08:06– Et je lui ai dit qu'elle avait un prénom de princesse.
08:08– Voilà, Soraya.
08:09– Tout à fait. Je pense que ce n'est pas nier ce qu'on est,
08:11c'est impossible en réalité.
08:12Moi, je ne crois pas qu'on peut effacer son origine,
08:14ni ses bagages, ni poser quelque part ses bagages culturels.
08:17Mais, par contre, ce qui me fait mal au cœur aujourd'hui,
08:20c'est qu'il y a des millions de Français,
08:22et je les vois quand ils passent de l'autre côté de la Méditerranée,
08:24qui ne sont assimilés ni de l'autre côté, ni en France.
08:27Et à ces personnes-là, on ne propose pas de projet assimilationniste.
08:30On n'arrête pas de recevoir, sous le fond de la générosité,
08:34en entassant les migrants sous les ponts et sous les fenêtres
08:36des immeubles cossus, en particulier d'une certaine gauche,
08:40pas toute la gauche, et on ne donne pas à espérer
08:44à tous ces millions de Français qui sont Français
08:46depuis deux ou trois générations, qui sont naturalisés,
08:49mais qui ne sont pas acculturés.
08:50Moi, j'ai eu la chance, par la langue, par la littérature,
08:53par l'école, on m'a donné tous les moyens.
08:55Aujourd'hui, on ne donne pas tous les moyens pour s'assimiler.
08:57Je trouve que c'est scandaleux. C'est tout.
08:59Sonia Mabrouk, et si demain, tout s'inversait.
09:01Vraiment magnifique. Merci, Sonia, d'être là.
09:03Vous restez avec nous, Sonia.
09:10Le week-end dernier, vous étiez invitée dans quelle époque ?
09:12Sur France 2, et on vous a demandé si vous aviez bien aimé
09:15la cérémonie d'ouverture des JO.
09:16Alors moi, je veux dire, comme je l'ai dit, la cérémonie d'ouverture,
09:20ça a monté que Paris était la plus belle ville du monde,
09:22ça c'est sûr, mais il y avait quelques tableaux
09:25qui m'ont énormément dérangé.
09:27Voilà, notamment le tableau avec le trouble, c'est inadmissible.
09:30Ça, vraiment, je gomme.
09:32Il y a le tableau avec la Seine, inadmissible.
09:34Il y a le tableau avec Marie-Antoinette, c'est inadmissible.
09:39Je suis un peu d'accord avec vous, Sonia Mabrouk,
09:41et j'étais content que vous le disiez.
09:43Parce que là-bas, apparemment, ils n'étaient pas contents que vous le disiez.
09:46C'est normal, c'est pas...
09:48Là-bas, vous étiez en milieu hostile.
09:51Le point positif, c'est Tony Estanguet.
09:53Je l'adore, Tony.
09:54Qui est formidable.
09:55Tony est exceptionnel.
09:56Et je vois que dans son regard, il comprend ce que je veux dire,
09:58parce que j'avais l'impression d'être un peu en voyage en terre inconnue parfois.
10:01Au moins, il a compris.
10:03C'était une réserve.
10:04Parce que Tony est quelqu'un de très intelligent et très ouvert.
10:06Tony, c'est...
10:07Je veux dire, tous les sportifs, il n'y a rien à dire.
10:09Les sportifs, on a l'impression qu'ils comprennent mieux.
10:12Même cérébralement, ils comprennent mieux que les autres.
10:14C'est vrai que Tony, il a une ouverture d'esprit.
10:17Il a quand même supprimé le karaté en disant que c'est ringard.
10:19Et moi, ça m'a exaspéré.
10:20Oui, mais bon, on s'en fout, là.
10:21Si, parce que c'est tout un état d'esprit.
10:23Oui, mais alors, c'est bon.
10:24Karaté, c'est bon.
10:25On est contents.
10:26Mais vous en ferez chez vous.
10:27Moi, j'ai senti dans la séquence une hostilité de Léa Salamé et de Christophe Dechavanne.
10:32Comment vous l'avez ressenti, ce moment ?
10:34Est-ce qu'on sait que c'est une émission qui coupe beaucoup de passages, parfois pour des raisons éditoriales ?
10:37Est-ce qu'ils ont coupé des moments de cette séquence ?
10:39Comment vous l'avez vécu, vous, en plateau ?
10:41Alors, vous savez, c'est notre métier.
10:43Moi, je trouve que quand il y a la confrontation, c'est aussi une forme d'émulation.
10:47C'est tout à fait normal.
10:48Je ne le vois pas comme de l'agressivité, de la défiance.
10:51Je réponds, si c'était sur le livre.
10:53Je ne dirais pas ça de Léa.
10:55Moi, j'ai beaucoup d'admiration.
10:56Je trouve que c'est une journaliste, une animatrice de talent.
10:59Par contre, Christophe Dechavanne, je trouve qu'il y avait une forme, oui, c'est vrai, d'un réflexe pavlovien, en fait.
11:04Tout doit être comme ça parce qu'on le pense.
11:06Et ça, c'est assez désagréable.
11:07Après, Christophe, il est un peu comme moi.
11:10Il est plus évolué.
11:12Rentre dedans un peu.
11:13Exactement.
11:14Après, moi, je préfère le style Christophe Dechavanne qui dit les choses devant, plutôt que le style un peu plus sournois.
11:20Je le dis.
11:21On n'est pas d'accord sur ça.
11:22Mais moi, j'ai trouvé que c'était au contraire un grand moment.
11:23C'est-à-dire qu'en fait, vous vous êtes défendu.
11:25Vous avez pu émettre votre point de vue qui était différent, très calmement, de manière très posée, avec vos arguments.
11:30Moi, je ne suis pas d'accord avec vous, mais je trouve que c'était très bien.
11:32Ça a au moins le mérite d'exister.
11:33Voilà.
11:34Je trouve qu'il n'y a pas de polémique pour moi, en fait.
11:36Si, pour moi, si.
11:37Pour vous, oui, mais pas pour moi.
11:38Oui, parce que moi, je ne suis pas d'accord sur tout, mais j'ai détesté cette cérémonie.
11:42Ah oui, ça, oui.
11:43Et pour différentes raisons.
11:45Moi, j'ai critiqué la religion.
11:46C'est une attaque contre la religion catholique.
11:48Ce n'est pas ma religion, mais je trouve ça dégueulasse.
11:50C'est trop facile.
11:52Je suis complètement d'accord avec vous, Gilles Berdez.
11:54Au contraire.
11:55C'est bon, laissez-le parler, s'il vous plaît.
11:57Quand il parle, j'aimerais bien entendre Gilles Berdez.
11:59Ce sont souvent des choses intéressantes.
12:01J'ai détesté cette cérémonie.
12:02Et en fait, j'ai l'impression que vous n'aviez pas le droit d'avoir ce point de vue minoritaire sur le plateau.
12:08Presque qu'on voulait.
12:09Le mot est fort.
12:10Mais vous censurez.
12:11On voulait vous dire mais non, mais non, au nom de la liberté.
12:14Et c'est dégueulasse.
12:15À part Tony, qui est exceptionnel.
12:16Oui, je trouve que c'est dégueulasse de rétorquer mais non, la liberté, tout ça.
12:20Parce que cette cérémonie, ce n'était pas la liberté pour moi.
12:23C'était une manière dégueulasse de s'attaquer à une prof facile.
12:26Je suis d'accord.
12:27D'autant plus que le maître, si je peux dire, de la cérémonie, M. Joly, a admis que c'était un projet politique.
12:32Tout ce qui est politique doit être amené à des réserves, des nuances.
12:37Il y avait une hostilité mais je ne dirais pas une défiance.
12:39Alors justement, il y avait un coup de gueule qui rejoint ça.
12:42Thomas Joly, maintenant, il veut faire quoi ?
12:44Qu'on comprenne bien.
12:45Les athlètes, je les adore.
12:46Ping et Pong, je les adore.
12:48Mais en revanche, effectivement, l'attitude de Thomas Joly, j'ai trouvé ça détestable.
13:03Effectivement, le wookisme, il a dit et il voudrait donc que chaque année, on refasse une sorte de cérémonie d'ouverture.
13:10Il veut prendre un billet chaque année.
13:11Oui, mais parce qu'il ne peut pas rentrer dans le roi.
13:14Je l'aurais fait comme lui, il s'est mis les mecs.
13:16Et si je prenais un billet chaque année, les mecs, c'est connu.
13:19Et pas de la même façon parce qu'il a pris goût, au fait, d'être encensé.
13:22Et je comprends très bien que rentrer dans le rang, ça l'emmerde.
13:25Il a pris le goût aussi de prendre un gros billet tous les ans.
13:27Oui, bien sûr.
13:28Et j'ai trouvé ça détestable, cet espèce de wookisme.
13:31Et le fait de dire qu'il faut politiser et apporter notre culture dans les milieux ruraux.
13:36Mais qu'est-ce qu'ils en ont à foutre, honnêtement, dans les milieux ruraux, de la vision de Thomas Joly sur la culture parisienne.
13:41Calme-toi quand même, bébé, t'es en train de devenir folle.
13:50Apparemment, elle a donné un billet au chauffeur de salle pour aider à pludier.
13:54La question, par exemple, c'est à quel prix la cérémonie des JO a coûté 122 millions d'euros.
13:58Donc, même si ça a coûté 100 fois moins cher, moi, je n'ai pas envie que les Français,
14:02parce que ce sera évidemment sur France Télévisions, dépensent un million d'euros pour se souvenir des JO.
14:06Moi, j'ai l'impression qu'on veut trop tirer sur la gloire qu'on a obtenue grâce à cette cérémonie.
14:10La cérémonie des athlètes, les pauvres, c'était ni fait ni à faire.
14:14C'était une kermesse.
14:15Non, mais c'était magnifique.
14:16Paris était à la capitale du monde pendant un mois avec les Jeux olympiques et les Paralympiques.
14:20Maintenant, stop, c'est bon.
14:21Et on a l'impression que c'est une bande de potes, Anne Hidalgo, Thomas Joly, qui veulent se faire kiffer
14:24en laissant les anneaux sur la Tour Eiffel, etc.
14:27Là, ils veulent faire une cérémonie tous les ans.
14:29Ça va être quoi ? On va mettre un jour férié chaque année pour les prochaines années ?
14:31C'est ça, oui.
14:32Cyril, en plus, par rapport à ce que je disais sur le livre, quand on veut assimiler, la question, c'est à quoi on assimile ?
14:39Je veux dire, un pays doit donner à être aimé.
14:42Il ne doit pas faire pitié.
14:43Et je trouve qu'à travers cette cérémonie, ça aurait été formidable.
14:46C'est ce que j'ai voulu dire.
14:47Et j'ai pris beaucoup, beaucoup de précautions et de pincettes parce qu'il y avait aussi une athlète sur le plateau
14:51et je ne voulais pas heurter.
14:52Mais ce que je voulais dire, c'est que c'est beau quand, dans un moment, on le donne à aimer,
14:55quand il y a une fierté, quand on rit et quand on se retrouve pour les mêmes gloires
14:59et quand on est triste pour les mêmes défaites.
15:01Et je trouve qu'à ce moment-là, ça aurait pu être plus rassembleur.
15:03Parce qu'on n'arrête pas de parler d'inclusivité, mais je ne l'ai pas trouvée très inclusive, cette cérémonie.
15:08Après, il y avait des beaux tableaux.
15:11Mais je suis d'accord avec vous.
15:12Pour moi, c'était la cérémonie.
15:13C'était une cérémonie.
15:14C'était le monde des WOC.
15:15Le monde des WOC.
15:17Le monde des WOC.
15:18Le monde des WOC.
15:19Désolé.
15:20Thomas Guénolé.
15:21Oui, je suis tellement pas d'accord.
15:22C'est normal, c'était votre monde, Thomas Guénolé.
15:23Je suis tellement pas d'accord.
15:24Oui, effectivement.
15:25C'est normal.
15:26D'abord, ce n'est pas une référence à la scène.
15:28Ça a été expliqué plusieurs fois.
15:29Ce n'est pas vrai.
15:30Arrêtez de nous pousser.
15:31Ce n'est pas la scène.
15:32Ce n'est pas la cérémonie.
15:33Il n'y avait pas de schtroumpfs à la scène.
15:35Thomas, ce n'est pas vrai.
15:36Thomas, comment tu crois ?
15:37Parce que moi, j'ai eu les gens de France Télévisions avant la cérémonie.
15:40J'ai écouté.
15:41J'ai rien dit.
15:42Je suis d'accord avec rien.
15:43Oui, j'ai eu les gens de France Télévisions avant la cérémonie.
15:46Donc, tous mes copains de France Télévisions qui me disent tu vas voir, c'est génial.
15:49Et on revisite la scène.
15:51Donc, ils ne viennent pas me dire après.
15:53C'est pas vrai.
15:54C'est pas ce qu'a dit Thomas Joly.
15:55Thomas Joly, il est obligé de dire.
15:57Il n'assume pas.
15:58Il n'assume pas Thomas Joly.
15:59Il a dit que c'était une référence à la scène.
16:00Mais Thomas Joly, il n'assume pas.
16:01Tout ce que dit Thomas Joly, ce n'est pas Roland-Garros.
16:03Je ne savais même pas que c'était Thomas Joly.
16:05Combien d'heures il serait la scène ?
16:06C'est pas grave.
16:07Mais non.
16:08La scène, c'est un des tableaux qui a été le plus parodié.
16:11Les mecs, les woke, il y en a beaucoup trop dans cette émission.
16:15Bénaïm, Jérôme Pannier et Thomas Guénolé.
16:18C'est dur.
16:19C'est trop.
16:20Heureusement, Gilles.
16:21Heureusement que tu es là.
16:22Merci.
16:23Thomas Guénolé.
16:24Oui.
16:25Moi, j'ai adoré cette cérémonie.
16:26Je tiens à le dire.
16:27Et donc, ça va équilibrer dans l'autre sens, en fait,
16:28par rapport à la séquence qu'on a vue.
16:29C'est que j'ai trouvé ça, qu'il y avait une vraie excellence chorégraphique
16:32et de mise en scène.
16:33L'idée que la scène soit une sorte de scène mouvante, justement,
16:36des différents tableaux, j'ai trouvé ça extraordinaire.
16:38On dirait le communiqué de présent de Thomas Joly.
16:40Non, mais je donne mon avis.
16:43J'ai trouvé ça génial.
16:45En fait, moi, je regarde la scène différemment depuis qu'il y a eu cette cérémonie.
16:49Avant, ça ne m'intéressait pas à ce fleuve.
16:51Maintenant, je le vois directement.
16:53Différemment, je le vois comme un lieu d'expression artistique.
16:55Moi, j'ai toujours préféré la Garonne.
16:57En plus de ça, il y a des références à l'histoire et aux arts
17:01et à l'excellence française.
17:03En veux-tu, en voilà absolument partout.
17:05La Montgolfière, la comédie musicale Les Misérables,
17:07accessoirement, les moments de l'histoire auxquels ça fait référence.
17:10Marie-Antoinette, etc.
17:12Bon, mais justement, c'est ça qui est intéressant aussi.
17:15Quel est le plus grand personnage connu dans le monde ?
17:18Ce que j'y viens justement, c'est qu'ils ont réussi à mélanger
17:21deux aspects de la culture à Paris.
17:24La culture traditionnelle et la culture queer.
17:26Car oui, Paris est une des capitales de la culture queer.
17:29Et ça a été mis en avant et c'est normal.
17:31Si, elle existe, la culture queer.
17:33Elle existe à Paris.
17:35Non, mais il y avait des très belles choses dans la cérémonie.
17:37Et elle avait donc sa place à Paris, c'est normal.
17:39Le truc, c'est qu'il y avait des belles choses,
17:41mais il y avait 4-5 tableaux qui n'étaient pas nécessaires.
17:43Qui ont tiré la cérémonie vers le bas.
17:45Mais il y en a qu'on m'enrave avec la garde républicaine.
17:47C'est un mélange génial. Horrible.
17:49Tu mélanges un truc récent avec un truc traditionnel.
17:52Je n'ai pas envie de les voir comme ça, la garde républicaine.
17:54Je suis désolé.
17:55Mais vous étiez contents.
17:56Bah oui, mais vous aussi, vous êtes contents.
17:57Mais du coup, t'as tout un public qui n'en a rien à cirer de la garde républicaine
17:59et qui s'y est intéressé pour la première fois que l'on le voit.
18:01Je n'ai pas envie de voir la garde républicaine comme ça.
18:03Pour moi, c'était le pire.
18:04Le trouble, alors là, ça y est, on a atteigné les sommets.
18:07Mais il y en a plein.
18:08Il y en a plein.
18:09Il y a des troupes.
18:10Arrêtez un peu.
18:11À l'international, on passe pour qui ?
18:13Il y a 6 milliards d'habitants qui ont été choqués.
18:15Sur le fait qu'il y ait des troubles, les Français ont une certaine réputation en la matière.
18:20C'est pas vrai.
18:22Vous croyez que le grand public a envie de voir ça quand vous êtes avec vos enfants ?
18:25La cérémonie d'ouverture des yeux, on la regarde avec ses enfants.
18:27Arrêtez, c'est n'importe quoi.
18:28Et là, Thomas, on se prend les pieds dans le tapis,
18:30c'est que les premiers choqués, ça a été les musulmans.
18:32Ils ont même appelé le pape pour s'excuser au nom de tous les croyants du monde.
18:36Et ils étaient choqués par ce qu'on avait fait aux catholiques.
18:38Merci Sonia.
18:39Et ça vous plaît pas, ça ?
18:40Merci.
18:41Et alors ?
18:42Sonia.
18:43Et alors ?
18:44Sonia.
18:45On s'en fout.
18:46On est un pays laïc.
18:47Qu'est-ce qu'on en a à tirer ?
18:48Théopée, Sonia.
18:49Le point de vue des musulmans ou des catholiques, on s'en fout.
18:50On est un pays laïc.
18:51Sonia.
18:52Sonia.
18:53Sonia.
18:55Qu'on retrouve, c'est pourquoi la France a été admirée dans le monde entier.
19:00Est-ce que c'est si compliqué, tout simplement ?
19:02Vous savez, il y a un mot qu'on utilise plus souvent.
19:04Il y a deux mots.
19:05Le mot, la beauté.
19:06Et là, on peut ne pas être d'accord.
19:08Il y a des choses belles et pas belles.
19:09Il y a le mot respect.
19:10On n'est pas obligé de toujours...
19:13Yes, the respect.
19:14D'aller contre les convictions de certains
19:16ou de moquer les convictions des autres pour plaire.
19:18C'est ça, simplement.
19:19Est-ce que c'est si compliqué ?
19:20C'était pour mélanger toutes les cultures qui existent.
19:23C'est ça qui est intéressant.
19:24C'était aussi respecter la culture couillère.
19:26Moi, je ne pense pas qu'il était pour plaire.
19:27Vous savez quoi ?
19:28C'était juste pour mettre des messages.
19:29Ils se sont dit, vous savez quoi ?
19:30On va faire chier un peu aussi.
19:31Voilà, les anti-walk et les intrigues.
19:33Je vous le dis, la vérité, je sais comment ça se passe.
19:35Entre eux, ils se sont dit, c'est con,
19:36on va mettre deux, trois tableaux qui va faire chier un peu.
19:37On va essayer un peu d'être subversif.
19:39Mais je le sais.
19:40Les mecs, arrêtez de me prendre pour un abruti.
19:42On sait très bien comment ça se passe.
19:43Mais d'ailleurs, dans le doc...
19:44La décapitation, Marie-Antoinette,
19:45vous trouvez ça pas plus intéressant avec du hard rock ?
19:47Sérieusement.
19:48Mais tu rigoles ?
19:49C'est inadmissible.
19:50En termes de démarche artistique, c'est plus intéressant.
19:51En termes de démarche artistique, pour les enfants et les familles qui regardent,
19:54c'est inadmissible.
19:55Dans le doc, le truc, on a atteint le sommet.
19:58Quand ils écoutent du rap avec des femmes genre bonnes et tout,
20:00c'est pas beaucoup mieux pour les enfants.
20:02Les walk, ce sera un par personne, maintenant.
20:04Un par séquence.
20:05Parce que maintenant, il y en a trois dans l'émission, Gilles.
20:07Heureusement que vous êtes là.
20:08C'est supportable.
20:09Mais le bobo de gauche, là...
20:10C'est bon, au revoir.
20:11Laisse-le, on l'a niqué.
20:12Tu vas te faire grand remplacé.
20:17Grand remplacé.
20:18Thomas vient de me dire tu vas te faire grand remplacé, c'est très drôle.
20:20Je vous ai mis à côté de Benaïm, comme ça vous n'êtes pas...
20:22Voilà.
20:24À ce rythme-là, on va faire tout un côté walk.
20:27On va les mettre tous à côté.
20:28Dans le documentaire sur le coulisse des JO,
20:30on voit Thomas Joly en régie pendant la cérémonie
20:32qui lit des tweets contre Ayana Kamoura, contre les drag queens, etc.
20:36Et qui se réjouit des gens qui sont contre ça.
20:38Genre ça y est, on les a bien emmerdés.
20:40Vous avez raison.
20:41Mais ça a toujours été comme ça, les innovations artistiques.
20:43Non, mais non.
20:44Moi je trouve ça super.
20:45Par une partie du public.
20:47Comme l'a dit Sonia, c'était une cérémonie politique.
20:49Par exemple, la culture féminine, je trouve ça super de la mettre en avant.
20:51De faire 45 minutes sur les drag queens, je trouve ça pas représentatif.
20:54Et c'était pour faire chier le monde.
20:56Et si demain tout s'inversait, et Sonia qu'on retrouve bien sûr,
20:59sur Europe 1, sur CNews.
21:01Vous êtes excellente.
21:02C'est incroyable.
21:03Vous cartonnez et vous le méritez.
21:04C'est la best.
21:05On l'adore.
21:06Vous êtes amoureux, vous.
21:07J'aime beaucoup.
21:08Vous êtes amoureuse.
21:09C'est réciproque.
21:10Il faut dire que j'ai un coup de cœur permanent.
21:12Non mais c'est vrai.
21:13J'ai quand même une proximité avec Géraldine, avec Valérie, avec Thomas.
21:18En fait avec tout le monde.
21:19Vous êtes que des gens de gauche.
21:23Mais on peut surprendre parfois.
21:24Bien sûr, surprenez.
21:25Et si demain tout s'inversait, ça peut s'inverser pour ça aussi.
21:28Écoutez, il ne manquerait plus que vous alliez au mariage de Gilles Vernez.