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00:00Je suis toujours en train de savourer ce moment, ce bonheur en fait de partager, d'entendre même si je ne les vois pas, les sourires, mais je les entends.
00:08Ça fait trop du bien de savoir qu'on a procuré tous ces sentiments, toutes ces sensations.
00:13Quand on rentrait sur le terrain, de cette Marseillaise à 12 000 personnes, c'est la première fois et ça ne peut que vous porter.
00:22J'ai deux filles, Nélia qui a 4 ans, elle a entendu, réentendu, réentendu la Marseillaise et c'était son tube de l'été.
00:30L'hôla silencieuse, moi je l'ai su vraiment entre la demi et la finale.
00:34Et pendant la finale, il y avait des moments où j'imaginais justement cette hôla silencieuse,
00:38parce que c'était l'image marquante de l'hommage qu'on pouvait rendre aux diffusions visuelles qui évoluaient sur le terrain.
00:44On faisait quelque chose pour eux, mais sans les déranger et franchement, juste waouh.
00:49Il y avait un public qui était réellement derrière nous.
00:52Je suis sûr que les gens ont vu des athlètes à part entière avant de regarder le fait qu'ils soient porteurs de handicap.
00:59Et je pense qu'il faudra surfer là-dessus, donner envie aux parents qui ont des enfants en situation de handicap à les mettre au sport,
01:10parce que sincèrement, c'est le meilleur moyen de revenir dans la société.
01:14Quand je découvre qu'il y a une adaptation pour ce sport, bien sûr, je ne me pose même pas la question, j'y vais.
01:20On retrouve du plaisir, on retrouve cette sensation de pousser quelque chose, de pousser une limite.
01:26Et à force de pratiquer, c'est devenu un outil d'autonomie dans la vie quotidienne, dans les déplacements, dans la prise, l'analyse d'informations,
01:34parce que c'est quelque chose qu'on utilise sur le terrain.
01:36La France m'a sauvé la vie en 2001 et c'est ma manière à moi de lui dire merci, c'est d'offrir cette médaille justement.
01:43Donc il fallait la chercher.
01:45Je me sens chez moi ici, je me sens chez moi en Kabylie, je suis reconnaissant envers les deux.
01:50L'Algérie m'a mis au monde, la France m'a sauvé la vie, donc merci à toutes les deux.
01:55Et je pense qu'il n'y a que comme ça qu'on avance et on n'est pas obligé de choisir.
02:05Les images que tu as en tête alors ?
02:07Les images, bien évidemment, c'est la Kabylie, c'est le Djordjura, c'est les dernières images que j'ai vues de ma vie de voyant.
02:15Quand je sortais de chez moi le matin, en face j'avais le Djordjura, j'avais ces paysages magnifiques, des montagnes de Kabylie.
02:21J'ai eu la chance d'avoir vu avant, je pense que j'ai emmagasiné pas mal de couleurs, de beauté de cette région.