Ça vous regarde - Gouvernement : nomination imminente

  • il y a 5 jours
LE GRAND DÉBAT POLITIQUE / Qui devrait intégrer le gouvernement de Michel Barnier ?

Michel Barnier a été nommé Premier ministre le jeudi 5 septembre 2024. Depuis, la France attend de savoir qui intégrera son gouvernement. Les négociations sont particulièrement complexes car la Droite Républicaine ne peut compter que sur 47 députés. Michel Barnier doit donc composer une équipe qui lui permettra d'élargir son cercle de soutiens dans l'hémicycle et ainsi d'éviter une motion de censure au moment du vote du projet de loi de finances. Le Nouveau Front Populaire a rejeté toute possibilité d'intégrer ce nouveau gouvernement, réduisant ainsi très largement le champ des possibilités. Ensemble pour la République, Horizons, la Droite Républicaine, les démocrates auront des représentants au gouvernement mais à quels postes et avec quels équilibres ? Le Premier Ministre et le Président de la République ont une réunion cruciale pour le déterminer.

- Anna Pic, députée socialiste de la Manche
- Olga Givernet, députée « Ensemble pour la République » de l'Ain
- Jean-Didier Berger, député « Droite républicaine » des Hauts-de-Seine
- Elsa Mondin-Gava, journaliste LCP

LE GRAND DÉBAT GÉOPOLITIQUE / Israël : la stratégie risquée de l'escalade au Liban

« Le récap » par Valérie Brochard

Mercredi 18 septembre 2024, au lendemain de la détonation des bipeurs, des talkies-walkies du Hezbollah ont explosé dans la banlieue sud de Beyrouth. Le bilan provisoire s'élève à 37 morts - dont 20 membres du Hezbollah - et près de 3000 blessés. Cette attaque, soupçonnée d'avoir été orchestrée par les services secrets israéliens, fait pâlir la communauté internationale. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrel, craint une escalade. L'ONU a organisé une réunion d'urgence avec le Conseil de sécurité. Emmanuel Macron exige que le chef du gouvernement libanais exprime la « condamnation des attentats », selon l'Agence nationale d'information. Une situation qui ne risque pas de s'apaiser puisque Hassan Nasrallah, le chef du mouvement armé chiite, a évoqué lors de son discours prononcé ce mercredi « un coup sans précédent » qui a « franchi toutes les lignes rouges ». Y aura-t-il une riposte de la part de la milice pro-iranienne ? Faut-il craindre une escalade du conflit ?

Invités :
- Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française à l'ONU
- David Rigoulet-Roze, rédacteur en chef de la revue « Orients Stratégiques », chercheur associé à l'IRIS
- Gallagher Fenwick, journaliste
- Antoine Basbous, directeur de l'Observatoire des pays arabes, associé de Forward global
- En Skype (depuis Beyrouth) : Hélène Sallon, correspondante Moyen-Orient pour « Le Monde »


Ça vous regarde, votre rendez-vous quotidien qui prend le pouls de la société : un débat, animé par Myriam Encaoua, en prise directe avec l'actualité politique, parlementaire, sociale ou économique.
Un carrefour d'opin

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Transcript
00:00Générique
00:05Bonsoir et bienvenue, très heureuse de vous retrouver.
00:09Deux titres à la une de Savourgarde ce soir.
00:12Le nouveau gouvernement de Michel Barnier est sur le point d'être ficelé.
00:17Le Premier ministre est à l'Elysée ce soir pour présenter sa toute dernière liste à Emmanuel Macron.
00:24Entretien crucial un peu plus tôt dans la journée,
00:26Gabriel Attal s'est exprimé devant son groupe à l'Assemblée nationale.
00:2938 ministres, 16 de plein exercice.
00:32Les équilibres de l'Assemblée nationale ont-ils été respectés au sein de la nouvelle équipe exécutive ?
00:39Les dernières informations de LCP et la réaction des députés sur ce plateau dans un tout petit instant.
00:45Et puis on va s'arrêter dans la deuxième partie ce soir sur l'inquiétante escalade au Proche-Orient.
00:51Après la stupéfiante vague d'explosions meurtrières de Bipper,
00:54puis de Tokiwoki des membres du Hezbollah au Liban,
00:57Israël annonce déplacer le centre de gravité du conflit vers Nord à la frontière libanaise.
01:02Va-t-on vers une guerre à grande échelle ?
01:05Ce sera notre grand décryptage ce soir dans la deuxième partie de cette émission.
01:09Voilà de la politique et de l'international.
01:11Vous avez le programme Savourgarde, top générique.
01:21On connaît donc ce soir les grands équilibres du nouveau gouvernement.
01:29J'ai envie de dire, c'est au fond l'essentiel.
01:32C'est peu dire qu'ils ont été difficiles à trouver.
01:35Qui à la part belle du camp présidentiel ou de la droite ?
01:39Et puis ce nouveau gouvernement pourra-t-il éviter une censure immédiate ?
01:43Bonsoir Olga Givernais.
01:45Merci d'être là.
01:46Vous êtes députée ensemble pour la République.
01:48Je le redis pour nos téléspectateurs.
01:50C'est le nouveau nom du camp présidentiel.
01:53Macroniste députée de Lens.
01:55Bonsoir Jean-Didier Berger.
01:57Bienvenue à vous.
01:58Députée de la droite républicaine.
02:00C'est le nouveau nom des républicains.
02:02Députée des Hauts-de-Seine.
02:04Bonsoir Anne Apik.
02:05Bienvenue à vous députée socialiste de La Manche.
02:08Avant de vous entendre sur ce qu'on connaît des grands équilibres,
02:12et c'est fondamental au vu de la nouvelle donne politique ici même au palais Bourbon,
02:16j'appelle ma consœur d'LCP pour ses toutes dernières informations,
02:19Elsa Mondingava qui nous rejoint tout de suite.
02:28Eh oui Myriam, bonsoir, bonsoir à tous.
02:30On y est presque.
02:31Ce que je peux vous dire c'est qu'on n'a jamais été aussi proche de l'avoir ce gouvernement.
02:36On remonte un peu le fil de la journée.
02:3815h, réunion qui est vendue comme la réunion de la dernière chance par Matignon.
02:42On réunit autour de Michel Barnet ceux, les partis politiques,
02:45qui sont censés faire partie de ce gouvernement.
02:47Regardez dans la cour de Matignon les représentants de la droite,
02:51Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau et puis du Bloc central,
02:54Gabriel Attal pour le groupe Ensemble pour la République,
02:57Marc Fesneau, Maude Gattel pour le MoDem et Édouard Philippe pour Horizon,
03:02complète la table des convives, des représentants, des centristes et de l'UDI.
03:061h40 de rendez-vous.
03:08Je vous ai montré l'entrée, je ne résiste pas à vous montrer.
03:12Cette fois, on n'est plus dans la cour, on est sur le trottoir.
03:15C'est le Bloc central qui sort en premier, Gabriel Attal, Marc Fesneau, Édouard Philippe
03:19et puis bien plus tard, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau
03:23qui s'était attardé à Matignon.
03:25Motus chez Bouchcousu, on ne nous dit rien, rien ne filtre.
03:28Sauf que Gabriel Attal, il réunit son groupe Ensemble pour la République
03:32et il va dévoiler l'architecture, le squelette du gouvernement Barnier.
03:37Regardez, ce sont les informations qu'il donne à ses députés.
03:4038 membres, un gouvernement où la parité sera respectée,
03:4316 ministres de plein exercice,
03:457 d'Ensemble pour la République,
03:473 Les Républicains,
03:492 Modem, 1 Horizon, 1 UDI,
03:511 divers droite et 1 divers gauche.
03:54Évidemment, on aimerait bien pouvoir déjà mettre des noms en face.
03:57Ce que je peux vous dire, c'est que des listes circulent,
03:59on a des affirmations, des démentis.
04:03Donc ça reste encore très mouvant.
04:05Je pense que ceux qui sont déjà rentrés dans un gouvernement le savent.
04:08Tant qu'on n'a pas prononcé son nom sur le perron de l'Elysée
04:10ou qu'on a vu son nom en noir et blanc sur un communiqué,
04:12il faut être prudent.
04:14L'ancien Premier ministre Gabriel Attal
04:16dit aussi à son groupe avoir eu des assurances,
04:19notamment sur le fait de ne pas augmenter les impôts
04:21pour les classes moyennes ou pour les Français qui travaillent.
04:24Tout ça, le Premier ministre Michel Barnier
04:26le dévoilera dans son discours de politique générale
04:28le 1er octobre, ce sera sur LCP, évidemment.
04:31Il y a une dernière étape, Myriam vous en parliez,
04:33c'est l'article 8 de la Constitution.
04:35Le Premier ministre y propose,
04:37mais c'est le président de la République qui nomme.
04:39Michel Barnier est à l'Elysée.
04:41Il a donc fait sa liste, sa composition.
04:43On va voir si c'est validé.
04:45Oui, c'est évidemment dans ces dernières minutes
04:48que tout peut changer, c'est crucial.
04:50Merci de rester avec moi, Elsa Mondingava,
04:52pour ce décryptage.
04:54Je vais vous donner la parole dans un instant
04:56parce que quand même,
04:587 Macronistes sur 16 ministres
05:00de plein exercice, ça mérite un commentaire.
05:02J'ai l'impression que c'est plutôt bien servi
05:05Vous allez nous le dire dans un instant,
05:07Olga Givernet.
05:09Mais une autre information vient juste de nous parvenir
05:11et c'est vous qui la détenez, Stéphanie Despierre.
05:13Elle concerne le patron
05:15de la droite républicaine à l'Assemblée.
05:19Oui, Laurent Wauquiez est en ce moment
05:21devant les députés de son groupe
05:23qui s'appelle la droite républicaine, je vous le rappelle.
05:25Il vient d'expliquer
05:27qu'il avait refusé d'entrer
05:29au gouvernement
05:31et qu'on lui avait proposé Bercy
05:33et qu'il avait refusé.
05:35Elle a dit qu'il y aurait à priori
05:373 républicains
05:39au sein du gouvernement de Michel Barnier
05:41mais pour l'instant nous n'avons pas les noms
05:43et à chaque fois il faut être très précautionneux.
05:45On attendra donc d'avoir une composition
05:47définitive et officielle pour savoir
05:49combien de républicains
05:51entrent au gouvernement. Vous le savez, ça avait fait débat
05:53et le groupe Ensemble pour la République
05:55mené par Gabriel Attal était monté au créneau
05:57par peur qu'il y ait trop de ministres
05:59les républicains dans ce futur
06:01gouvernement par rapport à leur poids électoral.
06:03On verra donc quand on aura la composition
06:05complète ce qu'il en est.
06:07Stéphanie Despierre devant
06:09la place du palais Bourbon.
06:11Merci infiniment. 7 Ensemble,
06:133 LR, 100 Laurent Wauquiez.
06:15Voilà ce qu'on sait ce soir.
06:17Bravo, bravo
06:19Gabriel Attal. Olga Givernail a bien fait
06:21de rouer dans les brancards. Vous êtes plutôt
06:23bien servi dans cette nouvelle équipe.
06:25On a pu avoir ces discussions en avant
06:27en arrière et puis Gabriel Attal
06:29a toujours été très transparent
06:31avec notre groupe et ça nous lui en sommes
06:33vraiment reconnaissants. La question
06:35des grands équilibres était importante pour nous.
06:37La question des lignes également portées par ce
06:39gouvernement l'est tout autant
06:41voire même plus.
06:43L'objectif c'est de démontrer aussi que
06:45le groupe Ensemble, nous sommes
06:4797 députés
06:49et bien nous sommes la première force
06:51politique. Vous redoutiez que Michel Barnier
06:53ne soit trop à la droite, c'est ça ?
06:55Et il fallait qu'il puisse y avoir cette représentation.
06:57Ça fait 40%
06:59finalement de cette coalition. Combien de députés ?
07:0197 ? Dans votre groupe
07:03Ensemble pour la République ? Dans le groupe
07:05et c'est ce qui permet aussi d'avoir fléché
07:07un certain nombre de thématiques qui
07:09nous étaient chères, notamment sur les
07:11questions économiques, sur les questions écologiques
07:13également. Donc c'est un premier pas
07:15et nous sommes heureux que
07:17cette discussion ait pu avoir lieu
07:19entre les différents chefs de parti.
07:21Je crois qu'il y a encore quelques étapes avant cela
07:23mais ça nous donne quand même quelques perspectives que
07:25d'ici dimanche, nous pourrions avoir
07:27un gouvernement et enfin, à l'Assemblée
07:29nationale, pouvoir appréhender
07:31le budget avec
07:33des ministres qui seront en mesure de nous
07:35répondre. 7 macronistes
07:37au gouvernement, 97
07:39députés à l'Assemblée nationale.
07:41Vous êtes 47, les Républicains, dans
07:43l'hémicycle et à ce stade
07:453 LR sans
07:47Laurent Wauquiez que beaucoup de sources
07:49donnaient à l'intérieur.
07:51Il ne s'en était pas caché.
07:53Dans quel état d'esprit vous êtes ce soir ?
07:55Pourquoi Laurent Wauquiez refuse d'entrer
07:57dans cette équipe ? Je crois que Laurent Wauquiez
07:59sera très utile pour le groupe à l'Assemblée
08:01nationale et c'est un leader
08:03pour nous. C'est quelqu'un qui
08:05a fait un sang-faux depuis qu'il est arrivé
08:07à la fois à l'Assemblée et dans le groupe
08:09donc s'il reste à l'Assemblée
08:11nous serons particulièrement heureux. Vous ne souhaitiez pas qu'il aille
08:13par exemple à l'intérieur ou à Bercy ?
08:15C'est son choix
08:17de rester à l'Assemblée et
08:19si tel est le cas, nous le respectons.
08:21Comment il a expliqué ce choix puisque
08:23vous sortez de cette réunion ?
08:25Je suis sorti de la réunion pour venir vous rejoindre
08:27donc je n'ai pas eu toutes les explications.
08:29En revanche, ce que
08:31je vois, c'est que
08:33la droite républicaine,
08:35au total, entre l'Assemblée et le Sénat,
08:37c'est la première force.
08:39Ce n'est pas la première force à l'Assemblée mais au total
08:41entre l'Assemblée et le Sénat,
08:43ça l'est et on voit bien que
08:45ce qui a compté pour nous, c'est le fond,
08:47c'est le fait de débloquer le pays
08:49et pas de réclamer des postes.
08:51On voit que Laurent Wauquiez, qui est notre leader,
08:53n'a pas réclamé
08:55de choses pour lui-même.
08:57Il a beaucoup évolué. Au départ, c'était
08:59ni coalition, ni compromission.
09:01Aujourd'hui, vous êtes dans la majorité.
09:03Oui, bien sûr.
09:05C'est un homme de droite qui gouverne.
09:07Ce qui prouve que Laurent est quelqu'un
09:09qui est particulièrement ouvert et
09:11qui ne reste pas sur des positions
09:13qui ne correspondent pas forcément
09:15à la réalité lorsqu'elle évolue
09:17et donc, moi, je salue cet esprit
09:19d'ouverture. C'est vrai qu'au début,
09:21on a eu beaucoup de gens
09:23qui nous ont dit que nous ne pouvions pas
09:25participer à quelque chose,
09:27nous mettre sous la coupe du président de la République
09:29et puis après, on nous a dit que nous, on ne veut pas
09:31de M. Mélenchon Premier ministre.
09:33Notre priorité, c'est que vous participiez au déblocage
09:35du pays. C'est pour ça qu'on a pris nos responsabilités.
09:37C'est pour ça qu'on a soutenu
09:39Michel Barnier, qui est aujourd'hui à la tête du gouvernement.
09:41Ensuite, les postes, ce n'est pas le plus
09:43important pour nous. Ce qu'on veut, c'est le fond.
09:45On a fait le pacte législatif,
09:47on est les seuls dans les ministères qu'on mène les politiques.
09:49Bien sûr, mais c'est pour ça qu'on
09:51en parle aussi des postes
09:53et que c'est important, mais ce n'est pas l'essentiel
09:55pour nous. Ce qui compte, c'est quelle politique est menée.
09:57On est la seule force à l'Assemblée nationale
09:59à avoir mis des propositions sur la table,
10:01à avoir dit ce qu'on voulait et ce qu'on ne voulait pas.
10:03C'est le pacte législatif
10:05et c'est sur cette base-là que les débats se mettent.
10:07On verra le discours de politique générale.
10:09On est aussi au centre de gravité de ce que veulent les Français.
10:11Oui, en position charnière,
10:13Anne Apic, qu'est-ce que vous pensez ?
10:15Quelle est votre première réaction
10:17au vu de ces premiers équilibres ?
10:19Ma première réaction,
10:21c'est qu'après sept ans de convergence
10:23de la droite macroniste
10:25et de la droite républicaine,
10:27nous aboutissons à un gouvernement
10:29de droite droite
10:31et que, loin de respecter
10:33les équilibres de l'hémicycle,
10:35rappelons que c'est la coalition de gauche qui est arrivée en tête
10:37et contrairement à ce qui vient d'être dit,
10:39nous avons posé un certain
10:41nombre de points.
10:43Il y avait des points qui ont été posés par Lucie Cassé
10:45dans son courrier aux groupes
10:47parlementaires républicains
10:49ainsi que, effectivement,
10:51les propositions qui avaient été
10:53négociées.
10:55En effet, c'était du passé.
10:57C'est la deuxième fois qu'on explique aux Français
10:59qu'ils ont voté.
11:01Aux Européennes,
11:03ils ont mis un point d'arrêt.
11:05Ils ont dit qu'ils voulaient arrêter
11:07cette politique macroniste qui, depuis sept ans,
11:09a mis la France dans le rouge financièrement.
11:11Ils ont répété
11:13au premier tour des législatives,
11:15au deuxième tour des législatives,
11:17qu'ils voulaient faire un front républicain
11:19et qu'ils mettaient en tête le nouveau front populaire.
11:21Nous constatons que,
11:23par le choix du Président,
11:25désormais, c'est donc
11:27ceux qui sont contre le front républicain
11:29qui vont mener ce gouvernement
11:31que l'équilibre, loin d'être...
11:33Ca veut dire censure immédiate pour vous.
11:35Avant même de connaître
11:37quels seront les portefeuilles,
11:39qui les portera, pour vous,
11:41ce gouvernement ne doit pas gouverner ?
11:43Ca n'est pas une question de personnalité.
11:45Ca vient d'être dit.
11:47Il y avait le pacte législatif de Laurent Wauquiez
11:49qui avait été donné
11:51et effectivement, contrairement à Gabriel Attal,
11:53qui n'avait pas donné les grandes lignes
11:55qu'il entendait défendre.
11:57On vous censurerait.
11:59Si ça repose à la fois
12:01sur la politique qui a été menée
12:03par le clan présidentiel
12:05ces 7 dernières années
12:07et par les propositions du pacte législatif
12:09de Laurent Wauquiez,
12:11il est évident que nous sommes
12:13à l'opposé de cette politique-là
12:15et que nous allons censurer
12:17comme ça a été dit.
12:19Une motion de censure
12:21à peine nommée déjà,
12:23censurée par le Nouveau Front Populaire.
12:25Encore une fois,
12:27on verra ce que font les députés du RN.
12:29Ils sont un peu plus de 140
12:31avec leurs alliés siotistes
12:33qui, cette fois, n'ont pas charnière
12:35mais arbitrent véritablement
12:37dans ce nouvel hémicycle.
12:39Il faut rembobiner un peu.
12:417 ensemble.
12:43Si on rajoute les membres du camp présidentiel
12:45au sens large, les modems, les horizons,
12:47on est autour de 10, 12
12:49selon les sources. C'est beaucoup sur 16 ministres.
12:51Ils ont gagné.
12:53Ils ont réussi, finalement, à l'emporter.
12:55On voit bien qu'en début de semaine,
12:57les relations se sont tendues
12:59entre Gabriel Attal et Michel Barnier.
13:01Il y a même la question
13:03de la participation au gouvernement
13:05qui a été clairement posée par Gabriel Attal
13:07en réunion de groupe. Il a dit
13:09qu'il allait demander
13:11les orientations de Michel Barnier.
13:13Mais on sait que derrière tout ça,
13:15c'est aussi une question de poste.
13:17Combien j'ai de postes après ?
13:19Ce qui était très important pour le groupe,
13:21pour la République, c'est de rappeler
13:23qu'ils sont deux fois plus nombreux
13:25que le groupe de la droite républicaine
13:27ici, à l'Assemblée.
13:29Ça reflète un peu ces équilibres.
13:31Il y a les ministres de plein exercice
13:33et le reste du gouvernement.
13:35Il y a des secrétariats d'Etat qui sont aussi importants.
13:37D'après ce qui a été dit en réunion
13:39de votre groupe de la droite républicaine,
13:41plusieurs membres des Républicains
13:43et de la droite rejoindraient.
13:45Dans l'ancien gouvernement,
13:47ils l'ont quitté, la droite,
13:49mais il y a aussi des figures
13:51qui venaient de la droite.
13:53Rachida Dati, Catherine Vautrin,
13:55qui devraient rester, selon les dernières infos.
13:57On pensait plutôt à Laurent Wauquiez.
13:59Il n'entrera pas au gouvernement.
14:01Bruno Retailleau prendra le ministère de l'Intérieur.
14:03Une figure de droite sur un poste
14:05très important, régalien.
14:07Effectivement, je pense que
14:09la droite n'est pas déshonorée
14:11par le résultat du gouvernement.
14:13Je pense que dans les équilibres
14:15qui ont été trouvés, et on le voit bien
14:17puisqu'à la fin de cette réunion,
14:19un accord s'est dessiné,
14:21on a un accord qui satisfait
14:23le Bloc central et la droite.
14:25On reste au conditionnel ce soir
14:27pour Retailleau à l'Intérieur,
14:29parce qu'on attend les annonces officielles
14:31du secrétaire général de l'Elysée.
14:33Finalement,
14:35Olga Givernet,
14:37quand on regarde cette alliance,
14:39est-ce que ce soir, on peut dire
14:41qu'il y a des droites qui s'allient
14:43pour gouverner ?
14:45Celle de la droite historique,
14:47celle héritée de Nicolas Sarkozy
14:49et par la suite,
14:51aujourd'hui, de Michel Barnier,
14:53celle d'Emmanuel Macron.
14:55Est-ce qu'il y a un bloc de droite
14:57qui s'installe dans le paysage politique
14:59dans cette nouvelle majorité ?
15:01Non, il faut regarder les blocs
15:03qui ont gagné aux élections législatives.
15:05Il y en a trois, un bloc de gauche,
15:07un bloc central, dont nous faisons partie
15:09et que nous revendiquons.
15:11Il y a un bloc de droite.
15:13La question, c'est de répondre
15:15aux Français qui veulent que nous travaillions ensemble.
15:17Nous avons voulu chercher à travailler
15:19de manière beaucoup plus large
15:21et heureusement, ça n'a pas pu se faire
15:23de ce côté-là de l'échiquier politique.
15:25Un divers gauche.
15:27C'est le nom de Didier Migaud
15:29qui circule et qui revient le plus.
15:31Didier Migaud, président
15:33de la haute autorité pour la transparence
15:35de la vie publique.
15:37L'objectif, c'est de rester le plus large possible,
15:39de pouvoir porter les propositions que nous faisions
15:41et nous avons fait un pacte d'action
15:43pour les Français au sein de l'Ensemble
15:45pour la République qui est suffisamment large
15:47pour d'abord garder la stabilité,
15:49ce que nous avons réussi en termes économiques,
15:51évidemment, sur les questions
15:53d'avancée environnementale,
15:55mais aussi de pouvoir ouvrir de nouvelles voies
15:57pour répondre aux attentes des Français.
15:59C'est ce qui nous tient à coeur.
16:01On apprend ce soir que,
16:03par la voie de Laurent Wauquiez,
16:05puisque sa fuite, comme on dit dans les réunions,
16:07neuf postes pour la droite,
16:09dont trois de plein exercice.
16:11Trois LR dans des ministères
16:13sans doute régaliens.
16:15Qu'en pensez-vous ?
16:17Je pense que les Français s'en fichent un peu de tout ça.
16:19Le ministère de l'Intérieur,
16:21la chancellerie, la justice,
16:23le pied d'orcet, ça compte quand même.
16:25Je pense qu'il y a quelque chose
16:27qui est plus important que tout,
16:29c'est qu'à l'issue de cette dissolution,
16:31on était dans une situation de blocage institutionnel
16:33et que si on n'avait pas pris nos responsabilités,
16:35accepté d'aller prendre la tête du gouvernement,
16:37accepté de participer à ce gouvernement
16:39et de se mettre autour de la table
16:41comme ça a été fait cet après-midi
16:43pour trouver des accords,
16:45bien sûr, on aurait pu réclamer davantage encore
16:47parce qu'on était indispensable au fonctionnement de ce gouvernement,
16:49mais c'est pas ça l'essentiel.
16:51Ce qui compte, c'est que ce soir,
16:53on va débloquer le pays
16:55et la prochaine étape,
16:57c'est d'arriver à voter le budget de la France.
16:59Parce que ce que nous ont dit
17:01nos compatriotes,
17:03c'est qu'ils voulaient que ça marche.
17:05La 25 à 30 milliards d'euros à trouver pour 2025.
17:07Oui, et encore, c'est un minimum
17:09parce que la charge de la dette va augmenter
17:11dans les trois prochaines années de près de 40 milliards d'euros
17:13parce qu'aujourd'hui,
17:15nous dépensons 100 milliards de plus qu'en 2019
17:17et donc, cette hémorragie
17:19de dépenses publiques...
17:21Alors, puisque vous y venez,
17:23parce que là aussi, ça fait partie des sujets
17:25qui se sont invités dans le bras de fer
17:27autour du nouveau gouvernement,
17:29les impôts.
17:31Est-ce qu'on peut trouver une majorité sur ce plateau ?
17:33Sur les plus fortunés,
17:35sur les super profits,
17:37les super dividendes ?
17:39Gabriel Attal a précisé les choses,
17:41pour Emmanuel Macron,
17:43Gabriel Attal, pas de hausse d'impôts.
17:45Il a très clairement dit aujourd'hui,
17:47il faut me corriger, je n'étais pas à La Réunion,
17:49c'est pas de hausse d'impôts pour les classes moyennes.
17:51Est-ce qu'il faut comprendre que vous êtes ouvert
17:53pour une piste de fiscalité,
17:55de justice fiscale sur les entreprises
17:57les plus profitables, par exemple ?
17:59Alors, la question de pas d'impôts pour les classes moyennes,
18:01tous ceux qui travaillent, c'est très important pour nous.
18:03Nous pensons réellement que c'est ce qui a donné
18:05des signaux à l'industrie,
18:07notamment, et à toute l'économie,
18:09donner de la croissance.
18:11Si vos partenaires du Modem reviennent, par exemple,
18:13sur les super dividendes, il y avait eu des amendements
18:15du précédent budget, est-ce que vous les soutiendrez ?
18:17C'est quelque chose qui reste tout à fait ouvert.
18:19On est en train de construire aujourd'hui
18:21cette coalition, et donc ça doit être construit
18:23autour de certaines lignes,
18:25qui peuvent être envisagées,
18:27mais il y a vraiment une volonté de rassurer
18:29les Français sur le fait que leur imposition
18:31ne va être pas...
18:33Pas d'impôts sur les classes moyennes,
18:35pas d'augmentation d'impôts sur le revenu des Français,
18:37ça implique... Est-ce que vous entendez ce discours ?
18:39Hier, il y avait David Amiel, de la Commission des Finances,
18:41qui est ensemble pour la République,
18:43macroniste, qui était aussi ouvert.
18:45Pourquoi pas impôts sur les sociétés,
18:47revenir sur les exonérations de charges
18:49des entreprises ?
18:51Vous pourriez voter ce type de mesures ?
18:53Ce que nous avons dit depuis le début,
18:55c'est que nous étions prêts à des compromis.
18:57Ce que nous avons dit aussi,
18:59c'est qu'il n'y aurait pas,
19:01avec un gouvernement du NFP,
19:03qu'il n'y aurait pas d'impôts sur les classes moyennes
19:05et sur les revenus du travail
19:07jusqu'à...
19:09Vous l'avez déjà dit,
19:11ce que nous demandions, c'est plus de justice fiscale.
19:13Sur le budget, est-ce qu'un compromis est possible
19:15sur la justice fiscale ?
19:17Les compromis, mesure par mesure, on l'a toujours dit.
19:19On a toujours dit qu'effectivement,
19:21nous considérions qu'il y avait
19:23sur les 0,01%
19:25les plus riches,
19:27des choses à faire,
19:29que ce n'était plus justice.
19:31Et qu'aujourd'hui, la politique...
19:33La politique économique qui a été menée
19:35était bonne. Mais enfin, on ne peut que constater
19:37que l'Europe nous rappelle à l'ordre
19:39que des sanctions vont être posées
19:41si nous ne changeons pas la façon de faire les choses.
19:43Donc, tout était parfait,
19:45mais les Français l'ont sanctionné.
19:47Néanmoins, on ne va pas l'entendre.
19:49Nous aurons un gouvernement de droite.
19:51Nous allons poser une censure,
19:53parce que la politique qui a été menée
19:55n'était pas celle que les Français souhaitaient.
19:57Ils l'ont dit à travers les élections.
19:59Nous avions une autre proposition
20:01et je crois qu'on ne peut pas faire
20:03comme si ceux qui ont fait 5% aux législatives
20:05pouvaient expliquer ce que pensent les Français.
20:07On sent bien que sur le budget, ce sera non globalement,
20:09mais on entend une ouverture
20:11sur les possibles mesures de justice fiscale.
20:13Il y a beaucoup de mesures qui circulent
20:15sur les dividendes, sur les rachats d'actions,
20:17sur les super profits.
20:19On entend même parler de l'impôt sur les sociétés.
20:21Est-ce que ça, vous qui êtes
20:23contre toute forme de hausse d'impôt,
20:25à droite, vous pourriez être ouvert ?
20:27Au fond, c'est ce que vous demande votre Premier ministre aujourd'hui,
20:29Michel Barnier.
20:31Oui, c'est très bien, mais je pense que nous,
20:33nous sommes là pour défendre les Français,
20:35et nous sommes dans le pays le plus fiscalisé du monde.
20:37Donc ce sera non à toute forme
20:39de hausse d'impôt, même sur les plus riches ?
20:41Ce qui nous intéresse, c'est que globalement,
20:43la pression fiscale baisse.
20:45Pourquoi est-ce que je considère que c'est possible ?
20:47Parce que nous sommes dans un pays où nous avons dépensé
20:49beaucoup plus qu'auparavant,
20:51beaucoup trop, nous dépensons trop,
20:53nous dépensons mal, et donc moi,
20:55je pense qu'il est non seulement possible
20:57de les baisser...
20:59Baisser surtout les dépenses.
21:01Mais vous voyez bien qu'un compte premier est possible, sans doute,
21:03sur une justice fiscale.
21:05Est-ce que la droite républicaine dit oui ou dit non ?
21:07L'équité fiscale, à condition que ça s'accompagne
21:09d'une baisse d'impôt aussi, par ailleurs.
21:11L'équité fiscale, ça ne veut pas dire toujours
21:13augmenter les impôts de certains et ne pas baisser ceux des autres.
21:15Et moi, je considère que quand on fait 3 euros
21:17d'économie quelque part, on doit être capable
21:19de faire 1 euro de baisse de charge,
21:21de baisse de cotisation ou de baisse d'impôt.
21:23Et j'observe que dans le programme du Nouveau Front Populaire,
21:25non seulement on prétendait
21:27revenir à la retraite à 60 ans,
21:29on se demande bien comment c'était financé,
21:31faire des dizaines de milliers
21:33de places de crèche supplémentaires,
21:35embaucher des fonctionnaires,
21:37augmenter les salaires...
21:39Vous êtes véritablement adversaire sur vos programmes.
21:41On ne va pas vous réconcilier
21:43sur les programmes économiques des deux.
21:45Mais on essaie de voir s'il y a des...
21:47On commence à voir les équilibres de ce nouveau gouvernement.
21:49D'augmenter encore les dépenses publiques,
21:51ça, ça n'est pas possible.
21:53C'est vrai que le premier défi,
21:55c'est ce budget. On a vu
21:57à la Commission des Finances essayer
21:59d'avoir ces fameuses lettres au plafond des ministères.
22:01Sur la justice fiscale,
22:03est-ce que ça peut passer ?
22:05Ou est-ce qu'on regarde ce qu'on écoute jour après jour,
22:07à peine nommé,
22:09bientôt censuré ?
22:11Sur la question de la justice fiscale, le mot,
22:13le terme justice fiscale, je pense que tout le monde
22:15est d'accord pour dire qu'il en faut plus
22:17de justice fiscale. En revanche, pour certains,
22:19ça veut dire effectivement des augmentations
22:21d'impôts, pour certains. Alors, ça peut être
22:23aussi des sociétés,
22:25ça peut être des dividendes, ça peut être des rachats
22:27d'actions. Là, je crois que la ligne rouge,
22:29c'était les Français des classes moyennes et les Français
22:31qui travaillent. Ça, on n'y touchera pas.
22:33Je pense que Michel Barnier,
22:35pardon, et il l'a dit,
22:37découvre une situation financière,
22:39budgétaire très compliquée,
22:41peut-être même plus compliquée que ce qu'il avait
22:43envisagé. Couper des dépenses,
22:45on l'a vu, pour rester sur les 3 % de déficit
22:47en 2027, ça veut dire 100 milliards
22:49d'économies. Même la Cour des Comptes
22:51dit que c'est irréaliste,
22:53socialement, économiquement,
22:55politiquement.
22:57Il y a un moment, on peut regarder tant qu'on veut
22:59au niveau des dépenses et dire qu'il faut les baisser.
23:01Il y a peut-être aussi quelque chose à jouer sur les recettes.
23:03Je sens que même dans le camp présidentiel,
23:05même à droite, certains ne sont pas complètement
23:07contre. Après, ça peut être aussi des hausses
23:09quelque part, des baisses ailleurs, etc.
23:11Alors, on va voir,
23:13on ne va pas ouvrir trop la discussion sur le budget,
23:15on a des mois pour le faire.
23:17On verra d'ailleurs ce que le RN
23:19dit exactement quand les mesures
23:21sur la fiscalité arriveront dans l'hémicycle.
23:23Le RN, dans tout ça,
23:25il a été respecté,
23:27il avait commencé à faire des listes
23:29de courses, si j'ose dire, voire des listes noires.
23:31Laurent Wauquiez n'est pas
23:33dans la liste, mais c'était Gérald Darmanin,
23:35c'était Xavier Bertrand,
23:37et c'était Éric Dupond-Moretti, d'après vos informations.
23:39Il ne figurait pas dans cette liste.
23:41Pour l'instant, et encore, on reste très prudent
23:43parce que beaucoup de listes
23:45circulent, on va attendre demain,
23:47mais en tout cas, il y a
23:49une complexité pour le camp présidentiel
23:51à avoir nommé un Premier ministre
23:53avec une sorte d'assentiment
23:55du RN. Si on voit
23:57que tous les ministres dont ne voulait pas le RN
23:59ne sont pas dans le gouvernement,
24:01ça va donner encore plus
24:03ce rôle d'arbitre au RN,
24:05qui n'est pas la DRH d'Emmanuel Macron,
24:07c'est ce que Marine Le Pen dit.
24:09En tout cas, si tous ses souhaits sont respectés,
24:11ça met le camp présidentiel dans une position
24:13délicate avec le RN.
24:15Jean Didier Berger,
24:17puis Olga Givernet, est-ce qu'on peut
24:19véritablement gouverner
24:21avec cette menace
24:23au-dessus de la tête en permanence en disant
24:25si vous ne respectez pas mes conditions,
24:27et on a bien vu que les conditions
24:29faisaient monter les enchères,
24:31il y en avait toujours plus,
24:33ça semble extrêmement délicat,
24:35y compris devant les Français.
24:37Je pense qu'il faut que le RN
24:39se mette à la place de ses électeurs.
24:41Est-ce que ces électeurs ont voté pour l'instabilité
24:43et pour le désordre en France ?
24:45Est-ce que c'est vraiment ça que veulent les gens
24:47qui ont voté pour le RN ?
24:49Il n'y a qu'une seule façon de renverser
24:51le gouvernement de Michel Barnier,
24:53c'est de s'allier pour le RN
24:55avec le NFP, c'est d'allier
24:57leur voix, de voter ensemble
24:59contre ce gouvernement. Est-ce que vraiment
25:01un électeur du RN veut s'allier
25:03avec celui de la LFI
25:05pour mettre le désordre en France ?
25:07Je ne suis pas du tout certain.
25:09Est-ce que la position du RN
25:11soit si simple que ça ?
25:13On peut toujours jouer les gros bras,
25:15faire des menaces, etc.,
25:17mais quand il s'agit de voter,
25:19est-ce que vraiment, s'il y a
25:21de nouvelles élections dans neuf mois,
25:23dans dix mois, est-ce que les électeurs
25:25ne sanctionneront pas
25:27cette attitude qui est néfaste
25:29pour le pays ? Je crois que
25:31nos concitoyens sont pleins de bon sens,
25:33nos compatriotes ont voulu
25:35faire passer les 11 millions
25:37qui ont voté pour le RN.
25:39Ils ont voulu dire qu'ils veulent
25:41plus de sécurité, moins d'immigration,
25:43plus de justice fiscale, certainement,
25:45mais si le gouvernement
25:47de Michel Barnier répond à ses attentes,
25:49est-ce que le RN fera toujours
25:51ses 11 millions de voix ? Moi, je pense que,
25:53surtout si c'est synonyme d'instabilité,
25:55je suis sûr qu'il y aura
25:57une correction qui sera donnée.
25:59On verra ça. On verra si
26:01les législatives sont amenées
26:03à être renouvelées
26:05dans l'année. Olga Givernet,
26:07sur le RN,
26:09manifestement,
26:11leurs conditions étaient entendues.
26:13Le RN, s'il veut
26:15mettre une motion de censure sur le
26:17gouvernement, pour qu'elle puisse passer,
26:19c'est avec les voix de la gauche.
26:21Il faut que la gauche puisse se poser
26:23la question, également, lorsqu'ils vont poser
26:25une motion de censure, s'ils veulent s'associer
26:27aux voix du RN.
26:29Encore une fois, ce serait le camp
26:31de l'instabilité contre le camp
26:33de l'instabilité du pays et cette volonté
26:35de trouver des solutions
26:37pour les Français. Donc,
26:39même s'ils font des annonces,
26:41comment est-ce que ça se passerait,
26:43exactement, lorsqu'il faudrait mettre
26:45les votes dans l'urne ?
26:47C'est une autre question.
26:49En tout cas, que chacun puisse exprimer
26:51ses volontés et que Michel Barnier ait
26:53cette responsabilité de prendre en compte
26:55les avis des uns et des autres
26:57pour pouvoir avancer, proposer
26:59des réformes et de pouvoir
27:01également les avoir votés au Parlement,
27:03c'est sa responsabilité.
27:05Il en a pleinement
27:07la volonté de réussir,
27:09et nous, avec.
27:11Emmanuel Macron, dans tout ça,
27:13dans cette cohabitation exigeante
27:15qu'il appelle de ses voeux,
27:17est-ce que vous pensez qu'il a véritablement retiré
27:19un certain nombre de noms sur la liste,
27:21puisque, in fine, c'est lui qui l'a ?
27:23En tout cas, peut-être des noms,
27:25peut-être des équilibres, mais on dit qu'effectivement,
27:27il y a eu des tensions entre l'Elysée
27:29et Matignon, puisque Matignon aurait proposé
27:31des équilibres déséquilibrés,
27:33si je peux dire.
27:35Donc, effectivement, je pense qu'Emmanuel Macron,
27:37il veut aussi se donner de la distance,
27:39du recul par rapport à tout ça,
27:41il promet de laisser son Premier ministre gouverner.
27:43On sait qu'Emmanuel Macron
27:45a parfois aussi du mal à laisser
27:47le pouvoir à d'autres, donc
27:49est-ce qu'il y a vraiment eu...
27:51Il faudra voir. Est-ce que certains de l'équipe
27:53restent en place ? Est-ce que ça a été poussé par
27:55Emmanuel Macron ? Est-ce qu'il y avait vraiment des noms
27:57interdits ou pas ?
27:59Ça, pour l'instant, c'est vrai que les choses sont faites vraiment
28:01dans le secret, beaucoup, des réunions entre l'Elysée
28:03et Matignon. On pourra voir quand on aura
28:05le gouvernement finalisé.
28:07On va retourner voir Stéphanie Despierre,
28:09qui nous attend, place du Palais Bourbon.
28:11Vous avez de nouvelles informations, ce soir,
28:13concernant la droite républicaine ?
28:17Oui, en réunion de groupe, Laurent Wauquiez
28:19a donc indiqué à ses troupes qu'il avait refusé
28:21d'entrer au gouvernement, car il a refusé
28:23le ministère de l'Economie et des Finances.
28:25On l'a rappelé, qu'il avait dit dès le départ
28:27qu'il voulait aller à l'intérieur,
28:29là où il se sentait utile.
28:31Donc, ce n'est pas Laurent Wauquiez
28:33qui irait au ministère de l'Intérieur,
28:35mais d'après nos informations, ce serait Bruno
28:37Retailleau, le patron des sénateurs
28:39les Républicains,
28:41qui occuperait ce poste.
28:43On attend, je vous le rappelle, la confirmation
28:45officielle de la composition
28:47du gouvernement.
28:49On pense aussi, selon les informations
28:51que nous avons, et selon ce que Laurent Wauquiez
28:53a indiqué à ses députés,
28:55que la députée du Doubs, Annie Genovoire,
28:57qui est aussi vice-présidente de l'Assemblée
28:59nationale, hériterait
29:01du portefeuille de l'agriculture.
29:03Alors, Laurent Wauquiez a expliqué,
29:05en réunion de groupe, que les groupes
29:07parlementaires seraient très importants.
29:09Ils sont groupes, évidemment, même s'ils ne sont
29:11que 47 ici, à l'Assemblée, ce serait important
29:13pour contrebalancer et pour
29:15orienter, si l'on peut dire,
29:17la politique du gouvernement.
29:19Et il a également, par tweet, expliqué
29:21que chacun devait bien mesurer
29:23la difficulté de la mission du Premier ministre
29:25et qu'il le soutiendrait. Il dit, en substance,
29:27nous avons tous besoin qu'il réussisse.
29:29Il peut compter sur mon soutien,
29:31dit Laurent Wauquiez, et sur celui
29:33des députés de son groupe.
29:35Merci beaucoup, Stéphanie Despierre. On va s'arrêter là.
29:37Si je comprends bien, Laurent Wauquiez,
29:39c'était l'intérieur, ou rien,
29:41quand même incroyable, si c'est vrai,
29:43de refuser Bercy, dans ce moment
29:45budgétaire si grave et si difficile.
29:47Merci beaucoup
29:49d'être venu sur le plateau de LCP.
29:51Évidemment, on reviendra sur ce nouveau
29:53gouvernement, dont on aura l'annonce
29:55sans doute demain sur le perron
29:57de l'Elysée. On va, à présent,
29:59s'arrêter sur la situation au Liban.
30:0137 morts, plus de 3000
30:03blessés dans le sud de Beyrouth et dans
30:05l'est du Liban. Cette explosion
30:07simultanée de Bipers
30:09piégées ces mardis, puis des
30:11Tokiwokis, hier, continuent de secouer
30:13tout le pays avant d'accueillir nos invités.
30:15C'est le récap de Valérie Brochard
30:17qui nous résume les derniers faits.
30:29Bonsoir Valérie. Bonsoir Myriam.
30:31Explosions meurtrières au Liban qui font
30:33craindre le pire. Eh oui, Myriam, les
30:35détonations ont retenti dans la
30:37banlieue de Beyrouth, vous venez de le dire,
30:39dans le sud et l'est du
30:41Liban. Deux attaques ont été menées
30:43contre le Hezbollah avant-hier.
30:45Ce sont des Bipers qui ont explosé
30:47et hier, des Tokiwokis
30:49piégés ont éclaté.
30:51Bilan provisoire, 37 morts et près
30:53de 3000 blessés.
30:55Deux attaques massives qui ne sont
30:57toujours pas officiellement revendiquées
30:59mais pour tous, la signature est
31:01évidente, à commencer par le chef
31:03du Hezbollah.
31:05Des milliers de Bipers ont été pris
31:07pour cible par l'ennemi israélien et ont
31:09explosé simultanément. Avec
31:11cette opération, l'ennemi a franchi
31:13toutes les limites, toutes les lois
31:15et toutes les lignes rouges. Il ne s'est
31:17soucié de rien, ni moralement,
31:19ni humainement, ni légalement.
31:21Alors le Hezbollah
31:23se sent humilié, ne laissera pas
31:25ces attaques sans réponse, il se doit
31:27de remobiliser ses troupes, d'autant
31:29plus que du point de vue de l'Etat
31:31hébreu, la guerre entre dans une
31:33nouvelle phase. Pour le ministre israélien
31:35de la Défense, la trajectoire
31:37a changé.
31:39Le centre
31:41de gravité se déplace vers le nord.
31:43Cela signifie que nous réorientons
31:45progressivement nos forces,
31:47nos ressources et notre énergie
31:49vers le nord.
31:51L'Etat hébreu a
31:53un nouveau but, un nouvel objectif,
31:55faire revenir dans le nord du pays
31:57ces ressortissants qui avaient fui les
31:59roquettes lancées par le Hezbollah depuis
32:01le 7 octobre. De nombreuses unités
32:03d'élite sont déjà parties vers
32:05la frontière libanaise sous le regard impuissant
32:07de la communauté internationale.
32:09Du côté du Quai d'Orsay, regardez, Myriam,
32:11la France exprime son
32:13inquiétude que les récents
32:15développements sécuritaires au Liban contribuent
32:17à une escalade dangereuse,
32:19des tensions dans la région, une crainte
32:21partagée par le secrétaire
32:23d'Etat américain. Anthony Blinken
32:25était au CAIR mercredi pile
32:27entre les deux attaques.
32:32Les Etats-Unis n'étaient pas au courant
32:34de ces incidents et n'y ont pas participé.
32:36D'une manière générale,
32:38nous avons été très clairs et nous restons
32:40très clairs sur l'importance pour
32:42toutes les parties d'éviter toute mesure
32:44susceptible d'aggraver le conflit
32:46que nous essayons de résoudre à Gaza
32:48et de le voir s'étendre à d'autres fronts.
32:50Myriam, pendant que les beepers
32:52explosaient, Anthony Blinken était en train
32:54de négocier un cessez-le-feu
32:56en Égypte. Alors autant vous dire au moment
32:58où l'on se parle que la résolution votée
33:00le 10 juin dernier n'aboutira
33:02jamais. La question maintenant, c'est
33:04de jauger l'ampleur des intentions
33:06israéliennes, l'ampleur de la réponse
33:08libanaise, le positionnement
33:10de l'Iran qui reste le parrain
33:12du Hezbollah mais qui n'a pas intérêt
33:14pour l'instant à déclencher une guerre
33:16totale de peur que l'on ne touche à ces
33:18installations nucléaires. Voilà en gros
33:20l'ordre du jour qui sera posé
33:22sur la table du Conseil de Sécurité
33:24de l'ONU qui se réunira en urgence
33:26demain dès 15h. Merci beaucoup
33:28Valérie pour ce tour
33:30d'horizon des derniers faits.
33:32Alors, je vous présente mes invités.
33:34Merci d'avoir patienté. Vous avez compris que
33:36ce nouveau gouvernement avait la primeur
33:38sur LCP. Bonsoir Dominique Trinquant.
33:40Merci d'être là. Général Trinquant,
33:42ancien chef de la mission française aux Nations Unies.
33:44Bonsoir Antoine Bassebousse.
33:46Merci infiniment d'être là.
33:48Vous connaissez très bien le Liban
33:50puisque vous êtes vous-même libanais
33:52chercheur, auteur de nombreux ouvrages
33:54sur le sujet. Bonsoir Gallagher Fenwick.
33:56Merci d'être là également.
33:58Éditorialiste internationale LCI,
34:00ancien correspondant à Jérusalem.
34:02Et bonsoir David Rigollet-Rose
34:04de l'IRIS,
34:06si je ne dis pas de bêtises.
34:08C'est bien ça. Je cherche mes notes.
34:10Rédacteur en chef de la revue
34:12Orient stratégique et directeur
34:14associé à l'IRIS.
34:16Je vais commencer par vous Antoine Bassebousse
34:18parce que j'imagine que vous avez
34:20des proches sur place.
34:22L'onde de choc est totale.
34:24Qu'avez-vous ressenti ? Auriez-vous
34:26pu même imaginer
34:28une attaque d'une telle sophistication
34:30simultanée ? Elle est absolument stupéfiante.
34:32C'est vrai. C'est d'un clic
34:34à deux reprises. Il y a eu
34:36près de 5 000 blessés
34:38et quelques dizaines, peut-être centaines de morts
34:40parce qu'il y a un embargo sur la réalité,
34:42sur les images
34:44et sur le nombre de blessés,
34:46de morts.
34:48C'est-à-dire ? C'est-à-dire le Hezbollah
34:50a ordonné à la presse,
34:52aux médias, aux journalistes de ne pas
34:54communiquer
34:56les images dont ils disposent.
34:58On sait par
35:00les hôpitaux privés qu'il y a
35:02entre 6 000 et 7 000 blessés.
35:04Il y a beaucoup de malades qui ont été
35:06évacués des hôpitaux parce qu'ils ne sont pas
35:08prioritaires. Il n'y a pas assez
35:10de médecins pour
35:12opérer les yeux. Déjà, le
35:14premier jour, on avait dit qu'il y avait
35:16500 personnes qui ont perdu la vue
35:18et aujourd'hui, on dit qu'il y en a
35:20beaucoup plus parce que les bipers,
35:22quand ils sonnent, on les regarde,
35:24c'est proche du visage. Les yeux
35:26et les mains sont les plus
35:28endommagés dans ces opérations.
35:30Ce sont les cadres du Hezbollah, les membres du Hezbollah
35:32qui étaient ciblés. Est-ce qu'on a une idée
35:34de la proportion aujourd'hui
35:36entre les combattants blessés
35:38ou tués et la population
35:40civile ? A vrai dire,
35:42ces bipers n'étaient pas
35:44diffusés à Monsieur Tout-le-Monde,
35:46c'était pas aux pâtissiers, aux boulangers,
35:48c'était les cadres pour pouvoir
35:50les communiquer avec eux.
35:52Donc c'est une très large majorité
35:54du cadre du Hezbollah.
35:56Il y a deux qui sont décédés dans cette affaire
35:58et deux fils du patron du renseignement
36:00du Hezbollah sont blessés,
36:02sans oublier l'ambassadeur
36:04iranien à Beyrouth qui a perdu
36:06au moins un oeil et qui a été transporté
36:08à Téhéran pour être soigné.
36:10Ca veut dire qu'il y a des
36:12civils qui ont été touchés
36:14mais ils n'étaient pas destinés,
36:16c'est-à-dire qu'ils ne devaient pas porter
36:18ces bipers sur eux, ils n'avaient
36:20pas à s'en occuper, c'est distribué
36:22au cadre du Hezbollah et non pas
36:24à Monsieur Tout-le-Monde, encore moins
36:26aux miliciens du Hezbollah.
36:28Vous connaissez très bien les modes opératoires
36:30de la cyberguerre, est-ce que
36:32vous avez été surpris par cette attaque
36:34technologique ?
36:36Est-ce que vous aviez imaginé possible
36:38d'organiser la mise
36:40en place d'une petite charge
36:42explosive dans ces pagers ?
36:44Et donc une forme
36:46de renseignement, parce qu'on
36:48le sait aujourd'hui, c'est le renseignement
36:50israélien qui a monté cette opération,
36:52d'une telle sophistication.
36:54On est passé de la cyberguerre,
36:56si vous voulez, sur laquelle on va
36:58attaquer des appareils,
37:00à transformer ces appareils en bombes.
37:02Et c'est ça la nouveauté, en fait.
37:04C'est-à-dire qu'on arrive à rentrer
37:06dans les réseaux, au passage
37:08cette opération des services israéliens
37:10est sur le plan technique extraordinaire.
37:12C'est un montage de plusieurs mois
37:14pour arriver à ça, pour arriver
37:16à équiper d'explosifs,
37:18effectivement, les pagers,
37:20de savoir que ces pagers commandés
37:22par le Hezbollah vont aller
37:24au cadre, comme cela vient d'être dit,
37:26et deuxièmement, de rentrer sur le réseau
37:28qui va diffuser les messages.
37:30Parce que c'est bien de les équiper d'une bombe,
37:32mais en plus, il faut
37:34détener.
37:36C'est une infiltration de l'organisation même
37:38du Hezbollah. Mais comme ça a été le cas
37:40en Iran, quand le responsable
37:42du Hamas a été tué, vous savez que
37:44deux jours après, il y a la responsable
37:46de la sécurité des Pasdaran qui a été arrêtée
37:48parce que c'était un agent du Mossad.
37:50Et je pense que ça a trois effets.
37:52Le premier effet, c'est celui
37:54qu'on voit, perdre la vue,
37:56perdre les mains pour des cadres du Hezbollah.
37:58Deuxième effet,
38:00pour les services israéliens,
38:02d'identifier tous les cadres d'Hezbollah.
38:04Pensez bien que dans les hôpitaux,
38:06il y a des gens qui sont en train de prendre les registres
38:08et qui relèvent l'identité
38:10de ceux qui sont là. Et le troisième
38:12effet, c'est un effet de créer
38:14l'incertitude et l'inquiétude.
38:16Aujourd'hui, vous vous imaginez
38:18la paranoïa des gens
38:20qui ont dit, les pédgeurs,
38:22maintenant les tokiwokis,
38:24quelle est la prochaine étape ?
38:26On a vu des scènes de Libanais
38:28jeter par terre leur téléphone portable.
38:30Je vous donne la parole dans un instant,
38:32mais la population civile, c'est important,
38:34comment réagit-elle ? Bonsoir, Hélène Salon.
38:36Merci beaucoup d'être en direct
38:38de Beyrouth. Vous êtes la correspondante
38:40Moyen-Orient pour le journal Le Monde.
38:42Je le disais,
38:44les scènes sont incroyables.
38:46On se dit que c'est la psychose collective
38:48sur place. Est-ce que vous le confirmez ?
38:50Bonsoir. Oui, on a
38:52vraiment une population qui est
38:54en état de choc,
38:56non seulement au sein de
38:58la base des partisans d'Hezbollah,
39:00parce que la plupart des explosions
39:02sont arrivées dans
39:04des fiefs d'Hezbollah,
39:06dans le sud de Beyrouth,
39:08la plaine de l'Abeka,
39:10le sud du Liban. Donc là, vraiment,
39:12il y a eu une paranoïa,
39:14une terreur qui s'est répandue
39:16avec les explosions.
39:18Mais en fait, ce sentiment
39:20de choc s'est répandu à toute la population
39:22qui a
39:24subi un peu
39:26ces attaques aussi
39:28parce qu'il y a eu cet afflux dans les
39:30hôpitaux, qui a le sentiment
39:32que ça peut frapper partout,
39:34que maintenant, c'est plus seulement
39:36sur le front, dans les villages
39:38du sud du Liban,
39:40la menace posée
39:42par les attaques d'Israël
39:44s'est étendue à toute la population.
39:46Alors justement, cette population,
39:48est-ce qu'elle redoute
39:50de revivre le cauchemar
39:52de la guerre entre Israël et le Liban,
39:54une guerre terrestre ? Est-ce que ce scénario-là
39:56est déjà dans les têtes ? Est-ce que
39:58certains Libanais cherchent à quitter le pays ?
40:00Oui, on a rencontré
40:02des familles
40:04qui, déjà, ont pris leur billet d'avion
40:06pour partir dans les jours qui viennent.
40:08En fait,
40:10cette peur, elle s'est amplifiée
40:12depuis cet été, depuis les attaques
40:14qui ont eu lieu à Beyrouth
40:16et à Teheran, et ici, à Beyrouth,
40:18le 30 juillet, au cadre
40:20du Hezbollah. On a eu
40:22vraiment des départs
40:24en nombre. La saison
40:26touristique avait été totalement
40:28annulée
40:30avec des gens qui ne sont pas venus
40:32à la diaspora. Et là, on revit,
40:34en fait, les gens
40:36sont dans ce trauma, déjà,
40:38de 11 mois de guerre et surtout d'un été
40:40qui a été dévastateur
40:42et où les craintes étaient déjà fortes.
40:44Et là, on sent que la guerre se rapproche
40:46de plus en plus, et donc
40:48les gens commencent à avoir leur disposition
40:50pour partir.
40:52Merci beaucoup. Merci, Hélène Salon,
40:54d'avoir été avec nous en duplex de Beyrouth.
40:56Jusqu'où est affaibli
40:58le Hezbollah, Gallagher-Fenwick ?
41:00Le coup, il est physique,
41:02évidemment, il est aussi moral
41:04et psychologique. Est-ce que quand on atteint
41:06un système de communication, ça auberge
41:08des capacités peut-être militaires
41:10de cette organisation, de cette
41:12milice armée ? Non, bien sûr.
41:14Hassan Nasrallah, le secrétaire général
41:16de l'organisation qui s'est exprimé cet après-midi,
41:18l'a reconnu. Il a parlé d'un coup
41:20sévère et cruel,
41:22pour emprunter les mots qui sont
41:24les siens. Il a dit qu'une enquête
41:26était en cours pour déterminer le
41:28cheminement, la manière dont tout cela s'est
41:30passé, et a-t-il dit que les conclusions
41:32sont proches. Et puis, il a promis,
41:34j'ai envie de dire, presque comme d'habitude,
41:36parce que ce n'est pas la première fois, il s'exprime beaucoup
41:38depuis certains temps,
41:40des représailles, en disant, je ne vous dirai
41:42pas de quelle nature elles seront,
41:44ni quand, ni où
41:46exactement. Le Hezbollah a pris
41:48une gifle, c'est indéniable,
41:50mais la question que je me pose,
41:52c'est pourquoi ?
41:54Est-ce que c'est une gifle pour le dissuader
41:56ou c'est une gifle pour l'encourager ?
41:58Et c'est ça qui me frappe
42:00dans cette histoire, c'est qu'il y a un contraste
42:02à mon sens saisissant
42:04entre la dextérité de l'opération
42:06et la nullité de la vision
42:08stratégique. Pour utiliser
42:10une métaphore triviale qui m'est venue à l'esprit,
42:12c'est comme si vous aviez une équipe de football
42:14qui joue le match
42:16de son existence, un match de barrage.
42:18Vous gagnez, vous montez, vous perdez, vous descendez.
42:20Et elle est en train de faire des petits ponts
42:22au milieu du terrain. Donc, chapeau l'artiste,
42:24c'est vraiment très fort, ce qu'ils ont fait.
42:26Mais au service de quoi ?
42:28Très loin du but. A moins que l'humiliation
42:30soit juste l'objectif.
42:32Mais qu'est-ce qu'on fait
42:34à partir de cela ?
42:36C'est la question de l'impasse stratégique.
42:38Je n'ai pas entendu de réponse claire
42:40de la part des décideurs israéliens.
42:42Que veut Israël ? Que cherche Israël
42:44avec cette attaque
42:46numérique,
42:48technologique, précisément ?
42:50Est-ce que c'est un message à destination
42:52de la population israélienne
42:54après la faillite des renseignements
42:56du 7 octobre ? Ou est-ce que c'est
42:58une intimidation, voire une déclaration de guerre
43:00au Liban ?
43:02Il y a les deux aspects. De toute façon, par rapport
43:04au 7 octobre, c'est la restauration
43:06d'une forme de crédibilité
43:08qui avait été mise en cause.
43:10Il y avait une faillite stratégique
43:12qui a donné lieu au 7 octobre. Donc, c'est une manière
43:14de montrer à la population, qui est inquiète
43:16évidemment, avec la guerre,
43:18qu'effectivement, Israël
43:20a retrouvé,
43:22on va dire,
43:24une crédibilité sur ce terrain.
43:26Et puis, évidemment, c'est un message
43:28à destination de l'ennemi, en l'occurrence
43:30le Hezbollah, qu'il s'agit d'affaiblir. Alors, toute la question,
43:32c'est de savoir, effectivement,
43:34dans quel but. Parce qu'il y a un objectif
43:36d'abord, concernant le deguerre.
43:38Hassan Nasrallah, lui-même, a parlé,
43:40il a considéré que ça pouvait
43:42être vu comme une déclaration de guerre.
43:44C'est les termes qu'il a utilisés dans son discours.
43:46Ce qui n'est pas anodin, quand même.
43:48Par-delà, tout le reste, le verbiage
43:50est habituel. Bon, là, il y avait
43:52quand même quelque chose d'assez...
43:54Il nous déclare la guerre, mais pour autant, il ne l'a pas déclarée
43:56de son côté. Oui, mais justement,
43:58parce que le Hezbollah est dans une posture, depuis le début,
44:00de patience stratégique.
44:02Mais là, elle est mise à ruer d'épreuve, et donc la question,
44:04c'est de savoir quel est l'objectif.
44:06Effectivement, puisque
44:08du côté israélien, il y a, pour la première fois
44:10officiellement, l'objectif de guerre, qui est de ramener
44:12les habitants
44:14délocalisés du Nord,
44:16qui ont été, justement, délocalisés
44:18pour cause d'insécurité,
44:20avec les tirs du Hezbollah. Donc, officiellement,
44:22c'est sécuriser, une bonne fois pour toutes, cette partie
44:24du territoire, le Golan,
44:26l'Odyssée de Raqqa. Là, le but de guerre est, effectivement,
44:28officialisé. La question, c'est
44:30est-ce que ça va impliquer une opération
44:32militaire ? Ou est-ce que ce type
44:34d'opération qui vient de
44:36se produire est une opération
44:38destinée à faire comprendre
44:40à l'autre qu'il a intérêt à céder
44:42pour éviter un conflit ?
44:44C'est tout le problème, parce qu'il y a un dilemme.
44:46Quelle est votre analyse là-dessus ? C'est la question centrale.
44:48Que veut Israël ?
44:50Israël a pris une claque majeure le 7 octobre,
44:52et là, il est en train de redresser
44:54sa dissuasion à l'échelle régionale.
44:56Gaza s'est démoli.
44:58Il n'y a plus d'infrastructure.
45:00C'est invivable pour la population.
45:02Le sud Liban, les villages
45:04frontaliers subissent
45:06le même sort. Aujourd'hui,
45:08le Hezbollah, qui avait déclaré la guerre
45:10à Israël le 8 octobre dernier,
45:12sur ordre de l'Iran,
45:14il est coincé.
45:16Ou bien il va de l'avant,
45:18et dans ce cas-là, il va subir une défaite
45:20majeure, ou bien
45:22il recule. Expliquez ça
45:24à nos téléspectateurs.
45:26Le Hezbollah n'a aucun intérêt à s'engager
45:28dans un véritable conflit. Mais quand on regarde
45:30les moyens militaires du Hezbollah, à la frontière,
45:32entre les ogives, les missiles, les drones,
45:34on se dit que l'arsenal est là, quand même.
45:36C'est vrai, sauf que cet arsenal
45:38est là pour protéger une éventuelle
45:40attaque contre l'Iran, avant que
45:42l'Iran ne dispose de la bombe.
45:44Il n'est pas là pour protéger Gaza,
45:46ni pour ouvrir
45:48un conflit avec Israël.
45:50Donc, il y a une façon de
45:52fixer une partie du sas sur
45:54la frontière nord, en lançant des missiles
45:56de type Katusha,
45:58qui ont 30 ou 40 ans, quelquefois
46:00des drones, mais jamais aller
46:02à l'affrontement. Or, Israël, aujourd'hui,
46:04est pressé. Israël veut
46:06mettre au pied du mur
46:08l'Iran et le Hezbollah,
46:10surtout qu'ils veulent
46:12faire ça avant le 5 novembre
46:14prochain, élection présidentielle
46:16américaine, parce que pendant ce laps
46:18de temps, les Etats-Unis, il n'y a
46:20personne qui gouverne à la Maison-Blanche
46:22réellement, personne ne peut dire non à Israël.
46:24Israël pense pouvoir
46:26entraîner les Etats-Unis dans
46:28une bagarre contre l'Iran et le Hezbollah,
46:30surtout contre l'Iran. Donc, le Hezbollah,
46:32il est au pied du mur,
46:34ou bien il réagit,
46:36mais là, Nasrallah, ce soir,
46:38il était pâle, il n'avait pas le verbe haut,
46:40comme d'habitude, il ne levait pas le doigt,
46:42il était vraiment timide, on ne le reconnaissait pas.
46:44Ca veut dire quoi, d'ailleurs,
46:46cette timidité, Dominique Trincon ? Ca veut dire
46:48que l'Iran a très clairement dit à Hassan Nasrallah
46:50qu'il n'est pas question
46:52d'ouvrir un nouveau front
46:54ou même d'avoir une forme
46:56de vocabulaire extrêmement belliqueux ?
46:58C'est ça, Hassan Nasrallah
47:00n'a pas d'autonomie stratégique sans l'Iran ?
47:02Et surtout, en clair,
47:04les dernières opérations qui ont été faites par Israël
47:06contre l'Iran, comme
47:08contre le Hezbollah, ont montré la faiblesse
47:10des systèmes. Le système iranien
47:12est très faible. Aujourd'hui,
47:14les dirigeants iraniens
47:16ont peur de l'infiltration
47:18du Mossad et des capacités
47:20techniques israéliennes
47:22contre l'Iran et le Hezbollah,
47:24la même chose. Alors, aujourd'hui,
47:26vous posiez la question de
47:28l'opération...
47:30Quelle est la suite de cette opération ?
47:32Le ministre de la Défense Galan, lui, le dit clairement.
47:34Lui, il dit, on va aller en...
47:36Alors, il dit déplacer le centre
47:38de gravité du conflit
47:40à la frontière nord. Il ne dit pas
47:42ouvrir un deuxième front.
47:44Oui, mais depuis le début, depuis 11 mois,
47:46il dit, on ira jusqu'à Beyrouth.
47:48Il le dit. Simplement,
47:50je pense que, vu de
47:52mon point de vue, c'est sous la pression,
47:54effectivement, de la population israélienne,
47:56qui veut revenir sur la frontière sud
47:58du Liban. Mais ça serait une erreur majeure
48:00parce qu'aujourd'hui, avec les frappes
48:02ciblées, parce qu'il y a eu
48:04des frappes ciblées à Tyre, à Beyrouth,
48:06ailleurs, et avec ces
48:08frappes-là, ils décapitent
48:10complètement le Hezbollah et donc
48:12l'empêchent d'avoir une action réelle.
48:14Et donc, en fait, ils ont beaucoup plus d'impact
48:16alors qu'une invasion
48:18du sud Liban, au-delà du fait
48:20qu'il faut se rappeler ce qui s'est passé en 2006,
48:22ça n'a pas été très brillant quand même,
48:24mais au-delà de ça,
48:26ça isole encore plus Israël
48:28par rapport à la population
48:30aux autres pays.
48:32Regardez l'Assemblée générale des Nations Unies
48:34qui a voté hier, 124 votes
48:36ont été contre Israël,
48:3842 abstentions
48:40et très très peu de votes pour Israël.
48:42Donc ça veut dire que M. Netanyahou,
48:44qui va aller traverser l'Atlantique,
48:46à Washington, avec M. Trump,
48:48il peut avoir un soutien, mais en revanche,
48:50aux Nations Unies,
48:52il va être totalement isolé.
48:54Donc il n'y a pas seulement
48:56la question de la relation
48:58avec le Liban, la relation
49:00avec le Hezbollah et la relation avec la population
49:02israélienne, il y a le fait que
49:04Israël se sent de plus en plus isolé.
49:06Isolé et
49:08parfois rappelé
49:10à l'ordre par les Américains, qui continuent
49:12à soutenir malgré tout Israël
49:14en lui livrant des armes.
49:16On est dans un moment de campagne,
49:18il reste quelques semaines,
49:20à peine moins de 50 jours.
49:22C'est pour ça
49:24que vous l'accélère, M. Netanyahou.
49:26C'est précisément parce que,
49:28si je peux me permettre, il n'est pas
49:30vraiment rappelé à l'ordre. On voit
49:32la plupart des grandes capitales, ce soir,
49:34qui encouragent vivement Israël
49:36à ne pas
49:38mener d'actions supplémentaires qui mèneraient
49:40à une escalade régionale. Les Etats-Unis, en revanche,
49:42viennent de faire un communiqué, une déclaration,
49:44en condamnant les attaques terroristes
49:46du Hezbollah contre Israël.
49:48Donc n'attendez aucune
49:50déclaration de part et d'autre,
49:52s'approchant
49:54d'une condamnation
49:56ou d'une admonestation
49:58de la part d'un officiel américain à l'endroit
50:00de l'Etat hébreu à moins de 50 jours
50:02de l'élection. En fait, je pense
50:04qu'on assiste à une sorte
50:06d'impasse stratégique,
50:08c'est-à-dire que le Hezbollah
50:10ne veut pas aller à la guerre, mais à toutes les raisons
50:12d'y aller, tandis que
50:14l'Etat hébreu veut absolument aller
50:16à la guerre, mais n'a pas encore vraiment
50:18les bonnes raisons pour y aller,
50:20de raison légitime, c'est-à-dire que
50:22Hassan Nasrallah, aujourd'hui, a dit
50:24que toutes les lignes rouges ont été franchies.
50:26Israël s'est comporté de manière,
50:28je ne me souviens plus de l'adjectif
50:30ou de sa traduction,
50:32mais bref, a outrepassé
50:34l'espèce d'accord
50:36implicite, tacite,
50:38ou quoi.
50:40Et comme l'a très bien expliqué Antoine Bassebousse
50:42tout à l'heure, il faut regarder, parce qu'il y a une grammaire
50:44de la munition, ce que le Hezbollah
50:46utilise. On est dans une forme de guerre
50:48de basse intensité, il y a des victimes de part et d'autre,
50:50beaucoup du côté libanais,
50:52il y en a des dizaines
50:54du côté israélien, de part et d'autre,
50:56il y a des maisons qui sont détruites,
50:58il y a des habitants, donc des civils,
51:00qui massivement ont dû fuir,
51:02mais il n'y a pas de rétablissement,
51:04de dissuasion,
51:06de part et d'autre, et donc, on a le sentiment
51:08peut-être d'avancer, effectivement,
51:10assez inexorablement
51:12vers un conflit qui sera dévastateur
51:14et qui aura un impact
51:16sur nous, aussi, européens.
51:18Et c'est ça, si vous voulez,
51:20la tragédie de cette situation,
51:22c'est qu'on ne voit pas, pour l'instant,
51:24d'acteurs majeurs, pas les Américains,
51:26pas les Nations Unies,
51:28personne dans la région, qui puisse mettre un bâton
51:30pour bloquer cet engrenage
51:32funeste. Vous partagez ce pessimisme,
51:34il n'y a aucune perspective
51:36de trêve,
51:38de négociation, que la politique,
51:40que la communauté
51:42internationale reprenne un peu de poids ?
51:44La communauté internationale,
51:46il faut mettre des guillemets,
51:48parce que c'est toujours une terminologie
51:50qui est un peu évanescente.
51:52En revanche, il y a une rationalité, quand même, des acteurs.
51:54C'est ça qui permet
51:56d'évaluer la situation.
51:58L'ensemble des acteurs est, quand même,
52:00globalement rationnel, pour l'instant.
52:02On le voit, puisqu'il n'y a
52:04pas de logique escalatoire incontrôlée,
52:06puisque aucun des grands acteurs
52:08ne souhaite rentrer dans une déflagration
52:10en sachant qu'il y aurait
52:12des attendus incontrôlables,
52:14justement, insoupçonnés.
52:16Mais, effectivement, il y a une période très dangereuse,
52:18c'est la période de l'élection américaine, juste avant.
52:20C'est un trou noir, effectivement,
52:22en termes décisionnaires.
52:24Et puis, ça laisse
52:26éventuellement,
52:28ça favorise l'effervescence
52:30au niveau local,
52:32et potentiellement, effectivement,
52:34des dérapages, qui seraient
52:36susceptibles d'être incontrôlés.
52:38Et on a vu le risque avec l'affaire
52:40du Golan, quand il y a eu l'attaque sur le Golan.
52:42C'était pas loin,
52:44de ce point de vue-là, ça a été contrôlé,
52:46c'est-à-dire que c'est encore contenu,
52:48mais, effectivement, c'est un peu au bord
52:50du gouffre, d'une certaine manière,
52:52et c'est ça qui fait le danger de la situation.
52:54Et l'Iran, dans tout ça ? Antoine Wasbus ?
52:56L'Iran
52:58a très peur d'une action israélienne
53:00entraînant les Etats-Unis dans leur
53:02sillage, avant le 5 octobre.
53:04Et c'est pourquoi...
53:065 novembre, pardon.
53:08C'est pourquoi ils ont
53:10nommé un président
53:12de la République pour remplacer
53:14Raisi, qui, lui, est
53:16favorable à une discussion avec
53:18les Américains pour lever les sanctions
53:20et acheminer 100 milliards de dollars
53:22d'investissement en Iran. Donc, les
53:24Iraniens ne veulent nullement...
53:26Ils ont promis de venger la mort
53:28de Haniye. Ca fait six semaines,
53:30ils n'ont... Sept semaines,
53:32ils n'ont absolument rien fait.
53:34À vrai dire, les Occidentaux donnent
53:36un feu vert-orange à Israël
53:38pour agir. Les Arabes aussi,
53:40la plupart des pays arabes également,
53:42sont très contents de voir le Hamas,
53:44c'est-à-dire la branche palestinienne des frères musulmans,
53:46écartée, et le Hezbollah,
53:48le bras armé de l'Iran en Méditerranée,
53:50écarté. D'ailleurs, un mot,
53:52le Hezbollah, qui a engagé la guerre
53:54contre Israël, c'est à la demande
53:56de qui ? Sur ordre de qui ?
53:58Avec quelle légitimité ?
54:00Il a vidé les institutions libanaises
54:02et c'est le guide suprême du Hezbollah
54:04qui dirige le pays
54:06avec un gouvernement
54:08de petits télégraphistes à ses ordres.
54:10Donc, c'est une anomalie
54:12dont il faut souligner la présence.
54:14Le Hezbollah, aujourd'hui, pour ceux qui nous regardent,
54:16c'est bien plus
54:18qu'une milice armée, c'est un parti politique,
54:20c'est même un Etat dans l'Etat.
54:22C'est l'Etat, aujourd'hui, et inshallah,
54:24on l'attend partout, quand il s'exprime,
54:26tout le monde regarde et commente.
54:28Messieurs, on va s'interrompre
54:30un instant et je vous donnerai le mot de la fin,
54:32parce que ça va vous intéresser, c'est Elsa Mondingava
54:34qui, pendant qu'on se parle, lui remonte
54:36des informations du nouveau gouvernement.
54:38La Défense, ça vous intéresse, messieurs ?
54:40Et le Quai d'Orsay, taisez-vous,
54:42on garde le secret, Elsa Mondingava
54:44va nous révéler qui sont les
54:46heureux nommés. Je crois qu'il y a de très
54:48bonnes informations sur ce plateau, Myriam.
54:50Rebonsoir, Elsa. Rebonsoir.
54:52Alors, on va rester vraiment, on va vous
54:54donner que les informations qu'on a confirmées par l'agence
54:56France Presse. Michel Barnier, il est
54:58à l'Elysée, il présente la liste de son gouvernement
55:00au chef de l'Etat, il est toujours Premier ministre.
55:02Je vous le dis, c'est pas une blague, hier, il y avait même des
55:04rumeurs qu'il pourrait lâcher l'affaire
55:06devant la difficulté de la tâche.
55:08L'information de la soirée, c'est Laurent Wauquiez,
55:10président du groupe de la droite républicaine,
55:12il n'en sera pas, il l'a dit à ses
55:14troupes, il a refusé Bercy,
55:16il voulait le ministère de l'Intérieur
55:18et donc Laurent Wauquiez reste président du
55:20groupe ici, alors les Républicains sont quand même
55:22très bien servis, c'est Bruno
55:24Retailleau qui sera au ministère
55:26de l'Intérieur, on nous parle
55:28aussi d'Annie Gennevard au ministère de l'Agriculture.
55:30Pour ce qui est domaine
55:32réservé du chef de l'Etat, peut-être domaine
55:34partagé, on va voir comment ça se passe.
55:36Vous l'avez dit, vous m'avez volé
55:38mon annonce, Sébastien Lecornu
55:40reste chef des Armées,
55:42donc au ministère des Armées
55:44et Jean-Noël Barraud
55:46du Modem, lui sera nommé
55:48au quai d'Orsay,
55:50donc des proches du chef de l'Etat,
55:52ces domaines-là,
55:54on ne les a pas donnés à la droite, ça reste
55:56dans le giron du camp présidentiel,
55:58les annonces, plutôt demain
56:00que ce soir, mais on ne dit rien.
56:02Un mot là-dessus, Lecornu et
56:04Barraud, d'un mot, rapidement.
56:06La continuité pour Lecornu,
56:08avec un dossier
56:10très très difficile, parce qu'il va falloir
56:12qu'il défende un budget, et c'est pas gagné.
56:14On s'arrête là, merci
56:16messieurs, pardon d'avoir un peu
56:18écourté ce débat avec ce nouveau
56:20gouvernement, c'est la fin de cette émission,
56:22je remercie Juliette Prunier,
56:24je remercie également Stéphanie Despierres
56:26pour toutes leurs infos, le duplex,
56:28depuis l'Assemblée nationale, on va revenir
56:30en longueur demain sur ce nouveau gouvernement
56:32dont vous saurez tout, puisqu'il y a
56:34fort à parayer que ça y est, il sera annoncé.
56:36Très belle soirée, merci messieurs.

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