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Prise de parole de l'UD CGT 13 lors du rassemblement pour la paix le 21 Septembre 2024 à Marseille.

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Transcription
00:00Plus de 62% des pays ont un conflit frontalier plus ou moins ouvert, le nombre de conflits
00:10dans le monde a dépassé pour la première fois le nombre de territoires impliqués depuis
00:14la seconde guerre mondiale.
00:15Avec une accélération aggravée par les changements climatiques.
00:19Sous nos yeux, un génocide se déroule.
00:22Sous nos yeux, le massacre programmé est le martyr d'un peuple tout entier.
00:28Les 2 millions d'habitants de Gaza auront été tous déplacés et une grande partie
00:33exterminés.
00:34Avec des camps se mettant en place où la malnutrition, les épidémies et les traumatismes
00:40sont omniprésents.
00:41La destruction programmée d'un peuple se fait à la fois par la confiscation des terres,
00:47par l'assassinat méthodique et le meurtre de masse des enfants qui sont l'avenir.
00:52Ainsi, 16 000 enfants ont été tués en un an, 21 000 sont portés disparus, 98% des
00:59écoles ont été rasées, 10 enfants par jour perdent une ou deux jambes.
01:03Voilà la réalité de Gaza, voilà ce qui hante et empêche de dormir toutes les nuits,
01:08voilà ce qui sera la honte absolue des états complices pour le siècle.
01:12Nous ne devons pas banaliser le génocide comme fait de guerre, tout comme l'embrassement
01:17de toute une région, frappés avancés de blindés vers le Liban et propagation du
01:21conflit sur toute la mer rouge.
01:23Et pendant ce temps, Macron fait le choix politique de faire taire toutes celles et
01:29ceux qui ne sont pas du côté de l'OTAN, d'imposer une parole unique avec une caricature
01:35de celles et de ceux qui portent un discours de paix ou de non-alignement sur des états
01:39impérialistes et capitalistes.
01:40Notre camarade Jean-Paul Delescoe, secrétaire général de l'UDN, en a payé le prix.
01:46La France vit en économie de guerre et l'économie de guerre en action, la guerre a un coût.
01:53Un premier coût humain bien sûr, les morts, les blessés, les souffrances du deuil et
01:58de l'exil.
01:59Un second coût financier, la guerre coûte cher, sauf pour les actionnaires qui prospèrent
02:04tels que les spéculateurs de guerre, comme le patronat à chaque période historique.
02:07Ce n'est pas moins de 97 milliards de dividendes qui auront été versés en 2023 aux actionnaires.
02:14Le coût financier de la guerre est quantifiable.
02:16L'accord signé entre Macron et Zelensky, 3 millions d'euros d'aide en 2024, qui s'accumule
02:22aux 1,7 milliards d'euros en 2022 et à 2,1 milliards d'euros en 2023, aux 300 millions
02:29d'euros de formation dispensée par la France à 7000 soldats ukrainiens, à la fourniture
02:34de 3000 obus par mois.
02:36Et l'avenir est annoncé avec un plan étalé jusqu'en 2027.
02:40C'est donc plus de 7 milliards du budget qui ont été consacrés à la guerre contre
02:44la Russie.
02:45La participation de la France à l'OTAN a aussi un prix.
02:50Dans la répartition globale du budget de l'OTAN, la France est quatrième contributeur
02:55à la hauteur de plus de 56 millions de dollars.
02:59La loi programmation militaire 2024-2030 prévoit de consacrer 413 milliards d'euros aux armées
03:05au cours des 7 prochaines années.
03:07Ce budget représente 118 milliards d'euros supplémentaires, soit une hausse de 40% par
03:13rapport à l'année précédente.
03:14Dans ce budget, les commandes aux marchands d'armes représentent 20 milliards d'euros,
03:19chiffre doublé en 10 ans.
03:20La production de bombes, airsols et multipliées par deux en un an, celle des missiles Scalp,
03:25expose aussi.
03:26L'accélération des productions conduit à des fabrications en des temps records, dont
03:31les usines d'assaut, de même pour les missiles Mistral et Radar de Thalès.
03:37Alors que la France produisait en moyenne 500 obus par an sur le période des années
03:412010, l'objectif pour la seule année 2024 est la production de 100 000 obus.
03:46Des milliards qui manqueront à la santé publique, à l'éducation, au développement
03:52des services publics.
03:53Des milliards que les travailleurs et les travailleuses ont payé durement et vont payer
03:57encore durement.
03:58Le troisième coup de la guerre, c'est la misère du grand nombre.
04:01Et ça ne se fait pas attendre.
04:0312 millions de pauvres en France et des attaques violentes en cours à nouveau sur les retraites,
04:09sur l'indemnisation des privés d'emploi, sur la précarisation d'une masse encore
04:13plus grande des travailleurs et des travailleuses, sur l'éducation et la santé.
04:17Camarades, la perspective n'est pas la désespérance.
04:20Face à ça, les travailleurs et les travailleuses doivent construire et amplifier la mobilisation.
04:24Toutes et tous, le 1er octobre, à 10h30, au Vieux-Port, pour imposer au gouvernement
04:29et aux capitalistes le progrès social, la justice et la paix.
04:33Merci les camarades.