• il y a 2 mois
À l'Université de Limoges, le premier "objet" de patrimoine scientifique préservé est un… accélérateur de particules !
En service entre les années 80 et 2000, il a fait avancer la science notamment dans l'électronique organique. Une fresque a été créée par un enseignant-chercheur qui a travaillé sur cet équipement et qui est également graphiste.

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00:00Générique
00:15Bonjour à tous, c'est le Grand JT des territoires de l'été.
00:19Bienvenue dans chaque édition.
00:21Nous vous proposons les meilleurs reportages magazine de cette saison.
00:24Voici d'ailleurs le tout premier reportage de ces éditions.
00:29Le patrimoine scientifique se préserve.
00:31Ici à la Fac des sciences, un accélérateur de particules a été recréé.
00:35Un peu comme un décor de Gerry Anderson dans Cosmos 1999
00:40sur le modèle de celui qui a été utilisé ici pendant de longues années.
00:44« Cet accélérateur a été utilisé à l'université de 1985 au début des années 2000.
00:52Ensuite, il a été sauvegardé et il est symbolique, cet accélérateur,
00:57parce que c'est le premier instrument qui a été sauvegardé au titre de la mission
01:01de sauvegarde du patrimoine de l'université de Limoges. »
01:03« Dans le cas de l'accélérateur de Limoges, on va plutôt accélérer des ions,
01:10c'est-à-dire des atomes auxquels on va enlever un électron ou plusieurs.
01:15Et donc, ces particules chargées, on va les accélérer.
01:19Avec une certaine vitesse, elles vont pouvoir pénétrer dans la matière
01:23et changer les propriétés physiques. »
01:25Et sur le campus, juste à côté de la reproduction de l'équipement,
01:29une fresque de vulgarisation scientifique réalisée par un enseignant-chercheur
01:34doublé d'un illustrateur.
01:36« Je faisais une thèse sur la physique-chimie des matériaux.
01:39Et donc, on travaillait sur des matériaux qui devaient être irradiés
01:42par cet accélérateur de particules.
01:44Alors, précisément, on envoyait des ions sur les matériaux.
01:47C'était un implanteur ionique.
01:49Donc, les ions arrivaient à très grande vitesse sur le matériau,
01:52pénétraient la matière et transformaient la matière
01:54pour en faire des semi-conducteurs.
01:56J'ai toujours un peu dessiné, mais c'était un hobby.
01:59Je dessinais, je faisais un peu de peinture.
02:01Mais donc, j'ai fait mes études.
02:04Je suis devenu enseignant-chercheur à l'université de Limoges.
02:07Et donc, je suis professeur de physique-chimie.
02:09J'ai développé des recherches à la faculté de pharmacie
02:12parce que j'ai un poste à la faculté de pharmacie.
02:15Et il y a trois ans, quatre ans à peu près,
02:17j'ai eu envie de mélanger les deux.
02:19J'avais envie d'aller un peu plus loin en dessin
02:22et d'utiliser le dessin pour faire de la vulgarisation scientifique
02:26et parler au plus grand nombre.
02:28Les travaux menés avec ce type d'appareil
02:30ont permis bien des évolutions technologiques,
02:32notamment dans la diminution de la taille
02:35de certains composants électroniques.
02:37Et par exemple, pour faire un très bon contact
02:40entre ces petites parties de composants
02:43et les lignes, les bus qui alimentent ces composants,
02:47eh bien, on va faire de l'implantation ionique
02:50et on va doper en surface ces matériaux-là
02:54pour faire des très, très bons contacts.
02:56Ça, c'est peut-être le plus grand apport aujourd'hui
02:58de l'implantation ionique.
03:00J'ai toujours aimé faire ça dès ma thèse.
03:02J'avais raconté ma thèse sous la forme
03:04des aventures de Tron l'électron
03:06qui discutaient avec les gens du laboratoire.
03:08Donc, j'avais toujours envie de me lancer là-dedans
03:10et il fallait à un moment ou un autre
03:12prendre du temps et consacrer du temps
03:14pour s'y lancer.
03:16C'est ce que j'ai fait et j'aime vraiment faire ça.
03:19J'aime construire les histoires, les scénarios
03:21pour que ça soit accessible à tout le monde.
03:28Voilà, et puis c'est un nouveau remède
03:30contre la maladie d'Alzheimer
03:32que nous allons vous présenter, l'équithérapie
03:34qui permet de soigner des patients grâce aux chevaux.
03:37Une prise en charge atypique
03:39qui présente des effets spectaculaires,
03:41chaque semaine, dans les Bouches-du-Rhône,
03:43ce groupe accompagne des centaines de personnes
03:45grâce à cette nouvelle pratique.
03:47Rudi Daran est allé à leur rencontre
03:49pour notre partenaire de la Provence.
03:51Regardez.
03:53Impeccable. Est-ce que vous vous rappelez
03:55la deuxième étape du parcours ?
03:57Le slalom.
03:59L'équithérapie pour prendre en charge
04:01les patients atteints de la maladie d'Alzheimer.
04:03C'est ce que propose l'association Ecus
04:05qui reçoit chaque semaine
04:074 patients adressés par France Alzheimer
04:09avec un accompagnement spécifique
04:11dispensé autour du cheval
04:13par des équithérapeutes.
04:15Ecus, c'est une association
04:17qui a 36 ans d'existence
04:19et qui propose
04:21de la thérapie avec le cheval.
04:23Il y a tout un cadre
04:25qui est mis en place,
04:27que ce soit chaque semaine, tous les 15 jours,
04:29avec la même thérapeute, trouver ses repères
04:31et peut-être solliciter
04:33la mémoire,
04:35ou en tout cas solliciter
04:37tout ce qui est de l'ordre du cognitif.
04:39Une méthode d'équithérapie pensée
04:41selon chaque patient
04:43dont la récurrence chaque semaine
04:45permet de voir l'évolution de chacun
04:47à la présence du cheval permettant
04:49un apaisement du patient presque immédiat
04:51pour la plupart.
04:53L'idée c'est de leur proposer un cadre
04:55avec la nature et surtout d'utiliser
04:57le médiateur cheval pour venir travailler
04:59dans plein de domaines différents.
05:01On travaille aussi bien sur le plan moteur
05:03que sur le plan cognitif
05:05puisque vous avez vu qu'il y avait tout le temps du pensage
05:07qui est très important.
05:09A la première séance,
05:11il était même sur un petit nuage.
05:13Il espérait être repris
05:15pour les prochaines séances.
05:17Quand il sort de cette séance,
05:19il a un apaisement total.
05:21Chaque semaine, ce sont près de 300 patients
05:23atteints de différents troubles physiques
05:25et ou psychiques qui bénéficient
05:27de l'accompagnement des CUS,
05:29un moment devenu presque indispensable
05:31pour la plupart des personnes
05:34Dans le Val d'Oise,
05:36un garage d'un nouveau gens s'est implanté,
05:38le MECAClub.
05:40Il permet aux passionnés de mécanique
05:42d'utiliser les 1300 m2 d'atelier
05:44comme une salle de sport
05:46grâce à une formule d'abonnement.
05:48Cette enseigne unique en France
05:50a déjà fait plus de 200 adeptes.
05:52Les détails avec la rédaction de Viens95.
05:54Être abonné à un club de mécanique
05:56comme à une salle de sport,
05:58c'est le concept unique en France
06:00du MECAClub.
06:02Avec ses 15 boxes tout équipés,
06:04installés dans un atelier géant
06:06de 1300 m2,
06:08les passionnés de mécanique
06:10peuvent venir entretenir
06:12leur voiture ou leur moto toute l'année.
06:14Vous prenez un abonnement,
06:16vous avez accès à une partie de l'atelier
06:18en illimité du mardi au dimanche
06:20de 10h à 20h.
06:22Donc tout ce qui est machine à pneus,
06:24équilibreuse, bande géométrie,
06:26valise diagnostique,
06:28espace de travail partagé,
06:30plus ou moins d'heures de pont à consommer
06:32dans l'année.
06:34Ça permet de répondre à tout type de projet,
06:36que ce soit des petites réparations,
06:38des grosses réparations,
06:40de la restauration de véhicules,
06:42de la préparation de véhicules pour le circuit.
06:44On est capable de tout faire.
06:46Pour moins de 30 euros par mois pour une voiture
06:48et 20 euros pour une moto,
06:50le MECAClub est surtout un lieu d'échange
06:52et de partage autour de la mécanique
06:54destinée à tous les passionnés,
06:56quel que soit leur niveau.
06:58La plupart de nos clients, c'est des novices.
07:00Pour la plupart, ils n'ont même jamais
07:02encore monté un véhicule sur un pont.
07:04Donc on leur apprend à mettre déjà un véhicule
07:06sur un pont en sécurité
07:08et ensuite de faire des vidanges, des plaquettes.
07:10L'autre niveau, c'est les pneus, la géométrie.
07:12Et puis on avance comme ça, step by step.
07:14Comme dans une salle de sport,
07:16on a des coachs, donc ils sont quatre.
07:18Et du coup, ça permet de les accompagner
07:20dans tout ce qui est ensuite distribution,
07:22embrayage.
07:24Le but, il suffit d'avoir l'envie
07:26et ensuite, c'est du temps, de la patience
07:28et puis du plaisir en fin de compte, tout simplement.
07:30Venir au MECAClub pour le plaisir,
07:32c'est le cas de Thierry,
07:34un ancien mécanicien auto.
07:36Tout le monde se donne un petit peu des ficelles.
07:38On ne connaît pas spécialement toutes les voitures par coeur.
07:40Donc il y a toujours des gens
07:42qui ont rencontré des galères
07:44et qui connaissent.
07:46Donc tout le monde s'échange
07:48et on se fait des petits repas de temps en temps
07:50entre nous, c'est sympa.
07:52Avec plus de 200 membres ici,
07:54le concept de self-garage connecté
07:56est en plein boom.
07:58Anthony souhaite lancer
08:00deux nouveaux projets de MECAClub
08:02dans le sud francilien
08:04et à Bordeaux.
08:06Pour ceux qui aiment
08:08le monde automobile et son histoire,
08:10vous serez probablement intéressés
08:12par cette idée venue de la Sarthe.
08:14Réaliser un jeu de piste
08:16sur l'histoire des 24 heures du Mans,
08:18une forme de chasse au trésor modernisée
08:20grâce à l'aide de vos portables.
08:22Objectif, rallier sept points
08:24le long de la boucle pour accéder
08:26à une cache mystère.
08:28Les précisions avec ce sujet d'Anthony Piton
08:30pour LMTV de Sarthe.
08:36Gabriela et Héloïse
08:38sont des chasseuses de trésors d'un nouveau genre.
08:40Leur mission, remplir leurs cartes
08:42avec les indices qu'elles vont trouver
08:44dans des endroits géolocalisés,
08:46dans une application connectée.
08:48C'est à côté de la poste,
08:50ça s'appelle le géocaching
08:52et l'activité compte
08:54de plus en plus d'adeptes.
08:56Ça permet de faire une activité
08:58sous le soleil,
09:00de se lever de bonheur
09:02et de partir à l'aventure.
09:04L'aventure, aujourd'hui,
09:06les conduit sur la route
09:08du circuit de la Sarthe.
09:10A différents endroits, des boîtes
09:12permettent de découvrir des pans
09:14de l'histoire automobile
09:16et parfois des objets
09:18On a mis
09:20des petits souvenirs
09:22des gens qui ont trouvé
09:24la boîte.
09:28Bon courage !
09:30Il faut bien avoir un GPS
09:32une carte au pire
09:34pour la trouver
09:36et une fois qu'on la trouve
09:38c'est une sensation
09:40d'avoir accompli
09:42quelque chose.
09:44Cette balade connectée
09:46par Émilie Gervais.
09:48L'itinéraire reprend celui
09:50du Grand Prix automobile de France
09:52qui s'est couru entre 1911 et 1913.
09:54On a compilé toute la presse
09:56sportive de l'époque,
09:58on a récupéré
10:00des dizaines et des dizaines de photos.
10:02On va découvrir un accident
10:04de voiture, un des premiers accidents
10:06sur le circuit.
10:08On va apprendre aussi
10:10les différentes marques de l'époque
10:12puisqu'il y avait déjà Peugeot
10:14qui n'existe plus aujourd'hui.
10:16Pour jouer, il suffit
10:18de télécharger l'application Geocaching
10:20ou de se procurer la carte papier
10:22dans les offices de tourisme.
10:24Comptez 3h30 pour terminer le parcours.
10:26C'est une épice
10:28qui vaut de l'or.
10:30Comptez 30 000 euros pour un kilo de safran
10:32et c'est à 500 mètres d'altitude
10:34au pied du mont Canigou dans les Pyrénées orientales
10:36que pousse le Crocus sativus.
10:38Cette fleur contient
10:40un pistil qui deviendra du safran
10:42qu'il y a à la main, il faut aller très vite.
10:44Pour Via Occitanie,
10:46Isaac Barry est allé à la rencontre
10:48de Laurent et de sa femme, safranier
10:50depuis 2011.
10:52Ils vendent la précieuse épice
10:54au plus belle table du département
10:56des Pyrénées orientales.
10:58C'est dans une safranière
11:00nichée à 500 mètres d'altitude
11:02au pied du Canigou
11:04que pousse le Crocus sativus.
11:06Cette fleur contient du pistil
11:08qui deviendra safran
11:10qu'il y a à la main, il faut aller très vite.
11:12C'est une course contre la montre.
11:14Très vite, cette fleur doit être travaillée.
11:16C'est la fleur du jour.
11:18Donc, vite, vite, on va la ramasser.
11:20Vite, vite, l'émander, c'est-à-dire
11:22prélever le pistil. Vite, vite,
11:24la sécher, la conditionner en bocaux
11:26et la laisser maturer deux mois
11:28avant de pouvoir la consommer.
11:30Une fleur contient un seul pistil.
11:32Il ne nous faut pas moins de 200 pistils
11:34pour produire un gramme de safran
11:36sec, pur.
11:38En 2011, Laurent et sa femme
11:40distribuent les plus belles tables du département
11:42des Pyrénées-Orientales.
11:44L'épice vaut cher.
11:46Comptez 30 000 euros pour un kilo.
11:48En fait, c'est pour ces bienfaits médicinaux
11:50qu'il vaut de l'or.
11:52C'est cette lecture qu'il faut avoir.
11:54Ce n'est pas moi qui le dis, c'est toutes les grandes
11:56civilisations depuis l'époque pré-assyrienne.
11:58Civilisations d'Europe,
12:00Nord-Afrique, Asie
12:02et Occident, Moyen-Orient
12:04et Extrême-Orient.
12:06L'épicerie vient l'étape cruciale
12:08de l'émondage.
12:10La fleur de crocus, je vais aller la saigner,
12:12l'ouvrir
12:14avec l'ongle,
12:16évidemment,
12:18séparer le pistil
12:20et aller le couper dans le jaune
12:22pour éviter tout déchet végétal.
12:24Le futur safran, ce sera
12:26les trois fils rouges.
12:28Une phase qui est longue, l'émondage de la fleur
12:30met cinq fois plus de temps que la cueillette.
12:32Après, les pistils
12:34sont séchés et mis en bocaux
12:36pour les laisser vieillir et devenir
12:38safran. Naissant, il va être
12:40assez rond, fruité, sucré, très jeune,
12:42plus apte à de la pâtisserie.
12:44On va laisser passer quelques années, par exemple
12:46deux, trois ans, quatre ans, cinq ans
12:48et il pourra convenir
12:50sur du poisson comme un vin, exactement.
12:52La France produit une dizaine
12:54de kilos d'or rouge par an.
12:56Au 19e siècle, le pays était
12:58l'un des principaux producteurs mondiaux
13:00de safran avec plus de
13:0230 tonnes chaque année.
13:04Voilà, si vous découvriez
13:06votre région vue du ciel, l'idée
13:08forcément séduisante se développe
13:10près du Mans où il est désormais possible
13:12d'accéder à la pratique du co-avionnage
13:14grâce à une plateforme
13:16d'ailleurs internet. Des balades aériennes
13:18à réserver seules ou à plusieurs. Les précisions
13:20avec ce sujet de Florian Wozniak
13:22et Denzo Maubert pour LMTV Sartre.
13:24Exceptionnellement,
13:26nous quittons le département pour nous rendre
13:28dans l'Orne, à l'aérodrome
13:30de Mortagne aux Perches, situé
13:32à 25 kilomètres au nord de Mamers.
13:34Depuis un an, l'aéroclub
13:36a intégré une plateforme de
13:38co-avionnage, Wingley,
13:40et propose ainsi une nouvelle offre de voyage.
13:42Avant, et encore
13:44aujourd'hui, on fait des petits
13:46vols d'initiation, mais
13:48ils sont limitants. Il y a
13:50des limites de temps et des limites de distance.
13:52Avec Wingley, on a la possibilité
13:54en frais partagés
13:56avec un pilote nommé par l'aéroclub
13:58de faire des vols quasiment
14:00sans limites de temps, sans limites de distance.
14:02C'est tout à fait faisable, possible.
14:04Comptez environ 4 heures d'autonomie
14:06pour une vitesse de croisière
14:08à près de 200 km heure.
14:10Pour un vol dans ce quadriplace,
14:12le montant s'élève à 195 euros par heure.
14:14Des frais partagés
14:16entre les passagers et le pilote.
14:18Ça nous donne quasiment le nord de la France
14:20et une partie de la Bretagne.
14:22Et si on descend, on peut aller
14:24presque jusqu'à Bordeaux.
14:26L'itinéraire de vol est donc
14:28à la carte du client.
14:30Sur Wingley, on est obligé de mettre
14:32une destination, des objectifs,
14:34mais finalement, je m'adapte
14:36à ce que veulent
14:38les gens.
14:40Eux, s'ils ont une destination,
14:42moi je vois si c'est possible et
14:44je prépare le vol en conséquence.
14:46J'ai emmené des gens qui voulaient survoler
14:48des lieux de leur enfance, au niveau du Perche,
14:50et on est revenu un peu sur
14:52des lieux qui n'étaient pas
14:54touristiques, mais qui étaient des lieux personnels,
14:56un petit peu intimes.
14:58Pour réserver l'un de ces vols personnalisés avec le pilote Arnaud,
15:00rien de plus simple, il vous suffira
15:02de vous connecter sur la plateforme wingley.io
15:04et d'y entrer votre date de départ
15:06ainsi que le lieu du décollage.
15:08Et puis direction
15:10le Grand Est, dans ce journal, avec ce petit coin
15:12de paradis. En 40 ans,
15:14ce couple passionné de botanique
15:16a transformé son terrain
15:18en un véritable jardin exotique.
15:20Ensemble, ils cultivent des centaines
15:22de plantes venues des quatre coins du monde
15:24et l'endroit est si joli
15:26qu'il est régulièrement ouvert au public.
15:28Regardez cette visite guidée que nous propose
15:30Gweltas Philippe, de notre partenaire
15:32Puissance TV, sur place.
15:34Depuis qu'ils se sont installés ici,
15:36ils chérissent leurs bouts de terre
15:38de 2500 mètres carrés.
15:40Mon père, il faisait
15:42pêtre des animaux.
15:44Deux extensions plus tard, le terrain d'aujourd'hui,
15:467000 mètres carrés,
15:48est nettement plus fourni.
15:50C'est le résultat de 40 ans
15:52de passion libératrice.
15:54Ça m'a aidé dans ma vie.
15:56Mon jardin a été mon chauveur
15:58dans mon parcours de vie.
16:00C'est apaisant, c'est créatif aussi.
16:02Et puis ça ressource.
16:04L'occupation de fin de semaine
16:06est devenue avec l'âge
16:08une passion pour laquelle
16:10il ne compte plus les heures, ni même les kilomètres.
16:12Ce boulot que vous avez là,
16:14il est très présent,
16:16on est allé le chercher à Bourg-en-Bresse.
16:18700 kilomètres aller-retour pour aller chercher
16:20un arbre.
16:22Parce qu'on ne le trouvait pas ici.
16:24C'est une question
16:26d'écorce,
16:28de toucher.
16:30Quand on le touche, il est très doux.
16:32Le couple de retraités est rapidement devenu expert
16:34en botanique, captivé par la flore
16:36de toute la planète, comme ce conifère
16:38d'Amérique latine. Leur jardin,
16:40ouvert à la visite depuis 2001,
16:42est aussi pensé comme un lieu d'échange
16:44et de partage.
16:46Le jardin public,
16:48surtout ceux qui sont passionnés,
16:50c'est qu'on en tire des choses,
16:52des informations.
16:54Et des relations aussi.
16:56On a des gens qu'on n'aurait jamais rencontrés
16:58en France, qu'on rencontre aujourd'hui.
17:00L'association que le couple a fondée
17:02permet à François et Alain
17:04de vendre les boutures de certaines plantes rares
17:06et ainsi transmettre
17:08leur passion du jardin.
17:10Tout à fait autre chose
17:12à présent, connaissez-vous la renouée
17:14du Japon, cette plante exotique
17:16venue, comme son nom l'indique,
17:18du Japon et considérée, à juste titre,
17:20comme invasive. Là où elle s'implante,
17:22rien ne lui résiste
17:24et surtout pas la flore locale.
17:26En sa voie, le Conservatoire d'Espace
17:28Naturel a entrepris des travaux
17:30pour la supprimer et ainsi
17:32réhabiliter l'habitat des espèces sauvages.
17:34Les précisions d'Agathe Crinchant
17:36pour la chaîne 8 Mont Blanc.
17:40Entre deux cailloux,
17:42elle repousse, déjà.
17:44Introduite en Europe en 1847,
17:46la renouée du Japon
17:48est l'une des pires plantes
17:50envahissantes de la planète.
17:52Ici, au plan d'eau des Hurtières,
17:54une nouvelle zone de 1000m2
17:56de terrain a été
17:58excavée pour éradiquer l'espèce invasive.
18:00C'est ce qu'on appelle une peste
18:02végétale, donc elle,
18:04elle va complètement supprimer
18:06toutes les autres plantes.
18:08Elle a aussi des pouvoirs
18:10chimiques au niveau du sol
18:12qui empêchent les autres plantes
18:14de pousser.
18:16Des travaux entrepris dans le cadre
18:18du projet Restalp.
18:20Une application a même été développée
18:22pour signaler la présence
18:24des plantes exotiques envahissantes.
18:26Objectif, détecter leur dynamique
18:28d'expansion.
18:30Avec cette appli, on peut
18:32reconnaître et enregistrer
18:34la présence d'espèces exotiques
18:36envahissantes, des plantes
18:38des pays lointains.
18:40Véritable colonisatrice,
18:42la renouée du Japon prend la niche
18:44écologique d'autres espèces,
18:46synonyme de perte de biodiversité.
18:48Exemple avec cette
18:50orquise punaise, espèce
18:52protégée au niveau national.
18:54La renouée du Japon menace son existence
18:56sur la plaine des Hurtières
18:58et en Savoie, ce n'est pas le seul
19:00endroit qu'elle a envahi.
19:02Elle a été beaucoup amenée dès lors qu'il y a eu des travaux.
19:04Des travaux d'élargissement de voiries,
19:06des travaux de canalisation.
19:08Souvent, on la colle portée d'un endroit
19:10vers un autre, ce qui fait qu'on la trouve depuis
19:12les bordures du lac du Bourget jusqu'à
19:141500 mètres d'altitude. J'en ai vu il n'y a pas longtemps
19:16dans les Bauges.
19:18L'idée pour nous, c'est de ne pas l'enlever partout
19:20parce que c'est peine perdue. C'est essayer
19:22sur des milieux vraiment riches, où il y a
19:24des enjeux de biodiversité, de pouvoir progressivement
19:26lutter contre la renouée
19:28et aussi améliorer les milieux
19:30naturels. Située sur un espace
19:32natura de mille, une partie
19:34de ce plan d'eau est donc dédiée à la
19:36préservation de la nature.
19:38Un usage concilié avec
19:40l'accueil des baigneurs, car c'est aussi
19:42le troisième lac le plus fréquenté
19:44de Savoie. Les rhizomes
19:46qui comportent les racines des renouées
19:48ont justement été enfouis dans le lac
19:50pour être noyés, ce qui
19:52permettra, à terme, de renouer
19:54avec la flore naturelle du lieu.
19:58Certains l'appellent l'incarnat
20:00connu et reconnu pour ses qualités
20:02dans le monde entier. Le marbre
20:04rouge du Languedoc orne
20:06certains des plus beaux édifices du monde.
20:08La basilique Saint-Pierre-de-Rome ou le
20:10château de Versailles en est composé.
20:12Ce marbre unique et précieux est extrait
20:14de la montagne noire de l'Aude,
20:16un site étonnant et titanesque
20:18dans lequel nous emmène Anne-Sophie Pellegri
20:20pour la rédaction de Via Occitanie. Regardez ce reportage.
20:32...
20:46L'exploitation du marbre c'est aussi
20:48un combat de l'homme avec la nature
20:50d'où il tire de quoi magnifier l'homme.
20:52...
21:04Nous sommes sur le plateau
21:06des Terralbes, sur le piémont Minervois
21:08de la montagne noire dans l'Aude.
21:10C'est d'ici que proviennent
21:12les marbres qui ornent le Grand Trianon
21:14à Versailles et la plupart des édifices
21:16religieux et maisons bourgeoises d'Occitanie.
21:18...
21:28Cette carrière est exploitée
21:30par la société Cirnos.
21:32Chaque année, Antonio et son équipe
21:34extraient de la roche 10 000 tonnes
21:36de marbre. Chaque bloc
21:38pèse à lui seul près de 800 tonnes.
21:40Un travail titanesque
21:42réalisé à l'aide d'une scie
21:44longue de 3 mètres permettant
21:46de désolidariser la roche du sol.
21:48...
22:00Au sommet, une foreuse
22:02perce la roche haute de 15 mètres
22:04afin d'y glisser un câble.
22:06Ce câble est composé de diamants
22:08qui permettent de découper la paroi.
22:10Il faut y ajouter de l'eau car
22:12sans eau il est impossible de découper.
22:14On glisse le câble du haut de la paroi
22:16jusqu'en bas. On le tire jusqu'au milieu
22:18de la place. Ensuite, on met
22:20la machine en marche sur les rails.
22:22Tout doit être en place au bon alignement
22:24et que la paroi soit toujours ouverte.
22:26...
22:28Tiré par cette machine,
22:30c'est le câble qui tranche
22:32la roche. Le final est son détachement
22:34impressionnant.
22:36En 2020, une touriste a filmé la chute
22:38d'une plaque de marbre dont les blocs
22:40étaient destinés à la rénovation de la
22:42Saint-Pierre-de-Rome.
22:50On appelle cette pierre l'incarnat
22:52ou marbre rouge du languedoc.
22:54Le marbre le plus prestigieux et le plus connu
22:56en France. Grâce à la proximité
22:58du canal du Midi, l'incarnat
23:00s'exporta dans toute l'Europe, très apprécié
23:02par Louis XIV et notamment l'église
23:04qui voyait dans la pierre la couleur rouge
23:06de la Passion du Christ associée au blanc,
23:08symbole de pureté.
23:10Mais il n'est pas le seul type de marbre
23:12que renferment les carrières de Cônes.
23:14Il y a le Turquin, le Gris, le Cervelat.
23:16Au total, 17 faciès se déclinent
23:18et s'étendent dans le Minervois
23:20sur 16 kilomètres parcourant
23:22les communes de Cônes, Ville-Neuve et Féline.
23:24Sous chacune d'entre elles,
23:26c'est près de 400 mètres de couches de marbre
23:28qui reposent.
23:30Le résultat d'une histoire géologique
23:32qui débuta il y a plusieurs millions
23:34d'années lorsque la montagne noire
23:36n'était qu'un amas de récifs.
23:38Il y a 400 millions d'années,
23:40à l'emplacement où nous sommes ici,
23:42il y avait la mer, il y avait un océan.
23:44On a des sédiments carbonatés
23:46qui se déposent très lentement,
23:48millimètre après millimètre.
23:50C'est des coraux, des massifs de coraux
23:52comme en bordure actuellement
23:54la barrière de corail au large de l'Australie.
23:56Petit à petit, ces fossiles
23:58et ce matériau
24:00vont se transformer en roche.
24:02C'est ce qu'on appelle la diagénèse.
24:04Et si vous voulez, ça va prendre du temps.
24:06Ensuite, la tectonique des plaques
24:08qui s'est mise en place il y a 300 millions d'années,
24:10ces sédiments vont être broyés,
24:12contournés,
24:14chahutés
24:16et disons qu'au bout du compte,
24:18on a le marbre.
24:24Si le marbre de Cône a été rendu accessible
24:26à l'homme, c'est grâce à l'érosion de la montagne
24:28qui mit au jour cet affleurement.
24:30La Garnat est la seule carrière exploitée
24:32de Cône Minervois, mais 23 carrières
24:34autour, abandonnées quant à elle,
24:36sont le témoignage d'un savoir-faire
24:38qui remonte aux néolithiques.
24:40Comment travailler ?
24:42D'abord, la roche est inclinée naturellement.
24:44Dans la roche, il y a des lits supplémentaires.
24:46Des lits qui sont dus
24:48à la sédimentation.
24:50À certains moments de la sédimentation,
24:52du sable
24:54ou de l'argile
24:56ou un autre minéral
24:58s'est déposé et a provoqué
25:00une rupture de continuité
25:02de l'élit.
25:04Et c'est là, l'œil
25:06de notre carrière,
25:08c'est de trouver l'emplacement
25:10où taper pour décoller la roche.
25:14Vous voyez comme ça se décolle ?
25:18À cet endroit-là, c'est une autre faille.
25:22Il suffit d'un coup de marteau
25:24ou de burin pour que la pierre se décolle.
25:28Derrière chaque trace, il y a un marteau,
25:30un burin, un geste gravé
25:32dans la pierre pour les siècles.
25:36Les marbrières de Cônes-Minervois sont en accès libre.
25:38Des visites sont organisées par l'Association
25:40des marbrières de Cônes sur réservation
25:42auprès de l'Office de tourisme Grand Carcassonne,
25:44antenne de Cônes-Minervois.
26:00Voilà, c'est la fin de ce Grand JT des territoires.
26:02Merci de nous avoir suivis.
26:04On se retrouve très vite pour une prochaine édition.
26:06Au revoir à tous.

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