GABBACORE : REDONNER AU GABBER ET À LA TECHNO LEURS LETTRES DE NOBLESSE

  • le mois dernier
parlons business GABBACORE OCEANE LE GOFF

Découvrez l'histoire inspirante derrière Gabbacore, une entreprise fondée en 2023 par Océane Le Goff, avec pour mission de développer le gabber en France. Ce sous-genre de la techno, encore peu connu, connaît un essor grâce à des initiatives uniques et engagées.

Océane nous parle de la naissance du projet et de sa volonté de créer des événements techno no drug, où la bienveillance et la sécurité sont prioritaires. À travers leurs soirées, Gabbacore cherche à offrir une expérience musicale authentique et à briser les stéréotypes entourant la techno et le gabber.

Avec des soirées sold out à Paris et Bordeaux, et un public de plus en plus large, Gabbacore prouve que la musique peut véritablement rassembler. Écoutez les anecdotes, les projets à venir, et comment l’équipe souhaite faire évoluer l’événementiel en France.

https://gabbacore.com/
https://e-tekk.fr/

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Transcription
00:00Parlons business et parlons musique aujourd'hui, et musique techno plus précisément.
00:18Dans cette émission, on aime bien varier nos sujets et ils sont le plus nombreux possible.
00:22Bonjour Océane Le Goff.
00:24Bonjour.
00:25Vous êtes fondatrice de Gabaccord.
00:26Exactement.
00:27D'abord, Gabaccord, ça vient de Gabber, c'est un sous-genre de la musique techno ?
00:32Gabber, c'est la personne qui est représentée par ce genre de musique, qui est l'early
00:38hardcore, qui vient de base de la Hollande.
00:41Le Gabber, ça va être la personne qui écoute ce genre de musique, entre guillemets.
00:47C'est une culture, c'est un mouvement, c'est tout ça.
00:50Et comment vous définissez votre musique, votre style de musique, c'est quoi ?
00:53C'est de l'early hardcore, c'est un sous-genre de la techno.
00:56Dans la techno, il y a plein de sous-genres, il va y avoir de l'hardcore, de l'haro, etc.
01:00Et il y a de l'early hardcore.
01:01Et du coup, ce genre de musique est peu développé en France et on essaie de le développer.
01:05On va tout de suite écouter à quoi ça ressemble.
01:08On y va.
01:17Alors, si je comprends bien, beaucoup de rythme, de la voix aussi.
01:22Oui, et il y a une danse aussi qui s'appelle Haken.
01:25Haken, ça signifie talon.
01:26C'est pour ça que ça explique cette danse avec les pieds.
01:29Votre objectif, c'est de redonner à la techno et au Gabber leur véritable image.
01:33C'est l'amour de la musique.
01:34C'est ça.
01:35Donc, essayer de rassembler un maximum de passionnés qui sont là juste pour la musique,
01:38pour la bonne humeur.
01:40Alors, Gabaccord, ce sont des rassemblements festifs.
01:42C'est ça que vous voulez vraiment, créer une communauté joyeuse ?
01:45C'est ça.
01:46Créer une communauté, rassembler une communauté.
01:49Et essayer de faire quelque chose aussi un maximum safe pour tout le monde.
01:53Donc, essayer de faire des événements sans drogue,
01:55parce qu'on sait que dans la techno, c'est assez développé quand même.
01:58Et essayer de changer un peu tout ça.
02:00Alors, la musique techno sans drogue, c'est important de le préciser,
02:03parce qu'hélas, techno, c'est souvent associé au rave party.
02:07C'est ça.
02:07Et vous, vous voulez aller à l'inverse de ça.
02:10C'est ça qui est intéressant, je trouve.
02:11Expliquez-nous pourquoi.
02:13Et c'est quelque chose qui vous tient à cœur personnellement ?
02:14Exactement.
02:15Par exemple, la personne qui m'a appris tout cet univers
02:20a fait une overdose avant le Covid.
02:22Et c'est à partir de là où je me suis dit que je voulais lancer quelque chose.
02:25Essayer de faire évoluer ce mouvement et cet univers.
02:29Et faire évoluer cet univers correctement.
02:31Et montrer qu'on peut y arriver sans drogue.
02:33C'est pas quelque chose que je vais consommer.
02:35C'est pas quelque chose que mes amis vont consommer.
02:38Et montrer qu'on peut arriver à apprécier de la musique sans tout ça en fait.
02:41Et que disent justement les rêveurs, ceux qui aiment bien faire ça avec des substances ?
02:46Est-ce qu'ils arrivent à apprécier aussi votre musique ?
02:48Comment ça se passe ?
02:49Il y en a beaucoup justement où ça a été très très positif.
02:52Comme quoi ils se sont sentis safe.
02:54Il y en a beaucoup où ils m'ont dit que ça fait du bien de faire une soirée sans consommer.
02:59Parce que ça faisait longtemps que ça ne leur était pas arrivé.
03:01Et du coup, j'ai eu vraiment beaucoup de retours.
03:03Alors après, il y a aussi des retours négatifs d'une poignée de personnes.
03:08Mais au moins, ils ne viennent pas à mes soirées.
03:10Et ça ne reste qu'entre personnes safe.
03:12Et du coup, tant mieux.
03:13Oui, vous n'en avez pas besoin à ce moment-là de ces gens-là.
03:15C'est ça.
03:16C'est intéressant parce que ça veut dire qu'il y a des personnes
03:18qui découvrent que ça fait du bien justement d'y aller comme ça, tranquillement, sans rien prendre.
03:22C'est ça. J'ai eu pas mal de retours de personnes qui ont l'habitude en plus de consommer régulièrement.
03:27Et qui, quand ils vont à Gabacor, ils ne consomment pas.
03:31Et c'est leur petit moment sans ce genre de situation.
03:36C'est très bien. C'est sain et c'est tant mieux.
03:37Alors ça marche. Vous avez fait votre première soirée à Paris.
03:41C'était en octobre dernier.
03:42C'est ça. Donc la première Gabacor a été à Paris.
03:45Plus précisément à Villejuif.
03:48Donc 500 personnes.
03:49Ça a été sold out un mois à l'avance.
03:51Complet un mois à l'avance ?
03:52C'est ça.
03:53Comment est-ce que vous avez fait la publicité de l'événement ?
03:55La communication et les gens attendaient cet événement.
03:58Parce que malheureusement, il n'y a pas d'événement Gaber en France.
04:02Vu que ça vient de Hollande principalement.
04:04Et du coup, les gens étaient contents d'avoir ça à Paris.
04:07Et ça a été suivi en masse.
04:09Et par exemple, la deuxième qui a été faite à Bordeaux, 900 personnes.
04:12Ça a été sold out aussi deux semaines à l'avance.
04:15Et ça a suivi comme ça pour chaque événement.
04:18Donc un événement à Paris, un événement à Bordeaux.
04:20Et vous allez en faire d'autres dès la rentrée ?
04:22C'est ça.
04:23On a fait aussi un événement dans le Nord qui a été plein.
04:26Et là, on attend la rentrée.
04:28Parce que l'été, c'est surtout les festivals.
04:30Et du coup, on ne veut pas mélanger les deux choses.
04:34Quel public vous visez précisément ?
04:36Vous avez une idée de votre cible ?
04:38Principalement les jeunes et tous les passionnés de musique.
04:43Principalement les passionnés de hardcore.
04:45Alors jeunes, musique, hardcore, techno.
04:48Il y a un autre mot que je trouve intéressant, c'est la bienveillance.
04:51Pourquoi vous m'avez dit ça ?
04:53Parce que...
04:53Vous aimez la bienveillance dans vos événements.
04:55Oui, c'est important que les gens se sentent bien,
04:58qu'ils puissent décompresser, qu'ils puissent passer un bon moment.
05:00Et je trouve ça important que les gens qui payent pour aller à un événement
05:04se sentent en sécurité et se sentent bien.
05:07Et je ne veux pas que ce soit seulement un événement ou un orga.
05:10Je veux que ce soit limite un truc amical.
05:12Et que tout le monde s'entende bien et que ce soit une communauté qui se crée derrière.
05:16Et un événement ou des lieux où on a de la place.
05:19Parce que c'est vrai que souvent dans les techno, tout le monde est compact.
05:23Oui, c'est ça.
05:23Et vous, au contraire, vous dites qu'il faut de l'espace ?
05:26Le problème aussi dans les soirées techno, c'est que généralement les salles sont pleines
05:30et que les gens ne peuvent pas vraiment bouger, il fait chaud.
05:34Donc là, étant donné qu'il y a la danse aussi qui va généralement avec,
05:38les gens, il faut qu'ils aient de l'espace pour faire du hacken.
05:40Et du coup, c'est important d'avoir de l'espace.
05:43Et à chaque fois, pour chacun de nos événements,
05:45on a fait à peu près 100 ou 200 personnes de moins que la capacité
05:48pour qu'ils aient tous de la place.
05:50Le hacken, dites-nous, c'est quoi vos mouvements ?
05:52Euh...
05:54Montrer comme ça, c'est un peu compliqué.
05:55J'ai vu qu'il y avait des mouvements.
05:56En fait, c'est les jambes qui partent en avant.
06:00Les jambes qui partent en avant.
06:00C'est ça.
06:02Une petite minute santé quand même.
06:03Parce qu'on a entendu, on va le dire, ça fait du bruit.
06:06C'est quand même aussi ça, cette musique.
06:08Les tympans, vous arrivez à les protéger ?
06:11Certains mettent des bouchons d'oreilles.
06:14Et certains...
06:15Certains ne s'en préoccupent pas et juste veulent écouter la musique.
06:19Les bouchons d'oreilles, on danse bien avec les bouchons d'oreilles ?
06:22Oui, on ressent quand même les basses et on entend quand même la musique.
06:25Donc en soi, ça ne change pas grand-chose.
06:28Alors votre équipe, Gabaccord, vous organisez ces événements festifs,
06:31bienveillants.
06:32Vous êtes huit personnes à vous occuper de...
06:34On est huit dans l'orga.
06:36Donc ça va passer par quelqu'un qui va s'occuper des bookings.
06:38Donc parler aux artistes,
06:41gérer les échanges avec leur agence de bookings.
06:44Ça va passer par la trésorière.
06:46Ça va passer par quelqu'un qui va s'occuper de l'équipe bénévole.
06:49Donc ça va être faire leur planning ou même les gérer sur le moment T
06:54et s'occuper de leur expliquer comment on gère les vestiaires,
06:57comment on gère le bar, comment on gère la billetterie et des choses comme ça.
07:01Au total, on est huit.
07:03On a une dizaine de bénévoles qui nous accompagnent à peu près à tous les événements.
07:07Et derrière, on a aussi des RP.
07:09Donc c'est des gens qui vont s'occuper de communiquer et de relayer
07:12quand on a un événement ou des choses importantes sur les réseaux.
07:17Et du coup, à peu près, on est une trentaine.
07:19Ah une trentaine, c'est une belle équipe.
07:22Et vous avez aussi une boutique en ligne ?
07:24C'est ça.
07:24Donc on vend des t-shirts et sur cette boutique aussi,
07:27on vend des t-shirts, des pulls, on vend du merch.
07:30Et ça sert en fait, tous les bénéfices sont directement reliés à la Caisse Gabaccord.
07:35Donc on va tout réinvestir dans des soirées
07:37ou potentiellement pouvoir prendre un digé qui vient de Hollande,
07:40d'Italie ou plus loin que la frontière.
07:44Et aussi dessus, on a toutes les informations de comment a été créé l'événement et voilà.
07:52Moi, j'aimerais avoir des informations sur vous quand même.
07:54Vous êtes toute jeune, une vingtaine d'années seulement, 21 ans.
07:57Vous avez un métier à côté ou c'est vraiment votre métier à 100% ?
07:59Alors en parallèle, du coup, j'ai une auto-entreprise qui s'appelle Itec.
08:03Et dessus, je fais de la digitalisation.
08:06C'est-à-dire pour certaines entreprises, je vais créer leur logo,
08:08gérer leurs réseaux sociaux, site internet, création graphique.
08:12Par exemple, pour certains restaurants, je vais faire leur carte, carte de visite,
08:16ce genre de choses.
08:17Et pour les étudiants aussi, je fais création de CV et conseil en alternance.
08:21Vous êtes basé où ?
08:22Sur Paris.
08:23Sur Paris. J'imagine que vous faites tout à distance aussi.
08:26Beaucoup en distance, mais par exemple, oui, il y a pas mal de restaurants où c'est à Paris
08:29et du coup, je vais les voir directement.
08:31Donc le double casquette, c'est facile à gérer, ce double emploi de 8 ans ?
08:34Ça va, ça va, ça va. C'est sportif, mais ça va.
08:37C'est sportif ?
08:38Du lundi matin au dimanche soir, j'imagine que ça n'arrête pas.
08:41Exactement.
08:41Et les week-ends, généralement, soit je vais danser à des événements,
08:44soit je travaille pour mes clients, soit je mixe aussi.
08:49Ah, vous mixez aussi ?
08:49Oui, c'est ça.
08:51Alors un message pour finir, à vos fans, vos futurs participants aux soirées, les gamers.
08:55Venez nous voir et venez nombreux et avec vos plus beaux sourires,
08:59vos plus belles armaces et puis voilà.
09:01Eh bien, on vous souhaite bonne chance, bon développement
09:03pour cette musique que je découvre aujourd'hui, qui est agréable
09:06et qui, effectivement, rassemble plein de jeunes dans la bienveillance.
09:09C'est Anne Le Goff, merci d'être venu sur le plateau de Parlons Business.
09:12Restez avec nous, nous, on se retrouvera bien sûr bientôt pour un prochain numéro.

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