Le nouveau gouvernement de Michel Barnier a été nommé samedi 21 septembre après de longues tractations. Un exécutif dominé par le camp présidentiel et par Les Républicains. À gauche comme à l'extrême droite, plusieurs nominations sont particulièrement mal reçues.
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00:00Ça ne nous convient pas, on a accueilli cette nomination avec beaucoup de colère face à une forme de mépris qui est affichée vers l'éducation nationale.
00:10On a quand même une nouvelle ministre de l'éducation nationale qui ne connaît pas les dossiers, qui n'a jamais traité ces sujets,
00:16qui en est très loin et qui vraisemblablement a été nommée là parce qu'elle a été poussée par Gabriel Attal pour poursuivre notamment la politique du choc des savoirs,
00:24qui est pourtant contestée depuis six mois, désavouée dans les urnes et qui ne se met pas en place à cette rentrée.
00:30Donc il y a quand même là un mépris pour ce qu'on fait, pour ce qu'on dit, un affront démocratique aussi quelque part et surtout ça paraît complètement décalé
00:40par rapport aux énormes enjeux auxquels doit faire aujourd'hui face l'éducation nationale. Il y a une crise de recrutement, il y a des...
00:47Pardon, est-ce que vous ne la condamnez quand même pas un peu vite ? Elle n'a même pas dit un mot sur sa vision de l'éducation nationale,
00:52sur ce qu'elle pourrait faire, sur ce qu'elle voudrait faire, que déjà vous dites qu'elle est disqualifiée.
00:57Écoutez, aujourd'hui la crise de l'éducation nationale est tellement profonde qu'on n'a pas le temps d'attendre.
01:01Je veux dire, ça fait au moins la troisième rentrée où on n'a pas un professeur devant chaque classe et où on a du mal à faire des remplacements.
01:09Les concours ne font pas le plein. Il y a des réformes qui désorganisent le système scolaire plutôt que de mieux faire réussir les élèves.
01:16Il faut bien voir aujourd'hui où en est l'école publique. On est à un point de bascule et on ne sait pas si elle s'en relèvera.
01:22Et aujourd'hui, on nous met quelqu'un qui ne connaît absolument pas ces questions-là, qui, quand elle a parlé éducation,
01:28c'est surtout concentré sur le service national universel qui a été étrié par la Cour des comptes il y a dix jours
01:33et qui a montré que c'était quand même un gadget extrêmement coûteux. Donc aujourd'hui, la question se pose aussi de savoir
01:40quelles vont être vraiment ces marges de manœuvre. Et manifestement, quand on ne connaît pas les dossiers, quand on n'a pas le poids politique
01:46et qu'arrive le mur du budget, ça va vraisemblablement être très compliqué.