Guillaume Gille est revenu, mardi, sur le douloureux échec olympique des Bleus dont le sélectionneur assume une grande part de responsabilité.
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00:00On avait débuté cette saison avec l'idée d'écrire une histoire qui n'existait pas dans l'Hambal.
00:07Ce qui est déjà assez compliqué à trouver quand on porte ce maillot et qu'on est l'équipe de France de Hambal,
00:14à savoir tenter l'exploit d'être champion d'Europe et de gagner les Jeux à domicile.
00:19Effectivement, ce projet qui semblait un peu fou au démarrage,
00:26au mois de janvier, il y en a en tout cas une partie qui s'est concrétisée avec un parcours incroyable en Allemagne
00:37et qui nous a amené à nous projeter sur les Jeux avec bien évidemment beaucoup d'ambition,
00:43mais malgré tout aussi un niveau de jeu et des performances que l'on a peut-être aussi traîné comme une référence un peu lourde à porter
00:52dans un contexte comme celui des JO à Paris.
00:57Ce qui est certain, et c'est mon premier sentiment que j'ai en parlant de cette campagne,
01:05c'est bien évidemment la très grande tristesse qui m'habite d'avoir été en tant que le chef de ce projet,
01:16pas en capacité de trouver les bonnes clés, d'activer les bons leviers pour que la performance de cette équipe soit au rendez-vous.
01:25Donc cette énorme désillusion, c'est la fin d'une série assez folle pour le Hambal français masculin aux JO,
01:36qui fait très mal parce que cette douleur est à la hauteur de l'ambition, mais également de l'investissement de l'ensemble de l'équipe,
01:46du staff, des joueurs, pour être présent à cette compétition.
01:51Donc une nécessité d'analyse, une nécessité de tirer les enseignements de cette campagne,
02:01parce que clairement c'est un rendez-vous manqué, un rendez-vous sur lequel on avait tous beaucoup misé.
02:08Et même si cet échec est un échec collectif, en tant que patron de cette équipe, j'emporte bien évidemment la plus grande des responsabilités.
02:20Donc c'est à double titre la nécessité pour moi, pour mon groupe, pour mon équipe de se redresser, d'apprendre de cette séquence,
02:32pour repartir au combat, pour revivre de nouvelles belles aventures,
02:38en sachant que ce que je retiens aussi au travers de la cruauté d'un résultat et d'une élimination en quart de finale,
02:46qui est le moment le plus difficile, c'est que c'est à la fois le moment le plus difficile et le moment décisif d'une compétition olympique.
02:56Et ce que je retiens, c'est que ce groupe, malgré les difficultés rencontrées dans la phase préliminaire de cette campagne,
03:04a été en mesure de dominer cette rencontre. On n'a pas su gagner ce match,
03:09mais était en mesure d'être au rendez-vous de ses quarts de finale en proposant son meilleur match dans le moment qu'il comptait le plus.
03:19Donc c'est aussi la capacité, et Philippe parlait tout à l'heure de résilience pour le groupe,
03:26c'est aussi ce que je retiens dans notre force à ne pas céder alors que notre entame avait été catastrophique
03:34le dernier quart d'heure du Danemark, le match face à la Norvège nous envoient dans un tourbillon assez négatif.
03:41Et où d'un seul coup, tout le contexte de jouer à Paris, l'attente d'être l'équipe de France devant le bal,
03:48d'être champion en titre, d'être vice-champion du monde, champion d'Europe,
03:53se retrouve à être un fardeau, en tout cas à lourdir notre sac à dos d'une manière considérable,
04:01peut-être même encore plus que ce que je l'imaginais.
04:04Qu'il y ait de la pression en équipe de France devant le bal, c'est nouveau,
04:08enfin c'est pas nouveau, c'est du classique pour nous le staff, pour l'ensemble des athlètes qui composent cette équipe.
04:16Force est de constater que dans ce début de compétition, notre manque de performance a malgré tout entamé d'une manière assez forte
04:29la confiance en nous, les liens qui existaient, la collaboration qui pouvait faire la force de ce groupe.
04:38Donc beaucoup de sujets qui nous emmènent à lutter, à lutter d'une manière très forte.