En pleine saison de cueillette des champignons, les mycologues recommandent de ne pas s’appuyer sur les banques d’images de Google. Certaines peuvent être générées par IA et induire en erreur les amateurs.
L’image a fait réagir les experts sur le réseau social Reddit. Une capture d’écran publiée le 19 septembre 2024 par un membre du groupe « mycology » signale qu’une image de champignon générée par intelligence artificielle apparaît en tête des résultats lors d’une recherche sur Google.
L’internaute indique que le cliché provient d’une banque d’images et serait même titré « Coprinus comatus sur fond transparent | PSD Premium généré par IA ». « Ce n’est pas la première fois que je vois l’algorithme de Google récupérer du contenu de banques d’images, ni la première fois qu’il se trompe complètement. J’ai signalé des dizaines d’images au cours de l’année dernière, simplement en naviguant occasionnellement », alerte le passionné.
L’image générée par IA n’est plus en premier plan sur Google. Cependant, elle expose des approximations dangereuses mises en avant par le moteur de recherche. Se tromper sur des champignons n’est pas anodin, une bonne partie de la population se tournant vers le web pour obtenir rapidement des réponses. Ces montages risquent d’induire en erreur.
« Les banques d’images sont bourrées d’erreurs de ce style. Je tombe régulièrement sur des identifications erronées par des photographes qui fournissent ces plateformes en photo de champignons », nous signale Guillaume Eyssartier, mycologue attaché au laboratoire du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, et auteur de plusieurs ouvrages.
« Dans ce cas précis, l’internaute va chercher des images coprinus comatus (Coprin chevelu, considéré comme comestible si consommé jeune) et tombe sur une image qui emprunte les traits de coprinus micaceus (coprin micacé) », réagit l’expert. « Or l’identification des champignons demande d’être précis sur de nombreux critères, et se baser sur des images aléatoires peut être dangereux pour quelqu’un qui chercherait à les consommer », ajoute Guillaume Eyssartier.
Une intelligence artificielle collecte des données qu’elle utilise comme base pour générer un résultat. En ce qui concerne les images, elle s’appuie sur un grand nombre de photos pour générer une création, qui est le produit de l’analyse de ces divers clichés. Elle ne va donc pas reproduire un cèpe à l’identique, mais reprendre l’ensemble des images avec laquelle elle a été nourrie.
« Parmi les espèces similaires, certaines peuvent être toxiques, tandis que d’autres sont comestibles. On ne peut s’appuyer sur Google Search ou Google Lens dans ces cas-là. Une image générée par IA ne fera pas la différence entre une Amanite phalloïde, mortelle, et une Rosé-des-prés comestible », explique Nicolas Schwab, mycologue dans le canton de Berne en Suisse.
Plutôt que de taper le nom du champignon sur Google, l’expert nous recommande :
de ne pas cueillir en cas de doute,
de questionner des exp
L’image a fait réagir les experts sur le réseau social Reddit. Une capture d’écran publiée le 19 septembre 2024 par un membre du groupe « mycology » signale qu’une image de champignon générée par intelligence artificielle apparaît en tête des résultats lors d’une recherche sur Google.
L’internaute indique que le cliché provient d’une banque d’images et serait même titré « Coprinus comatus sur fond transparent | PSD Premium généré par IA ». « Ce n’est pas la première fois que je vois l’algorithme de Google récupérer du contenu de banques d’images, ni la première fois qu’il se trompe complètement. J’ai signalé des dizaines d’images au cours de l’année dernière, simplement en naviguant occasionnellement », alerte le passionné.
L’image générée par IA n’est plus en premier plan sur Google. Cependant, elle expose des approximations dangereuses mises en avant par le moteur de recherche. Se tromper sur des champignons n’est pas anodin, une bonne partie de la population se tournant vers le web pour obtenir rapidement des réponses. Ces montages risquent d’induire en erreur.
« Les banques d’images sont bourrées d’erreurs de ce style. Je tombe régulièrement sur des identifications erronées par des photographes qui fournissent ces plateformes en photo de champignons », nous signale Guillaume Eyssartier, mycologue attaché au laboratoire du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, et auteur de plusieurs ouvrages.
« Dans ce cas précis, l’internaute va chercher des images coprinus comatus (Coprin chevelu, considéré comme comestible si consommé jeune) et tombe sur une image qui emprunte les traits de coprinus micaceus (coprin micacé) », réagit l’expert. « Or l’identification des champignons demande d’être précis sur de nombreux critères, et se baser sur des images aléatoires peut être dangereux pour quelqu’un qui chercherait à les consommer », ajoute Guillaume Eyssartier.
Une intelligence artificielle collecte des données qu’elle utilise comme base pour générer un résultat. En ce qui concerne les images, elle s’appuie sur un grand nombre de photos pour générer une création, qui est le produit de l’analyse de ces divers clichés. Elle ne va donc pas reproduire un cèpe à l’identique, mais reprendre l’ensemble des images avec laquelle elle a été nourrie.
« Parmi les espèces similaires, certaines peuvent être toxiques, tandis que d’autres sont comestibles. On ne peut s’appuyer sur Google Search ou Google Lens dans ces cas-là. Une image générée par IA ne fera pas la différence entre une Amanite phalloïde, mortelle, et une Rosé-des-prés comestible », explique Nicolas Schwab, mycologue dans le canton de Berne en Suisse.
Plutôt que de taper le nom du champignon sur Google, l’expert nous recommande :
de ne pas cueillir en cas de doute,
de questionner des exp
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NewsTranscription
00:00Ce champignon n'existe pas.
00:01En pleine saison de cueillette des champignons, Google a haussé en haut de sa page une photo
00:05de champignons générée par IA qui ne ressemble en rien aux champignons recherchés.
00:10C'est une erreur qui peut être très risquée pour les cueilleurs de champignons qui veulent
00:13savoir si un champignon est comestible, s'il va les rendre malades ou pire.
00:17C'est le modérateur du Reddit Air Mycology qui a fait remonter cette erreur.
00:20L'image vient de la banque d'images Freepik où il est mentionné que la photo est générée
00:24par IA.
00:25Une intelligence artificielle collecte des données qu'elle utilise comme base pour
00:28générer un résultat.
00:29Elle s'appuie sur un grand nombre de photos pour générer une création, qui est le produit
00:33de l'analyse de ces divers clichés.
00:34Elle ne va donc pas reproduire un cep à l'identique, mais reprend l'ensemble des images avec
00:39lesquelles elle a été nourrie.
00:40Parmi les espèces similaires, certaines peuvent être toxiques tandis que d'autres sont
00:43comestibles.
00:44On ne peut pas s'appuyer sur Google Search ou Google Lens dans ces cas-là.
00:47Une image générée par IA ne fera pas la différence entre une amanite phalloïde
00:51mortelle et une rosée d'épris comestible.
00:53Il vaut mieux ne pas cueillir ou questionner des gens qui s'y connaissent sur un groupe
00:57Facebook ou sur le site iNaturalist par exemple.