+ DE COURTS REPLAY | 22/09/24

  • avant-hier
Dimanche 22 septembre, votre magazine + DE COURTS vous proposait deux courts métrages : une course contre la montre pour rejoindre un village libanais et une histoire de touristes face à un paysage époustouflant.
Nos équipes ont également rencontré le réalisateur franco-libanais Roy Arida pour parler de son court métrage “Sourd” et la productrice Tania El Khoury, du Cinéma libanais.

SOURD de Roy Arida
France /36’55
Avec : Hassan Zbib, Tracy Younes, Ahmad Baydoun, Zalfa Chelhot
Synopsis : Beyrouth, Liban. Hassan assemble des planches de bois. Sa femme est morte. Il construit son cercueil. Tamara et Rami, les enfants, la vingtaine, l’aident de leur mieux pour accomplir les dernières volontés de la défunte : être enterrée dans son village natal abandonné depuis la guerre qui sévissait dans le pays il y a plus de 20 ans.
@Stank

TIME TOURISTS de Ian Sweeney
Nouvelle Zélande/ 5’59
Avec : Tom Eason and Genevieve Kent
Synopsis : Deux inconnus tombent sur un magnifique spectacle naturel. Au fur et à mesure qu'ils s'entendent, il est clair qu'aucun d'eux n'a fait l'expérience de la nature auparavant…
(c) Show me shorts

Bonne séance!
Transcript
00:00Bienvenue dans « Plus de cours », le magazine qui aime le court-métrage et qui en veut toujours plus.
00:07Quel est le point commun entre une montagne magique et un cèdre pacificateur ?
00:12Une émission de « Plus de cours » qui s'intéresse au cinéma libanais, ses spécificités, ses succès, ses publics.
00:17Dans cette émission, nous vous ferons découvrir deux courts-métrages,
00:20une course contre la montre pour rejoindre un village libanais
00:23et une histoire de touriste face à un paysage époustouflant.
00:27Nous recevrons aussi le réalisateur franco-libanais Roy Arrida pour nous parler de son court-métrage « Sourd »
00:32et nous discuterons avec Tania El Khoury, productrice libanaise.
00:36« Plus de cours », c'est parti !
00:39On commence cette émission avec Tania El Khoury, productrice libanaise,
00:43pour discuter de ce qui fait le sel du cinéma libanais.
00:46Je produis « Entre le Liban et la France », où j'ai une société aussi,
00:49et je produis du long, du court, documentaire et fiction, selon les coups de cœur.
00:54Le Liban est quand même un des pays arabes le plus actif en termes de projets
00:59et de réalisateurs et réalisatrices tous les ans.
01:02Le cinéma libanais est plus un cinéma qui est plus social, dans la réalité, etc.
01:08Cinéma libanais d'auteur, je vais dire.
01:10Pas le cinéma public qu'on pourrait voir dans les salles libanaises
01:14et qui reste au Liban, qu'on ne voit pas dans les festivals.
01:17Forcément, il est politisé, même si parfois ça peut l'être inconsciemment.
01:21On est dans un environnement qui, de toute façon, au quotidien, on est tous politisés.
01:25Donc les films de fête le sont aussi.
01:28Ces films-là, je les appelle plus des gestes cinématographiques.
01:31Il y a eu beaucoup de mouvements, beaucoup de gens qui ont eu envie,
01:33qui ont pris leur caméra et qui ont commencé à filmer.
01:35Et sur le moment, il y a beaucoup de films qui se font.
01:37C'est souvent des essais, des documentaires.
01:39Mais après, ça continue plus dans la fiction, dans la lancée de la continuité,
01:44de raconter cette actualité.
01:47Par exemple, la guerre civile, la quantité de films qui s'étaient faits après la guerre civile
01:51et qui continuent à se faire.
01:55Malheureusement, il n'y a pas vraiment beaucoup de financements.
01:59Il y avait une petite aide du ministère de la Culture
02:01qui s'est arrêtée quand il y a eu la crise économique à partir d'octobre 2019.
02:07Mais elle donnait des toutes petites sommes d'entre 2000 et 14 000 dollars.
02:10Après, pour le reste des financements, on va tous chercher de l'argent,
02:15soit dans la région arabe, parce que depuis quelques années,
02:17il y a quand même beaucoup de fonds qui se sont créés.
02:19Après, il y a aussi certains distributeurs maintenant
02:21qui mettent des minimums garantifs, etc.
02:23Et donc, il y a maintenant plusieurs guichets possibles,
02:26mais ils sont assez réduits.
02:27Donc forcément, on ne peut pas faire de films
02:30sans l'aide de partenaires européens, surtout.
02:35Il y a certainement une nouvelle génération qui est très dynamique.
02:38Elle a envie de ne pas faire la même chose que ce que l'ancienne génération a fait,
02:43à savoir dans les sujets, dans la manière de filmer, dans les envies de cinéma.
02:48Juste après la guerre civile, la plupart des films qui se faisaient,
02:51se faisaient beaucoup forcément avec les pays européens, notamment la France.
02:55Et donc, à cette époque-là, il y a eu une habitude
02:58où à chaque fois, les films étaient un peu construits sur un modèle
03:01de pour avoir le plus d'argent, il faut que ça parle un peu français, etc.
03:05Des critères préétablis se sont un peu mis dans beaucoup d'esprits,
03:09je dirais, beaucoup occidentaux, enfin, européens.
03:12Quand on veut financer certains films qui parlent de problématiques que nous, on a,
03:16mais qui peuvent aussi être françaises ou autres,
03:19souvent, on nous dit qu'il n'y a pas de spécificité libanaise.
03:21Je dirais justement que ce qui pourrait manquer, c'est de bonnes comédies,
03:25ou vraiment des films de genre.
03:26À chaque fois, on me dit, pourquoi tu veux faire une comédie ?
03:29Va parler de la guerre civile, va parler, vous avez tellement de guerres et des choses,
03:32pourquoi tu n'en parles pas ?
03:34Mais bon, je pense qu'avec le...
03:36Comme maintenant, dans la région Arabe, il y a de plus en plus de films
03:39de science-fiction, de policiers, etc., qui commencent à se faire.
03:42Tous ces films de genre vont pouvoir se faire.
03:46Comme ça, tout de suite, quand j'étais jeune,
03:48le film que j'avais découvert et qui m'avait le plus marqué,
03:51c'était « Nos petites guerres » de Maroun Baghdadi.
03:54Après, sur le tard, plus tard, j'ai découvert d'autres réalisateurs,
03:58comme Mohamed Soued, réalisateur de documentaires Essai,
04:03et son film « Nightfall ».
04:05Ces dernières années, le film qui m'a le plus marqué, que je peux citer,
04:08c'est « La vallée » de Ghassan Salah.
04:14À Beyrouth, Hassan fabrique de ses propres mains le cercueil de sa femme.
04:17Avec l'aide de ses enfants, ils ont pour projet de l'enterrer dans son village natal.
04:27Direction le Liban, avec le court-métrage « Sourd » de Roy Arida.
04:38...
05:03Allô ?
05:04Allô ?
05:05Où es-tu ?
05:06Reste là, s'il te plaît.
05:08Allez, je descends.
05:17Je peux y aller, je t'informe.
05:19Ok.
05:23Tourne.
05:25Tourne.
05:27Je te dis, tourne !
05:28Je tourne, qu'est-ce qui t'arrive ?
05:35Tourne !
05:36Je tourne.
05:44Tourne !
05:46Ok, laisse-moi.
05:56Tu veux quelque chose ?
05:57J'ai faim.
05:59Faim, pourquoi ?
06:01Quoi ?
06:02Arrête.
06:04Comment vas-tu aujourd'hui ?
06:11N'oublie pas de la rincer.
06:13J'ai rincé bien ?
06:14Je sais, je sais.
06:15Rince-la, rince-la.
06:30...
07:00...
07:14J'espère que mon père ne va pas me faire mal.
07:17Tu sais très bien que je ne voulais pas t'en parler.
07:22Demain, tu verras comment je vais me faire mal.
07:26Depuis quand est-ce qu'on est ici ?
07:29J'ai choisi.
07:31C'est presque fini.
07:35Ok, je vais y aller.
07:47Tamara ?
07:48Oui ?
07:50Tu te souviens de ta mère ?
07:58Oui.
08:09Tu peux m'aider à la mettre ?
08:12Vas-y.
08:28...
08:58...
09:29...
09:43...
10:08...
10:38...
10:50Dès qu'il s'arrête l'isolement, on doit y aller.
10:54J'ai commencé à sentir le vent dans la maison.
10:57Je sais, je sais.
11:01Ok, je termine le soir.
11:05Où est Rami ?
11:06Il est à la maison.
11:09Tu ne vas pas le voir ?
11:12Pourquoi tu me demandes ça ?
11:26Vas-y.
11:36...
12:06...
12:36...
12:56Merci.
13:06Merci.
13:13Ta mère était une très bonne femme.
13:16Pardon ?
13:18Ta mère était une très bonne femme.
13:21Tu ressembles à elle.
13:23Elle avait une belle visage.
13:25Tu ne connaissais pas ma mère.
13:31Tu ne l'as jamais vu malade ?
13:34Il y a 6 mois,
13:36on était dans la cuisine.
13:39Tu te lèves et tu regardes autour de toi.
13:42Comme si c'était la première fois que tu voyais la maison.
13:45Tu vas dans la chambre,
13:48tu ouvres la poche,
13:50tu te lèves et tu te lèves.
13:53Je reste là, je regarde.
13:56Tu ouvres les yeux et tu me regardes.
13:59Tu me dis
14:00que je dois m'occuper de ta mère.
14:03Je suis fatigué.
14:06Et après,
14:08elle s'est transformée de mauvaise à la pire.
14:13Merci.
14:15Merci.
14:17Est-ce que vous l'avez vraiment emprisonné dans la ville ?
14:20Oui, c'était le juge de la ville.
14:22Et c'est lui qui a insisté sur le sujet.
14:26Depuis la guerre,
14:27ils ne sont pas rentrés dans la ville ?
14:30Je ne sais pas.
14:31Et les habitants de la ville ?
14:34Je ne sais pas aussi.
14:38Et ta soeur, comment est-elle ?
14:41Elle s'est bien amusée.
14:44Je ne sais pas, honnêtement, je ne sais pas.
14:58Quand est-ce qu'elle est morte exactement ?
15:01Il y a deux jours.
15:03Le soir 3 à 4.
15:06J'espère qu'elle ne s'est pas trompée beaucoup.
15:09Elle devait aller à l'hôpital.
15:14Elle voulait mourir chez elle.
15:16Et elle va mourir.
15:19C'est elle qui le veut.
15:21Tu n'as rien à faire.
15:22C'est comme ça.
15:24Et c'est une idée que tu prends et que tu l'emprisonnes dans la ville.
15:27La femme doit être avec son mari et ses enfants.
15:30Elle vit et elle meurt.
15:33Hassan, ta soeur n'a pas le droit.
15:39Mais les gens
15:42ne sont pas tous les mêmes.
15:44Tu m'as promis qu'on ne sera pas comme ma mère et mon père.
15:51Tu m'as promis qu'on ne s'ennuiera jamais.
16:19Je n'apercevais rien, va avancer.
16:34Ouvre la hwhiche immédiatement.
16:36Amene, ouvre !
16:38Je ne l'ouvre pas tout le temps.
16:39Je l'ouvre maintenant.
16:40Laisse-la !
16:41Bonne chance pour le dossière d'acte.
16:48Bonne chance.
16:50Merci à vous.
17:11Bonne chance.
17:42Bonne chance.
17:43Je suis désolée.
17:54Qu'est-ce que tu fais ? Tu ne peux pas t'attendre ici ?
17:56Je t'ai dit que j'étais désolée.
17:58C'est pas possible.
18:12Tu peux t'arrêter ? J'ai besoin d'un papier.
18:16Maintenant ?
18:17Oui, maintenant.
18:18Tu ne peux pas t'attendre ?
18:19Non, je ne peux pas t'attendre.
18:20Tu parles sérieusement ?
18:21Oui, je parle sérieusement.
18:23Tu joues avec moi ou quoi ?
18:24Je joue avec toi ?
18:25Je n'ai pas fait attention, je t'ai dit.
18:27S'il te plaît, arrête.
18:29Arrête !
18:31Arrête !
18:41Arrête !
18:46Et non, ne dis pas que ta soeur est malade.
18:48Je te l'ai dit.
18:49Qu'est-ce que tu as oublié ?
19:11Qu'est-ce que tu as ?
19:41Qu'est-ce que tu as ?
20:11Qu'est-ce que tu as ?
20:41Oh, putain.
20:54Oh, putain.
21:02Merde.
21:09Merde.
21:11...
21:18Yalla, descendons.
21:20On continue de marcher.
21:21Yalla, yalla.
21:23...
21:26Yalla, Rami, yalla.
21:28...
21:29Descendons, descendons.
21:30Descendons.
21:31Un peu, un peu.
21:32Yalla, yalla.
21:34Descendons.
21:35Descendons plus.
21:36Descendons plus.
21:37Un peu, un peu.
21:38Yalla.
21:39Allez.
21:41...
21:58Lâche-le, lâche-le.
22:00...
22:08Un peu, un peu.
22:09Un peu, un peu.
22:11...
22:30Un peu, un peu.
22:31...
22:39Lâche-le.
22:40...
22:44Un peu, un peu.
22:45...
22:49Un peu, un peu.
23:20...
23:27Lâche-le.
23:29...
23:33Non, non, non.
23:34...
23:37Rami, on en a fini.
23:38Rami, on en a fini.
23:40On a terminé.
23:41On a fini.
23:42Non, non, non.
23:43Allons-y.
23:44Allons-y.
23:46Allez-y.
23:47Allez-y.
23:48C'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est
24:18bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon
24:48c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c
25:18c'est bon c'est bon
25:23bon
25:27c'est
25:30bon
25:34la la la
25:41il y en a des
25:43eh
25:48Attends, je vais faire un peu.
26:18Minou, c'est tant que je t'attends.
26:48Je vais t'aider.
27:18Je vais t'aider.
27:46Je vais t'aider.
27:56Attends.
28:08Je vais faire un peu.
28:16Je vais t'aider.
28:46Je vais t'aider.
28:48Je vais t'aider.
28:50Je vais t'aider.
28:52Je vais t'aider.
28:54Je vais t'aider.
28:56Je vais t'aider.
28:58Je vais t'aider.
29:00Je vais t'aider.
29:02Je vais t'aider.
29:04Je vais t'aider.
29:06Je vais t'aider.
29:08Je vais t'aider.
29:10Je vais t'aider.
29:12Je vais t'aider.
29:14Je vais t'aider.
29:16Je vais t'aider.
29:18Je vais t'aider.
29:20Je vais t'aider.
29:22Je vais t'aider.
29:24Je vais t'aider.
29:26Je vais t'aider.
29:28Je vais t'aider.
29:30Je vais t'aider.
29:32Je vais t'aider.
29:34Je vais t'aider.
29:36Je vais t'aider.
29:38Je vais t'aider.
29:40Je vais t'aider.
29:42Je vais t'aider.
29:48Que veux-tu savoir?
29:52Je veux savoir ce qui se passe ici.
29:59Je veux comprendre pourquoi maman ne m'aime pas.
30:05Il a fallu une guerre?
30:12...
30:31Ce soir,
30:33nous étions dans la ville.
30:35Ils nous ont rassemblés, tous les jeunes.
30:39Ils nous ont dit qu'ils nous prendraient à la ville.
30:43Et qu'il fallait...
30:45qu'on les nettoye et qu'on ne les laisse pas.
30:53Les jeunes...
30:56Personne n'a l'intention de leur ouvrir les yeux.
31:00...
31:05Quand...
31:07Quand nous sommes arrivés...
31:09...
31:11J'ai découvert que cette ville...
31:14était la ville...
31:17de ta mère.
31:18...
31:23À ce moment-là...
31:26Personne ne savait que ta mère et moi...
31:30On aime l'un l'autre.
31:35Sans que personne ne se sente,
31:38je me suis retiré de l'équipe et je suis allé vite chez ta mère
31:41et je lui ai dit ce qui allait se passer.
31:47Donc, ta mère s'est emportée et elle s'est échappée
31:51dans les montagnes.
31:55De là-bas.
32:01Et un peu plus tard,
32:02le monde a explosé.
32:04Nous sommes arrivés à nous éloigner de ceux qui s'éloignent et ceux qui ne s'éloignent pas.
32:09Nous avons fait comme ils nous ont dit.
32:21La guerre.
32:26Et sa famille.
32:31Tu n'as pas dit à ta mère?
32:34Tout s'est passé vite.
32:35Je n'ai pas eu le droit de le dire.
32:39Après tout ce qui s'est passé à la maison.
32:44Ta mère s'est emportée, Tamara.
32:48Tamara, tu le sais?
32:51Qui?
32:57Au fait,
32:58où est-ce que Tamara?
32:59Quoi?
33:00Où est-elle?
33:01Je ne sais pas.
33:22Tamara!
33:29Tamara!
33:38Tamara!
33:44Tamara!
33:51Tamara!
33:53Tamara!
34:00Tamara!
34:07Tamara!
34:19Tamara!
34:20C'est tout.
34:22Il n'y a pas d'avantage.
34:25Tamara!
34:26Elle ne va pas te répondre.
34:28Quoi? Elle ne va pas me répondre? Où es-tu?
34:30Elle est partie.
34:31Quoi? Elle est partie?
34:32Elle est partie. Je ne sais pas.
34:33Mais tu vas la retrouver.
34:34Crois-moi.
34:36Laisse-nous partir.
34:43Papa.
34:47Papa.
34:51Papa.
34:57Que se passe t-il?
35:04Allez.
35:14Tu ne sais rien.
35:17C'est ta mère.
35:20Elle ne voulait pas que tu te trompes.
35:46Elle ne voulait pas que tu te trompes.
36:16Elle ne veut pas que tu te trompes.
36:46Papa.
37:17Reste un peu.
37:19S'il te plaît.
37:38Mon frère a un problème.
37:40Il a un problème.
37:42Il a un problème.
37:44Il a un problème.
37:46Il a un problème avec les voitures.
37:49Je vais aller l'aider.
37:51On verra plus tard.
37:54Ton père est encore dans la ville?
37:57Oui.
38:00Mais c'est bon.
38:02Je suis fatigué.
38:05Que Dieu te soutienne.
38:46J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
38:48J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
38:50J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
38:52J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
38:54J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
38:56J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
38:58J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:00J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:02J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:04J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:06J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:08J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:10J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:12J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:14J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:16J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:18J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:20J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:22J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:24J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:26J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:28J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:30J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:32J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:34J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:36J'en ai marre d'être le dernier à mourir...
39:38Julien Rida est passé par Paris et la Fémis
39:40avant de réaliser ses premiers films.
39:42Le cinéaste vient nous parler de son court-métrage
39:44« Sourd » et de l'importance pour lui
39:46d'ancrer son travail dans son pays natal,
39:48le Liban.
39:50C'était absolument évident pour moi de réaliser ce film au Liban.
39:52Je suis né à Beyrouth, au Liban.
39:54J'y ai grandi, ma famille y vit toujours.
39:56Le Liban demeure le territoire de mon imaginaire.
39:58Le Liban demeure le territoire de mon imaginaire.
40:00Et c'est aussi très important pour moi
40:02parce que je pense que mon lien personnel
40:04avec le Liban
40:06passe par mon travail en tant que cinéaste.
40:08Sans ça, je pense que je perdrais
40:10le lien avec mon pays d'origine.
40:12le lien avec mon pays d'origine.
40:14Oui, j'avais déjà tourné au Liban.
40:16J'ai à ce jour réalisé 11 ou 12 films, je ne sais plus.
40:18Je pense que sur les 11 ou 12 films,
40:206 ou 7 ont été tournés au Liban.
40:22Les autres, pour la plupart, ont été tournés en France.
40:24Et malgré ça, racontent des histoires
40:26de Libanais ou de gens venant
40:28de la région du Proche-Orient.
40:30J'ai bon espoir quand même d'un jour arriver à me confronter
40:32à mon environnement français.
40:34Mais pour l'instant,
40:36c'est là-bas que ça se passe.
40:38Et je compte bien y retourner.
40:42Ce film raconte le fratricide
40:44qui a touché le pays
40:46de 1975 à 1991.
40:48De la manière dont
40:50ça a frappé tragiquement
40:52les familles dans leur intimité,
40:54comment ça les a divisées
40:56et comment ça a créé du mystère, du secret
40:58et du non-dit au sein des familles.
41:00Ça raconte la relation entre ma génération
41:02et celle de nos parents,
41:04de mes parents.
41:06Et le silence qui nous sépare,
41:08le silence qui recouvre
41:10la période de la guerre, malheureusement.
41:12Mais c'est aussi un film qui, pour moi,
41:14raconte comment on fait corps
41:16et comment on fait union
41:18et comment on fait famille malgré tout.
41:20J'avais envie de plonger
41:22au cœur d'une famille
41:24frappée par le décès d'une maman
41:26et de m'immiscer à l'intérieur
41:28des secrets de cette famille,
41:30du silence, des non-dits,
41:32de filmer les corps,
41:34de filmer la manière
41:36dont les corps se comportent
41:38malgré tout.
41:40Et au-dessus de tout, j'avais envie de rendre compte
41:42de l'amour
41:44qu'il y a et qui est indispensable
41:46et qui fait socle
41:48au sein des familles malgré tout.
41:50C'est une histoire très tragique
41:52mais qui, je pense, en parallèle
41:54de l'histoire libanaise et de l'histoire de la famille,
41:56dit quelque chose aussi sur
41:58les femmes, le corps des femmes,
42:00la maternité et la transmission
42:02à un endroit des traumas
42:04et des blessures.
42:06Et bien sûr, je l'espère,
42:08un film aussi sur l'amour malgré tout.
42:12Je pense que le film qui m'a le plus marqué,
42:14c'est « Beyrouth, la rencontre » de Borhan Alawi.
42:16C'est un film des années 80,
42:18une histoire d'amour entre une jeune femme chrétienne
42:20et un jeune homme musulman,
42:22séparé par le mur qui séparait
42:24Beyrouth-Est de Beyrouth-Ouest, un peu comme Berlin.
42:26Et qui s'enregistrait, c'est quelque chose qui se faisait
42:28beaucoup pendant la guerre civile, où les gens s'enregistraient.
42:30Un amoureux qui parlait à son amoureuse
42:32en s'enregistrant sur cassette audio
42:34puisse donner rendez-vous une fois par semaine
42:36au niveau des checkpoints
42:38pour se refiler les cassettes
42:40et puis après, chacun rentrait chez lui
42:42et écoutait les cassettes intimement
42:44dans sa chambre.
42:46Et le film raconte ça, voilà.
42:48Et en même temps, ça montre bien comment la guerre
42:50impacte nos vies
42:52à l'échelle la plus intime.
42:56Ce continent avec l'histoire de deux touristes
42:58ébahis par un paysage stupéfiant.
43:00Mais ce moment suspendu va vite être
43:02contrarié.
43:14Direction la Nouvelle-Zélande avec
43:16Time Tourists de Yann Sweeney.
43:26Hey.
43:28Hey.
43:56Pretty cool, huh?
44:04Cool?
44:06It's how you
44:08describe it?
44:10It's one of the most
44:12beautiful places
44:14in the world, and
44:16you're using the word cool?
44:18Okay, how would you
44:20describe it?
44:22Stunning.
44:26Epic.
44:34Breathtaking.
44:36Yeah, there you go.
44:40Have you
44:42been in for a swim yet?
44:44No, is it safe?
44:46Yeah, yeah, it's perfectly safe.
44:48Really?
44:50Wow.
44:56I just can't get over how clean the air is.
45:10I'd never seen
45:12birds before.
45:14Me neither.
45:16They're just so...
45:18Cool.
45:24It'll be me.
45:28Yeah, I've got to
45:30head back.
45:35When you get back,
45:37maybe
45:39do you want to...
45:41Are you asking me out?
45:44No, I'm just
45:47offering to buy you a coffee.
45:49Oh, okay. And the difference is?
45:51Okay, fine.
45:53I'm asking you out.
45:57I'd...
45:59I'd love to,
46:01but I'm not going back.
46:05You...
46:07You bought a one-way ticket?
46:09Yeah.
46:11Why?
46:13Well, it's a lot
46:15cheaper,
46:17and...
46:22I'm dying.
46:26You're dying?
46:29Yeah.
46:31Yeah, my lungs.
46:36Return journey in 20 seconds.
46:39You should put your mask on.
46:46I'm so sorry.
46:48No, it's okay.
46:51Return journey in 10 seconds.
47:04Hey, it was really...
47:15It was really...
47:45Hey, it was really...
48:15Hey, it was really...
48:45Return journey in 5 seconds.
49:11If you want to stay in the Lebanese hills,
49:13we suggest you go and see
49:15the Sisters of Rotation on my channel.
49:17A group of good sisters
49:19who have the heavy task of taking care of
49:21turning the earth around themselves.
49:23Let's hope the gear doesn't get stuck,
49:25and that's less likely.
49:27Stay in the desert plains
49:29with Pedro Almodovar's latest short film.
49:31A western like you've never imagined,
49:33in the land of the cults,
49:35where romance is at its peak
49:37in the heart of the desert.
49:39Go and discover it on my channel.
49:41And finally, discover another hit,
49:43Jane Austen's period drama.
49:45No false modesty or false confidence
49:47in this historical film.
49:49This costume wedding requires
49:51some anatomical adjustments.
49:53That's all for this more-than-lesson
49:55dedicated to Lebanese cinema.
49:57See you soon for more lessons.

Recommandée